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Haunted - Amanda & Echo

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HAUNTED
Le temps s'étiolait lentement mais pourtant aussi rapidement que le sang qui continuait de s'écouler le le long du bras d'Amanda. Elle n'avait pas prévue de rester enfermée ici, ni de s'étendre sur de stupides explications pas si stupides que ça, finalement. Elle avait sûrement brisé toute chance de lier une certaine amitié avec la jeune femme mais au moins, les choses étaient dites. Il le fallait bien. Echo étouffait depuis tellement longtemps de ne pouvoir dire haut et fort que, oui, elle la détestait mais non, elle n'était pas la salope immonde qu'elle pouvait laisser transparaître quelques fois ni celle qu'elle avait été à la Cabot House en octobre. Elle n'avait pas eu envie de voir briller le dégoût dans les yeux d'Amanda ni la tristesse. Paradoxale et idiot vu tout le mal qu'Echo s'était donné pour briser son couple et pour l'éloigner de Noah. Comme si il lui appartenait vraiment. Au fond, Echo le savait. Noah était un électron libre qu'elle n'aurait jamais totalement. Des bouts de son cœur avait été donné à Amanda, à Solveig puis à elle. Mais elle ne se sentirait jamais assez bien pour lui, même si qualifier ça de manque de confiance serait très faible devant le dégoût qu'elle apportait à sa personne, sans parler de son physique. Bien sûr, Noah et elle étaient extrêmement liés, même un peu trop mais quel lien était réellement incassable ? Chaque jour, des relations se brisaient pour ne jamais se ressouder. C'est ce dont elle semblait avoir le plus peur depuis quelques temps. De perdre les gens qu'elle aimait. Sûrement l'annonce de la mort imminente de sa sœur qui la rendait soudain un peu trop sensible. Se perdant de nouveau dans des mots qu'Amanda ne devait peut-être plus écouter, Echo insista sur le fait que rien n'était perdu pour elle et Noah, que tout était encore possible. Encore un paradoxe avec sa nouvelle façon de penser. Elle ne la pousserait jamais dans les bras de l'Eliot, simplement car persistait en elle un besoin de totalement le posséder et de l'avoir rien qu'à elle, pour qu'il n'y est qu'un seul monde, juste pour eux, sans aucun intrus autour. Chose impossible, bien évidemment. Alors elle s'accomodait comme elle le pouvait de qui les entouraient encore. Dont Amanda. Cette fille resterait à jamais un danger pour elle et un regret qu'elle porterait longtemps encore.

Mordant ses lèvres, elle jeta encore un coup d’œil au bras sanguinolent de la jeune Quincy et failli s'affoler en prenant finalement un nouveau mouchoir et en appuyant à son tour, comme pour être sûre de ne pas voir Amanda tourner de l’œil juste devant elle. Son bras reposait sur l'une de ses cuisses et elle fut étonner qu'Amanda brise à nouveau le silence en parlant d'escalade. Escalader quoi ? Pourquoi faire ? Se demanda un instant Echo. Elle répondit pourtant bien volontiers à la question avant de la lui retourner, ignorant le fait que ce ne devait être qu'un point de suture qui avait sauté. Peut-être, se dit l'écossaise, mais la mort rôdait un peu trop autour d'elle en ce moment alors elle préférait prendre toutes les précautions possible pour ne pas avoir un cadavre sur les bras, aussi petite pouvait être la blessure. Amanda répondit enfin et Echo haussa un sourcil, se demandant si le sang qu'elle perdait ne la faisait pas un peu délirer. Elle jeta un coup d’œil aux fenêtres avant de sentir la jeune femme reprendre son bras pour appuyer sur la plaie, murmurant un merci auquel Echo répondit par un bref sourire. S'éclaircissant la gorge, elle dit soudain « Hum et bien, oui … Enfin, je suis assez maladroite pour tomber et me briser le cou. En plus, ton bras est blessé alors je suis pas vraiment sûre que ce soit une très bonne idée. » Baissant les yeux sur ses mains dont les doigts s'entremêlaient, comme pour éviter de trop s'agiter, elle releva finalement son regard vers le plafond « Ou alors, on peut passer par le haut … Ce qui serait un peu moins dangereux mais tout aussi compliqué. » Lâchant un soupir agacé, plus par la situation qu'autre chose, elle se releva, découvrant sa jupe tâchée de sang mais ne s'y attarda pas. La jeune fille sortit à nouveau son portable et murmura « Je peux toujours essayer de capter du réseau … ou de défoncer la porte … ou alors de hurler par la fenêtre … J'en sais rien ! » acheva-telle finalement en haussant les épaules, comme trop fatiguée de réfléchir à une solution pour se sortir d'ici alors qu'il n'en avait peut-être aucune.

Faisant les cent pas, Echo finit par briser le silence et se figea sur Amanda « Tu … aimes l'art ? Moi, j'adore ça. Enfin … J'essaye de continuer à adorer ça quand je suis pas très heureuse de ce que je peins. Enfin … Tu peins, toi ? » Question posée sur un ton un peu incertain, comme peu certaine que le sujet était idéal ou intéressant. Elle lâcha finalement un rire, incongru, sortit de nul part « Putain, désolée. C'est juste que … Je trouve cette situation vraiment ridicule, digne d'un film de merde et j'suis là, à essayer de te parler d'un sujet qui doit même pas t'intéresser … C'est … assez marrant. » lâcha la jeune femme en arrêtant quelques peu de rire.  

(c) AMIANTE
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Haunted.
Sa main appuyait sur ma peau scarifiée sanguinolente et sans le dire, cela me provoquait une douleur incommensurable. La plaie était ouverte et l’inflammation toujours présente malgré les soins qui m’étaient prodigués. Je m’étais ensuite levée, reprenant mon bras et me dirigeant vers la fenêtre afin d’évaluer la hauteur que nous devrions escalader pour arriver en bas. Cela faisait haut, un peu trop haut pour que nous puissions descendre ainsi, sans aucune aide. Puis cela n’avait pas l’air d’emballer la brune qui démantela mon idée en me disant qu’elle était assez douée pour se briser le cou en descendant. Je l’écoutais tout en regardant par la fenêtre, rêvant de la liberté qui nous attendait dans un moment incertain. Echo avait également souligné le fait qu’avec mon bras, mon idée n’avait pas semblée être des plus lumineuses. Mais je me fichais de mon bras, il allait s’arrêter, du moins, je l’espérais. Ma collègue de galère continua en me proposant de passer par le haut, en ajoutant qu’il serait aussi difficile d’emprunter ce chemin. Les yeux perdus dans l’horizon bleuté, je l’écoutais sans vraiment prendre en compte ses paroles, l’âme égarée entre mes pensées et les gouttes qui s’écoulaient lentement de mon avant-bras. Elle soupira, râla et sans y prêter attention, je me tournai légèrement vers elle pour la regarder à nouveau. Laissant s’échapper un nouveau soupir, adoptant une posture légèrement en retrait, je laissais mes lèvres s’ouvrir et se refermer pour simplement parler. « Du réseau, c’est peu probable qu’on en ai. Défoncer la porte, vu nos consistances, je crois que ce sera impossible… On pourrait toujours crier par la fenêtre mais vu qu’elle donne sur la cour, s’il n’y a plus personne… Ça ne donnera rien. » Dis-je le ton complètement monotone et sans aucune émotion décelable. J’étais complètement pessimiste mais dans le même temps, je voyais peu de moyens par lesquels nous pourrions sortir de cet endroit étouffant.

Un silence s’installa de nouveau, nous n’avions pas grand-chose à nous dire réellement, alors il semblait logique que nous restions muettes. Je n’avais pas vraiment envie de lui parler, c’était un peu comme inconcevable vu la situation où nous étions. Malheureusement, il fallait que nous nous entraidions et cette idée me donnait la chair de poule. Je soupirai une énième fois, fermant les yeux avec force et les rouvrant sur la jeune femme je lui dis : « Dans tous les cas, demain matin à 8h nous serons libres. »

Je n’ajoutais rien, j’observais ma compagne faire les cents pas, elle semblait agacée et stressée, ce qui m’angoissait encore plus. J’avais envie de lui crier d’arrêter, que ça ne servait à rien et que de toute façon il n’y avait aucune solution. Alors, mordillant l’intérieur de mes joues frénétiquement et durement, atteignant presque le sang, je continuais de la regarder, scrutant le moindre fait et geste de la brune. Le temps s’écoulait lentement, les minutes passaient sans vraiment faire avancer les heures. Ma gorge était sèche, ma bouche également, le stress m’asséchant la moindre de mes muqueuses. Pourtant, je restais stoïque, ne montrant aucune de mes émotions, laissant mes pensées guider les battements de mon cœur. Quelques longues minutes étaient passées, le silence était envahissant, noir et perturbant. Echo l’était tout autant, perturbante. Je n’arrivais pas à cerner cette fille, tantôt elle semblait énervée contre ma personne, tantôt elle semblait m’apprécier. C’était trop étrange pour que moi-même je me mette à l’apprécier. Puis soudainement, elle se mit à parler, commençant par me demander si j’aimais l’art, continuant en disant qu’elle, elle aimait cela et qu’elle peignait. Mes yeux se plongèrent dans les siens, laissant l’attendrissement me combler car au final, elle n’était pas si glauque que ça cette fille. « Tu peins toi ? » Me demanda-t-elle. Je me mis à assembler mes mains, les laissant jouer entre elles et les regardant avec attention. Puis je l’entendis pouffer, m’expliquant qu’elle trouvait la situation absurde, se doutant que le sujet ne devait pas m’intéresser plus que cela… Elle se trompait, je préférais que l’on parle, au moins, le temps passait plus rapidement. « Non, détrompe-toi, je préfère ça. » Je restai ensuite muette quelques secondes, avalant ma salive et avec hésitation je lui répondis : « J’aime… » Un temps de pause sépara mes deux phrases, comme si j’avais été surprise de l’attention de la demoiselle à mon égard. « L’art. Mais je n’ai jamais peint. » Dis-je, diminuant petit à petit le son de ma voix comme pour apaiser un petit peu plus l’atmosphère. « J’aime Monet, Van Gogh, Munch… Je me rappelle, quand j’avais été au Louvre, j’avais vu la Joconde et j’avais été déçue. On avait dû faire la queue pour pouvoir l’approcher et au final, elle n’était pas si exceptionnelle que ça. » Pourquoi je racontais cela ? Je n’allais pas non plus lui conter toute ma vie… Pourtant, ça me faisait du bien de parler, ça allégeait l’ambiance et nous n’étions plus vraiment préoccupées par le temps ou par les moyens possibles de sortie. Les phrases s’enchainèrent sans vraiment que je m’en rende compte… « J’adore l’art mais je préfère la musique. Ma mère m’avait appris quelques partitions au piano et celle que j’étais en train de jouer tout à l’heure lui appartient d’ailleurs… Je ne sais pas, je me sens tout de suite transportée par les notes, les sonorités et tout ça. C’est aussi un moyen d’expression… Après tout. » Finissais-je par dire, relevant les yeux sur ma partenaire et les épaules par la même occasion. Peut-être que ces quelques mots allaient relancer notre relation et faire en sorte qu’un lien se tisse malgré de nombreux déconvenues…


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