SHALEO ✮ RETOUR AUX SOURCES.

Clap , clap , clap , clap ...ou non Toc toc toc, rhaaaa peu importe, ça c'était le bruit que faisait le lent martèlement de mes talons au cœur de l’immeuble où logeait mon ex. Un bruit monotone, ininterrompue et cadencé. Mais ce n'était pas tant mes talons qui attiraient l'attention, mais plutôt moi. Un personnage encapuchonné, aux allures discrètes et très mystérieuses. En gros, je me cachais derrière ce grand manteau histoire d'apporter un peu de surprises à ce jour et surtout à ma venue. Cela me faisait tout de même un peu bizarre de revenir alors que je constatais que pas mal de choses avaient changé. Pourrais-je en dire autant des personnes que je connaissais ?. Une seule façon de le découvrir, était de toquer à la porte de mon ex, ce que je fis une fois devant en baissant la tête afin de cacher davantage mon visage. Lorsque la porte s'ouvrit quelques secondes plutard, la voix assourdissante de mon ex parvenait jusqu'à mes oreilles tandis qu'un sourire mesquin se dessinait malicieusement sur mon visage. Et sans une once de pudeur, j'entrais sans même lui accorder un bonjour. Empruntant plutôt une voix qui n'était pas la mienne et je lâchais sur-le-champ. « Il paraît que tu as écris une lettre au père Noël, comme quoi, je te manquais beaucoup et apparemment, Santa Claus a exaucé ton vœu puisque je suis là. » Avouais-je dans un soupçon de malice, laissant encore durer quelques petites secondes, la surprise. Puis, je terminais enfin par retirer la capuche de ma tête et dégager un peu mes cheveux blonds d'un coup de main. « Tadammm ! ... Joyeux Noël et bonne année en retard Halberstam. » Bon et trêve de plaisanterie maintenant, passons plutôt aux choses sérieuses. « Je t'ai manqué alors ?. » Demandais-je accompagnée d'une certaine nonchalance tout en regardant autour de moi. Nouvel appartement ? Ou bien changement de décoration ou colocataire ? Parce qu'il y avait quand même une odeur de femme qui s'en dégageait.

Ça avait toqué à la porte et Leo n'avait pas été long à aller ouvrir, signifiant par un petit « ouais » qu'il arrivait. Il ouvrit la porte sur une jeune femme, capuche rabattue qui n'attendit pas son invitation pour entrer dans l'appartement et alors qu'il fronçait les sourcils pour deviner son identité, celle-ci rejetait sa capuche en arrière pour dévoiler son identité. Le visage crispé de Leo laissa place à un grand sourire amusé quand il vit que derrière la capuche se cachait une tête blonde bien connue. « Le Père Noël ne pouvait pas me faire meilleur cadeau. » dit-il sur un ton amusé en souriant à Sharon. Il était content de revoir la jeune femme et il ne s'en cachait pas. Il lui semblait que ça faisait une éternité qu'il ne l'avait pas vue. La dernière fois qu'ils ne s'étaient pas parlés pendant aussi longtemps c'était après leur rupture, alors qu'il lui en voulait encore d'être partie avec un de ses potes et qu'elle lui en voulait … d'être lui tout simplement. Depuis leur réconciliation, rares étaient les fois où ils s'étaient laissés longtemps sans nouvelle. « Ça craint si je te dis que oui ? » Parce que oui, elle lui avait manqué. Le manque était un sentiment qu'il ressentait souvent en ce moment, et revoir une vieille tête connue, ça lui faisait tout simplement plaisir. Alors sans trop réfléchir, il prit la blonde dans ses bras et déposa un baiser sur le haut de son crâne. « Qu'est-ce qui te fait revenir parmi nous ? Je pensais que tu reviendrais pas ! » la questionna-t-il en lui faisant signe d'entrer un peu plus dans l'appartement, l'entraînant vers la cuisine pour le servir quelque chose à boire. Eh oui, il sait recevoir, c'est un homme du monde.

En venant encapuchonné de cette façon, je voulais créer un effet de surprise bien particulier et franchement, à voir la tronche de mon ex, c'est tout ce dont j'avais souhaité. J'ai eu l'effet de surprise que je voulais et surtout la joie qui se dégageait de ses yeux à la vue de mon visage. Exactement ce que j'attendais de sa part. « J'avoue également. Je suis ton plus beau cadeau et l'année commence bien pour toi on va dire. » La première étape étant faite, je passais à le seconde qui était de savoir si vraiment, je l'avais manqué et sa réponse m'arracha un grand sourire alors que j'hochais positivement de la tête. « Ça craint en effet ! Parce que si je t'ai autant manqué, cela veut dire que t'es au plus bas Halberstam et que tu m'attendais comme le messie pour te sauver. » Ça va les chevilles Francescov ?. Il se risqua même à me prendre dans ses bras et me déposer un baiser sur le haut de mon crâne. Okey, je l'ai vraiment manqué. Histoire de perdurer ce petit moment de retrouvailles et câlins, je fermais les yeux et glissais mes mains dans son dos que je tapotais doucement. « J'crois que j'ai bien fait de revenir finalement. » Non parce que je constatais, fin, je pouvais sentir le désespoir à travers ses gestes, car après tout, je le connaissais mieux que quiconque et au fond, je savais qu'il était un peu mal. Mais bon, on allait en venir à ce sujet un peu plus tard, vous voyez ?. Là, je préférais profiter de nos retrouvailles parce que lui aussi m'avait manqué. D'ailleurs, ce dernier me guida vers sa cuisine où je pris rapidement place sur un tabouret comme si j'étais chez moi. « Je me suis dite, mais putain j'suis trop égoïste ! Priver mes amis de ma présence si exceptionnelle et du fait que ce serait vraiment trop trop troooop chiant sans moi ici et que vous étiez tous malheureux blablabla... Fin, vous me manquiez trop quoi. » Avouais-tu en riant et en tapotant des doigts sur le plan de travail. « Puis j'ai failli épouser un Russe mafieux sans m'en rendre compte, ça m'a créé pleins de problèmes et j'en avais un peu marre d'être surveillée. Longue story. » Et je m'étais aussi rendue compte que j'avais une vie bien plus paisible et tranquille à Cambridge. Pas de parents qui me suivront à la trace pour que je pense à mon avenir et à leur offrir un bon petit héritier ou héritière de leur blood line. Je n'avais pas envie de me marier quoi.

Sharon de retour à Harvard, ça sonnait presque comme une blague en réalité. Il savait bien qu'elle ne l'aurait de toute manière pas prévenu de son retour, il était juste content de la voir. C'était son ex, certes, ils avaient eu une relation compliquée, d'accord, mais c'était avant tout une jeune femme qui le connaissait bien, à qui il pouvait se confier sans jugement – ou presque – et qui comptait tout simplement à ses yeux. Il lui avait confié qu'elle lui avait un peu manqué et pas raté, la jeune femme n'en perdait pas une miette, trop contente des confidences du jeune homme. « Mais oui tu sais bien qu'il n'y a que toi qui peut me faire remonter la pente. » dit-il en se moquant légèrement d'elle avant de l'enlacer un moment, ça lui manquait presque les vrais câlins comme ça. Il l'emmena dans la cuisine, lui servant un verre d'alcool sans lui demander ce qu'elle voulait, connaissant la blonde elle n'aurais rien demandé d'autre. À peine était-elle arrivée qu'elle se mettait à parler de sa vie comme si il n'y avait qu'elle qui comptait, étonnant ! « Tu as failli mais tu t'es rappelée que le seul homme de ta vie c'était moi donc tu es revenue à la raison ! » dit-il à la suite de son petit récit. Tu parles homme de sa vie. Il s'assit sur le tabouret à côté d'elle, buvant son propre verre avant de secouer la tête. « Non mais sans déconner, tu peux pas commencer à parler d'un truc comme ça et pas continuer. C'était qui ce mec ? Tu le connaissais avant ? Tu t'es doutée de rien ? » Non parce qu'il voulait bien croire qu'il se soit pas vanter d'être un chef de la mafia mais il connaissait aussi Sharon un peu plus intelligente pour ne pas se marier avec le premier venu sans vérifier son identité.

C'était une évidence de toute façon, je savais que le jour où je laisserais seul le petit Leo, sa vie deviendrait encore plus moche que celle de Mr Bean. Sérieusement, j'avais raté apparemment pleins de choses croustillantes et j'avais hâte de les découvrir un à un. Une chose néanmoins ne changerait pas, c'est qu'il me connaissait autant que je le connaissais, voilà pourquoi il m'avait toute suite servi une verre d'alcool. Sourire aux lèvres, je profitais pour lui raconter un peu ma life et les problèmes que j'ai failli avoir avec un beau garçon russe. L'apparence est souvent trompeuse et j'avais bien eu la preuve. « C'est exactement ça, j'ai vu la lumière et au bout, ton visage et voilà pourquoi je suis revenue. » Je tournais mon tabouret pour être face à lui et poser mes mains contre les siennes en faisant semblant d'inspirer et expirer comme si j'avais le trac. « Veux-tu m'épouser Leo ? Parce que c'est toi, l'homme de ma vie !. » Et là, je tentais de garder mon sérieux plus de quinze secondes sauf que non, je craquais aussitôt en éclatant de rire. Nos bêtises de ce genre-là m'avaient beaucoup manqué également, je tenais à le préciser. Buvant une gorgée de ma boisson, l'ex mather semblait vouloir que je rentre dans les détails de mon histoire un peu Francescovienne quoi. C'était moi tout craché, à prendre tout à la légère et à foncer sans me soucier de quoi que ce soit, juste vivre au jour le jour et à 100 à l'heure. « T'sais, c'est le genre de mec grand, musclé, beau gosse, sourire colgate, les cheveux lisses, le genre à te faire craquer au premier regard. Bah c'était le fils d'un coéquipier à mon père et par un beau soir, ils sont venus dîner chez nous. Puis voilà, après seulement une semaine, on s'envoyait en l'air et je vais t'épargner les détails. Bref au bout de quelques mois, il m'a fait une demande en mariage et tu vois, moi je n'étais pas sérieuse quoi, j'voulais pas me marier, car de toute façon l'amour c'est compliqué et ça ne fait que nous briser au final. Mais j'ai accepté juste pour le fun, t'façon, j'allais continuer de voir ailleurs même mariée. Bah ouai !. Enfin bref... Un soir, j'ai surpris le mec en train de discuter avec un mafieux comme quoi, la marchandise devait arriver à bon port ou sinon, bah il verra sa tête accroché à un tronc d'arbre. Et là je me suis dit, t'es mal barré Sharon ! Dans quel pétrin tu t'es mise. J'ai failli en plus de ça, me faire prendre et dieu soit loué, il y avait une grande poubelle vide et je me suis caché à l'intérieur. T'aurais dû voir ma tête. » Non mais je m'étais cru dans un film d'action où j'étais la brave vous voyez ? Sauf que j'ai préféré fuir la Russie plutôt que chercher des preuves et le faire arrêter, non parce que nous n'étions pas dans un film ein. « Et voilà donc comment j'ai décidé de quitter la Russie et fuir ce mariage, mais j'ai bien évidemment prévenu mon père de cette affaire, étant policier, il se chargera de trouver des preuves et de le faire arrêter. » Bon, je ne suis pas rentré dans tous les détails, mais pour résumer, c'était ça en gros. « Et d'ailleurs en parlant de mariage... » Dis-je en examinant les doigts de mon ex un par un. « J'croyais que tu serais déjà marié à ta blonde, vu comment t'étais en surkiffe sur elle. » Et pour accompagner mes dires un peu provocateurs, je faisais les guillemets à l'aide de mes doigts. Genre on ne changera jamais Sharon no no !.

Elle croyait vraiment l'avoir avec sa fausse demande en mariage ? Leo n'était pas dupe, ni idiot, Sharon n'était tout simplement pas du genre à se marier, à mettre le genou à terre et encore moins pour lui. Non merci, il ne la supporterait pas dix minutes, elle serait étripée devant l'autel. « Oui jusque la mort nous sépare et celle-ci ne saurait tarder. » dit-il avant de ricaner tandis que la jeune femme se lançait dans le récit de ses aventures depuis son départ. Halberstam avait du mal à suivre, elle avait vécu un vrai synopsis de James Bond en l'espace de quelques mois à peine. Il soupirait, ricanait, fronçait des sourcils au fil des mésaventures de Francescov avant qu'elle ne finisse finalement. « Mais ça fait tant de temps que tu es partie ? On dirait que tu as vécu quatre vies, tu as pas pu vivre autant en si peu de temps ! » Il avait l'impression d'avoir une vie de grand-père en comparaison de celle de son ex mais bon il lui laissait volontiers, il n'était pas très fort pour gérer les complications. « Heureusement que tu t'en aies rendue compte à temps alors, mais bon si tu l'aimais ça a pas du être simple de l'envoyer en prison. » constata-t-il simplement. En tout cas, il imaginait qu'au départ elle devait bien ressentir un truc pour lui pour avoir accepter de l'épouser. Leo avait toujours pris très au sérieux ce genre d'engagements. Puis elle retourna la conversation contre lui. Il sourit, un peu gêné de devoir s'ouvrir encore une fois sur ses sentiments. « On s'est séparé fin septembre. »

Non mais en vrai, lorsque je sortais encore avec lui, en présence d'autres garçons, le mec me fusillait du regard comme si un meurtre allait arriver d'une minute à l'autre si un homme osait poser ses yeux sur moi et c'était aussi pareil de mon côté, nous avons été super possessif l'un envers l'autre, mais ceci dit, ça ne nous avait pas empêché d'être un couple libre en allant voir ailleurs aussitôt le dos tourné. Donc ouai, je ne croyais pas une seule seconde qu'il pourrait m'étriper les veines ou un truc du genre. « Oh arrête, on sait bien tous les deux qu'au fond, tu m'aimes trop. » Affirmais-je en roulant des yeux. Puis cela pouvait paraître long ce que j'avais vécu en Russie, mais non, ça c'était passé tellement vite que je n'avais pas senti le temps défiler. « Qu'est-ce que tu crois ? Je vis toujours à 100 à l'heure moi ! Tu devrais le savoir Leo, depuis le temps qu'on se connaît. » Et là je pouffais soudainement de rire en écoutant sa petite remarque comme quoi, ça n'avait pas dû être facile pour moi d’expédier ce mafieux derrière les barreaux d'une prison. « Au contraire, ça été plutôt facile et sans regret en plus. Je n'ai pas accepté d'épouser cet homme par amour, j'y crois plus depuis longtemps de toute façon. » Contrairement à Leo, je ne prenais plus ce genre d'engagement au sérieux, pour moi un mariage, c'était comme avoir un petit plus, une version de couple au-dessus de la précédente, un truc matérialiste. Déposant mon verre sur le plan de travail dans un bruit sourd, j’écarquillais les yeux suite à sa révélation. « T'es sérieux ?. » Car ça me semblait peu probable que ce soit terminé aussi vite vu notre dernière discussion avant que je ne parte. « Pourquoi et comment ? Je veux tout savoir !. » Savoir si je devais me réjouir d'avance ou bien prendre cette petite âme brisée en pitié. « Mais attends ! Du coup, si t'es un oiseau de nouveau libre, on pourrait toute suite monter ta chambre et fêter nos retrouvailles sous ta couette. Ce serait encore mieux que boire ce verre d'alcool !. » Et pour appuyer mes dires, j'haussais plusieurs fois les sourcils en mode loukas. Rhoooooo ça va je rigole, je ne venais pas de faire un crime-là, on était jeune, fallait profiter de toutes les occasions possibles et puis, ce n'est pas comme si mon ex n'était plus aussi attirant qu'avant.

Sharon avait toujours été très confiante quant à l'attachement de Leo à sa petite personne. En fait non, ça datait plutôt de leur réconciliation, avant cela, le jeune homme n'avait pas été particulièrement tendre avec la blonde, bien qu'il pense qu'elle savait à l'époque qu'elle comptait beaucoup pour lui. « Mais oui, enfin on sait tous que tu es l'amour de ma vie et que je ne peux imaginer mon futur sans toi ! » dit-il, l'air sérieux, une main posée sur le cœur. Il hocha la tête tout en buvant son verre, oh ça il savait bien qu'elle vivait à cent à l'heure en permanence, il ajouterait même qu'elle était une voiture essence à injection, il ne lui en fallait pas beaucoup pour s'emballer, c'était le genre de choses qu'elle regrettait souvent d'ailleurs. Ça avait été le cas quand elle s'était entichée de son Max, et même lorsqu'elle avait quitté définitivement Leo pour vivre son amourette avec Nikolaï, ça avait été une perte de temps, elle aurait pu passer le reste de sa vie avec Leo. M'enfin fallait encore le convaincre de rester. « Rappelle-moi un peu Francescov elle est où la fille qui m'a planté parce que je ne lui donnais pas une version du couple assez conventionnelle ? » Il eut un petit sourire en coin, dire que maintenant Francescov se mariait comme elle allait aux toilettes et Leo se rêvait des histoires à l'eau de rose à base de couple fidèle, gros bisous sur la bouche et tirade romantique sur l'importance de sa dulcinée dans sa vie. Aucun sens quoi. « Il y a pas grand chose à savoir, j'ai merdé, enfin je l'ai pas trompée hein, sauf qu'au lieu de me rendre la pareille comme tu aurais fait, on s'est engueulé, on s'est quittés. » Il haussa les épaules, c'était pas le genre de sujet qu'il voulait trop développer avec son ex, pas avec la façon dont il l'avait traitée cet été à cause de la mystérieuse disparition de Caly. Les dernières paroles de la blonde ne firent qu'élargir son sourire. « Ça fait longtemps que j'ai rien fait en plus, et j'imagine que ce petit séjour en Russie t'as mise en forme. » Il soutint son regard, ça avait toujours été ainsi, ça n'allait pas changer de si tôt.

Bon là par contre je ne gobais pas ses paroles, fin je savais qu'il plaisantait surtout. Mais peut-être que si nous deux ça avait été du sérieux à l'époque, peut-être que s'il m'avait dit ses mots à temps voulu, je serais restée à ses côtés. « C'est pour ça que tu m'as suivi en Russie et que tu m'as fait une de ces déclarations d'amour à l'eau de rose ?. Mais je pardonne ton ego, je sais à quel point tu y tiens. » Affirmais-je en un hochement de tête et en lui tapotant l'épaule. Sa question suivante m'obligea à tirer une mine beaucoup plus sérieuse, un regard beaucoup plus vide alors que je contournais le bord du verre à l'aide de mon index. « Cette fille à disparu depuis qu'elle s'est rendue compte que l'amour craint et qu'on est mieux célibataire. Au moins, on ne risque pas de se faire tromper à chaque fois. » Tournant cependant la tête vers lui, je pouffais de rire histoire qu'il ne se sente pas concerné, parce que je ne le visais pas lui spécialement. On avait été deux à décider de la tournure de notre histoire alors il n'avait rien à se reprocher à part le fait que lorsque j'avais voulu qu'elle devienne plus sérieuse, ça avait été trop tard parce que Leo s'était entiché de cette liberté de couple. Néanmoins, son histoire avec Caly m'étonnait beaucoup, je veux dire, dans le sens où il n'avait pas été très sympa avec moi à partir du moment où il avait commencé à la fréquenter un peu trop, du coup, nous nous sommes engueulés à plusieurs reprises parce que d'un côté, j'avais été jalouse n'ayant pas supporté qu'il s'entiche autant d'elle, qu'il soit si amoureux et si aveugle. Donc ouai, j'étais surprise que le Caleo ne soit pas allé si loin. « T'as essayé de lui expliquer les choses ? Je veux dire, si tu ne l'as pas trompé alors j'vois pas pourquoi en arriver jusqu'à la séparation. T'as pas commis le pêché infidèle so, je ne comprends pas. Fin de toute façon, je comprendrais jamais l'amour, c'est trop compliqué. » Et comme je n'avais pas trop envie de m'attarder là-dessus parce que bon, c'était quand même mon ex et que je ne m'imaginais pas trop parler d'une autre avec lui, encore moins de ses sentiments pour sa blonde, alors j'avais préféré changer de discussion. Et en venant de boire une gorgée de mon alcool, je la recrachais aussitôt dans le verre, choquée par sa nouvelle révélation. Olalalalala, j'avais failli m'étouffer gosh. « NON MAIS T'ES SÉRIEUX !. » Lui demandais-je en lui faisant de gros yeux. Genre le mec n'avait plus mis de femmes dans son lit depuis ?. Doux Jesus Marie Joseph !. Je ne croyais pas mes oreilles. « Et si je fais ça, tu ne ressentirais aucune envie de mettre dans ton lit ?. » Dis-je en me penchant vers lui pour glisser tendrement une main contre sa joue que je caressais à peine du bout des doigts. Puis, je continuais le chemin jusqu'à son épaule tandis que mon autre main libre se posait sur la seconde épaule que je tapotais d'un coup. « BON SANG ! T'es Leo Halberstam putain ! Ressaisis-toi avant de perdre toute dignité !. » Non mais c'est clair que s'il n'avait rien fait, qu'il n'avait pas trompé sa copine et qu'elle l'avait largué quand même, il fallait qu'il se ressaisisse avant de finir en homme soumis. « Et pour répondre à ta question, ouai mon séjour en Russie m'a aidé à me ressourcer, tu ne serais pas déçu au lit. Fin de toute façon t'as jamais été déçu ein !. » S'il osait dire le contraire, j'étais prête aussi à commettre un crime dans les minutes qui suivront.

Ça c'est l'avantage d'avoir quelqu'un qui nous connaît aussi bien, Leo n'avait pas à réclamer ni demande quoique ce soit, elle appréhendait toutes ses réactions. Voyez comme elle prenait soin de son égo, ce à quoi le jeune homme répondait habituellement par un petit sourire modeste. Parce qu'il était modeste, un vrai petit ange ce garçon, non vraiment un amour. Ça faisait longtemps qu'il ne prenait plus mal les allusions de l'étudiante sur ce qu'ils avaient vécu tous les deux. En particulier depuis qu'il lui avait craché à la gueule qu'elle n'avait pas été une fille qui méritait qu'il soit fidèle, c'était la vision toute particulière de Leo du romantisme quoi. Il n'avait qu'à reconnaître ses tords voilà tout. « Je suis pas d'accord avec toi, c'est peut-être ce que tu penses maintenant, mais si tu dois tomber amoureuse, ça arrivera et tu décideras pas de ce qu'il se passera dans ta tête, je te connais assez bien pour pouvoir dire que ton petit cœur n'est pas prêt à cesser d'aimer, même si tu penses pouvoir gérer ce genre de choses. » Elle avait dit ça après Niko, après Max, elle s'était pourtant enamourée de ce Newt à une époque. Elle n'allait pas arrêter de tomber amoureuse, il ne fallait pas qu'elle se voile la face. « C'est ça, c'est compliqué et … je sais pas quoi faire pour l'instant, j'veux juste me laisser porter par les événements. » Fini les conversations sérieuses, en voilà une vraie, parce que la blonde semblait vraiment choquée du peu de passage qu'observait le lit de Leo ces derniers temps. Visiblement ça inquiétait vraiment Sharon qui se proposait d'être son docteur personnelle. Il rit avant de hausser les épaules. « Tu sais que j'en ai envie, d'avoir envie de quelqu'un, vraiment, ça me rassurerait sur mon état mental et physique d'avoir envie de toi. » Il n'y avait pas de ton particulier, c'était la stricte vérité, il aurait souhaité avoir envie, arrêter de se lamenter. À moins qu'il se voile juste la face, tout aussi probable.