PARIS + Je suis perdue sans lui ...

Je suis perdue sans lui ...

Zed avait quitté la ville en me laissant une simple lettre m'annonçant qu'il rentrait dans sa famille, comme si notre amitié et le fait qu'il allait être père allait s'effacer avec cette lettre. Je n'en revenais encore pas qu'il m'abandonne à ce point, je me sentais perdue car ce bébé, je voyais son avenir avec son père à ses côtés mais si l'homme que j'ai aimé est reparti dans sa famille, il n'y a plus aucun espoir qu'il ne revienne un jour. Car chez les Amish, si tu y retournes, tu y restes à vie, Zed me l'a fait comprendre. Pourquoi y est il retourné alors ? Pourquoi n'a il pas pu rester avec moi et son fils à naître ? Bref je n'avais pas le coeur à rester à la maison et Lilia s'était absentée, c'était donc avec Millie dans les bras que je pars chercher un peu de réconfort chez Paris malgré ce qui a failli se produire la dernière fois qu'il est venu à la maison. Mais j'avais besoin de lui, il est à présent le seul et l'unique, mon seul meilleur ami, celui qui j'espère ne m'abandonnera pas comme a pu le faire lâchement Zed. On arrive donc en face de la porte de Paris et Millie vint à appuyer sur la sonnette. J'avais les yeux bouffis, preuve que j'avais longuement pleuré et Millie était calme, elle devait avoir compris que j'étais pas bien. J'espérais vraiment qu'il soit là car je ne l'avais pas prévenu. L'attente était longue, si longue à mes yeux que je décide de poser Millie au sol tout en lui prenant sa main pour ne pas qu'elle m'échappe. Je devais être blanche à faire peur mais je dois avouer que depuis quelques jours, je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit à venir ressasser l'impossible qui était en train de se produire : Zed a fui ses responsabilités de père pour retrouver sa famille et m'a littéralement abandonnée.

Paris était en train d’étudier un bouquin de russe pour apprendre la langue. Cela faisait quelques jours qu’il s’était donné le pari de réussir à réaliser ses rêves. Il voulait devenir astronaute et il réussirait quoiqu’il lui en coute. Il n’avait plus l’intention de se laisser aller ou même de se limiter au critère qu’il était trop grand pour le job. Comment pouvait-on se limiter à quelques malheureux petits centimètres ? Oui, il allait peut-être subir une nouvelle déconvenue mais il s’en foutait. Chaque être humain avait besoin de croire en quelque chose dans sa vie pour avancer : lui, c’était de s’accrocher à ses rêves en dépit du bon sens. A ses côtés, Ashlynn jouait avec ses pieds dans son transat pendant que ses autres frères et sœurs étaient occupés dans l’appartement. Matthew devait certainement être en train de gratter sa guitare dans le but de devenir un grand musicien ; Danika et Kaleigh devaient sûrement s’amuser ensemble tandis qu’Aaron était très certainement sur son lit en train de lire un manga. Bref, les Maconahey vaquaient à leurs occupations quand la sonnette de la porte d’entrée résonna dans l’appartement. Paris se releva du sol où il était assis en tailleur contre le canapé pour se diriger vers l’entrée. « Leanne ? Tout va bien ? » fut ses premières paroles en voyant sa meilleure amie en larme sur son pallier, sa nièce à bout de main. « Entre et dis-moi ce qui se passe » l’invita-t-il à entrer avant d’appeler Matthew. « Occupe-toi de Millie s’il te plait, je dois parler avec Leanne en privé »demanda-t-il à son frère avant de conduire sa meilleure amie dans le salon. « Fais pas attention aux désordres, je bossais mon russe »

Je suis perdue sans lui ...

Après avoir reçu cette lettre de Zed qui m'annonçait qu'il partait vivre de nouveau dans sa famille, sa vraie famille, comme si son fils et moi ne faisions plus partie de sa famille, j'ai eu mal et j'ai encore du mal à réaliser que mon bébé ne grandira jamais avec son père à côté. Pourtant j'ai cru qu'on pourrait former une famille tous les trois, certes pas en tant que couple mais au moins qu'il serait là pour son fils. Mais visiblement mes espérances n'étaient pas les mêmes que ceux de Zed qui a jugé bon d'abandonner son fils pour faire plaisir à son père. Alors ayant passé pas mal de temps enfermée à la maison à pleurer, à regarder toutes les photos avec Zed, les échographies de bébé ou pire à relire encore et encore cette lettre, j'ai eu envie d'aller voir Paris, celui qui sait me redonner le sourire et pour qui je sais que je compte vraiment. Une fois devant sa porte, Millie à côté de moi car je n'allais pas laisser seule à la maison, je vins toquer et nous attendîmes qu'il nous ouvre. Et là quand il vint nous ouvrir, il demande à Matthew de s'occuper de Millie qui refusait de me laisser alors je vins me baisser à sa hauter pour la rassurer : "Millie, ma puce, va un moment avec Matthew, tu le connais. Maman a besoin de parler à Paris tu peux faire ça pour moi ?". Elle vint acquiescer d'un signe de tête avant d'attraper la main de Matthew et là Paris me fit entrer dans son salon, je remarque la petite Ashlynn dans son transat et un peu de désordre que Paris s'empresse de venir justifier, il révisait son russe. Je ne pus m'empêcher de venir esquisser un sourire et vint lui répondre, en m'asseyant sur son canapé.

T'apprends le russe aussi ? C'est marrant mais je m'y suis mise aussi y'a quelques temps. Et t'en fais pas pour le bazar, ma chambre est un en désordre aussi depuis des jours. Je vins baisser la tête pour cacher mon envie de pleurer, une envie qui ne me quitte plus depuis que j'ai eu cette fichue lettre avant de me reprendre. Paris, non ça va pas, ça va pas du tout.

Je vins sortir la lettre, cette lettre qui me fait du mal de mon sac pour venir lui tendre, je n'ai pas la force de venir le dire en face. Devoir annoncer que le père de mon bébé qui a été accessoirement mon meilleur ami a préféré sa famille à son enfant ou notre amitié me faisait trop mal. Je vins attendre la réponse de Paris, tout en essuyant mes yeux déjà rouges à force d'avoir pleuré.

Leanne semblait vraiment être dans un sal état émotionnel et pour Paris, il était hors de question que de la laisser repartir dans le même état. Non, il se donnait pour mission de lui redonner le sourire ou du moins, d’arriver à ce qu’elle reparte avec un moral un peu moins morose. « Ouais, si je veux concrétiser mon rêve de devenir astronaute, il faut que je parle le russe mais je savais pas que tu l’apprenais ? Drôle de passion miss Errington » la taquina-t-il tandis qu’il terminait d’amasser les papiers sur un coin de la table basse pour libérer de l’espace. C’est à ce moment-là qu’elle lui confia que rien l’allait bien tout en lui tendant une lettre. Paris la prit et la lue dans un silence quasi religieux. « Putain de borde de le merde, quel con » grommela-t-il en baissant son bras qui tenait la lettre pour pouvoir plonger son regard dans le sien. « Je suis désolé pour toi ma belle »lui dit-il en l’attirant dans ses bras pour lui offrir une étreinte apaisante et consolatrice. « Ce type ne vaut pas un clou. Je sais que tu dois souffrir de son départ mais un homme qui abandonne son enfant et la femme qui le porte ne vaut pas la peine d’être pleuré. Ce type est juste un gros connard et il ne vous mérite pas tous les deux »lui dit-il en parlant du bébé et d’elle. Si seulement il avait eu ce type sous la main, il lui aurait fait passer un sale quart d’heure. « Assis-toi… Je vais nous faire du café mais tu as bien fait de venir ici ma belle »

Je suis perdue sans lui ...

Il est vrai que débarquer les yeux tout rouges et bouffis à force d'avoir pleurer et surtout mal dormi mais aussi accompagnée de ma nièce que je ne voulais pas laisser seule à la maison chez mon meilleur ami, cela ne pouvait que l'inquiéter mais même si j'allais sans doute en parler à Priape et Dean pour d'autres raisons, j'aime me réfugier chez Paris quand cela ne va pas ou même comme cela. Il sait toujours comment me faire retrouver le sourire et c'est ce qui me faut au final. Alors que Matthew amène Millie dans sa chambre afin qu'on puisse discuter tranquillement avec Paris sous les yeux occupés à jouer avec ses pieds de la petite Ashlynn. Je sais qu'elle sera bien avec Matthew et c'est donc après être rentré dans le petit appartement qu'il vint me faire aller au salon en me recommandant de ne pas faire attention au bazar, ce qui ne me gêne pas pour y vivre depuis des jours dans ma chambre à la maison. Je me trouvais près du canapé, légèrement surprise qu'il apprenne le russe, d'autant plus que je l'apprend aussi par envie personnelle surtout. Il vint d'ailleurs me faire savoir pourquoi il étudiait cette langue afin de réaliser son rêve d'être astronaute. Petit cachottier ce Paris mais énorme rêve en prévision qui fait plaisir. Alors je vins lui répondre.

Oh mais dis donc quel ambition monsieur McConaughey. Mais je sais que tu peux y arriver et je me suis mise au russe par envie personnelle et au français pour connaitre un peu le pays de mon vrai père. Je vins le taquiner un peu, vu qu'il tentait de me détendre, ce qu'il réussissait le plus souvent en reprenant. Mais tu sais que j'ai une passion débordante qui est le yoga, faudrait qu'un jour on se fasse du yoga en apprenant le russe, tu crois pas ?

Après avoir parlé de nos passions respectives, je décide de lui donner la lettre que Zed m'avait laissé avant son départ ou plutôt devrais je dire en guise d'adieu, tout en restant debout. Je le laisse donc lire et me met à chatouiller la petite Ashlynn mais je fus vite remise dans le bain de la raison de ma venue quand j'entendis grogner Paris comme quoi Zed était un con, tout en venant me prendre dans ses bras et me disant qu'il était désolé mais aussi en traitant Zed de connard. Même si Zed m'avait abandonné moi et le bébé et qu'il ne méritait sans doute pas son rôle de père, il restait mon meilleur ami d'enfance, celui avec qui j'ai communiqué par lettre enfant grâce à un simple échange américano-grec, il n'est pas rien à mes yeux. Alors tout en venant me détacher de l'étreinte de mon meilleur ami et m'asseoir sur le canapé, il vint me proposer du café mais je vins vite lui répondre.

Non chou, pas de café pour moi tu sais bien. Si t'as du jus d'orange, je veux bien.

Bah oui pas de café étant enceinte, c'est une des choses parmi tant d'autres qu'on ne peux pas avaler mais de nouvelles envies arrivent donc cela compense pas mal. J'attendis qu'il revienne dans le salon pour venir lui faire savoir ma façon de penser à sa réaction.

Paris, tu sais que je t'adore mais s'il te plait, ne traite pas Zed de connard, il a sa mère gravement malade, il m'avait confié son hésitation à y retourner, j'avais réussi à le faire rester un peu pour le bébé mais voilà c'est la vie au final, j'étais pas faite pour être en couple avec lui, ni il n'était pas fait pour être père. Je baisse le regard un moment avant de reprendre. Mais je sais que tu veux me protéger et je t'en veux pas, j'ai encore du mal à réaliser qu'il est vraiment parti, il était là depuis pas mal de temps et puis je le connaissais déjà enfant par le biais d'échanges entre nos écoles et de lettres. Je baisse de nouveau le regard avant de reprendre. Je lui en veux beaucoup, c'est certain. J'ai mal de me dire qu'on a partagé tant de choses avec quelqu'un pour tout voir s'effacer rien qu'avec une lettre. Il m'a laissé croire qu'il allait être là pour le bébé mais il va refaire sa vie dans sa communauté et je le reverrais plus jamais, tu crois que je dois l'oublier ?

Même si j'adorais plus que tout Paris, Zed restait avant tout un ami d'enfance avant d'être le père de ce bébé et je ne pouvais pas trop lui en vouloir, il a fait ce qu'il pensait être juste, même si j'ai encore du mal à accepter son départ ni que je ne le reverrais plus jamais. Je vins prendre la main de Paris, attendant sa réponse et espérant que lui il ne partira jamais et me laissera jamais.

Paris ne doutait pas d’y arriver. Il avait beau douter constamment de lui, il savait qu’il avait l’intelligence pour réaliser son rêve. De ce côté-là, le petit génie n’était pas en reste. Malheureusement, il y avait un problème de taille. « Je ne doute pas d’y arriver mais les astronautes sont limités à une hauteur précise et malheureusement pour moi, je suis trop grand. Sait-on jamais, avec la population grandissante, ils vont peut-être revoir leurs critères de sélection alors je me prépare au cas où »lui répondit-il, avec confiance et détermination. Pour lui, son avenir était tout tracé, il avait même réalisé un plan de carrière. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à réaliser un à un ses objectifs mais le temps jouait en sa faveur. « Faire du yoga en apprenant le russe ? C’est un concept étrange mais pourquoi pas… Par contre je te préviens, j’ai aucune patience alors ton yoga, faudra pas m’en vouloir si je craque au bout d’un moment »lui répondit-il avec un léger sourire. Il respectait sa passion bien sûr mais Paris était un homme d’action et le yoga était bien trop reposant pour lui -ironique quand on savait la finalité d’une telle pratique.

Puis, vint la lettre et la réaction de Paris qui ne comprenait pas comment on pouvait abandonner son enfant. C’était plus fort que lui ! Pour lui, Zed ne valait pas mieux que sa mère. « Excuse moi, j’ai tendance à oublier ce détail… Du jus d’orange, ouais, j’ai ce qu’il te faut. Tu as de la chance, j’ai fait les courses y a pas longtemps alors les morfales ne sont pas encore passés » lui dit-il en se levant pour aller dans la cuisine leur servir deux grands verres de jus d’orange de quoi les requinquer tous les deux. « Je suis désolé Leanne mais je ne changerai pas d’avis le concernant. Il t’a abandonné toi et le bébé ! Que vous ne formiez pas un couple, je veux bien le concevoir car après tout, c’est la vie mais merde, on abandonne pas son gosse. Tu auras beau me sortir tous les arguments de la terre, je ne changerai pas d’avis » haussa-t-il des épaules. Leanne devrait le savoir, Paris avait recueilli ses frères et sœurs parce que justement, leurs parents les avaient abandonnés à leurs sorts. Aussi, il ne supportait pas les personnes comme ce type. « Oui, oublie le ! Ce type ne mérite aucunement tes larmes et tes regrets. Quand on veut ou qu’on se donne les moyens, il y a toujours une solution à tout. Il a fait son choix alors oublie le ! Ton enfant mérite un meilleur père et toi, un ami plus fidèle » décréta Paris avec tout son « tact » en lui serrant la main.

Spoiler:

Je suis perdue sans lui ...

Avant d'en venir au sujet qui sera forcémént épineux car je connais le côté protecteur de Paris et je ne peux que le comprendre car il tient à moi comme je tiens à lui, on commence par parler de son rêve d'être astronaute. Même s'il sait qu'il a ce problème de taille, il se dit que s'il est fort en russe, peut être qu'un jour la NASA pourrait revoir ses critères de sélection. J'aime le côté ambitieux et positif de mon meilleur ami. Je venais de lui proposer qu'on apprenne le russe en faisant du yoga mais il vint me faire savoir qu'il risquait de vite perdre patience, ce qui me fit esquisser un sourire car cela me faisait penser à Nate qui détestait le sport. Alors je vins lui répondre.

Je suis persuadée que t'y arriveras un jour à au moins pouvoir rentrer à la NASA, même si c'est pour être astronaute. Enfin du moment que tu sors pas de ma vie pour toujours, tu sais que je te soutiendrais toujours hein ? Je vins me stopper pensant à Zed avant de reprendre en le taquinant. C'est vrai que t'es pas patient toi. Au pire on peut juste faire du russe normalement mais ensemble aussi ?, lui dis je en lui faisant un clin d'oeil car je dois reconnaitre mon apprentissage du russe est quelque peu au point mort alors le reprendre avec mon meilleur ami j'adorerais beaucoup.

Puis vient le sujet de Zed où je vins demander à Paris sans grande conviction de ne pas le juger trop vite car il ne le connaissait pas comme je pouvais le connaitre, bien qu'au final je ne devais pas tant connaitre Zed que cela vu que je n'ai pas su le faire rester au moins pour son enfant. Mais connaissant Paris, il n'allait pas changer d'avis et après avoir ramené du jus d'orange, il vint me le confirmer car il n'acceptait pas qu'il ait pu abandonner son fils. Je sais que Paris a raison et que je dois l'oublier mais comment rayer de ma vie des années d'amitié et des sentiments amoureux que j'ai pu avoir pour le père de mon fils ? Je sais que ce sujet va nous diviser mais je sais aussi que Paris a raison sur ce point, je me dois de l'oublier mais comment ? Alors je vins lui répondre, gardant ma main dans la sienne.

Paris, je sais que tu changeras pas d'avis, je te connais et je respecte ton avis, vraiment. Je sais aussi que je dois l'oublier mais comment je pourrais rayer de ma vie des années d'amitié et des sentiments que j'ai encore pour lui hein ? Je m'étais faite à l'idée que je ne serais jamais en couple avec lui car il en aimait une autre qu'il a finalement abandonné aussi mais ce bébé ne va pas m'aider à l'oublier, tu crois pas ?

Que voulais je dire par ma dernière phrase ? Voulais je vraiment que mon bébé meurt ? Bien sur que non, seulement je sais que lorsqu'il sera là, il me rappellera constamment Zed comme Millie peut me faire penser à ma soeur. Je vins attendre sa réponse, tout en tentant de me dire qu'il va me falloir trouver une solution pour l'oublier définitivement et sans devenir une mauvaise mère.

« Mais je n’ai pas l’intention de sortir de ta vie ma belle » lui assure-t-il avec un grand sourire. « En fait, quoiqu’il arrive, je sais que je travaillerai pour la NASA. A la fin de mon doctorat, je compte m’engager dans l’armée et après quelques années, je demanderai ma mutation en tant qu’astrophysicien détaché de l’armée pour pouvoir travailler là-bas. Comme tu vois, c’est un projet murement réfléchit » lui dit-il avec ce léger sourire qu’il arborait toujours en sa présence. Paris était un homme prévoyant et surtout plein de rêves. On avait passé sa vie à lui rabâcher qu’il n’était rien, qu’il ne ferait jamais rien de sa vie. Or, il voulait démontrer à tout ce beau monde qu’il se trompait lourdement sur son compte. « Avec plaisir, je pense qu’on avancera plus vite à deux » ajouta-t-il concernant le russe. Cela lui faisait plaisir de passer du temps avec sa meilleure amie surtout qu’il comprit très vite qu’elle allait avoir besoin de tout son soutien dans les prochains jours.

Zed. Ce type était un crétin patenté de l’avoir abandonné ! « Je ne dis pas que ça sera facile pour toi de l’oublier et quelque part, tu ne pourras jamais complétement l’effacer de ta vie car tu as ce petit bout qui grandit en toi… Mais bon sang, ne lui trouve pas d’excuses s’il te plait. Ce type a abandonné sa meilleure amie, son enfant et sa petite-amie. Pour moi, cela restera un lâche. Il t’a laissé qu’une putain de lettre ! S’il était vraiment l’homme bon que tu décris alors il aurait dû avoir les couilles de te le dire en face »ragea Paris qui soupira pour se calmer. « Je veux juste t’épargner de la souffrance. Je refuse de te voir pleurer pour ce type… Il ne le mérite absolument pas » termine-t-il par dire en tapotant son genou. « Ce bébé n’est pas responsable de son père… Au contraire, vois-le comme une chance d’être heureuse. Tu vas donner la vie ma puce ! C’est un acte magnifique, positif. Tu sais, je le vois avec Ashlynn, cette petite… dieu qu’elle me redonne le sourire dès que cela ne va pas. Elle n’a que cinq mois et pourtant, j’en suis totalement dingue »

Je suis perdue sans lui ...

Paris vint me faire savoir qu'il ne comptait pas sortir de ma vie mais qu'il arriverait un jour à travailler pour la NASA. La suite de sa phrase vint me faire l'effet d'une bombe, il comptait rentrer dans l'armée afin de s'ouvrir des portes pour devenir astrophysicien lié à l'armée. Rien que l'idée de le laisser partir pour l'armée me faisait peur, je craignais de le perdre et ce même si j'ai d'autres amis proches ou que j'ai mon jumeau à présent dans ma vie. Mais voilà je ne peux m'empêcher de penser qu'en devenant soldat, il pourrait se faire tuer. Après tout, c'est une possibilité et je n'ai pas envie de le perdre. Mais pour l'heure, il ne compte pas les rejoindre de suite, du moins je l'espère. Puisqu'il vint me confirmer qu'on avancera plus vite à deux dans notre apprentissage du russe. Alors je vins lui répondre, surprise et un peu triste à l'idée qu'il s'engage dans l'armée.

L'armée, tu es sur ? Enfin je sais que cela te permettrait de rentrer à la NASA mais j'aime pas l'idée que tu ne puisses jamais revenir en vie. J'étais plus emballée à l'idée d'apprendre le russe avec lui qu'à le laisser partir à l'armée, c'est certain. Alors je vins reprendre excitée à l'idée de commencer et oubliant mon mal être suite au départ de Zed. On va devenir des vrais petits Dimitri et Anastasia Romanov en puissance, n'est ce pas ? On commence quand ?

Mais quand revient le sujet de base, à savoir Zed. Là ce fut une autre histoire car Paris semblait catégorique, je devais l'oublier mais comment faire quand on porte l'enfant de quelqu'un qui devient un véritable fantôme dans votre vie ? Paris me dit qu'il conçoit que ce ne sera pas simple de l'oublier surtout avec ce bébé qui grandit en moi mais que je ne devais pas lui trouver d'excuses. Je sais que Paris a du mal avec les gens qui abandonnent leurs enfants du fait que sa mère est comme ça mais je ne peux m'empêcher de me dire que Zed devait avoir ses raisons, il reste mon meilleur ami d'enfance que je dois pourtant oublier pour avancer sans lui à présent. Paris ne voulait pas me voir souffrir ou pleurer pour un homme qui n'a pas eu les couilles de me le dire en face mais cela n'aurait rien changé au final car j'aurais encore plus souffert en y repensant. Alors je vins lui répondre, tentant d'essuyant mes larmes.

Je sais que tu ne veux pas que je souffre mais tu crois honnêtement que s'il me l'avait dit en face, cela aurait changé quelque chose. J'aurais eu encore plus mal et j'aurais tout fait pour le faire rester, ce qui aurait été pire autant pour lui que pour moi. J'ai jamais aimé les adieux alors au final c'est mieux ainsi.

Puis son regard vint se poser que sa jeune soeur de 5 mois jouant dans son transat avant de me faire savoir qu'elle était la plus belle quand elle lui redonnait le sourire, que j'allais donner la vie et que c'était ma chance d'être heureuse. Mais heureuse en étant de nouveau une maman célibataire, je ne sais pas si c'est ça que je veux de ma vie. Alors je vins lui répondre posant mon regard tendre sur le bébé.

Je sais qu'il n'est pas responsable de tout cela, il n'a rien demandé. C'est mon erreur d'avoir couché avec Zed cet été, cela est venu tout gâché entre lui et moi au final. C'est vrai que Ashlynn ou même Millie sont des amours. Mais je sais pas si j'ai envie d'être une nouvelle fois maman célibataire, Paris, je me voyais l'élever avec Zed à mes côtés cet enfant ... Je crois qu'il va me falloir du temps pour digérer la nouvelle en fait ...

Je vins me glisser dans ses bras car j'avais besoin de réconfort de la part de mon meilleur ami, je sais qu'on ne jettera pas l'un sur l'autre. J'ai fait l'erreur une fois, je ne la referais pas une seconde fois, foi de Leanne. Je vins attendre sa réponse en restant contre lui et regardant la petite jouer dans son transat.

« Inutile de t’inquiéter ! » rétorqua Paris en secouant la tête. Oh il comprenait son inquiétude, sûrement Summer aurait-elle la même quand elle apprendrait ce qu’il désirait réellement faire dans sa vie ; mais pour l’heure, Leanne était sa priorité. « Tu sais, la vie est dangereuse ! Tu peux te faire renverser à tout moment et plus personne n’est à l’abri. J’ai envie de défendre mon pays, de voyager, de prendre des risques mais des risques calculés. Et puis, il y a peu de chance que je sois envoyé en opération extérieure car les scientifiques sont plutôt cantonnés aux travaux de bureau » lui expliqua-t-il. Bien sûr, s’il s’écoutait, Paris serait partant pour intégrer une unité d’élite mais en tant que scientifique, il était dans ce devoir de mettre son génie au service de sa patrie. Une autre manière de servir son pays qui était tout aussi noble à ses yeux.   « Tu regardes trop les dessins-animés »râla-t-il par la suite. Du moins, c’est ce qu’il pensait être l’origine de ce petit délire. Kaleigh lui avait demandé le dessin animé Anastasia il y a peu et du coup, il avait du se le farcir avant pour être certain qu’il ne contenait aucune scène susceptible de la choquer ou de lui faire peur. Paris prenait vraiment à cœur de vérifier chaque film ou dessin-animé avant de leur donner la permission de regarder.

Le sujet Zed fut bien sûr rapidement mis sur le tapis et Paris lui donna sa version, sa vision des choses plutôt. Il n’appréciait pas le jeune homme. En fait, il l’avait surement jamais trop apprécié mais au moins, maintenant, il comprenait pourquoi. « Peut-être aurais-tu eu plus mal mais au moins, il aurait eu le respect de te dire les choses en face ! C’est trop facile d’écrire une lettre, de l’envoyer et de se frotter les couilles comme un lâche… mais bon, si tu préfères une lettre, je peux pas non plus aller contre ça » haussa-t-il des épaules à nouveau. Le jeune homme était bien trop franc pour se contenter de ce genre de choses. Il affrontait quitte à fuir après mais au moins, il affrontait. Leanne l’inquiétait beaucoup et quand elle vint se blottir contre lui, il referma ses bras autour d’elle. « Tu ne seras jamais seul, avec Priape  on sera toujours là pour toi et puis, tu crois vraiment que Zed aurait été un père présent ou plutôt n’as-tu pas imaginé cette histoire uniquement pour te rassurer au sujet de l’enfant ? Ce bébé est innocent, il va avoir besoin de toi. Je sais que pour le moment tu es paumée mais tu feras une merveilleuse mère »