Sorry (Ariel)

Ariel ne voulais pas qu'elle défasse sa valise, elle ne lui a rien demandé, elle récupère ses affaires pour les ramener dans la valise, mais là, horreur, Priape détient entre ses doigts une de ses petites culottes qu'il lâche aussitôt. Il pose ses mains contre ses épaules, elle redresse ses yeux vers lui, le regard méchant. Il ne défend pas Talya, pourtant, il s'est rallié à son idée, même s'il avoue après ça, ne pas avoir pensé à ces mots. Ariel a du mal à y croire, elle est même sûre que c'est elle qui est allée faire sa mauvaise langue auprès de CS, ce serait très bien son genre ça. Mais Priape ni, ça n'empêche pas la Quincy de garder cette idée en tête, elle a bien cerné Talya contrairement aux hommes qui l'entourent ou même Priape qui se font facilement avoir en un battement de cils, cette fille est mauvaise. En plus de ça il lui demande d'accepter le rendez-vous « Tu parles, elle fait ça pour faire bonne figure devant toi! » Têtue quand elle s'y met, en colère, elle dit les choses que ça plaise ou non, d'accord ou pas, c'est son opinions même s'il est faux. Talya est mauvaise et elle se débarrassera difficilement de cette idée de sa tête. Ariel soupire, elle semble s'adoucir un peu, habitée par l'envie de se mettre à pleurer, pourquoi ça tombe sur elle? Qu'est-ce qu'elle veut au juste? Trouver l'amour c'est tout, elle n'a fait que se ramasser jusqu'à présent et ça continue. Priape la ramène contre lui, elle se laisse faire, l'air triste, les yeux brillants à deux doigts de lâcher prise et de s'effondrer. « Je déteste ta copine » Au cas où il ne l'aurait pas compris « Et je te déteste d'avoir dit ça » Même s'il s'est excusé et qu'elle l'adore plus qu'elle ne le déteste, elle dit ce qu'elle a éprouvé sur le moment. Elle enroule ses bras autour de la taille du Dusnter, au final, un câlin, ce n'est pas mal et elle en a besoin. « Je ne peux pas rester... » Murmure-t-elle en gardant sa joue écrasée contre le torse de Priape, une moue sur les lèvres. Elle a besoin de s'échapper quelques jours, pour se changer les idées et parce qu'elle le doit tout simplement.

« Va la voir et explique toi avec elle, tu te feras bien ton idée ensuite… » Elles étaient clairement parties du mauvais pied l’une avec l’autre, alors qu’au final, vu comment leurs relations s’entrecroisaient, elles avaient certainement des points communs qui les feraient s’entendre… Enfin, si au moins ça ne virait pas à la troisième guerre mondiales entre elles. Je finis par attirer mon amie dans mes bras, ressentant le besoin de l’enlacer, comme pour m’assurer que les mots qui avaient dépassé ma pensée n’avaient pas tout fait foirer entre nous, comme pour lui prouver aussi que malgré tout, malgré son aversion à l’encontre de ma petite amie, j’étais là pour elle. D’ailleurs, lorsque dans mes bras elle lâcha un –je déteste ta copine- je choisis de ne pas me fâcher, mon emprise se resserrant juste un peu plus alors que je lui soufflai « Chut… » Et elle ajouta qu’elle me détestait d’avoir dit ça. « Je sais Ariel, je sais… » lui chuchotai-je alors, compréhensif… « Moi aussi je me déteste pour ça. » Et clairement, si je pouvais remonter le temps, je ne les enverrais pas ces maudits textos, et je me rendrais chez elle en personne pour lui expliquer que j’avais repris avec Talya, plutôt que de m’engluer dans une dispute par sms. Ses bras finirent par s’enrouler autour de moi également, elle lâchait un peu de leste et je me sentais un peu plus léger. Sauf qu’il y avait toujours cette histoire de valise, de départ je ne sais où… Elle m’expliqua, toujours collée contre moi, qu’elle ne pouvait pas rester. « Mais tu vas aller où ? » m’inquiétai-je alors avant d’ajouter une question encore plus primordiale : « Et tu reviens quand ? » Pour ne pas m’en tenir à –tu reviens ?- simplement, parce que j’avoue que je connaissais la sensibilité de la brunette, que je me doutais que cet article l’avait touché, que mes messages avaient enfoncé le clou, et qu’elle avait peut être envie de s’en aller définitivement du campus tout simplement…

(Invité)