ASHILAH + first steps between roommates.

« Moi qui croyais que les jumeaux étaient les personnes les plus proches du monde. » En effet, depuis qu'il était petit il n'avait vu que des jumeaux très fusionnels, toujours collés l'un à l'autre. Alors il était étonné de ce que lui racontait Delilah, mais pas choqué. Malgré tout, tout et n'importe quoi peut mettre le trouble dans une famille, et les jumeaux n'étaient pas une exception. « Promis je vais essayer de ne pas te cramer le visage. » dit-il en rigolant lorsque sa nouvelle colocataire demanda si elle pouvait aller se chercher un pull pour se protéger. Asher était maladroit par moments, mais pas au point de la brûler vive. « De toute façon, d'une façon ou d'une autre il faudra bien que j'apprenne à te connaitre si on est bloqué dans le même appartement. » Le jeune Burke ne se faisait pas de soucis pour ça. Si la première fois qu'ils parlaient autant ça se passait aussi bien, il était certain que cette colocation allait être haute en couleur. Tant mieux d'ailleurs, car entre son colocataire le plus ancien et lui-même, il y avait grand besoin d'une touche féminine dans cet appartement. Delilah était alors la bienvenue. Elle commença a verser les ingrédients dans la poêle sous le regard d'Asher, quelque peu amusé par la situation il faut l'avouer. A sa demande, il prit un bol et deux oeufs qu'il cassa pour séparer les blancs des jaunes, avant de les tendre à la brune afin qu'elle finisse la carbonara. « On fait une très bonne équipe je trouve ! » Il mit ensuite les pâtes dans l'eau bouillante et tourna son regard vers la brune. « Et sinon tu te plais à Cambridge? » demanda-t-il, le temps que leur repas termine de cuire.

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— Ashilah.

« J'aime être l'exception à la règle ! » Je lui adresse un petit regard complice, j'ai une jumelle mais nous ne sommes pas fusionnelles, je suis une femme mais je ne sais pas faire la cuisine et je n'apprécie pas ça... Voilà deux règles auxquelles je fais exception mais je ne m'en porte pas plus mal pour autant. Je le vis bien. Je rigole quand il me dit qu'il va éviter de me brûler le visage mais je ne vais pas chercher de pull pour autant, mon bon vieux panzeri qui me sert de pyjama et mon tee shirt feront l'affaire en guise de protection. « Bloqués dans le même appartement... Hum... Je dois comprendre que c'est vraiment une corvée de me supporter ? Non parce que je te promets que pour le moment j'ai été sage ! » Genre je n'ai pas ramené d'amis, pas de petit ami ou de mec d'un soir, non, je me suis tenue, puis dans donc les cas je suis contente de partager un appartement comme ça, je peux mieux me tenir à mes bonnes résolutions à savoir : limiter les coups de coeur d'un soir, limiter tout court les coups de coeur dans lesquels je suis toujours celle qui finit par s'attacher et souffrir sous mes airs de grosse dure. Je prépare la sauce et il me tend les jaunes d'oeuf, je suis incapable de faire ça moi, à chaque fois le jaune finit dans l'évier ou à moitié cassé et mélangé au blanc. Alors oui on fait un bon binôme c'est assez drôle alors qu'on se connait peu. J'acquiesce quand il le fait remarquer puis je m'attarde sur sa question malgré la fatigue, il a l'air vraiment décidé à me connaitre. « En fait je suis à Cambridge depuis un moment et à chaque fois que je pars j'y reviens, alors je pense que oui. » Je marque un petit temps d'arrêt avant de reprendre en apportant un peu plus de détail : « Je suis née à Miami, on a déménagé ici quand ma grande soeur est entrée à Harvard, on était la parfaite petite famille unie et tout le blabla et les faux semblants qui vont avec... Elle s'était la fille parfaite, bien sous tout rapport, très intelligente, qui me comprenait... Bref... Elle a intégré Harvard mais elle est... Elle fait partie des victimes de la bombe qu'il y a eu y'a trois ans sur le campus. On était très proches, j'ai un peu pété les plombs suite à son décès, je suis partie un an en France. Je suis revenue en septembre 2014 avant de repartir en juillet 2015 après m'être faite agressée en avril. » Je n'étais pas très fière de ma période de retour puisque j'avais enchainé les conquêtes devant l'une des grandes garces du campus qui casse des couples et fait des malheureuses jusqu'à ce que Leevy me tombe dessus à cause de ma liaison avec Royce et qu'elle me tabasse me laissant pour morte, une folle cette mafieuse.

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« Ca n'a rien d'une corvée, je te rassure. » répondit-il à sa question sérieusement - pour une fois - de sorte à ce qu'elle ne croit pas réellement ce qu'il lui disait. « J'ai hâte de voir ce que tu nous câches encore, cela dit. » Après tout, il ne la connaissait que depuis quelques jours et ne lui parlait réellement que depuis une heure si ce n'est moins. Malgré tout, ils avaient eu une bonne idée de faire à manger à deux car ça leur avait permis de parler davantage car les premiers jours de colocation avaient été un vrai fiasco. Ils ne s'étaient à peine parlés, à part les bases bien sûr, leur nom, prénom, âge, métier ou études.. bref, rien de bien transcendant. C'est cependant dommage qu'ils avaient dû attendre que le troisième colocataire ne soit pas là pour qu'ils aillent finalement l'un vers l'autre, mais bon. Une fois que la brune eût versé le dernier ingrédient dans la sauce, Asher lui posa une question dont il écouta la réponse attentivement. Sa grande soeur était morte. D'accord. Le jeune Burke ne savait jamais trouver les mots dans ses moments là. Il n'était tout simplement pas fait pour réconforter les gens rencontrant un grand malheur. « Quelle merde cette bombe. » dit-il tout simplement. Il ne la connaissait pas assez pour savoir comment réagir et il lui semblait que cette phrase avait été une bonne alternative. « Qu'est-ce qu'il t'es arrivé? » Agressée? Définitivement, cette fille n'avait pas de bol. Et Asher se rendait vraiment compte qu'il n'avait, jusque là, fait aucun effort pour la connaitre. Il se tourna ensuite vers leur repas, prit une fourchette pour attraper une pâte, et tout en soufflant dessus pour la refroidir, il la rapprocha de Delilah. « Goûte. Dis moi si c'est prêt. »

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— Ashilah.

Mes yeux croisèrent les siens une nouvelle fois alors que je levais les yeux au ciel en soupirant - presque sérieusement mais en fait vraiment pas - je le charriais un peu comme il le faisait avec moi depuis le début. On avait mis un peu de temps à se parler, à se regarder de loin, mais le courant passait plutôt bien maintenant qu'on s'était lancé. J'en vins même à lui parler un peu plus de moi et de ma vie dans cette ville que je connaissais plutôt bien. « Je ne te le fais pas dire ! » Voilà, le sujet était clos, il savait que c'était assez tendu quand on l'évoquait et que je préférais l'éviter surtout en ce moment où cela fait trois ans. J'aime sa réaction, j'aime qu'il n'ait pas pitié, qu'il ne soit pas désolé et tout. Il marque des points pour changer la première vision que j'ai eu de lui. « Je me suis faite agresser par une nana dingue qui a pas supporté que j'ai une aventure avec son ex petit ami, qui n'était que son ex à l'époque, ils se sont remis ensemble peu de temps après ça, puisque quand je me suis réveillée du coma il était déjà de nouveau avec elle. » On va éviter de parler de Royce et de mon petit entichement à son égard, je ne suis pas une fille qui m'attache, enfin je ne veux pas être une fille qui s'attache on va plutôt dire. Asher se pencha vers moi une pâte sur la fourchette pour que je goûte ce que je fis mais malgré qu'il ait soufflé c'était bouillant et la pâte aussitôt dans ma bouche, même pas croquée, finie dans ma main. « Je suis désolée c'est encore bouillant. » De l'eau avait du se nicher dans les petits tortillons qu'elle faisait alors que je la secouai un peu et soufflai encore avant de la porter à ma bouche à nouveau. « Impeccable. » La carbo était aussi prête, je pris un peu de crème et un lardon dans la cuillère en bois, je soufflai à mon tour et je lui mis devant la bouche, « Aller sacrifie toi pour goûter ma catastrophe ! » Ca n'avait pas l'air si mauvais que ça mais plutôt réussi même ! Je visais sa bouche quand il l'ouvrit tremblotant un peu et ayant un peu de mal, il était quand même plus grand que moi, lui en mettant un peu de partout autour de la bouche. « A la vue du tour de ta bouche, tu sais maintenant que je serais aussi une très mauvaise mère ! » Ou alors il faudra que j'achète un bon stock de bavette !

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Asher ne voulait pas en faire trop concernant le décés de la soeur de Delilah, c'est pourquoi il avait été très sobre quant à sa réponse. Ces choses-là sont difficiles à gérer, et il savait pertinemment que quelqu'un qui vous plaint pour un être perdu n'est jamais la plus agréable des choses. Du moins, du point de vue du jeune Burke. La brune raconta alors ce qu'il lui était arrivé, pourquoi elle s'était retrouvée à l'hôpital à cause d'une fille beaucoup trop jalouse. Asher ouvrit les yeux, presque choqué d'entendre une telle histoire. « Réveillée du coma? Mais elle était sacrément enragée cette ex. » Asher était jaloux lorsqu'il était en couple, mais il l'était raisonnablement. Il ne frappait personne, ne regardait pas dans le portable de l'autre et ne pétait surtout pas de câble. Du moins, s'il n'y avait pas de bonne raison. « Et toi aussi tu as envie de lui fracasser le crâne quand tu la vois de nouveau avec lui? » C'était sa façon à lui de lui demander si elle tenait à cet homme ou si c'était juste une affaire de sexe. Asher ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle ne put avaler la pâte beaucoup trop chaude et accepta à son tour de goûter une partie du plat. Ce dont il ne s'était pas attendu, c'était que Delilah lui mette de la crème tout autour de la bouche, mais il s'empêcha de rire à nouveau car s'il ouvrait sa bouche en riant, il y avait de grandes chances pour que de la crème atterrisse sur sa colocataire. Avec le sourire, il se lècha alors les lèvres - rien de très sexy dans tout ça, il faut l'admettre - histoire de goûter la carbonara. « Bon c'est clair que si tu as des gosses, il ne faut pas que ce soit toi qui leur donne à manger. Par contre, la sauce c'est une tuerie. Tu pourras toujours leur faire de petits plats, c'est déjà ça. » Il arrêta ensuite le gaz en dessous des deux plats et enleva l'eau des pâtes. Il sortit deux assiettes et des couverts qu'il posa sur la table. « Tu veux une bière? Ou un verre de vin? » Après tout, pourquoi pas. C'était leur premier diner ensemble, autant fêter ça.

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— Ashilah.

« Enragée ? T'es gentil ! Cinglée, folle, bonne à enfermer... Ca lui correspond plus... » Voilà ce que je pensais d'elle, Leevy était une folle qu'il ne fallait pas laisser en liberté, elle avait failli me tuer pour un mec, c'était quand même pas rien. « Je suis restée plus de trois semaines dans le coma et encore un mois après avant de pouvoir sortir de l'hôpital, elle m'a laissé pour morte derrière une boite, j'étais inconsciente. » Plusieurs côtes cassées, un important traumatisme crânien, des hématomes sur le visage, de partout et surtout une fausse couche, alors que je ne savais même pas que j'étais enceinte mais je n'allais pas lui dire ça, c'était un peu trop personnel et non digéré de ma part. « Ils ne sont plus ensemble et pour la question qui se cache derrière on va dire joker d'accord ? » J'ai des sentiments pour Royce, enfin je crois, mais je ne suis pas amoureuse de lui, surement trop attachée pour qu'il n'y ait que de l'amitié mais bien décidée à ne pas me laisser avoir une nouvelle fois par un mec. Oui je suis nulle en mec mais à première vue je ne suis pas si mauvaise que ça en cuisine. « C'est bon c'est vrai ? » J'en suis la première étonnée mais la carbo est peut être la chose que je sais le mieux faire alors ça ne compte pas vraiment. « J'ai peut être un peu fait exprès de t'en mettre partout... » Je lui affiche mon plus beau sourire, lui dévoilant toutes mes dents bien blanches en lui envoyant en même temps un torchon s'il veut finir de se débarbouiller. « Un petit verre de vin pourquoi pas, mais sors moi pas du rouge je déteste ça ! » Qu'est ce qu'on boit avec des pâtes à la carbonara ? J'en sais absolument rien, j'apporte les plats sur la table et je m'installe en face d'Asher qui revient avec une bouteille. Il ne manque surement plus que les chandelles pour faire un diner romantique en tête à tête, marrant comme premier échange.

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« Moi qui croyait que les filles étaient douces... » Asher avait du mal à s'imaginer une fille lui infliger une telle horreur, et pourtant. Elle était restée trois semaines dans le coma, ce n'était pas rien. Décidément, le jeune Burke avait beaucoup de choses à apprendre sur sa colocataire. En une soirée seulement il apprenait autant de choses? Qu'est-ce que ça allait être en vivant des mois entiers à ses côtés? « Compris. » répondit Asher lorsqu'elle lui répondit implicitement qu'elle appréciait encore le jeune homme qui était la raison de son voyage à l'hôpital. Ses histoires avaient l'air bien compliquée, et le jeune Burke remarquait sans grand mal que sa vie à lui était d'une simplicité à côté de la sienne. Peut-être était-elle trop simple d'ailleurs. Après ça les deux colocataires goûtèrent chacun leur tour un élément du plat qu'ils préparaient, jusqu'à ce que Delilah ne dérape et maquille Asher de sa carbonara. « Méfie toi, t'as réussi à m'en mettre partout cette fois mais sache que je suis le meilleur en matière de vengeance. » En effet, le brun était très joueur et si on commençait à le chercher, il ne pouvait plus s'arrêter. Un vrai gosse... Une fois la table mise, Asher proposa un verre à Delilah qu'elle accepta. Il sortit alors une bouteille de rosé du frigo et lui servit un verre avant de se servir à son tour. « Levons nos verres à notre première - et peut-être seule - réussite culinaire. » Il trinqua avec la brune puis commença à servir les assiettes. « J'espère que tu as faim... Je crois que j'ai fait un peu trop de pâtes. » Et en effet, il y avait une bonne dose de spagetti, ce qui fit rire le jeune Burke car, même pour mesurer la quantité de pâtes, il était naze. Mais tant pis, ils en auraient plus que prévu.

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— Ashilah.

Je rigolais en m'imaginant Leevy douce, elle n'avait rien d'une femme douce, c'était une folle bonne à enfermer. Enfin peut être qu'elle avait changé maintenant qu'elle était maman mais je n'en mettrais pas ma main à couper. Je ne fis que sourire pour clôturer cet échange, sentant bien qu'il a bien compris ce que mon joker voulait dire. Royce c'est compliqué mais je sais que ce n'est pas forcément sein sauf qu'on ne contrôle pas son coeur hein ? On ne contrôle pas non plus ses feelings et pour le coup il passait plutôt bien avec mon colocataire que j'avais un peu mal jugé de premier abord. « Vengeance ? J'attends de voir ça ! » Lui dis je en lui faisant un clin d'oeil complice, même pas peur. Je n'ai pas froids aux yeux comme il a pu déjà le constater. « A notre futur restaurant gastronomique ! » Je levai mon verre pour le choquer légèrement dans le sien et attendre le petit tchin. « Je suis affamée depuis le temps que je repousse l'heure de mon repas, mais t'as fait des pâtes pour la semaine là ! » Je le laisse me servir assez généreusement mais pas trop non plus, comme une princesse. « Merci ! T'es un hôte parfait ! » Il a beaucoup de qualité ce bel homme il ne faut pas croire ! « A ton tour maintenant, quelle est ta vie à Cambridge, t'es ici depuis longtemps, qu'est ce que tu aimes ? Je veux tout savoir. » A la fin de ma phrase j'approchai mon verre de mes lèvres pour boire un peu de vin tout en restant fixée sur lui.

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« C'est à tes risques et périls... » répondit Asher lorsque dit qu'elle n'attendait que de voir sa vengeance. Il était joueur, ça ne faisait aucun doute. Delilah le découvrirait assez facilement au fil des semaines passées à ses côtés. Les deux jeunes se mirent alors à table et Asher trinqua avec la brune au nom de leur repas. Gastronomique, peut-être pas.. mais du moins ils avaient réussi à faire un truc potable. Quelque chose de pas cramé en somme. « Au moins la corvée de refaire à manger sera retardée. » C'est vrai qu'il avait fait beaucoup de pâtes pour le coup, mais ça avait ses avantages... en quelque sorte. « Et encore, tu n'as rien vu ! » répondit-il lorsqu'elle le complimenta sur sa manière de la servir. Il blaguait bien évidemment, Asher avait des défauts qu'elle allait découvrir bien assez vite. Le jeune homme prit une bouchée de leur repas puis porta à son tour son verre de rosé aux lèvres pour en boire une gorgée. « Alors. » Il sourit puis s'appuya sur le dossier de sa chaise afin de commencer son histoire. « Je suis né à Cambridge. En fait, j'y ai toujours vécu. Depuis que je suis gosse j'ai toujours détesté les études, d'ailleurs j'ai redoublé une fois au collège. Alors après mon diplôme j'ai choisi de faire la même chose que mon père, c'est à dire travailler dans un garage. Je m'y plais assez d'ailleurs. » Asher n'aimait pas parler de lui et pour cause: parler de son histoire reviennait à parler de sa mère. Et c'était une chose dont il avait horreur. « J'aime sortir dans les bars, en boite, en ville. J'aime bouger quoi. Je tiens tellement pas en place que quand j'étais ado j'ai fait le mur et à cause de ça, je me suis fait renverser par une voiture en pleine nuit. » Bon, elle lui avait raconté qu'elle avait été dans le coma, alors côté de ça c'était un petit joueur. Malgré tout il en gardait une énorme cicatrice dans le dos.

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— Ashilah.

« Mon cher colocataire vous n'êtes pas tombés sur une demoiselle qui plie sous la menace ! » Je lui fais un clin d'oeil avant de me mettre à table et donc de me faire servir. J'avais presque l'impression d'être une princesse pour le coup. « Demain on fait quoi ? Pâtes au pesto ou pâtes bolo ? » Parce qu'avec tout ce qu'il nous restait, il fallait qu'on programme pour tous les soirs de la semaine ce qu'on allait cuisiner, histoire de ne pas se retrouver avec des pâtes au beurre, ça serait gâcher nos talents de cuisiniers bien cachés. « J'ai hâte de découvrir tout vos talents Monsieur... Monsieur comment d'ailleurs ? » Son prénom je l'ai, Asher, pas courant d'ailleurs, mais son nom de famille, je ne le connais pas, pas encore du moins, il ne devrait pas tarder à me le dire. Je l'écoute me parler de lui, il n'est pas un fou de l'école, il a vite trouvé un job en prenant la suite de son père et c'est un assez gros fêtard. « Depuis le temps qu'on vit ici tous les deux et vu nos points communs sur les soirées, c'est bizarre qu'on ne se soit pas rencontrés avant ! » Mais peut être que c'est mieux non ? Peut être que c'est mieux que j'apprenne à le connaitre en dehors d'une boite de nuit où j'aurais pu être une vraie séductrice superficielle et ne pas lui plaire. « Grave l'accident ? T'as perdu quelques neurones dedans comme moi ou pas ? » Je sais bien qu'un truc est cassé en moi après cette agression mais pour le moment je n'ai pas réussi à mettre le doigt dessus. Je pense que ça viendra avec le temps, la guérison, la réparation, c'est du temps qu'il faut oui.

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