ASHILAH + first steps between roommates.

Asher n'avait certainement pas le compas dans l'oeil, mais Delilah avait trouvé une alternative. Changer de sauce mais garder les pâtes pour le lendemain. « Bolo ! Si mes amis me voyaient cuisiner, ils auraient une crise cardiaque sans aucun doute. » Asher était plutôt du genre à prendre le téléphone et commander plutôt que de prendre le temps pour faire à manger. Mais ce n'était pas si désagréable de le faire en si bonne compagnie. « Burke. Et Madame...? » Il savait qu'elle s'était faite tabasser jusqu'à être dans le coma, mais il ne connaissait même pas son nom de famille. Un peu paradoxal. Asher raconta ensuite sa vie en deux trois phrases, du moins il lui donna des informations plutôt bâteaux, passe-partout. Il n'aimait pas parler de sa vie, c'était probablement son seul tabou, mais quel tabou ! Il agissait comme un gosse, mais il n'y pouvait absolument rien. Il ne parlait pas de sa mère ni de son suicide, un point c'est tout. « Il faudra qu'on sorte ensemble alors un de ces soirs, maintenant qu'on a passé le cap des pâtes carbo. » dit-il avec le sourire tout en la regardant. Asher était étonné à quel point ils s'entendaient si bien en si peu de temps. La conversation était plus que simple et c'était loin de lui déplaire. Asher rit face à la question de sa nouvelle coloc, avant de lui répondre une fois qu'il ait fini d'avaler une énième bouchée de son assiette. « Ca a été un peu dur au départ surtout que maintenant je me traine une sacré cicatrice dans le dos. Mais au moins tu apprends à plus faire gaffe après ça. » Il rit de nouveau. Asher avait tout de même passé quelques temps à l'hôpital mais il n'avait pas gardé d'autres sequelles sur le long terme que sa cicatrice. Il avait été chanceux.

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— Ashilah.

« Je garde le secret, si toi aussi tu le gardes ! » Petit clin d'oeil pour lui, ça n'a rien de gratifiant pour moi de savoir faire la cuisine en fait, je n'aime pas ça, ça fait trop cliché de l'ancienne vision de la femme pour moi et je n'aime pas être associée à ça. « Mademoiselle, mademoiselle je vous prie, ne me passez pas la bague aux doigts trop vite ! Carmichael, Delilah Carmichael. » Mon dieu, Madame, ce n'est pas pour moi non plus. Il va me prendre pour une folle parce que tous les genres de responsabilités qui peuvent s'offrir à moi, je les fuis. Je fuis le rôle de la femme qui tient les rennes de la maison, je fuis l'engagement amoureux. Je fuis tout. C'est bien moi, femme enfant qui profite de la vie en essayant de ne pas perdre plus de plumes qu'elle n'en a déjà perdu. « Sortie de son contexte ta phrase m'aurait fait peur ! » Sortir + ensemble = rencard. Mais non c'est pas ça, juste aller s'éclater un soir pour voir qui de nous deux est le plus fêtard. Voilà ce qu'il veut dire. « Egalité sur le plat de pâtes, tu penses que tu vas me coucher au lever de coude ? » Lever de coude pour enchainer les verres. Je le toise du regard, je le défis, j'aime le challenge. « Une seule cicatrice, pas mal tu t'en sors bien ! Je peux voir ? Moi j'ai été opéré plusieurs fois suite à l'agression, alors j'en ai plus d'une... » Surtout au niveau du thorax puisque c'est la principalement que la blonde m'avait abîmé, et que j'avais les principales hémorragies mais une aussi dans le cuir chevelu pour drainer l'hémoragie cérébrale que j'ai eu. On est pas mal tous les deux dans le genre cabossé. Je lui tends la main : « Bienvenue dans la team éclopés qui savent pas trop mal faire la cuisine. »

(Invité)

Miséricorde, Asher avait malencontreusement appelé Delilah de "madame" sans s'en rendre compte et celle-ci l'avait automatiquement reprit. Le jeune homme ne pu retenir son sourire en la voyant réagir ainsi. « Mille excuses mademoiselle. Je réserve le "madame" quand quelqu'un vous aurez la bague au doigt alors. J'espère que je serai invité ! » Asher la taquinait, il se doutait bien que se marier n'était pas dans ses plans à venir, surtout avec une vie amoureuse aussi mouvementée que la sienne. Et encore, Asher ignorait sûrement des détails sur celle-ci. Le jeune homme fit allusion ensuite à passer une soirée en boite ou dans un bar avec elle, histoire de découvrir ses talents de buveuse et de fêtarde. « Je crois que tu as l'esprit un peu trop mal placé. » déclara-t-il avant de boire une gorgée de son verre de vin qui l'attendait patiemment. « D'après mon vécu, c'est à dire toutes les soirées dont je ne me suis rappelé aucun moment le lendemain, je dirais que je suis assez balèze dans l'exercice. Mais je ne demande qu'à voir ta capacité à tenir. » dit-il sous un air de défi, rentrant complètement dans le jeu de la belle brune. La conversation dériva ensuite sur la cicatrice de Asher et celles de Delilah, deux colocataires abîmés par des circonstances différentes. Une vraie équipe de bras cassés. Le brun se tourna sur sa chaise et remonta son tee-shirt jusqu'en haut pour lui montrer. Il le savait, sa cicatrice était moche à voir mais d'une façon ou d'une autre elle aurait été amenée à la voir étant donné qu'ils allaient vivre quelques temps ensemble. « N'en profite pas pour mater mon corps de rêve, hein. » Il remit ensuite son tee-shirt et se plaça correctement sur sa chaise avant de la regarder. « A toi. » Dit-il, en supposant qu'au moins une de ses cicatrices était visible sans qu'elle ne retire ses habits. Enlever le haut pour un homme c'est facile, pour une femme un peu moins. « On fait pas les choses à moitié dans cette coloc'. » Il rigolait une nouvelle fois, pour le coup ils s'étaient vraiment bien trouvés.

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— Ashilah.

« Le moyen le plus sûr pour que tu sois invité c'est que tu sois le marié, mais on en est pas là ! » Je relevai un petit peu le menton en souriant. Il avait ce soir une grande démonstration de ma personnalité. Posée mais pas très sérieuse à la fois, avec de l'autodérision et pas mal d'humour. Il avait la démonstration du package, le passé assez lourd et les problèmes, mais aussi le côté plus léger. « Je suis désolée que mon esprit taquin dérange tes petites oreilles prudes. » Dis je avec un air complètement innocent. Bel homme comme il était, il allait vraiment essayer de me faire croire que je pouvais le choquer. « Non mais si tu te souviens plus de rien ou que tu vomis, c'est de la triche ! » Il évacue l'alcool ou alors il oublie la soirée, ce n'est pas supporter l'alcool selon moi hein, s'il fait vraiment ça c'est un petit joueur, oui oui j'ai bien dit un petit joueur. Mais j'attends de voir. J'en ai encore des choses à découvrir sur lui, on ne va pas s'ennuyer. En attendant, pour le moment, c'est de son corps que j'allais faire connaissance avec la cicatrice de son dos. Ce n'était même pas dérangeant cette balafre dans son dos, il était super musclé et son corps était parfaitement sculpté alors bon... On ne voyait presque rien... « T'as une drôle de manière de demander à une femme de retirer son haut toi ! » Mais je ne lui laisse pas le temps de répondre, je me lève et et je relève mon tee shirt jusqu'au dessous de mon soutien gorge. Je montre la cicatrice assez importante en dessous de mes côtes et celle en bas de mon ventre, le talon de cette pétasse, elle était vraiment cruelle. J'évite de lui donner les détails, je me retourne et je relève mes cheveux pour lui montrer la cicatrice due au drain pour soigner mon hémorragie cérébrale. « Voilà mes cabossures et je vois que t'es toujours en face de moi donc ça a pas dû trop te faire peur ! »

(Invité)

« Je n'suis pas sûr de vouloir me marier à une femme incompétente... Ne le prend pas mal surtout. » dit-il d'un ton blagueur en faisant une énième référence à l'incapacité de la brune de faire un bon plat. Du moins, un plat plus poussé que des pâtes carbo. Il l'aimait bien cette nouvelle colocataire, à la fois tourmentée et drôle. Intéressante en somme. « Je n'accepte aucune obsénité sous mon toit. C'est une règle... que je viens d'inventer. » Non Asher n'avait rien d'un homme prude, au contraire il était assez ouvert et très blagueur sur le sujet et Delilah l'avait probablement remarqué. « La seule façon de mesurer notre foie sera de s'affronter sur le terrain. Je sens que la première soirée qu'on va faire ensemble va être épique. » Chacun boira pour montrer à l'autre que c'est un cador de l'alcool, et ils finiront probablement dans le mal. Ou peut-être pas. Le jeune homme montra ensuite son dos pour lui montrer sa cicatrice et une fois fait, il demanda à sa colocataire d'en faire de même. On aurait cru des anciens soldats montrant leurs blessures de guerre; le jeu du "qui aura la plus grosse?" ~~- balafre, bien sûr -~~. « Toutes les occasions sont bonnes, tu te doutes bien. » répondit-il lorsqu'elle lui fit remarquer qu'il avait une drôle de façon de lui demander de retirer son haut. Il la vit alors lui montrer ses cicatrices sur le ventre ainsi qu'en dessous des cheveux. Cette fille ne l'avait décidement pas raté. « Ca passe, mais j'étais à deux doigts de te mettre à la porte. » dit-il en rigolant. Il préférait rire de la situation plutôt que de la plaindre... bien qu'il y avait matière à la plaindre. « Et tu l'as envoyé chez les flics au moins cette folle à lier? » s'aventura-t-il, voulant en savoir plus sur l'histoire malgré tout.

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— Ashilah.

« J'adore votre manière de complimenter les femmes Monsieur Burke ! » Oui c'est vrai qu'il n'y a pas meilleure manière pour emballer une femme que de lui dire qu'elle est incompétente, finalement je préfère peut être qu'il me demande en mariage même si je ne suis pas du tout pour. Encore moins d'un mec prude qui a des sujets tabous. On est au 21ème siècle quand même, on parle de tout, il faudrait peut être qu'il sorte un peu de son garage pour s'en rendre compte. Je me force à soupirer quand il édicte cette nouvelle règle, il est aussi peu sérieux que moi. « Ok on sort quand ? Parce que c'est quand même le mec qui est censé inviter pas la fille normalement. » Cette soirée se passait vraiment bien alors pourquoi est ce que je refuserai de passer une soirée avec lui, de la bonne musique et de l'alcool ? C'était une manière de plus le découvrir aussi bien mentalement que physiquement peut être. Rien de pervers là derrière mais si on avait l'occasion de danser collés, serrés j'aurai matière à plus connaitre sa musculature puisque je n'avais pu que voir. Lui aussi se contentait de toucher avec les yeux, un pas après un pas, pas deux à la fois. Quand il me demande si j'ai envoyé Leevy chez les flics pour les coups qu'elle m'a donné, je me saisis de mon verre et je le bois entièrement d'une traite. Ce sujet de discussion est un tabou avec de nombreuses personnes, Priape mon ami, Kyla, ma jumelle... Enfin voilà... « Je vais aller faire mes valises parce que là tu vas me foutre à la porte. » Je commence à me lever de ma chaise tout en continuant : « Elle était enceinte, je voulais pas enlever sa mère à un enfant, je sais trop ce que ça fait d'avoir une mère absente. » La mienne a brillé par son absence dans ma vie et sa présence dans celles de mes soeurs comme le courant ne passait pas entre nous. « J'ai pas porté plainte... Et je l'ai même aidé la semaine dernière quand elle a glissé juste devant moi avec son bébé dans les bras. » Une vraie fille trop gentille, trop naïve parfois... « J'ai le droit d'avoir un autre verre ? » Je fis les petits yeux de biche espérant qu'il me dise oui, Leevy était un sujet tabou, Royce et son fils aussi et je n'avais pas envie de me prendre la tête. « T'es quel genre de mec avec les filles ? Que je sache si je dois acheter des boules quies pour dormir ? » Et non je ne lui demande pas s'il ronfle mais bien autre chose.

(Invité)

« Je vous en prie, mademoiselle Carmichael. » lui répondit-il en appuyant sur le "mademoiselle" pour lui montrer qu'il avait bien compris le message. Elle n'était pas mariée et loin de l'être, peut-être trop préoccupée par faire des folies de son corps que par le reste. Enfin, cela restait purement hypothètique dans la tête d'Asher. Il verrait bien son comportement envers les hommes après quelques semaines passées à ses côtés. « On est en 2016, les femmes aussi sont autorisées à inviter les hommes. » "Autorisées", oui... Asher semblait un peu macho par moment mais ce n'était que de l'humour. La femme était son égal et il était l'égal de la femme. Enfin, pour le ménage il aurait préféré que ça reste comme dans les années 60... « Mais si ce week-end tu n'as rien de prévu, je t'emmène. » Le verre à la main, le jeune homme écouta ensuite Delilah parler de la fille qui l'avait démolie. Elle ne l'avait pas dénoncé, non, elle était même allée l'aider lorsqu'elle était dans le besoin. Décidément, Asher en découvrait de plus en plus sur elle. Il apprenait à la connaitre bien plus vite que certaines de ses plus proches amies, c'est pour dire à quel point les pâtes carbo ça rapproche. « Au moins on ne pourra pas dire que tu es rancunière. » dit-il tout simplement. Selon Asher, elle faisait bien de réagir de cette façon, comme elle ne faisait pas bien. Il était plutôt mitigé, mais ce n'était pas vraiment à lui de la juger. « C'est bon à savoir ça. » ajouta-t-il sur le ton de la plaisanterie, insinuant qu'il allait lui en faire voir de toutes les couleurs car il savait qu'elle lui pardonnerait. A la demande de Delilah, Asher lui servit un autre verre de vin puis remplit également le sien dans la foulée. Il rit ensuite face à sa question. Osée mais il aimait plutôt ça. « Disons que ça fait un temps que je n'ai pas eu de relation sérieuse. Ca m'arrive de m'amuser de temps en temps, mais c'est pas tous les week-ends je te rassure. » Quand il parlait de "s'amuser" il parlait bien sûr des soirées où il rentrait avec une jolie inconnu. Mais il disait vrai, il n'était pas le genre de mec à essayer d'en trouver une nouvelle toutes les semaines. Il agissait au feeling tout simplement. « Et toi? Est-ce que moi je dois aller m'acheter des boules quies? » La connotation était comprise par les deux mais il avait préféré reprendre l'expression de Delilah.

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— Ashilah.

« Ce week end c'est parfait ! J'ai besoin de me vider la tête ! » Je lui fais un clin d'oeil et j'approche mon verre du sien pour trinquer légèrement avant de boire. Heureusement que c'est du vin blanc et non de la vodka parce qu'autrement je serais déjà saoule avec tout ce que je bois pour éviter de penser à trop de chose. Quand il souligne le fait que je ne suis pas rancunière, je lève un doigt en signe de protestation. « Tututuh ! Je suis rancunière, je sais juste pas ce qui m'a pris... Un peu de coeur peut être ! » Oui derrière ma carapace peut être qu'il en existe, peut être que je ne suis pas bonne qu'avec les hommes, je peux avoir un bon coeur plus qu'un bon corps. D'ailleurs en parlant de corps je lui demande ce qu'il fait du sien et j'ai l'air d'avoir un colocataire assez sage. Tant mieux. Ou pas, on aurait peut être pu s'amuser non ? Non vraiment il ne faut pas que je pense à ça, il est sexy mais je dois garder la tête froide, je dois trouver des gens sur qui compter et avec qui ne pas faire n'importe quoi. « Je suis rassurée. Je préfère ça. » J'ai pas envie de partager mon beau coloc ? Et oui déjà. « Pas de boules quies pour toi... Tu devrais t'habituer à un seul son de voix si jamais il y a... » Rooh purée, non mais non pourquoi j'ai dit ça ? « Oublie ce que j'ai dit. J'enchaine les conneries, ou je tombe sous les charmes des mauvais mecs... Alors cette colocation va devenir ma ceinture de chasteté. » Je me servirai de mes yeux pour regarder et c'est tout. C'est pas mal non ?

(Invité)

« Tu te videras la tête autant que tu videras les verres. » Qui parle de soirée parle d'alcool, bien probablement. Il ne savait pas où il l'emmènerait étant donné qu'il connaissait si peu ses gouts mais il savait qu'il finirait par trouver. On n'aurait pas dit comme ça, mais le jeune Burke était plein de ressources ! « Sacré coup de coeur en effet. Je doute que je puisse être aussi courtois si une personne m'avait fait ce que cette fille t'a fait. » Mais bref. Il n'était pas à sa place, et ne le serait jamais. Personne ne peut vraiment réagir de la même façon. Delilah aborde finalement le sujet des corps à corps, commençant d'abord par interroger le jeune brun sur la fréquence de ses ébats sexuels. Pas de bol - pour lui - il n'avait rien de régulier, et malgré les apparences, il n'était pas du genre à rentrer chaque soir avec une fille différente. « Rassurée? Tu pourrais être un peu compatissante avec un homme seul. » Oui bon, n'allons pas trop loin Asher. Compatissante oui, mais avec des limites, pas vrai? Asher rit à la remarque de la jeune brune, avant de finir son verre d'une traite, enfin il a juste bu la dernière gorgée quoi. « Attention, si tu vis trop longtemps avec nous tu risques de finir vieille fille. » dit-il avant d'ajouter, en parlant du fait qu'elle disait des conneries. « Je crois que tu es fatiguée oui. Moi aussi d'ailleurs. Après un diner si délicieux je pense qu'on peut aller se coucher ravis. » Un sourire ironique en coin, il rangea la vaisselle dans le lavabo dans l'idée de la faire le lendemain, et mit les pâtes dans le frigo. « Bonne nuit alors. Essaie quand même de ne pas faire trop de bruit cette nuit. » dit-il faisant référence à ce qu'elle lui avait dit plus tôt. Il lui fit un clin d’œil et se rendit dans sa chambre pour aller se coucher.

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