Je sais très bien comment on marche tous les deux. On s'empêche de faire un truc, on tourne autour du pot, la tension augmente, augmente et elle finit toujours par exploser. Sauf que de la tension, y'en a pas mal qui s'est accumulée au fil des mois cette année et on se retrouve là, collés l'un à l'autre à s'empêcher de ne pas se sauter dessus et d'arracher les vêtements de l'autre. Croyez-moi, j'suis malade, j'suis KO avec la chimio, mais pour lui faire l'amour, j'serai le premier à m'y coller sans me plaindre ou dire que je suis trop fatigué. Mais j'veux éviter ça. J'veux pas qu'on fasse les choses vite fait bien fait. J'veux que nos retrouvailles soient belles, à la hauteur de notre couple, de nos sentiments. Par contre l'embrasser.. ça ça serait pas aller trop loin, n'est-ce pas ? "Et depuis quand tu te retiens quand t'en as envie ?" Je n'ai pas le temps de lui répondre que je sens sa main glisser dans mon cou, contact qui me fait frissonner avant qu'elle ne pose ses lèvres sur les miennes. Au début, j'me sens un peu crispé, mais j'finis par me détendre et prolonger le baiser de manière très douce, tendre histoire d'empêcher toute tension sexuelle. Je remonte ma main sur sa joue et finalement, je cesse le baiser, presque à bout de souffle. Inutile de lui dire ç que point ça m'a manqué, je crois qu'elle le sait. Je frotte son nez contre le sien en souriant, plongeant mon regard dans le sien et j'approche de nouveau mes lèvres des siennes pour l'embrasser de plus belle, de manière un peu plus langoureuse cette fois. Premier - pas vraiment premier - baiser au top.
(Jude Montgomery)