SHALEO ✮ RETOUR AUX SOURCES.

« Peut-être bien, peut-être que j'ai envie de te faire l'amour toute la nuit, te vider complètement de tes forces jusqu'à ce que tu ne puisses plus parler. » Avouais-je amusée. Peut-être était-ce mon but de le tenir en otage dans cette voiture et le laisser partir sous aucun prétexte. Et puis de toute façon, je connaissais déjà la vérité et donc son oui ne m'étonnait guerre. Ceci dit, j'arquais un sourcil face à sa dernière réponse. « Qu'est-ce qui te rend aussi confiant Leo ?. » Pourquoi est-ce qu'il avait la certitude que ce ne serait pas moi qui le blesserais ou qui le repousserais ou bien qui le jetterais comme il avait fait cet été ? Pourquoi pensait-il dur comme fer que j'étais faible lorsqu'il s'agissait de lui ?. Est-ce parce que je pouvais me donner facilement à lui dès qu'il était à quelques centimètres de mon corps ?. « Qu'est-ce qui te fait croire que je ne te repousserais jamais ?. » Après tout, je l'avais fait une fois lorsque je sortais encore avec Nikolaï. Fin, j'avais pu mettre Leo de côté ce temps-là, bien qu'il n'avait pas vraiment cherché à essayer de me repécho. « Si je devais être aussi confiante que toi, je dirais, peut-être que si JE le voulais, je pourrais te faire oublier ta blonde. Peut-être que si je le voulais, je pourrais te faire douter, te pousser à retomber dans mes filets. » Murmurais-je un sourire mutin qui ne quittait plus mes lèvres alors que je glissais mes mains dans les siennes entrelaçant nos doigts pour les étirer au-dessus de sa tête en même temps que je m'étirais pour atteindre son visage. « Peut-être que si j'insistais, si je te collais, si je m'imposais peu importe le nombre de fois que tu me rejetteras par peur de craquer, je pourrais arriver à mes fins. » Je déposais mes lèvres sur son front, les glissants sensuellement jusqu'au bout de son nez. « Tu sais qu'avec des si, on peut refaire le monde ?!. » Murmurais-je au creux de ses lèvres sans pour autant l'embrasser, mais soutenant tout de même son regard..

Oui, il était confiant quant à ce qu'il affirmait. Leo ne se basait que sur les rencontres qu'ils avaient enchaînés, pas une seule fois elle s'était refusée à lui. Même lorsqu'il avait pu se montrer irrespectueux, même lorsqu'il lui faisait comprendre qu'elle n'était qu'un moyen de se changer les idées. Elle lui avait juré qu'elle ne retomberait pas dans ses bras plus d'une fois, à leur rupture, puis bon nombre de fois où ils s'étaient dit que c'était la dernière fois qu'ils faisaient ça. Il se basait sur des faits, peut-être à tord mais il n'en avait pas l'impression. « Parce que tu ne m'as jamais repoussé justement. » Leo l'écoutait lui raconter que si elle avait la volonté de faire de lui le sien, elle y arriverait sans doute. Halberstam ne voulait pas être prétentieux, il y avait toujours un risque qu'il se trompe, mais avait-elle une seule fois agi de manière à le faire oublier Caly ? Pas ce soir où elle s'était contentée de réclamer une nuit, rien de plus, ne discutant pas les sentiments du jeune homme pour la jeune Mather. Elle avait suivi ses indications, s'arrêtant lorsqu'il le réclamait, recommençant dès qu'il lui demandait. « T'as jamais cherché à faire en sorte que je ne te résiste pas, tu t'es toujours écrasée, je vois pas pourquoi ça changerait aujourd'hui. » Avec un regard espiègle il se laissait faire lorsqu'elle recommençait à l'embrasser sans vraiment le faire, cherchant sans doute à lui montrer qu'elle pouvait tout à fait contrôler les choses si elle le voulait. « C'est bien ça avec des si sauf que tu le feras pas. » dit-il en soutenant son regard.

C'est vrai, je ne l'avais jamais repoussé, mais parce que je n'en voyais vraiment pas l'utilité en fait, à chaque fois que nous couchons ensemble, nous étions célibataires et donc libres comme l'air, lui non plus ne m'avait jamais repoussé lorsqu'il était libre. Encore ce soir, il ne me repoussait pas. « Pourquoi te repousser tant que j'ai le cœur libre Leo ?. » Un petit sous-entendu pour lui prouver que je pouvais le repousser tout comme il me repoussait. Puis, il y a toujours une première fois à tout non ?. Gardant mes doigts quelques secondes contre les siennes, je l'écoutais de nouveau en reculant légèrement ma tête. « Si je n'ai jamais cherché à faire en sorte que tu ne me résistes pas, c'est peut-être parce que je tenais un tant soit peu à me protéger de...Toi. Je ne suis pas une fille qui mérite qu'on lui soit fidèle, Remember ?. » Bon, il ne les avait pas dites ainsi ces mots, mais s'en avait été un sous-entendu et même s'il s'en était excusé, je savais que c'était vrai au fond. Peut-être qu'il avait raison, que je ne suis pas faite pour être aimé, juste pour être baisé. Quittant ses doigts, je relevais mon visage au-dessus de la sienne, appuyant mes paumes contre le fauteuil de chaque côté de sa tête. Dès qu'on parlait de sentiments, je devenais soudainement moins bavarde. Faut dire aussi que je ne me laissais plus le droit de ressentir quoi que soit, les sentiments, ça craignaient. Mes boucles blondes retombaient sur le visage de Leo alors que mon regard pénétra le sien intensément. Mon pouce vint à redessiner le contour de ses lèvres. « Et si je te disais qu'il fut un temps où j'en avais très envie ?. » Je fixais à présent ses lèvres alors que mon pouce jouait toujours avec. « Mais que j'ai plus tellement confiance à ce qu'on appelle "sentiment"... » Ouai, ça me ferait peur, peur de me lancer sur chemin et reconquérir Leo, ne l'avoir rien que pour moi. Dès qu'on parlait de sentiments, je doutais de moi, doutais des hommes, alors oui, ça me faisait peur.

La remarque de Sharon provoqua une petite gêne et le jeune homme resta perplexe. Il se souvenait très bien de la conversation qu'ils avaient pu avoir cet été, il avait clairement jeté la blonde. Il lui avait dit des choses vraiment pas sympas ce qu'il regrettait un peu, elle n'avait rien demandé, elle l'avait juste mis devant le fait accompli. À l'époque il était seul, attendant sa copine depuis des semaines et il avait voulu éloigner la jeune femme qui se montrait trop tactile, trop proche, trop apte à le faire fauter. « Tu sais très bien que j'étais dans une période un peu spéciale, c'était pas cool de dire ça. » se justifia-t-il. Puis il y avait cette autre chose qu'elle avait dit après qui changea littéralement l'ambiance, en tout cas Halberstam n'était plus aussi détendu qu'il avait pu l'être un quart d'heure plus tôt. « Comment ça ? » Il voulait savoir quand et par quelle concours de circonstances il avait pu ne pas s'apercevoir qu'elle avait tenté quelque chose d'autre que coucher avec lui. Il faut dire aussi que depuis quelques temps il ne s'occupait plus vraiment des sentiments qu'il pouvait faire naître chez les autres à part Caly et encore, ces derniers temps son comportement pourrait laisser croire que même ça ne le préoccupait plus vraiment. Il posa doucement ses mains sur les épaules de la jeune femme, se relevant en lui lançant un regard désolé. « Je savais pas que tu avais pu penser à ça. » Il ne voulait pas non plus dramatiser la situation, elle parlait au passé de toute manière. Mais il ne trouva rien à lui répondre d'autre. Elle savait très bien ce qu'il ressentait et pour qui et … Il ne savait toujours plus quoi faire ni dire.

C'est vrai qu'il n'avait pas été cool avec moi ce côté-là, mais je me suis faite à l'idée que même s'il ne le pensait pas vraiment au fond, moi, je commençais à croire qu'il avait raison. Regardez où j'en suis aujourd'hui, incapable de me faire confiance ou d'en faire de nouveau à un mec. Alors oui, je me dénigrais peut-être, mais au fond, je savais que je ne pourrais pas être la fille modèle qu'on voudrait épouser. « Je sais, je sais, ne t'inquiète pas. » Ce n'était vraiment pas une remarque salace pour lui rappeler qu'il avait tenu des propos vraiment méchants à mon égard, juste moi qui doutais de moi simplement. Leo n'était pour rien. Il avait juste mis un point sur ce que je pensais au fond de moi-même et que je ne voulais tout simplement pas voir. Néanmoins, il fut un peu troublé par mes aveux et honnêtement, je ne savais pas pourquoi j'ouvrais ma bouche maintenant sur tout ça. Me redressant, je me rassois entre son entre-jambe en baissant la tête. « Comment tu aurais pu savoir ?. Je crois que tu n'as yeux que pour Caly, alors tu ne vois pas vraiment ce qui se passe autour de toi. » Et ce n'était que la simple et pure vérité. Mais ce n'était pas un défaut en soit, s'il tenait tant à sa blonde, c'était cool pour lui. « Pourquoi crois-tu que je te faisais toutes ces petites crises ?. Parce que j'étais un petit peu jalouse au fond... » Ambulance après la mort ce Leo, je vous jure. Mais, il ne fallait pas qu'il se tracasse avec tout ça. « Mais ne te prends pas la tête, après trois échecs, je ne pense pas vouloir me relancer dans quoi que ce soit, puis toi, t'es beaucoup trop à fond sur Caly pour passer à autre chose. » Ceci dit, s'il me demandait par miracle de l'aider à passer à autre chose, de l'aider à oublier sa blonde, alors ouai, là, ce serait peut-être différent, peut-être que je me laisserais bien tenter de le reconquérir, de faire en sorte qu'il m'appartienne de nouveau, comme avant.

Elle se relevait à son tour et Leo prenait un air grave. La situation devenait tout de suite plus complexe et il regrettait presque d'avoir passé la nuit avec elle. C'était pas sain, c'était compliqué, difficile pour lui aussi à gérer. Il tenait beaucoup à Sharon, il avait de la faciliter certes à recoucher avec elle chaque fois qu'il se trouvait tout seul mais aussi à se confier. Quelques heures plus tôt, elle était arrivée chez lui et il n'aurait pas cru à un tel retournement de situation. Il ne pouvait pas lui offrir ce qu'elle voulait comme elle le voulait. Halberstam repensait à ce qu'il lui avait dit plus tôt, qu'un jour elle retrouverait sans doute quelqu'un qui lui donnerait le goût de se poser. Néanmoins elle avait vu juste, il n'avait pas tourné la page quant à Caly et il n'était pas prêt de le faire au contraire. Leurs désirs pour une fois ne se complétaient et visiblement ils ne couchaient pas ensemble pour la même raison. Bien sur il n'était pas interdit qu'il dise oui, qu'ils se revoient, qu'ils s'affichent ensemble mais Leo serait malheureux de la situation tout comme elle. Parce qu'il était amoureux d'une autre fille, qu'il voulait malgré tout arranger les choses avec Calypso, et qu'il ne serait pas en accord avec lui-même de revoir Sharon régulièrement. D'une même façon, la blonde risquait de souffrir plus qu'autre chose de n'être qu'une occupation pour Leo, un moyen d'oublier qu'il n'était pas avec celle qu'il voulait plus que les autres. Il avait un échappatoire qui s'offrait à lui, on lui donnait l'occasion de passer à autre chose mais c'était pas si simple que ça. Il prit doucement le visage de la jeune femme entre ses mains pour déposer un baiser sur son front. « Je suis vraiment désolé … Mais tu as vu juste. Si je peux pas être avec elle, je serai avec personne d'autre. J'ai pas fini ce que j'avais à vivre avec elle et tu en souffrirais plus qu'autre chose. » C'était peut-être une grosse erreur qu'il était en train de commettre mais il était honnête. « On devrait rentrer. » Il attrapa leurs affaires pour lui rendre les siennes avant de lui accorder un autre regard. « Je suis vraiment désolé. »

Non mais dites moi pourquoi les hommes de nos jours aimaient se la jouer drama king lorsqu'une fille leur faisait des aveux de ce genre ?. Certes, je lui avais avoué qu'il fut un moment où j'avais envie de le retenter, de retrouver notre histoire, mais je n'avais pas mentionné que j'en étais arrivée au stade ou j'allais fondre en larmes dans mon coin et me maudire de n'être pas assez bien ou bonne pour lui. Sérieusement, pourquoi après on se plaignait des femmes qui compliquaient tout ?. Là, c'était carrément lui qui était en train de compliquer les choses en agissant d'un coup de cette façon. C'est bon, si j'étais autant frustrée, je ne me donnerais pas aussi facilement à lui sans rien demandé en retour. C'est juste qu'au-delà de tout ça, j'aimais passer ce genre de moment avec lui. « Arrête de t'excuser...Je ne t'ai pas raconté tout ça pour que ça installe un foutu malaise entre nous !. » Je le laissais cependant m'attraper le visage et me déposer un baiser sur le front. En même pas quelques seconde, son regard avait changé; du coup, j'attrapais mes affaires qu'il me donnait soigneusement pour les enfiler. Ce revirement de situation ne me plaisait guerre. Okey, il était désolé, mais ce n'était pas ce genre de réaction que j'attendais, en fait, je n'attendais juste aucune réaction, juste qu'on next tout ça parce qu'il s'était confié et que je m'étais confié sur un truc passé, alors il n'y avait vraiment pas de quoi en faire un drame. « Ça va Leo, je ne vais pas en mourir parce que tu en aimes une autre. Je te l'ai dit, je le sais et je ne vais pas être malheureuse ou quoi que ce soit parce que tu couches avec moi pour oublier tes soucis. Je ne t'ai rien demandé. Juste qu'on passe du bon temps, point barre. » Now, j'avais l'impression qu'il avait envie de prendre ses jambes à son cou, se casser, cesser de me fréquenter ou éviter même de me toucher à l'avenir. « Arrête de t'excuser ou bien je serais capable de t'abandonner tout nu ici !. » Lui lançais-je en riant et en lui piquant ses vêtements pour aller m'installer à la place du conducteur. « On rentre, je te dépose. » Terminais-je par dire en lançant ses vêtements sur le siège passager histoire qu'il passe devant pour se rhabiller. En attendant, j'attrapais mon élastique pour remonter mes cheveux encore humides en queue-de-cheval. Puis, je le déposais ensuite chez lui.