We're not drunk...not at all...ok i'm a liar || Aelita

Ce soir, je passe ma soirée avec Zeferina, une de mes proches amies avec qui je fais tout et n'importe quoi. Ce soir, on est complètement mort, enchaînant les verres les uns après les autres. On goûte à différents cocktails, faisant par moment des mélanges histoire de voir ce que ça peut donner. J'ai la...te...tête qui turne, j'essaye de dire à Zef, tout en tenant ma tête, étant assis sur le canapé, une bouteille de vodka à la main. Regardant autour de moi, ça tourne, rien ne semble être à sa place, ou bien avoir la même forme. Bon, on est venu en voiture, mais je crois qu'on va rentrer à la Mather House, sinon, on risque de provoquer un accident sur la route. Rigolant à cause de l'alcool que j'ai dans le sang, j'essaye de me lever tant bien que mal, tirant sur les fringues de Zef.

Des soirées comme ça, il en faudrait plus ! Après m'être égosillée pendant des heures à chanter et danser sans arrêt, bien entendu le tout un verre à la main, Lucas et moi décidons de partir du bar où nous sommes. Toujours avec ma tequila dans une main pendant que ce dernier ne lâche pas la vodka, je me lève en première, bien que je ne tienne pas réellement droit sur mes talons haut. J'essaye de me tourner sans tomber pour voir ce qu'il fait et le trouve toujours affalé sur le canapé à rire .. pour rien. J'ai la...te...tête qui turne Je ris alors encore plus fort que lui en le voyant tenter de s'accrocher à ma robe pour se relever. Alleeeez deboout feingnaasse ! Je le prends par le bras pour l'aider et tire dessus tout en glissant lentement jusqu'au sol. Bon, la bouteille de tequila va devoir lâcher mes mains quelques secondes si je veux me relever. Ou pas. Quelques gorgées plus loin, je décide de tout faire pour me lever, même attraper des gens que je ne connais pas tout en leur criant dessus. Eeeeh tu..toi là ! Ai...aide moi là! Je pense que le vigile a du avoir pitié de moi pour nous aider à sortir. Ou alors nous étions trop gênants ! Quoi qu'il en soit, nous étions enfin dehors, à rire comme deux idiots devant une porte de sortie.

Un verre, deux verres, trois verres, quatre verres, cinq verres et c'est à ce moment-là, que j'ai arrêté de compté. D'habitude, je tiens mieux l'alcool, sauf que je me suis descendu la moitié d'une bouteille de vodka sans accompagnement. De quoi te faire perdre la tête. Avachis sur le canapé ma bouteille à la main, je m'agrippe à la robe de Zeferina, cette dernière me tirant un peu pour que je puisse tenir debout, sauf qu'elle tombe à son tour, ce qui me fait mourir de rire. Je..pars où..c'est oùùùùù la sortie ?, je demande en regardant autour de moi, parlant à un poteau, croyant qu'il s'agit d'une personne. Finalement, on se retrouve en moins de deux dehors, grâce ou à cause d'un vigile. Ze pourrais te péter la gueule à toi, dis-je en pointant le doigt vers lui, bien qu'il aille plus dans la direction de ciel. Viens..on s'casse, j'ajoute en tirant Zef par la main, essayant de marcher droit, bien que je me retrouve le cul au sol.

J'étais encore là, a rire pour rien et à chercher ce que Lucas avait pointé du doigt dans le ciel quand celui-ci me tira par la main. Viens..on s'casse J'avançais à pas lourds, sans vraiment fournir d'efforts, ce qui fit tomber Lucas et qui me fit encore plus rire. J'en.. J'en peux pluuuus ! Je l'aidais à se relever tant bien que mal et tentais d'arrêter de rire. Je me tenais les joues pendant qu'il chancelait avant de se remettre droit et fixait le mur pour me calmer. Ça n'allait vraiment pas le faire si on ne pouvait pas faire deux pas avant de se retrouver par terre. Je me penchais donc et retirais mes chaussures pour marcher pieds nus par terre. Ça... ça sera plus fa...facile ! Je me retournais alors pour continuer à avancer vers le campus .. avant de me prendre le mur qui était juste derrière moi et de tomber par terre. Han mais m..maarde y'en a marre à la fiin! dis-je avant d'exploser de rire, encore une fois. Le chemin allait être long. Très long !

On peut le faire, on va réussir à retourner sur le Campus, même si ça doit nous prendre toute la nuit. Sortant du bar, je me retrouve à Terre, étant tombé comme une merde. Zeferina m'aide à nouveau, afin que je puisse me relever. J'ai...mal, je lui dis avec une voix de bébé, tout en passant ma main sur les fesses. Par la suite, c'est à son tour de se viander au sol, j'explose de rire, faisant retourner sur nous tout les passants. on..va y...arr...iver, je dis à la jeune femme tout en venant vers elle. Je la tire pas les deux mains, puis me retourne, lui faisant signe, tant bien que mal de monter sur sur mon dos. Zeferina sur mon dos, j'avance de deux mètres, avant de me retrouver à quatre pattes au sol. Grrrrrrrr, je cris, avant de me remettre sur mes deux pieds, marchant en faisant des zig-zag.

Le pire dans cette situation je pense bien, c'est que j'ai le hochet. Et ne pas savoir parler correctement c'est déjà chiant, mais avec des hic en fond sonore : c'est encore plus dur. Lucas m'aide alors à me relever avant de me faire signe de lui monter sur le dos, sachant que je ne sais même plus comment marcher. A peine trois pas plus loin, il tombe à terre mais je suis toujours sur son dos. Alors qu'il est à quatre pattes, je ne peux pas m'empêcher. Huuu, huuuu hic m...mon chevaaal ! Je l'entend qui grogne avant de recommencer à essayer d'avancer sur ses deux pattes. Grrrrrrrr Sans m'arrêter de rire, je tente de lui faire comprendre la situation. Lu.. Lucas ? T'sais que on irait plus vite si tu.. tu me hic portais pas, hein ? Après tout, il tenait aussi bien debout que moi.

Ce n'est pas la première fois que je suis complètement pété, mais d'habitude, il y a quelqu'un qui est sobre. Là, on est tout les deux bourrés, du coup, on essaye de rentrer avec beaucoup de mal. Je fais signe à Zef de monter sur mon dos, mais je me retrouve à terre deux secondes plus tard, la jeune femme faisant du cheval sur mon dos. Heyyyyy, je ronchonne tout en faisant quelques pas à quatre pattes, avant de me redresser sur les deux pieds. La jeune femme me dit alors qu'on irait plus vite, si elle pouvait marcher. Mouais, j'en suis pas certains mais bon. Eukeyyyyyyyyyy, je dis à nouveau, tout en lâchant les cuisses de la jeune femme, la laissant retomber sur ses pieds. Oooooooooooh regarde la lune, dis-je en pointant le doigt vers le ciel, bien quand fait, ce que je montre n'est rien d'autre que la grosse ampoule d'un lampadaire.

S'étant enfin décidé à me lâcher, Lucas s'arrête de marcher un instant, la tête en l'air. Oooooooooooh regarde la lune. Réflexe, je me retourne pour voir si ma robe est remontée avant de me rendre compte de ma connerie. Bon, de moment qu'il a pas vu ! Je rigole alors dans mon coin, avant de l'attraper dans le dos pour le forcer à marcher. Mais noon, c'est une laaaampe ! PFFF ! Bon, le mot lampadaire était carrément trop long à ce moment là pour que je me risque à le dire. Après avoir avancé quelques mètres -voir centimètres-, je finis par le lâcher et le laisser avancer, toujours avec mes chaussures à la main. Bon et sinooon, s..sachant qu'on a fait qu'boire c'soir : comment ça vaa dans ta viiie hic ? Fucking hochet. Je me retournais pour voir s'il me suivait encore, avant de m'appuyer sur un mur quelques secondes, ayant de l'avance sur lui.

Elle est belle la lune, elle est proche et elle brille de mille feux. Ouais, ça serait vrai si je n'étais pas bourré, et qu'il ne s'agissait pas en fait d'un lampadaire. Je dois vraiment faire peur quand je suis complètement déchiré, à enchaîner les conneries. Une laaaaaaaampe, je répète après Aelita en mélangeant mon ton à un gloussement et à un chuchotement, comme si c'était un secret. Comment va ma vie ? Réponse d'un mec sobre : super, je continu à écrire des chansons et je sors ENFIN avec quelqu'un. Réponse d'un bourré : elle est bellllllllllllllllllllllllllleeeeeeeuh ma vie...et tiens ?...Tu ?....TOIII ?. Ouais, le toi que j'arrive à sortir est plus un hurlement qu'autre chose. On continu d'avancer, les gens nous regardant étrangement sur la route. Au loin, j'aperçoit l'université. Alléluia, on y est presque, même si ça va être long. Parce que ouais, maintenant, il ne faut surtout pas se tromper de confrérie.

La tête qui tourne, les chaussures à la main et le pote qui se dirige droit vers un arbre : tous les éléments d'une belle soirée sont réunis ce soir ! Tout en changeant Lucas de chemin pour qu'il évite de se prendre le fameux tronc puisqu'il marche avec la tête en l'air, j'aperçois l'université. On y est preeeesque ! Sauf que moi je n'habite pas à l'université ! Pas grave, je le raccompagnerais lui avant d'appeler Brynnie ! Ouais j'aime bien donner des petits noms quand j'suis saoul, c'est mon délire à moi. Après quelques temps de marche à décrire le paysage autour de nous, nous arrivons enfin à l'entrée du campus. Huum booon ? Quel chemin ? Nous n'étions pas perdu. Pas du tout. A peine. Mais il devait savoir se repérer pour aller à la Mather House, il y allait quand même plus souvent que moi !