TOPIC DE GROUPE 2 ► Veillée

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C'était obligé pour Isaac de venir ici. Même s'il n'avait perdu personne, il serait quand même là. Il y a trois ans, il a perdu sa petite amie. Lui, il a eu de la chance, si on peut dire. Mais pas pour d'autres. C'était la femme de sa vie, vraiment. C'était la sœur de Delilah. C'était la femme parfaite. Qui n'est plus. Il est là pour elle et pour toutes ces victimes. Il a fait son deuil mais il a mis du temps. Deux ans pour être exact. Se renfermer et ne voir que son fantôme avait été ses habitudes, pendant deux longues années. Maintenant, il a repris le cours de sa vie mais sans jamais oublier cette personne et cet événement qui reste marqué, dans sa vie. Donc, il se tient présent avec une bougie, dans les mains.

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Après l'inauguration de la stèle en hommage aux victimes, une veillée à la bougie était organisée. Vu le nombre de proches que j'ai pu perdre ce jour là, je voulais également me rendre à cette soirée au théâtre du tricentenaire pour y allumer ma bougie, religieusement. Je ne savais pas spécialement comment allait se dérouler cette veillée, si on allait tous se mettre en cercle avec nos bougies ou si on allait s'asseoir en écoutant un long discours en mémoire de ces gens qui ont perdu la vie, ces gens qu'on a côtoyés ou non, ces amis ou ennemis qu'on regrette trop tard de ne pas avoir pris la peine de mieux connaître. Alors je restais là, debout, cette petite mèche allumée en guise de prière à ces personnes qui auraient préféré croquer encore la vie à pleine dents.

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La soirée de commémoration et l'inauguration de la stèle... Nate y était venu avec Robin, main dans la main. Même s'il n'avait pas vécu ce bombardement... Il trouvait que c'était son devoir, la moindre des choses de venir ici pour partager un moment de recueillement avec les autres élèves. Puis vint le moment de la veillée aux bougies. Il était resté avec Robin. Il avait eu la chance de la retrouver, de pouvoir à nouveau partager un peu de son quotidien avec elle. Un rêve... Il ne voulait pas que ça finisse. Et l'éventualité de concrétiser leur amour avec une famille. C'était effrayant mais... Génial en même temps. Sur le fil de ses pensées... Il serra la main de la jeune femme plus fort tandis que l'autre tenait une bougie allumée. Ça avait quelque chose de terriblement triste et de poétique à la fois... Il regardait la flamme de sa bougie qui oscillait lentement. Il n'osait pas briser le silence des lieux.

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Mes doigts entrelacé à ceux de Nate, ça me faisait bizarre d'être à nouveau si proche de lui, après l'avoir fuit si longtemps... Mais dans un sens, c'était le mieux, ce que j'avais entendu depuis longtemps et peut importe si tout cela est basé sur un mensonge de ma part... Enfin, au début, ce n'était pas le cas, mais ça l'est rapidement devenu, parce que je ne sais pas comment lui annoncer... Je relève un peu la tête vers lui quand il serre un peu plus fort ma main. A quoi pense-t-il ? Je ne sais pas et ça m'inquiète un peu... Je sais qu'il ne peut pas être au courant, je fais attention à cela... Peut-être à cause de ce qu'il se passe autour de nous ? J'essaie de ne pas trop y pensé... Parce que le deuil... J'ai encore un peu de mal avec ça... A cause de mon frère, alors j'essaie de me concentré sur mes problèmes actuels... Je ne sais même pas pourquoi il m'a trainé jusque là... C'est mauvais pour moi... Je baisse un peu la tête... Trop tard, j'y arrive plus... Je repense à Elia... Je me mords alors l'intérieur de la joue pour ne pas pleurer encore une fois alors que je lâche la main de Nate pour prendre également une bougie et allumée la mèche de celle-ci, regardant la flamme vacillé un instant avant de finalement relever la tête et voir Gwen... Je m'approche alors d'elle en silence, glissant ma main dans la sienne en douceur, au risque que Nate n'apprécie pas cela, mais en même temps, je sais que pour la mather ce n'était pas facile non plus... Je ne savais plus réellement si elle avait perdu des proches ou pas ici, mais je savais que comme moi, elle avait connu la mort de personne proche et une soirée comme celle-ci ne pouvait être que difficile, alors je cherche à lui montrer un peu mon soutiens comme elle l'avait pour moi il y a quelque temps...

@Gwenaëlle Black-Hoover @Nate J. Hawkins

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Malgré les fortes émotions du matin, j'avais décidé de venir à la veillé aux chandelles. C'était pour moi une bonne thérapie qui me permettait de tirer un trait sur ce moment tragique et surtout d'apprécier le fait que je n'entendais peut-être plus grand chose dans mon oreille gauche mais au moins, j'étais en vie. Je remerciais le personnel de l'Université qui s'occupait de l'organisation et prenait une bougie à mon tour. J'avais un peu d'émotions ce soir et je me pavanais toujours avec mon appareil à cause des traitements qui faisait un mal de chien. Je tentais de me fondre dans la masse, en tentant de voir qui était là et je m'arrêtais soudainement. Mon regard était rivé sur la bibliothèque, mon film d'horreur.

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Une veillée, magnifique. Un truc pesant, silencieux, super glauque. Mais pourtant Maxym faisait partie de l'assemblée, toute vêtue de noir. Elle n'était pas présente lors de l'attaque, et étrangement, s'en était longtemps voulue. Comme si elle aurait pu y faire quelque-chose, sauver quelqu'un. Du coup, la demoiselle avait de longs mois erré dans les couloirs de l'hopital pour apporter du soutien, servir. Combattre son sentiment de culpabilité, aussi. Aujourd'hui, elle continuait en tenant une bougie, comme si ça avait une quelconque utilité, se posant aux côtés de Tate, son ancien acolyte chez les bleus. Comme si ça servait à quelque-chose.

Malgré que cela faisait 3 ans que la bombe avait ravagé une partie de Harvard, les gens avaient continués de vivre. Tout le monde était hyper solidaire et c'était beau à voir que malgré les moments les plus sombres, il y avait toujours un sentiment d'unité qui était présent, prêt à rallier les gens à la même cause. Je me rappelais le nombre de consultations chez la psy et à l'hosto simplement parce que le jour de la bombe j'avais eu le malheur de me retrouver à l'université. Personne n'avait pu prévoir ce genre de choses aussi. Je sortis de ma rêverie, j'avais pas envie de faire des cauchemars à cause d'une foutu bibliothèque aussi. Je me retournais pour voir une agréable surprise, une fille à qui j'en voulais d'avoir quitter la Eliot House mais que je savais que je ne pouvais pas rester fâcher bien longtemps contre elle, Maxym: ''En voilà une jolie surprise, salut Max.''. Je lui fis un brève accolade malgré ma chandelle.

@Maxym S. McAllister

Finalement, on ne savait même plus qui avait été touché, et comment, c'était rentré dans le quotidien. Chacun vivait avec ses nouvelles cicatrices, ses nouvelles marques. Les jours filaient et ne restait qu'un vague souvenir, des gens qui sursautent peut-être plus rapidement, une sécurité plus présente. On a avancé, on est capable de survivre à tout. On évolue. Dans une moindre mesure, j'ai évolué aussi en partant de la Eliot House, suivi un chemin logique qui m'éloignait progressivement de ma première confrérie. Et si vous ne vous en doutiez pas, c'est que vous ne me connaissez pas. ''En voilà une jolie surprise, salut Max.'' Esquisse un sourire, se plie à son accolade en faisant attention à leur deux origines de feu. « Ca m'fait plaisir de te voir tiens, ça fait longtemps. » Faut dire que j'mets plus trop les pieds là-bas, si ce n'est pour aller voir Antwan. Mais je regrette parfois leur compagnie. Comme celle de @Tate L.Murray . Même si nous n'avions pas été d'accord sur tout, il ne m'avait jamais jeté la pierre. C'est quelque-chose que je n'oublie pas. « Bravo pour ton poste. » Ca pouvait paraître dérisoire vu le motif de la cérémonie, mais on savait que ce n'était pas rien. « T'es venu faire ta BA en te recueillant ? » J'ironise, parce que j'sais rien faire d'autre. Les trucs tristes, ça m'angoisse.  

J'étais content de revoir Maxym. Malgré son départ de la confrérie pour aller trouver une place bien au chaud chez les Dunsters, je la considérais comme une amie. Je l'avais toujours admirer chez les Eliots et j'espérais qu'on allait quand même pouvoir rester en contact malgré qu'on aurait pas l'occasion de se revoir souvent à cause de nos maisons mais il faudrait prendre le temps à l'avenir. ''C'est vrai hein... comment tu va? Les Dunsters c'est chouette?'', je disais le tout sur un ton nostalgique sûrement à cause de l'ambiance de la veillée. Je lui souriais: ''Merci tes chou.''. Venu faire ma BA? Elle réussisait à avoir le sens de l'humour malgré tout hein? Comme elle m'avait manquée. Je lui dis comme une confidence: ''Je suis venu pour me recueillir, je suis une victime de ce jour fatidique.''. Je tournais la tête et lui montra l'appareil auditif scotché à mon oreille comme un agent secret: ''Je l'ai toujours cacher mais je suis sourd léger à cause de mon oreille gauche à 65%, j'étais dans la partie touché par la bibliothèque.''.