On est en Amérique non ? ♥ PRIALYA

En l'écoutant, je taquine ses lèvres rapprochant mon visage du sien pour venir embrasser ses joues, son cou, chatouiller ses lèvres, le déconcentrer, qu'il comprenne que les meilleurs souvenirs dans cette cuisine ne sont pas une mauvaise idée selon moi, je suis même pour qu'on remplace tous les mauvais souvenirs, mais j'ai bien trop peur qu'on nous surprenne, ce n'est pas comme si il y avait une pièce pleine de dunsters à côté. On plaisante mais l'envie n'est pas moins présente et ça fait du bien ! J'aime retrouver ses lèvres avec envie, j'aime l'embrasser avec fougue et faire des plans sur la comète avec passion. M'enfin pour les plans sur la comète c'est mieux quand Matthéo n'est pas dedans, on sait très bien et Priape et moi que plus il est loin de notre couple, mieux c'est malgré ma proximité avec le mather que je ne changerai jamais et malgré tous les efforts que les deux rivaux font pour s'entendre. Priape m'indique la manière dont leurs échanges se sont passés et je comprends quand son ton change à la fin qu'il s'est inquiété, qu'il a pu douter. Il avait finalement baissé les yeux pour me le dire, pour me dire qu'il lui faudrait du temps. Je viens à encadrer son visage avec mes mains pour qu'il relève la tête et me regarde dans les yeux. « Eh !... Je sais... Je comprends tu sais ? » Ma main caresse sa joue et mon sourire se veut rassurant. D'ailleurs c'est ce qu'il demande : être rassuré. « Je vais te rassurer autant de fois qu'il le faut, c'est toi que j'aime Priape. Je t'aime. Vraiment. Ce n'est pas des mots en l'air et je suis contente de te les dire pour la première fois alors que nous sommes en couple. » Mes sentiments, je lui avais révélé quand nous nous étions séparés, je lui avais répété à chaque fois qu'on avait eu des éclats, à chaque fois qu'on s'était rapproché pour mieux se déchirer, mais là, je pouvais dire pour la première fois je t'aime à mon petit ami. « Je t'avoue que j'ai confiance en toi mais que j'ai toujours besoin d'être rassurée aussi sur le fait que tu aies changé d'avis si vite et que j'ai du mal à y croire, j'ai peur de rêver et me réveiller dans un cauchemar tu vois. Mais ta demande d'officialisation me rassure. » Bien que j'en veuille plus, que je le veuille plus, toujours plus, toujours plus loin voilà là où j'ai envie d'aller avec Priape. Quand il me parle de m robe, je me défais de ses bras pour faire un pas en arrière et tourner sur moi même les bras écartés, comme une petite fille : « T'aimes c'est vrai ? J'ai quelqu'un à qui plaire maintenant et qui me donne envie de reprendre soin de moi tu vois... » Je lui adresse un clin d'oeil. « Vraiment dommage pour Leanne et Andrea... Enfin ce n'est pas comme si je savais qu'il y a plein d'autres chambres de libre ici... Mais je dois être là ! C'est toi qui a dit que j'étais une pas trop mauvaise présidente même en étant déprimée, c'est pas maintenant que je retrouve le moral qu'il faut que ça change ! » Je tends mes mains vers lui pour qu'on retrouve un contact, qu'il revienne près de moi. « On se voit quand ? Je veux dire... Juste toi et moi... »

On avait dit qu’on repartait sur de nouvelles bases seulement voilà, je ne pouvais pas complètement faire abstraction de celui que j’étais. Et la jalousie ça faisait aussi parti de moi, alors concernant son meilleur ami, j’aurais besoin de temps… Du temps pour être pleinement confiant et pour ne pas envisager les pires scénarios à chaque fois qu’ils se verraient en tête à tête tous les deux… J’avais besoin d’être rassuré et ce fut d’abord sa main qui s’en chargea d’une caresse sur ma joue avant qu’elle ne reprenne la parole, pour m’affirmer qu’elle m’aimait, que ce n’était pas des mots en l’air, qu’elle était heureuse de me le dire pour la première fois en tant que couple. Un sourire s’étira sur mes lèvres en l’écoutant, mon angoisse et mes doutes de ces quatre derniers jours ou même les films que j’avais pu me faire en apprenant qu’elle allait rendre visite à Matthéo, ça me paraissait bien ridicules d’un coup… Le genre de choses qu’on ne contrôlait pas. Talya reconnut ensuite qu’elle avait également besoin d’être rassuré sur mon changement d’avis nous concernant, ajoutant qu’elle avait encore du mal à y croire. « Peut être que c’est un rêve… On va rester endormis encore longtemps j’espère, j’ai pas envie que le réveil sonne du coup… » soufflai-je en déposant mes lèvres à la commissure des siennes. Il fallait juste qu’on profite, et qu’on ne brule pas les étapes. L’officialisation n’était que la première. Je l’avais complimentée ensuite sur sa robe et elle me fit un petit défilé, tournoyant sur elle même. « T’es magnifique comme ça… » confirmai-je en la bouffant des yeux alors qu’elle me signifiait de manière implicite que c’était pour me plaire qu’elle avait opté pour cette belle tenue. « Ta robe est superbe, mais elle le serait encore plus en boule au pied de mon lit… » Sous entendu avec toi nue dans mes draps… Sauf que ce n’était pas la peine de faire des plans sur la commette, ma chambre avait été gentiment prêtée à deux de mes meilleures amies. Mais il fallait croire que sortir avec la présidente de la maison avait des avantages : la demoiselle me signifia qu’il y avait de nombreuses chambres de libre ici. Un petit rire s’échappa de mes lèvres mais elle n’était pas vraiment sérieuse, elle devait être là et je comprenais. « Fais gaffe, je sais déjà quelle action je te donnerais pendant le jeu maintenant… » Celle de s’éclipser avec moi dans l’une des fameuses chambres disponibles. Elle m’attira vers elle à nouveau en prenant mes mains dans les siennes et en me demandant quand on se reverrait, en tête à tête. « Si on pouvait ne pas attendre 4 jours à chaque fois ça m’arrangerait… »

(Invité)