Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityHello, it's me - Amanda - Page 2
-38%
Le deal à ne pas rater :
Ecran PC gaming 23,8″ – ACER KG241Y P3bip à 99,99€
99.99 € 159.99 €
Voir le deal


Hello, it's me - Amanda

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, it's me.



✧ Chez Amanda, 18h. ✧Amanda & Noah


Noah était venu dans l’optique de présenter ses excuses à Amanda. Il n’avait pas vraiment pris le temps de réfléchir à ses sentiments parce que ces interrogations, insistantes du moins, l’angoissaient affreusement. S’il se mettait à y penser, il se sentait complètement perdu. Une partie de lui, assez prenante, ne voulait pas perdre Amanda. Il n’arrivait même pas à prononcer les mots « c’est finit », ou un mettre un terme clair à leur relation. Il aimait Echo, c’est indéniable, mais pour autant ne se voyait pas en couple avec la jeune écossaise. A l’inverse, il se sentait bien, vraiment bien avec Amanda, y compris dans une configuration de couple. Alors, pour ne pas laisser Amanda dans l’attente, la mettre dans une situation inconfortable, l’obliger à subir les aléas émotionnels de Noah, il préférait ne pas insister sur ses véritables ressentis et fermer la discussion à tout élan sentimental. Il était venu pour présenter ses excuses, et c’est ce qu’il faisait. Tant pis pour le reste, peut-être qu’un jour il y verra plus clair, peut-être qu’il regrettera de ne pas retenir Amanda tant qu’il est encore temps, mais le fait est qu’il ne voulait pas la faire souffrir, alors il valait mieux laisser les choses comme elles étaient, dans le silence. Il ne pourrait plus s’en prendre qu’à lui-même, et « tant pis » se disait-il.

Il parlait à la jeune fille avec toute la sincérité du monde. Comme si chacun de ses mots était murement réfléchis, comme si tous ces jours où ils ne s’étaient pas vus, il avait répété son discours inlassablement de manière à ne rien oublier. Il la regardait dans les yeux tandis qu’il le prononçait et sentait chez Amanda un élan de peine. Du moins, ça ressemblait à de la peine, il avait la sensation de lui briser le cœur, d’être entrain de la perdre. Il ne voulait pas la rattraper parce que … parce que à quoi bon ? Lui dire qu’il était perdu, mais que pour autant il ne voulait pas la perdre, qu’il ne voulait pas qu’elle quitte sa vie, qu’il ne savait pas présentement s’il avait envie de partir ou de l’embrasser, ne servait à rien. Hormis la placer dans l’attente et lui faire des promesses qu’il n’était sans doute pas prêt à tenir. Elle jouait de ses doigts, et lui continuait de la fixer, une fois qu’il eut finit de parler, comme s’il attendait qu’elle le regarde, qu’elle ait une réaction, n’importe laquelle. Elle finit par lui dire qu’elle ne lui en voulait pas et le jeune homme se sentit complètement soulagé. Il avait peur de la rancune, peur qu’elle le voit désormais avec une mauvaise image, comme quelqu’un de néfaste, un paria qu’il faut éviter à tout prix. Il baissa les yeux à son tour sur le canapé, comme pour apprécier l’écho de ses mots tant ils l’avaient touché, et la regarda de nouveau : « Quand je t’ai vu ce soir là, au Boston Festival, je savais pertinemment que quelque chose de bien et de beau allait se passer entre nous. Dans d’autres circonstances, dans une autre vie, dans une autre configuration d’esprit, je t’assure que j’aurais tout fait pour te garder prés de moi, et pour toujours. Tu mérite qu’on se batte pour toi. En fait, tu mérite d’être aimé, sincèrement aimé, exclusivement, par quelqu’un qui serait complètement dévoué et obsédé par toi. Je le pense sincèrement. Et je suis désolé de ne pas trouver la force ni le courage de me battre comme il le faudrait pour toi et pour notre relation. Tu ne m’en veux pas, mais moi … je m’en veux. Et … et je ne sais pas. Je n’ai pas envie de te faire de promesse que je ne tiendrais pas alors, la seule que je peux me permettre de te concéder c’est le fait que quoiqu’il arrive, tu pourras compter sur moi. Je serais peut-être un fantôme dans ta vie, mais je serais là. Sauf si tu me demande de partir parce que tu pense que c’est le mieux à faire, parce que ma présence te deviens insupportable, ou juste … parce que, comme je le crois, je ne mérite pas que tu sois gentille avec moi ». Il haussa les épaules avant de tourner les yeux vers la table basse et d’attraper le verre d’eau pour en boire quelques gorgées : « Je ne sais pas s’il y a d’autres choses à ajouter. J’ai l’impression d’avoir tout dit et rien dit à la fois ». Il tourna de nouveau les yeux vers Amanda et lui tendit sa main, comme font les enfants : « Mais si tu es d’accord, on fait la paix ? ».








Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, It's me.
J’avais prononcé les mots les plus difficiles à sortir, lentement et avec langueur. J’étais parvenue à le lui dire, je ne lui en voulais pas ou plus, quelle était la différence ? Il n’y en avait pas, dans le fond, c’était idiot de penser que le passé pouvait à ce point jouer sur le présent. Mes yeux s’étaient enfoncés dans les siens. Dieu que c’était douloureux de le voir ainsi, devant moi, sans pouvoir même l’approcher, l’effleurer. Mon cœur se tordit une nouvelle fois, dans un sens puis dans l’autre. C’était une torture pour moi de l’avoir face à moi et de ne pouvoir poser aucune main sur lui. Il était comme une illusion que je ne pouvais sentir avec mes doigts, une illusion qui allait bientôt disparaître et me laisser avec le reste de goût amer qui me brulait le fond de la gorge. Noah et Amanda, cela avait été une évidence fut un moment, à ce jour, ce n’était plus qu’un malheureux souvenir qu’il fallait que je rejette loin dans mon subconscient.

J’avais une sorte de mauvais pressentiment, Noah me regardait avec tout le sérieux qu’il pouvait réunir en lui, comme s’il allait m’annoncer quelque chose de tragique, quelque chose qu’il savait pénible pour moi. J’étais absolument toute ouïe, je voulais absolument boire ses paroles pour pouvoir les intégrer complètement, sans plus me faire d’espoir sur quoi que ce soit. Il commença à parler, les yeux encrés toujours dans les miens, il ressassa le passé, notre première rencontre et mon sang ne fit qu’un tour, les battements de mon cœur s’accéléraient petit à petit, de plus en plus. « J’aurais tout fait pour te garder près de moi, pour toujours. » Première claque. « Et je suis désolé de ne pas trouver la force ni le courage de me battre comme il le faudrait pour toi et pour notre relation. » Seconde claque. « Je serais peut-être un fantôme dans ta vie, mais je serais là. » Troisième claque. Sauf que ces gifles, elles n’étaient pas destinées à mes joues, mais c’était bien à mon cœur qu’elles étaient infligées, c’était pénible à entendre et je finis par ne plus l’écouter, perdue dans mes pensées les plus profondes et les plus noires. Une personne de plus. Une personne de plus était sur le point de m’abandonner. Une personne que j’avais aimée, chérie, et protégée jusqu’au bout. Cette relation, j’avais voulu la préservée plus que n’importe laquelle et j’avais été idiote de penser que j’allais y parvenir.

Mes yeux se baissèrent jusqu’à la main que le jeune homme me tendis, un sentiment étrange s’animait en moi, de la tristesse ? De la colère ? Je n’en savais strictement rien, mais ce qui était certain, c’est qu’à ce moment précis, j’avais envie de pleurer comme une enfant. Bientôt, mes larmes allaient jaillir de mes yeux et prouver encore une fois que j’étais faible.

Je fixais assez longuement les doigts du jeune homme sans jamais pouvoir y raccorder les miens. Mes yeux se brouillèrent et une larme commença à couler sur l’une de mes joues. Mon visage se baissa instantanément, ma manche essuyant l’eau qui s’écoulait de mes paupières. « Désolée, c’est plus fort que moi… » Dis-je le plus péniblement du monde. Ce n’était pas tant ses paroles qui me faisaient du mal, mais plutôt l’illusion qu’elles donnaient de l’avenir qui restait de nous. Rien, rien n’allait rester. Cette impression d’abandon me prenait encore une fois, c’était ce dont j’avais le plus peur dans ma vie et toute mon enfance avait été pareille : Abandonnée par mes vrais parents, abandonnée par mes amis puis mes faux parents, mon premier amour… Toute ma vie avait été rythmée dans ce sens et ce jour, le destin s’acharnait encore sur moi. Noah m’avait abandonnée. C’était la conclusion que je m’étais faite et douloureusement, je pensais que plus rien ne pourrait être comme avant désormais.

Mes larmes ne cessaient désormais mais je restais tout de même silencieuse, je ne voulais pas attirer la peine du jeune Eliot, je ne voulais pas qu’il prenne pitié. Alors, en moi-même, je voulais absolument arrêter ces sanglots mais c’était difficile, trop difficile.

© 2981 12289 0
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, it's me.



✧ Chez Amanda, 18h. ✧Amanda & Noah


En prononçant ses mots, son discours tout entier, Noah savait qu’il allait blesser Amanda. Il ne voulait pas le faire pourtant, mais il se disait en lui-même que c’était un mal nécessaire pour qu’elle finisse par se sentir mieux. Il ne pouvait pas la garder par égoïsme, lui dire les choses qu’il ressentait vraiment et l’embarquer avec lui dans le vacarme de son esprit. Il ne pouvait pas la forcer à l’accompagner dans ses tracas, lui faire subir l’attente, les promesses vaines, et l’incertitude d’une relation fragile. Il ne pouvait pas la rendre prisonnière. Et il savait très bien qu’en dévoilant ses sentiments, émotions et ressentis, c’est ce qu’il allait faire. Alors, il préféra taire ses doutes, taire le fait de lui dire qu’il avait envie d’elle là maintenant, tout de suite, et dans sa vie. Qu’il souffrait affreusement à l’idée de la perdre. Que derrière ses grands airs d’homme impassible, il était recroquevillé avec cette peur abominable de perdre la seule personne qui ne l’ait jamais rendu aussi bien, aussi sain, aussi … rassuré. Il parlait, parlait encore, ne cessant de la regarder et sentait dans les crispations du visage de la jeune fille tout le poids de ses mots tomber comme des pierres sur son cœur nu. Il voulait arrêter, mais c’était impossible. Il fallait le faire, arracher le sparadrap d’un coup, la libérer d’un coup. Il savait pertinemment que par la suite il s’en mordrait les doigts, se mordrait les doigts d’avoir laissé filer une telle occasion d’être heureux, se mordrait les doigts de la voir au bras d’un autre, se mordrait les doigts de ne plus pouvoir l’approcher, la toucher, l’embrasser. Mais voilà ce qu’il se répéter en lui-même : je ne peux pas la traiter comme ça, je ne peux pas la garder par égoïsme sans rien lui promettre, la garder de côté, comme ça, et ne lui donner que le quart de ce qu’elle mérite.

Des larmes se mirent à perler sur les joues de la jeune fille et Noah se sentit affreusement mal. Il ne savait pas quoi faire. La réconforter ? Se lever et partir, jouer les connards, la laisser le détester en se disant que ce serait finalement plus facile pour elle si elle était en colère contre lui ? Perdu, il tournait les yeux vers ses chaussures, figé, impuissant, et espérait que quelque chose vienne rompre ce silence assourdissant. Personne, rien. Rien ne pouvait changer cette situation à part lui. Alors, Noah finit par retirer sa main, celle qu’il avait tendue en signe de paix, et se frottait de nouveau les cuisses avec anxiété. Il finit, au bout d’un certain moment par dire : « Dis moi ce que je dois faire Amanda ». Il tourna les yeux vers elle cherchant désespérément le regard fuyant de la jeune fille et poursuivit d’un ton un brin plus paniqué tant tout ceci le mettait affreusement mal à l’aise : « Dis moi ce que tu veux que je fasse. Que je parte ? Que je disparaisse ? Que je reste ? Quoi ? Dis-moi, parle moi, ne reste pas dans le silence comme ça, c’est insupportable ». Voilà qu’après la panique, les nerfs prenaient le relai. Amanda était toujours sanglotant sur le canapé et lui se redressa d’un coup. Sa main passait machinalement sur sa mâchoire en signe d’anxiété, il faisait les cent pas à côté du canapé, et finit par s’arrêter face à Amanda. Il ne savait pas ce qu’il faisait, il ne savait pas ce qu’il devait faire ou dire. Et comme un abruti, à la manière dont il avait l’habitude de détruire les choses, il finit par lancer : « J’aime Echo. La fille que tu as croisée à l’anniversaire Cabot. Je l’aime et ça me rend dingue. On s’est rencontré bien avant que je te connasse et elle était partie de Boston. J’avais réussi à l’oublier et puis je t’ai rencontré, et ça a été merveilleux parce que … parce que j’étais bien. J’avais oublié à quel point on pouvait s’épanouir dans une relation tendre et rassurante. Et Echo est revenue. Au début, j’étais obsédé par une seule et même idée : me venger d’elle, lui faire mal, lui faire atrocement mal. Et puis je me suis rendu compte que si j’avais autant de haine à son égard c’est que je n’avais pas réussi à l’oublier. Je lui ai caché ton existence parce que je la connais, je sais à quel point elle peut se montrer cruelle, et si elle avait su que j’étais avec toi elle aurait tout fait pour te blesser, pour m’atteindre moi. Je n’avais pas envie que tu te retrouve dans cette histoire, alors avant qu’elle puisse faire quoique ce soit, quand elle a apprit que tu étais ma copine, j’ai embrassé Solveig et j’ai fuis mes responsabilités comme un lâche. Je me suis dit que si je t’éloignais de moi, elle ne pourrait pas te faire de mal. Mais là encore, je me suis fourvoyé. Echo ne te fera rien, et ne t’aurait rien fait. C’est moi le problème. J’aime cette fille, c’est plus fort que moi, et crois moi, si j’avais pu contrôler ça, je m’en serais bien passé. Mais le fait est que … je ne peux pas être avec toi. Je veux dire, complètement, et exclusivement. Je ne veux pas être avec elle non plus. Mais je ne peux pas faire l’autruche, faire comme si de rien n’était, tout ça parce que c’est plus facile à vivre ». Se rendant compte de l’énormité des choses qu’il venait de dire Noah se figea un instant, observant Amanda, et finit par ajouter : « Je préfère te voir en colère. Je préfère te voir me détester plutôt que de te voir comme ça, triste, entrain de pleurer, alors je t’en prie, dis quelque chose …. »









Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, It's me.
Les larmes coulaient et recoulaient sur mes joues ; j’étais absolument incapable de les arrêter tant la pression qui s’acharnait sur mon cœur était intense. Je n’avais de cesse de penser à cette action d’abandon, celle que je subissais toujours à longueur de temps. N’étais-je pas assez bien pour que l’on me garde auprès de soi ? C’était ce qui me tourmentait de plus en plus et je ne parvenais pas à défaire cette idée de mon esprit. J’essuyai machinalement l’eau salée qui s’évacuait de mes paupières, comme une enfant, comme une enfant qui n’avait pas obtenu ce qu’elle désirait et pourtant, la douleur que les mots de Noah provoquait était bien plus importante que n’importe quelle douleur. J’avais l’impression que tout un monde autour de moi s’écroulait et que tous les espoirs que je m’étais fondé s’envolaient en même temps.

Finalement, au bout d’un moment, lorsque le silence devint trop pesant, trop présent, Noah se mit enfin à reparler. Il voulait savoir ce qu’il devait faire… Quelle question absurde, je ne savais pas que le jeune homme pouvait poser ce genre de question, lui qui en général avait l’air de tout savoir et d’être maître de toutes les situations possibles. Lorsqu’il s’agissait de faire mal, il ne savait plus comment agir, il semblait complètement perdu. J’avais certainement trouvé là son point faible ? Le grand Noah d’Aremberg ne supportait pas de voir une fille pleurer… Ses yeux se posèrent enfin sur moi et il se mit à me regarder. Je détestais cela, je détestais que l’on me regarde sangloter. J’étais pudique sur ce point et je ne voulais pas qu’il continue ainsi, alors, je tournai légèrement le visage sur la droite tout en positionnant mes cheveux de sorte à ce qu’il ne puisse plus voir mon visage rougi et bouffi. Il insista encore une fois, il voulait que je lui donne une réponse immédiatement et cela me rendit encore plus angoissée qu’à la seconde précédente. Je ne savais pas moi-même ce que je voulais. J’étais tiraillée entre l’envie qu’il me prenne dans ses bras pour qu’il me réconforte et l’envie qu’il s’en aille pour me laisser tranquille une bonne fois pour toutes. Dans un murmure, sans prendre le temps d’articuler ou de cesser de pleurer réellement, je lâchai : « Je ne sais pas… ».

J’étais fragile, aussi fragile qu’une porcelaine et tous les éclats qui m’ornaient menaçaient de briser mon entièreté. Chaque coup de poignard que j’avais reçu me rapprochait toujours un peu plus du gouffre qui lui-même s’avançait vers moi. Chaque jour était une mauvaise nouvelle. Chaque moment était un pas de plus vers l’univers sombre de l’anxiété, l’angoisse et la dépression.

Le garçon se redressa et j’eus comme un sursaut lorsque je le vis devant moi, faire les cents pas. Il semblait inquiet et aussi prit par l’anxiété que moi. C’était étrange de le voir ainsi et à ce moment-là, mon visage se retourna vers lui et les larmes se stoppèrent quelques secondes. Il se mit à parler, une nouvelle fois, débutant par une phrase aussi pénible que la mort, je n’en croyais pas mes oreilles, mes yeux s’écarquillèrent et mes lèvres s’entrouvrirent tellement le choc fut violent. Il aimait Echo ? Comment était-ce possible ? Pourquoi ? La vérité était encore pire que le silence, au fond, il fallait bien que je me doute qu’une autre fille était là-dessous. Il aurait fallu que j’aie l’habitude, seulement, il me semblait que les garçons avaient appris à avoir la capacité à aimer une seule fille à la fois. Dur mensonge. Mon ventre se tordait dans tous les sens possibles, mon cœur en faisait de même et alternativement, provoquant une nausée désagréable. Mon souffle était complètement coupé alors que les mots de Noah traversèrent mes oreilles. Les larmes se mirent à couler encore une fois, peut-être plus, je ne savais pas exactement, et mes sanglots commencèrent à devenir bruyants. Je n’écoutais pas forcément tout ce qu’il me disait, le plus important avait été prononcé et je me sentis abandonnée deux fois plus. C’était une lame tranchante qu’il m’avait offert, une lame qui me traversait le corps tout entier, qui le paralysait et l’endolorissait de milliers de coups plus tranchant et ardant les uns que les autres.

Lorsqu’il se tut, ce fut une sorte de bien-être qui venait envelopper tout ce malheur, toute cette tristesse. C’était dur, très dur. Je revécu exactement la même chose qu’avec mon premier vrai amour et j’étais, sur le moment, dévastée. Puis les lèvres du jeune homme se rouvrirent pour parler encore une fois, l’angoisse m’avait prise quand il avait recommencé à parler. Il voulait que je le déteste ? Mais Dieu, était-ce au moins possible ? Il ne voulait pas me voir pleurer ? Mon sang ne fit qu’un tour, je levais les yeux péniblement sur lui tout en pleurant. Mes lèvres s’ouvrirent pour laisser s’échapper quelques mots, de manière certainement détestable : « Si tu n’es pas capable de me voir pleurer, alors va-t’en, parce que je risque de continuer encore un certain moment. »

J’essuyai mes yeux alternativement avec l’aide de ma manche, tout ce que je voulais était qu’il me prenne dans ses bras, merde, était-ce trop demandé ? Je ne m’attendais pas à ce qu’il me dise qu’il était encore désolé ou qu’il regrettait, je voulais simplement qu’il m’offre ce que je voulais, au moins pour une dernière fois, le réconfort de la seule personne dont j'étais amoureuse et de la seule personne dont je voulais l'étreinte...

© 2981 12289 0
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, it's me.



✧ Chez Amanda, 18h. ✧Amanda & Noah


Voilà, c’était dit. Dans la panique éreintante de sanglots angoissant, Noah venait de briser le silence. Le silence qui avait enveloppé son attitude ces deux derniers mois. Pourquoi avait-il embrassait Solveig à la soirée Cabot ? Pourquoi avait-il fuit Amanda tout ce temps. Elle venait d’avoir les prétextes, plus que les raisons, de sa lâcheté. Et en prononçant ces mots Noah se sentit presque immédiatement envahi d’un immense regret. Peut-être aurait-il dû réfléchir, tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Peut-être que de ne pas savoir aurait été plus supportable pour la jeune fille. Il n’en savait rien. S’il n’avait rien dit jusque là, c’était d’abord parce qu’il ne s’en sentait pas le courage : avouer à voix haute ses sentiments pour Echo était comme un aveu de faiblesse, exposer au monde sa véritable nature et jurer avec son image parfaitement soignée de fils de bonne famille droit dans ses bottes. Lui était tombé amoureux d’une pauvre junkie dépressive et ne savait plus comment s’en dépêtrer. Même s’il ne la jugeait pas directement, pour ceux qu’ils connaissaient, et ceux devant qui il voulait bien se faire voir, c’était une honte. Honte sur la famille d’Aremberg, honte sur le duché d’Amsterdam. Il entendait de loin la voix de son père ruminer déjà « Mon pauvre garçon, tu fais tout de travers, tu crois pouvoir salir le nom de ta famille en te montrant au bras d’une espèce de roturière droguée sans aucune éducation ? ». Le courage lui avait manqué. Le courage et la peur, trop présente, trop étouffante. La peur d’avouer cette vérité atroce à Amanda et la perdre à tout jamais dans un élan de résignation. Voilà que d’une pierre deux coups il venait à la fois d’admettre qu’il était aussi faible que le dernier des crétins et donner une bonne raison à Amanda de ne plus jamais lui parler. La panique ne disparut pas à la fin de son discours. Bien au contraire, le cœur haletant, il regardait fixement le visage fermé de la jeune fille en espérant pouvoir revenir en arrière, en espérant pouvoir effacer tout ce qu’il venait de dire. Même si la vérité était importante, elle était ici blessante, pour elle comme pour lui. Et sentit Amanda tout à coup très loin de lui, comme si plus jamais ils n’allaient pouvoir se rencontrer. Pression de la rate, le voilà quémandant un mode d’emploi à la situation. Il préférait la voir le détester plutôt que de la voir pleurer. Et il le pensait sincèrement, au moins avec la colère elle aurait moins de peine. Au moins il n’aurait pas à se dire qu’il venait lentement, depuis deux mois, de lui briser le cœur et que chaque fois qu’ils se recroisaient, il lui assignait un nouveau coup presque fatal. Presque fatal, car il n’y avait rien de définitif dans ce qu’il disait – il aurait tellement de choses à ajouter, tellement de choses à dire encore.

Amanda leva les yeux vers lui et avec une amertume qu’il lui connaissait peu le somma de partir s’il n’était pas capable de la voir pleurer. Noah se figea, déconcerté, regardant alternativement chacun de ses yeux, le dos légèrement vouté comme il était penché vers elle. Et finit par se redresser, lentement, droit comme un piquet. Il ne savait plus du tout quoi faire, se sentait presque de trop. Il resta là un bref instant avant de se pencher vers le canapé, de récupérer ses affaires ainsi que le cadeau qu’il lui avait offert. Il cherchait encore son regard, ne cessant de la fixer et finit par faire quelques pas en direction de la porte et en silence. A mi chemin, il s’arrêta un instant avant de se retourner vers elle : « Je n’ai pas envie de te perdre Amanda. Vraiment aucune envie de te perdre … ». Il continuait de la regardait espérant désespérément qu’elle lève les yeux vers lui, avant de se résigner à rétablir leur complicité. En baissant les yeux il ajouta : « En tout cas, merci pour le cadeau ». Restant là quelques secondes, il finit par se tourner pour de bon avant d’ouvrir la porte de la chambre.










Made by Lackey-G © for ILH
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
Hello, It's me.
Il m’avait semblé logique de lui demander de partir s’il ne pouvait pas assumer le fait que les larmes coulaient sur mes joues. C’était une image qu’il n’aimait pas. Eh bien je lui en faisais congé et mes mots furent stricts, directs, sans aucun tournants et sans aucune douceur. Je savais qu’il devait se libérer de ce poids qui devait certainement devenir trop lourd pour lui, mais il n’avait pas idée de l’impact que cela avait sur moi, sur ma vie, mon état d’esprit… Il ne savait pas à quel point c’était douloureux pour moi d’entendre qu’il pouvait en aimer une autre sachant que j’étais prête à tout pour lui.

J’essayai tant bien que mal de reprendre mon souffle coupé par tant d’émotions et d’arrêter ces larmes qui ne cessaient de s’écraser contre mes joues. Petit à petit, j’y parvins, doucement et lentement, ma respiration se faisait moins haletante et mes yeux ne semblaient plus désirer s’humidifier. D’ailleurs, ces derniers se relevèrent vers ceux du jeune homme, mon esprit essayant habilement d’y déceler ses moindres émotions. Il resta figé quelques instants, sans mot dire et il semblait extrêmement déconcerté. Le ton que je lui avais donné provoquant certainement cet effet. L’atmosphère s’alourdit d’un coup, encore un peu plus et si l’action avait pu se faire, un vent glacial serait venu fouetter nos corps immobiles. Puis il se releva, se dirigeant vers la porte. Je ne savais pas réellement pourquoi mais je n’étais pas du tout étonnée. Je savais pertinemment qu’il ne s’approcherait plus de moi et qu’une étreinte était bien trop demandée. Petit à petit, la fissure qu’il avait causé au niveau de mon cœur s’élargit un peu plus au fur et à mesure qu’il s’éloignait. Puis, il se stoppa, attendit un petit moment avant de se retourner et lorsque cela fut fait, il me regarda dans les yeux, à nouveau et dans un élan de tristesse mêlé à une intense peine que je pus immédiatement ressentir, il m’avoua qu’il n’avait pas envie de me perdre, insistant sur ses mots et répétant cette phrase comme s’il voulait que je l’intègre complètement…

Mes yeux étaient plongés dans les siens. Sur le coup, je ne savais pas quoi répondre, j’étais complètement bouche-bée à tel point que mes lèvres furent entre-ouvertes quelques secondes. Je réfléchis pendant un assez long moment. Il me remercia de nouveau pour le cadeau que je lui avais offert sans que je ne réponde rien, toujours. Il se tourna vers la porte et l’ouvrit. Il fallait que je lui dise quelque chose, je ne pouvais pas le laisser partir ainsi, sans qu’il n’ait eu vent de ce que j’avais  à l’esprit, sans qu’il ne sache que moi non plus je n’avais pas eu envie de le perdre et pourtant, c’est exactement ce qu’il était en train de me faire subir. Son absence allait être pour moi la pire des choses et c’est ce qu’il m’attendait… J’eus un moment d’hésitation, un petit moment de stress également, je fus complètement assommée durant quelques secondes, des tas de choses se tournaient et retournaient dans mon esprit. « Moi non plus je n’avais pas envie de te perdre… » Lui lançai-je avant qu’il ne passe le pas de la porte. Le passé avait été de mise puisque j’avais perdu Noah au moment de la soirée Cabot… Un moment de faiblesse, quelques tremblements provoqués par la pression de mes artères et les larmes se remirent à couler instantanément. Les sanglots suivirent, les suffocations également. La peine m’avait reprise et je ne regardais plus Noah. Il pouvait s’en aller, il n’était, de toute évidence, plus là pour moi et je ne m’attendais plus à rien venant de sa part. Une fois de plus, la déception qu’il m’avait donné me laissait entrevoir la véritable personne qu’il était et il fallait que j’admette que plus rien ne pouvait redevenir comme avant. Plus rien n’allait fonctionner entre nous et même si j’y concédais toute ma foi et toute ma volonté, Noah n’avait plus l’air de s’en soucier. Je ne pouvais décemment pas me donner corps et âme à une relation qui ne nous mènerait à rien et qui, de toute façon, n’allait pas être réciproque. Mes manches se retrempèrent, une nouvelle fois, essuyant alternativement mes deux yeux rougis de mélancolie...


© 2981 12289 0
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)