Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAppel de Priape à Talya - Page 2
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Appel de Priape à Talya

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« Ouais t’as raison, parlons d’autre chose… » Parce que penser à ma rupture avec Brynn me foutait quand même un peu les boules, que de le faire avec Talya n’était surement pas une bonne idée, surtout que ce n’était pas elle qui allait faire preuve de compassion à mon égard, déjà qu’elle semblait vraiment croire que je lui racontais des salades. L’évocation de sa maman ne fonctionna guère, puisqu’aussitôt mon interlocutrice devina mon but et me fit savoir que cela ne fonctionnerait pas. Elle finit malgré tout par me demander de veiller sur elle. « Tu sais quoi ? Je vais le faire. J’irai la voir, je la soutiendrai… » répondis-je avec sincérité avant de poursuivre : « Mais en échange, je veux que tu m’envoies des nouvelles des filles de temps en temps… » Je supporterais pas un nouveau silence radio prolongé.
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Je ne crois pas ce qu'il dit, je pense juste qu'il veut me raconter tout ce qu'il peut pour me faire revenir, alors il tente les mensonges, puis la culpabilité. C'est quoi la prochaine chose ? Je n'en sais rien mais je n'ai pas franchement envie de l'entendre car c'est déjà bien assez compliqué d'avoir pris cette solution que de s'enfuir loin même si cela apparait comme la solution de facilité : fuir pour ne plus avoir à faire face à tout cela. Merci Priape. Dis je simplement quand il me promit de le faire. J'étais soulagée. Ma mère était clairement attachée au jeune homme et déplorait que j'ai dérapé car elle m'avait dit à de nombreuses reprises à quel point nous aurions formé une belle famille et qu'elle aurait voir cela. Ma voix se serra quand il me demanda des nouvelles des filles en échange, pas que de Mila mais bien des filles. Ces quelques mots me renvoyèrent en plein dans la figure mon égoïsme et le fait que Priape se rapprochait de ce qui ressemble le plus à un père pour Charlie, parce qu'il était là pour elle, pour la faire évoluer, pour veiller sur elle, la voir grandir. Je... Je le ferai. Je dois vraiment te laisser Priape. Je n'avais aucune envie de lui faire subir une nouvelle crise de larmes.
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Donc voilà le seul compromis que l’on semblait en mesure de passer : je veillais sur sa maman, lui envoyais des nouvelles de cette dernière régulièrement, et Talya, de son côté, elle m’enverrait des news des petites. Elle devait me laisser et je la retins encore un peu : « Attends, je… » Trouve un truc, trouve un truc. Même si ce coup de fil allait me couter un bras, parce que je n’avais pas l’option –appel à l’étranger-, je n’avais pas pour autant envie qu’elle raccroche. « Je voudrais parler à Mila et Charlie, juste un instant… Tu sais ça fait dix jours qu’on vivait ensemble H24, je m’ennuie un peu… » C’était vide sans elles, même si j’avais retrouvé la coloc avec Charlie et Carter.
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J'allais raccroché quand Priape demanda à parler à Charlie. Je mis donc le haut parleur et appelai Charlie pour qu'elle vienne près de moi. Doudoune viens voir maman, Paprape veut te parler. Paprape ou le joli mélange que la petite blonde a fait entre papa et Priape pour surnommer mon ex. C'est bizarre parce qu'elle n'a personne devant elle pour écouter Priape être appelé papa, comme quoi elle est plus attachée à lui qu'on ne pourrait le penser. Alors que la petite fille est près de moi, je prends Mila qui est dans son cosy non loin avant de redire à mon ex : Elles t'écoutent toutes les deux.
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 Je souris en entendant mon surnom s'échapper de la bouche de Talya. Puis après quelques minutes où la jeune femme devait probablement rapprocher les petites du combiné, elle reprit la parole pour m'informer que les filles étaient près d'elle. "Coucou les puces..." C'était dur de ce dire que ça allait être comme ça pour les jours, les semaines peut être même les mois à venir... Combien de temps j'allais tenir loin de ma fille ? "Bon, je vais pas pouvoir vous chanter les marionnettes ce soir, mais j'suis sûr que Maman chante mieux que moi." expliquai-je aux petites avant de reprendre pour que Talya comprenne : "En fait, elles avaient du mal à dormir comme t'étais partie, alors on avait trouvé ce truc là, je leur chantais -ainsi font font font- au moment du coucher, ça marchait bien." Je repris ensuite à l'intention de Charlie : "Tu es sage avec ta maman hein ? Tu finis bien ton assiette ? Tu goûtes à tout ?" Et à l'intention de Mila : "Et toi Mimi, tu fais bien tes nuits promis ? Tu réveilles pas trop maman." Ma gorge se serra un instant alors que je réalisais tout ce que j'allais manquer. "Faut que je te laisse Talya..." C'était surement mieux, au final je voulais la faire changer d'avis mais c'était moi qui flanchais. "Je vous aime. Bisous." Déclaration d'amour général, bien plus facile à assumer comme ça.
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J'écoutais Priape parler aux filles, me conter les petites habitudes qu'ils avaient pris tous les trois quand j'étais partie sans donner de nouvelles, laissant mes filles entre de bonnes mains mais les laissant tout de même sans les prévenir. Je souris en les écoutant, en écoutant le jeune homme et ses conseils bienveillants à l'égard de Charlie, puis de Mila. Sa voix dérailla légèrement alors que sa gorge s'était surement nouée comme la mienne quelques minutes auparavant. C'était dur, dur d'être loin de lui, dur de lui faire subir ça, mais j'étais convaincue que c'était la dernière solution possible. Sauf qu'il fallait assumer. Une larme roula le long de ma joue et je l'essuyais avant que Charlie ne la voit. La petite s'approcha du téléphone pour faire un bisou à Priape et lui dire : Biyou à tintôt Paprape, t'aimes. Je fermais les yeux l'espace d'un instant puis je finis par clôturer la discussion en lui disant : Je... On t'aime aussi. Et je raccrochais.
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