Marley ►Tiens... T'es là ?

Tiens... T'es là ?

Recroquevillé sur moi-même, je suis lamentable, mais devant ma meilleure amie, je n'ai pas honte de me conduire de la sorte... Non, elle a le droit de faire mes faiblesses, de voir que je ne vais pas bien, je ne porte pas de masque avec elle au final, alors je n'ai pas besoin de faire style je vais bien, surtout que c'est loin d'être le cas à cet instant alors que je me torture tout seul. Je serre les draps entre mes doigts, cherchant à retenir la rage que j'ai contre moi-même d'être un tel incapable... Ne pas savoir protéger la personne qui me paye pour ça... Pire avoir failli laisser l'un de mes meilleurs amis mourir... Je suis un minable au final... "Non ! Je suis sûr que le résultat n'aurait pas été le même ! Il aurait été mieux protéger ! L'expérience fait qu'on devient meilleur, alors qu'est-ce qu'un débutant comme moi aurait bien pu faire hein ? Il aurait jamais du me proposer ce job et j'suis sûr qu'il le regrette à cet instant !" Je ne la regarde pas, non, mon regard et river sur la fenêtre en face de moi, mais je ne regarde pas le paysage, je ne le vois pas, je n'y prête pas attention... Ma voix est d'ailleurs assez agressive, mais ce n'est pas contre Marley, que du contraire, je suis juste incapable de me dire que ça aurait été pareil si ça avait été un gars plus expérimenté... Non, je ne pouvais pas croire cela si facilement. Un petit rire nerveux franchit alors mes lèvres en entendant ses nouveaux propos. "Parce que tu crois qu'il va me laisser encore le protéger après ça ? J'ai merdé Marley ! Et pas qu'un peu, alors il est certain qu'il va pas me garder !" Je ne sais pas ce qui me faisait le plus peur au final, perdre mon job qui me permettait au final, d'avoir assez d'argent sur le côté, ou bien de risquer de perdre mon ami par la même occasion... Je ne savais pas du tout ce qu'il dirait quand il sortira du coma, s'il en sort... Mais il allait m'en vouloir non ? Il allait aussi me dire que je ne suis qu'un incapable non ?

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J'avais l'impression de devoir gérer une situation de crise. C'était la première fois que je voyais mon meilleur ami dans cet état. C'était la première fois que je le voyais se blâmer tout seul et s'insulter de la sortes. J'étais tellement surprise que je ne savais même pas comment réagir, je ne savais même pas quoi dire au fond. J'avais l'impression que mes paroles étaient impuissantes face à ses doutes, face à sa colère. Qu'est-ce que je pouvais bien faire contre ça ? Je comprenais totalement sa réaction, c'était normal qu'il réagisse comme cela. Même si je n'étais pas d'accord avec lui, mais c'était peut-être car je n'étais pas objective ? C'était mon meilleur ami après tout, je le défendrais quoiqu'il arrive et je verrais toujours le meilleur en lui. Même si là, c'était compliqué. Alors je le laissais parler, je le laissais s'énerver, je le laissais se lâcher. Je me disais que c'était peut-être le mieux pour qu'il se calme, pour qu'il retrouve ses esprits. Quand il avait fini, je me retrouvais comme une idiote à le regarder, sans réagir pendant de longues secondes. Puis je finissais par bouger et je montais sur son lit d'hôpital pour le prendre dans mes bras et lui faire un câlin. Je faisais très attention de ne pas lui faire mal vu les blessures qu'il avait et je posais ma tête contre son torse. « Il y a un truc que tu ne dois pas oublier, c'est qu'avant d'être son garde du corps, tu es l'un de ses meilleurs amis. Il te pardonnera et il sera inquiet pour toi car toi aussi, tu as été blessé. Arrête de penser à ton putain de boulot et pense juste à toi. Je te rappelle que tu as perdu une partie de ta mémoire, ce n'est pas rien ! Alors pense à ton bien pour le moment et quand le Prince ira mieux et que tu pourras aller le voir, alors tu le feras et tu lui parleras. Cela ne sert à rien de te torturer l'esprit pour l'instant car tu n'as pas les réponses à tes questions. Concentre toi sur toi, sur ta mémoire, et pas sur le reste qui n'est pas important pour le moment. » disais-je en restant contre lui.

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Tiens... T'es là ?

Je suis mal... Si bien entendu mal est un adjectif que je peux encore utilisé pour définir mon état, parce que franchement, j'ai l'impression d'avoir franchit l'état du être mal depuis un moment pour être vachement plus bas. Que cela soit à cause de mes douleurs physique, mes ressentit, mes pensées négatives, mes analyses, les échecs qui vont succédé à cet état... Mais dans le cas ou être mal englobe tout cela, je suis mal. C'est pour cela que je reste recroquevillé sur moi-même, même si Marley est là pour moi, même si elle se glisse sur mon lit pour me prendre dans ses bras dans une étreinte qu'elle veut, désire, réconfortante... je la laisse faire, je ne la repousse pas, tout comme je la laisse parler sans pour autant accepter ses paroles, même si je sais qu'encore une fois, elles sont justes, vraies... Mais je ne peux pas les prendre comme cela, parce qu'il y a trop de questions, de conséquences à tout cela. "Je ne sais pas." Finis-je donc par lui avouer tandis qu'elle vient de finir de parler. Je ne sais pas si Andrew peut réellement me pardonner, je n'en sais rien et peut-être oui, qu'il pourra m'aider à savoir quand je le verrais, mais est-ce qu'il voudra encore me voir après ça ? Je ne me souvenais de rien alors, avais-je bien fait ce qu'il fallait ? Ne lui avais-je pas causé de soucis en plus ? J'en savais trop rien et je me questionnais... Vraiment. Une putain de remise en question trop négative pour être constructive ou pour au final, apporter quelque chose de positif. Je serre un peu le poing que j'avais sans m'en rendre compte un peu relâché. "Comment pourrait-il me pardonner ? Un garde du corps qui fait mal son job, tu le vire, alors quand en plus c'est ton ami... Tu estimes qu'il fera plus attention, qu'il sera mieux te protéger parce qu'il y a plus que cette relation professionnel... Alors non, je ne sais pas s'il saura me pardonner... Dans le cas, contraire, je ne le ferais pas je crois... Alors pourquoi le ferait-il ?" Murmurais-je d'une voix brisé parce que je risquais de perdre l'un de mes meilleurs amis là et ça, j'en avais absolument pas en vie, mais comment rattrapée tout ça hein ? C'était impossible.

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Il fallait croire qu'en ce moment, j'avais le don pour me mettre dans des situations complexes. Et ce n'était clairement pas génial. Je me mettais toute seule dans la merde. Dans des situations que je ne savais pas gérer. Parce que clairement, ça, je ne savais pas le gérer. Et je me sentais mal du coup, car j'avais beau essayer de trouver les mots pour le réconforter, pour qu'il arrête de penser, de réfléchir, de s'auto-blâmer, je voyais bien que rien ne marchait. Parce que j'avais beau être doué pour ça, là, c'était une situation trop compliqué à gérer pour moi et je n'étais pas préparé à ça. Absolument pas préparé. Puis, est-ce qu'il y avait réellement une façon de réussir à réconforter son meilleur ami qui va mal ? Qui a perdu une partie de sa mémoire ? Qui se sent mal car il n'a pas réussi à protéger l'un de ses meilleurs amis ? Je ne savais pas s'il y avait de bonnes ou de mauvaises façons de réconforter quelqu'un qui vivait ça. Il ne devait pas y en avoir en fait, pas réellement. Alors je me collais contre lui, je lui faisais un câlin car c'était toujours quelque chose que je faisais pour réconforter les gens. « Parce qu'il t'aime, parce qu'il sera que tu as fait ton maximum, parce que tu es blessé, parce que tu as perdu une partie de ta mémoire, parce que tu te sens horriblement mal de ne pas avoir réussi à le protéger, parce que tu t'en veux, parce que tu culpabilises, parce que vous êtes meilleurs amis. Tu veux que je continue ou ça ira ? » demandais-je en relevant les yeux vers lui, un petit sourire aux lèvres. Je savais que je n'arrivais pas à le faire changer d'avis, mais on ne pouvait absolument pas me reprocher le fait de ne pas essayer en tout cas, non ?

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Tiens... T'es là ?

La présence de ma meilleure amie dans mon dos, collée à moi de la sorte, ça me fait du bien parce qu'elle me permet clairement de ne plus me sentir trop seul, de savoir que malgré mon échec, mon état actuel, elle ne me laissera pas tomber, contrairement à Andrew surement... Je ferme les yeux, à cette pensée, frottant mes paupières un instant avant de me pincer l'arrête du nez et de les rouvrir. Je l'ai écouté parlé, cherchant encore et encore à me rassurer, mais cette fois vis-à-vis du prince... Je n'avais rien dit, mais je ne pouvais pas la croire si facilement, même si encore une fois, ses paroles étaient sensées, logiques, vraies... Tant que je n'aurais pas eu l'anglais en face de moi et surtout, tant que je ne lui aurais pas parlé, je ne pourrais que me faire des films, m'imaginer le pire. "J'pense pas que ça changera grand chose si tu continues..." Murmurais-je, parce que je n'étais pas convaincu, enfin, oui et non, mais plus non que oui au final... Je bouge alors un peu, pour m'allonger sur le dos, passant mon bras dans son dos à elle, pour la retenir contre moi. "Je ne pense pas qu'Andrew pensera comme ça... S'il a perdu la mémoire aussi ? S'il ne sort pas du coma ? Il y a plein de choses qui me font douter... Je ne sais pas si j'ai réellement fait tout mon possible pour le protéger... Je sais pas si tu vois ce que je veux dire..." Continuais-je de lui avouer, en murmurant, comme s'il s'agissait d'un secret, alors que c'était très loin d'être le cas... J'affirme alors un peu plus ma prise sur elle, pour resserrer mon étreinte, même si cela me fait mal, même si j'en grimace un peu... J'ai besoin de sa présence, de son réconfort... Je sais qu'elle e me laissera pas tomber ell.

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