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Fuck, fuck. FUCK. • Mira

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Peut-être qu'elle n'avait pas dit cautionner... mais son attitude semblait refléter le contraire. C'est pour ça que Nate s'embrasait comme ça, qu'il trouvait ça si injuste. Parce que l'implicite lui était étranger. Et ce qui n'était pas inscrit dans des mots directs , francs, il ne le comprenait pas. Stupide socialement, il l'avait toujours été et il le serait toujours. On avait d'ailleurs bien profité de lui pendant son plu jeune âge à cause de ça, et même il y a seulement quelques mois... il était encore dans son cauchemar.

Et elle se remit à parler en lui donnant... une recommandation. Un conseil ? Un ordre. Il ne savait pas trop. Il était pas violent de nature, et sa tête n'était jamais en pause. On lui disait d'ailleurs assez souvent qu'il réfléchissait bien trop. Lui-même ne s'était pas reconnu à frapper Andrew de cette façon, c'était à croire... que sa maladie l'avait changé plus qu'il ne le pensait. Nate baissa les yeux à ses excuses et lâcha son avant bras blessé.

"J... Je suis pas quelqu'un de violent... et... c'est pas ta faute. Je me mets dans cet état tout seul." Même s'il y avait des facteurs externes et des gens responsables. Nate préférait se dire que c'était de sa faute plutôt que de risquer d'incriminer quelqu'un dans ses troubles.
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Ce n'est pas dans mes habitude de déstabiliser les personnes comme ça, d'ordinaire c'est l'inverse. D'ailleurs c'était l'inverse au départ, lorsqu'il m'a bousculé, c'est lui qui me faisait peur, qui me donnait envie de fuir et à présent, j'ai réellement l'impression de l'avoir blessé avec les quelques mots que je lui ai dit. Et j'ai envie de le croire lorsqu'il me dit qu'il n'est pas quelqu'un de violent, j'ai plutôt tendance à croire qu'il est même quelqu'un d'un peu trop sensible à pleurer juste pour quelques remarques d'une inconnue . J'ai même l'envie de le prendre dans mes bras de le rassurer et de lui dire que c'est pas bien grave «  J'ai un mauvais rapport avec la violence, c'est pas de ta faute à toi... » Tout les malheurs du monde ne doivent pas lui retomber sur ses épaules non plus. C'est pas mon intention de l'accuser de tous mes problèmes. J'aimerai bien l'aider mais j'ai l'impression que le problème profond, ne vient pas de moi, mais plutôt de lui. « Je suis pas psychologue... » même loin de là, j'y comprend rien, je trouve que ça sert à rien et j'y crois absolument pas. « … mais j'ai l'impression que ton soucis, c'est toi-même... » Difficile à expliquer... mais parfois on se met des barrières tout seul, on s'accepte pas comme on est, on croit qu ele regard que les autres ont sur nous., nous reflète alors que c'est pas forcément le cas... Et je pense que c'est son problème, qu'il est perdu, qu'il arrive pas à se retrouver et savoir qui il est...mais après je me trompe peut-être, 'jy connais rien
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"Quelqu'un t'a fait du mal ?"

C'était ce qu'avait demandé Nate dans la foulée de la déclaration de la jeune femme. Il lui avait posé sa question avec de grands yeux curieux un peu à la manière d'un gamin interloqué. Le blond était curieux, mais ce n'était pas de la curiosité maladive, ou malsaine. C'est juste qu'il aimait comprendre profondément les gens, pouvoir... les appréhender au mieux, se rapprocher d'eux à sa manière. Mais en aucun cas leur faire du mal. Il n'était pas d'une nature mauvaise, il n'aimait pas faire du mal. Et quand ça lui arrivait, il regrettait souvent amèrement.

Sauf qu'elle enchaîna avec quelque chose qui lui ôta tout son air curieux pour laissa à nouveau place à un air triste. Un peu blessé. Il ne savait pas ce qu'elle voulait dire par là, mais... mais ça faisait mal de se prendre ça dans la tête. Il faisait ce qu'il pouvait, il essayait de faire au mieux même s'il avait de plus en plus de mal à tenir. Alors qu'on lui dise que le problème c'était lui-même. Ca... ben ça lui faisait mal. Il se sentait encore une fois indésirable et avait baissé les yeux. Il préférait ne pas s'emballer trop vite. Peut-être qu'elle... disait ça dans un sens qu'il ne pouvait pas percevoir ? Ou alors elle disait ça pour lui faire mal ? Pour se venger du coup qu'il avait donné à Andrew ?

"J... je comprends pas. Tu veux dire quoi par là ?"

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Sa question a l'effet d'une gifle moral , elle me déstabilise, vraiment. Je fronce les sourcils, ne sachant pas vraiment que répondre sur le coup . C'est étonnant de voir une personne qui réussit à toucher le point sensible du premier coup, à la première question. La réponse la plus simple serait de répondre oui, mais cela impliquerait d'autres questions, et je suis pas prête... je serai jamais prête d'une certaine façon je pense, mais je ne veux pas me confier aux premiers inconnus qui passe et qui m'interroge sur la violence. Peut-être qu'il comprendrait mieux ma réticence par rapport à lui, mais pour le coup, je préfère encore qu'il ne me comprenne pas. «  C'est compliqué, et j'ai pas envie d'en parler. » finis-je par dire en lui adressant un sourire que j'essaie de faire paraître réel, car il n'est pas évident d'avoir le sourire aux lèvres, par rapport à ce que j'ai vécu, mais je veux pas en parler , mais je veux pas non plus qu'il se braque .
Il avait pas l'air d'avoir très bien compris ce que j'avais dit. Mais a vrai dire moi non plus et je ne savais pas trop comment lui expliquer , comment mettre des mots sur la situation. Je fronce légèrement les sourcils, en soupirant avant de m'avancer lentement vers lui. « Bah j'sais pas comment expliquer, mais parfois, on se fait du mal à soi-même , comme pour se punir . Le fait que tu t'accables de toutes les fautes , comme tu dis que tu te mets dans cet état tout seul . C'est un problème que tu as avec toi-même, tu te sens responsable de quelques chose dont tu n'y peut rien ou autre....non? » J'ai vraiment l'impression de dire de la merde, mais j'essaie de lui expliquer ce que je pense, ce que j'ai moi-même pu ressentir à une certaine periode de ma vie.
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Nate sentit qu'il avait heurté une corde sensible sans le vouloir et se mit à se sentir encore plus con. Il avait vraiment le chic pour sortir des questions qui fallait pas, pour faire ce qu'il ne fallait pas... bref. C'était pas super glorieux comme attitude aux yeux du blond. Même si au final il n'y pouvait pas grand chose. Il suivait souvent ses impulsions, sa spontanéité, et ça lui causait souvent du tort. Il blessait des gens comme elle, les mettait dans l'embarras sans le vouloir et c'était loin d'être agréable. Pour eux comme pour lui. Il se frotta la joue et baissa les yeux avant de murmure un petit : "c'est pas grave c'est ma faute...".

Et vint la fine analyse de la jeune femme. Ouais... ouais elle avait pas tout à fait tort sauf que... ça ne changeait rien au fait que Nate se sentait terriblement coupable d'à peu près tout ce qui s'était passé dans sa vie. Il savait que c'était lui l'erreur, le problème, la gêne à tout le monde, l'empêcheur de tourner en rond malgré lui. Il baissa un peu plus la tête avec son air triste habituel. Comment est-ce qu'il pouvait ne pas se blâmer de tout si à chaque fois qu'il faisait quelque chose on le traitait comme un monstre ? C'était la grande question.

"Peut-être... j'en sais rien. Je pense qu'il y a quand même beaucoup de choses... qui sont de ma faute."

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J'essaie de lui adresser un petit sourire , parce que c'est plus de ma faute à moi si je n'ai pas l'habitude ni l'envie d'en parler. Les mauvais souvenirs, je tente de les oublier , et pour ma part en parler, ne me permettra pas de tourner la page, mais au contraire de les ravier, alors je tente de les oublier à ma manière, en les foutant au fond d'un vieux tiroirs de mon cerveau, et ne les ressortant que très rarement, voir jamais. Je fonctionne comme ça, il n'y est absolument pour rien. Et j'avais tendance à vouloir l'aider, je ne sais pas pourquoi car au fond, il me faisait peur au début. Je pousse un léger soupir en levant les yeux au ciel , voilà que j'essaie de m'improviser psychologue maintenant., mais au fond, je ne crois pas, que ce que je lui raconte c'est n'importe quoi. A force de traîner avec des étudiants en psychologie, je commence peut-être à y croire à tous ses trucs de cerveau. «  Bah justement parce que c'est un travail à faire sur toi je pense, parce que non, c'pas vraiment toujours de ta faute ! » Je sais que c'est pas évident, moi aussi au départ je pensais que tout les malheurs du monde était de ma faute mais en plus, on me le disais, on me punissait pour des choses que je n'avais pas faite, dont je n'y était pour rien , et au final je finissais pas y croire, mais c'était pas la solution , et je voudrai qu'il le comprenne ça. Je regarde l'heure sur mon téléphone portable, j'vais vraiment être en retard maintenant. «  écoute je dois aller en cours là, mais je pense surtout que t'as besoin de parler à quelqu'un, tu crois pas? » peut-être à un psy.... ouais je commence vraiment à y croire à ces conneries... ou encore mieux à moi, j'ai l'habitude d'entendre les gens parler, aller boire un verre et parler à la Barmaid, c'beaucoup moins cher qu'une séance chez le psy.
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