natural blues ✗ zoiel

Les mots s'écoulaient de la bouche de Gabriel, faisant l'effet d'une flèche en plein coeur à Zoya. Ils n'étaient pas méchants, ni assassins, et pourtant ils étaient vraiment douloureux à entendre pour la jeune femme. Elle savait qu'elle aurait mieux fait de tout garder pour elle, pour l'instant cela n'avait rien arrangé à leur situation. Elle soupira de voir l'effet que cela avait sur son copain et se demanda si avec la bombe qu'elle avait lâché, il allait encore le rester longtemps. Elle posa son café dans le sable et entoura ses jambes de ses bras comme pour se protéger avant de souffler : " Je crois que tu te trompes.. " Elle ne voulait pas dire qu'il était un frein à sa vie sociale, loin de là, ce n'était que de la maladresse : " C'est pas ce que je voulais dire, c'est de ma faute, c'était à moi de te proposer moins souvent qu'on se voit et de davantage aller vers les autres étudiants, mais je l'ai pas fais parce que j'en ressentais pas le besoin sur le moment. " Elle comprenait que Gabriel soit dépassé par le fait qu'elle se sentait exclue, après tout il avait fait des efforts pour elle et voilà comment elle l'en remerciait. Mais c'était plus fort qu'elle, c'était ce qu'elle ressentait et on ne choisit pas ce qu'on ressent. Les derniers mots du jeune homme furent les plus durs et Zoya dut déglutir avec peine pour faire passer la pilule. Etait-ce ce qu'il voulait vraiment? En avait il marre de ses états d'âme? Après tout lui aussi venait d'ailleurs mais il ne semblait pas avoir le mal du pays comme elle : " Alors c'est ce que tu veux? Qu'on arrête? Qu'on prenne notre temps chacun de notre côté? "

C'était à toi de me proposer moins souvent qu'on se voit ? Zoya arrêtes, tu crois vraiment qu'on s'est trop souvent vu ? Ouai, on est parti quelques jours ensemble mais tu peux pas me dire que t'as privilégié notre relation à ta vie sociale dis-je en riant un peu jaune, tout en passant ma main dans mes cheveux Je te le reproche pas, loin de là, mais m'sort pas cette excuse ... s'il te plait   Sauf qu'à travers tout ce qu'elle me disait, j'avais l'impression qu'elle cherchait autre chose, qu'elle n'osait pas me dire qu'elle avait besoin de temps, qu'on fasse une pause, du moins, je le ressentais de cette manière là. J'en sais rien ... mise à part me dire que tu te sens mal tu me proposes pas de solution, tu penses que notre relation stagne, que tu veux profiter de la vie, te faire un nouvel entourage, je suis censé le prendre comment ? lui demandais-je en tournant mon visage vers elle pour la regarder

Il avait sûrement raison, raison sur tous les points, cependant Zoya était perdue et elle avait du mal à comprendre quelle était la source du problème. Peut être avait elle tendance à tout dramatiser car elle avait le mal du pays? Elle n'en savait rien mais il y avait tellement de choses qui se déroulaient dans sa vie et qui n'étaient pas des plus simples qu'elle ne savait vraiment plus où donner de la tête, mis à part pour ses cours : " Je sais pas, je pensais que tu serais assez confiant pour me rassurer et que du coup, moi aussi j'aurais confiance et on pourrait continuer à avancer. Mais là pour le coup ça m'a vraiment pas aidée de me confier. " Elle glissa ses doigts dans le sable et fit couler les grains entre ses doigts pour ne pas avoir à croiser son regard : " J'ai pas envie que mes petites angoisses nous sépare, j'ai envie de vivre tout ça avec toi mais vu ta réaction j'ai pas l'impression que ce soit encore ton cas. " Elle soupira lourdement ne sachant que dire de plus car elle ne savait pas du tout ce qu'il se passait dans la tête du brésilien. Pensait-il que leur relation valait le coup de continuer ou n'imaginait il vraiment aucun avenir avec elle? Elle ne savait pas si elle pouvait le croire, lui faire confiance quand il semblait lui même ne plus avoir confiance en elle.

Je ne savais pas vraiment quoi faire, quoi dire après ces révélations. A vrai dire, Zoya et moi n'étions pas le genre de couple qui n'avait de cesse de se parler, de se dire ce qui va ou ne va pas, bien que ces derniers temps Zoya soit plus expansive sur ses sentiments à mon égards. Je soufflais un peu, regardant se qu'elle faisait de biais avant d'attraper ses doigts pour qu'elle cesse de jouer avec ce sable. Regardes moi Zoya ... dis-je en donnant une certaine impulsion dans ses mains pour qu'elle se tourne. Finalement, j'encadrais son visage de mes deux mains afin qu'elle ne s'échappe pas comme elle avait souvent l'habitude de le faire Je ... je sais pas quoi te dire. On ne peut pas dire qu'on est un couple lambda, je ressens toujours comme un bloquage entre nous, on arrive pas à discuter, regardes à la place de venir me voir, de me dire ce qui te tracassais tu as préféré tout garder pour toi et surtout à prendre tes distances. Peut être que je t'accorde pas assez de temps, je sais pas, mais en tout cas que tu mérites pas de te torturer autant et doucement mes pouces caressaient sa peau de pêche, que j'aimais tant Je sais pas ce que je veux, je sais pas de quoi demain sera fait ..je sais juste que j'ai encore envie de me réveiller à tes côtés mais ce que je peux te dire c'est que je ne crois pas au mariage, je me vois pas faire une cérémonie en grande pompe avec tout un tas de gens que je ne connais même pas. Parce que je me fou des autres, j'ai pas besoin de prouver quoique se soit à quiconque, mise à part toi ... soufflais je en fronçant un peu les sourcils refermant un peu plus l'étaux de mes mains autour de son visage de peur qu'elle s'en aille Tu t'es engagé dans une collocation cette année, alors je me suis dit que t'étais pas prête, que tu voulais pas qu'on vive ensemble ... les enfants ... Joey vient de naître alors non pour l'instant je me vois pas avec un autre enfant ... enfin je sais pas ce que tu veux Zoya, tu me donnes l'impression d'être une femme indépendante, qui ne s'attache pas aux mots doux et aux gestes tendre, une femme qui n'a pas besoin de moi et ... je sais pas comment m'y prendre, je sais pas ce que t'attends de moi
et finalement je lâchais son visage pour fourrer mes mains en poche et t'as pas l'air de vraiment le savoir non plus ..

Alors qu'elle faisait glisser du sable entre ses longs doigts, Gabriel saisit la main de Zoya et lui demanda de le regarder. Elle leva alors un regard emplit de tristesse vers l'homme qu'elle aimait et dont les paroles lui déchiraient le coeur. Seul lui avait ce pouvoir de l'atteindre en plein coeur, de faire ressentir des émotions à la jeune femme qui d'habitude savait se montrer de glace. Il prit ensuite son visage entre ses mains et commença un long monologue tumultueux. Zoya sentait qu'il était sincère dans sa démarche et dans ses mots, et cela la touchait qu'il se livre comme cela, alors elle resta silencieuse et profita de cet instant rare : " Je pense qu'on est tous les deux responsables de cette situation, mais c'est pas grave. On est en train d'apprendre tous les deux à s'aimer, et peut être que c'est pas simple, peut être qu'on rencontre des difficultés mais l'important c'est de les surmonter, non? " Elle eut un pâle sourire pour montrer que les mots du jeune homme la touchait qu'il lui dise qu'il ne ressentait pas le besoin de prouver quoique ce soit aux autres, que tout ce qui lui importait était qu'elle se sente bien auprès de lui : " C'est vrai que j'ai un peu du mal à savoir ce que je veux ces derniers temps et j'en suis désolée.. Je suis dans le brouillard mais je vais en sortir et je veux que ce soit à tes côtés. Alors je vais essayer d'arrêter de te mettre la pression comme ça parce que j'ai aucune envie de tout précipiter, je suis aussi pour qu'on prenne notre temps et que tout arrive à temps. " Elle posa à son tour sa main sur la joue du beau brésilien et demanda d'une petite voix : " Tu voulais vraiment que je rencontre ta famille pour les fêtes? "

Cette femme me perdait totalement. Il y a quelques secondes de ça, j'avais l'impression que notre relation était finie, qu'elle était entrain de m'annoncer qu'elle avait besoin de temps, tant qu'elle voulait une pause, ou bien même que nous nous séparions mais à contrario, elle avait besoin de reprendre confiance en nous, d'insuffler de l'espoir dans notre relation qui stagnait. Je ne répondais pas à ses mots, je me contentant d'hocher la tête. Oui, bien sûr que je voulais donner une chance à notre couple, parce qu'elle n'était pas ordinaire, depuis Laura, jamais je n'étais allé aussi loin avec une femme, d'ailleurs, c'était ma première vraie relation depuis le temps. Puis Zoya me disait ne pas vouloir me mettre la pression, que le mieux était de laisser les choses se faire toutes seules. En soit, elle ne me mettait pas vraiment la pression, non, elle s'éloignait de moi sans vraiment que j'en sache les raisons. D'ailleurs, je me demandais si elle voulait vraiment qu'on habite ensemble ? Elle m'avait dit que notre relation n'était pas aussi rapide, mais quand nous avions parlés de ça, succinctement, elle n'avait pas relever, mais peut être que c'était mieux ainsi, ce jour là, je ne savais pas encore que Swan allait se cacher chez moi, une question de vie ou de mort ... et là, la situation aurait été intenable. D'ailleurs, en y pensant, j'avais déjà logé Leevy pour des raisons similaires .... Comme on dit, Pyjama partie chez Jawad Gabriel Elle me sortait de mes pensées en posant sa main sur ma joue, je levais le visage vers elle à sa question et là, j'eu un petit rire nerveux. Ouai, enfin c'était important pour moi, j'aime bien cette fête dis-je en haussant les épaules, mais elle n'était pas venu, elle n'avait pas voulu. Mais c'est pas grave, y'aura d'autres occasion un jour ou l'autre sauf que je n'allais pas demander d'aussitôt, j'étais un peu blessé, faut se l'avouer. Tu l'as fait en Russie du coup ou t'es resté là avec ta soeur ?

Zoya se mordit la lèvre quand il lui dit que c'était important pour lui, elle commençait à culpabiliser de lui avoir fait de la peine de cette manière et elle savait que s'il avait voulut faire un pas en avant, elle avait freiné des 4 fers sur ce coup là. Elle n'était pas croyante pour un sou et n'avait jamais eu l'habitude de se réunir en famille pour les fêtes, c'était quelque chose qu'elle ne connaissait pas. Elle regarda la mer à l'horizon et répondit doucement : " C'est vrai.. " Puis il lui demanda ce qu'elle avait fait pour les fêtes et elle répondit en haussant les épaules : " Non rien de tout ça, je suis restée à l'appart', je l'avais pour moi toute seule c'était cool. " Elle recommença à jouer avec le sable et ses pensées s'attardèrent sur Swan. Le jeune homme lui avait envoyé un message pour la prévenir qu'elle était revenue en ville, ce qui avait encore plus rendue Zoya distante. Néanmoins, elle voulait avoir cette conversation : " T'as beaucoup vu Swan ces derniers temps? " Elle savait que ce sujet de conversation n'allait pas lui plaire mais elle préférait savoir la vérité.

Je fus un peu surpris de savoir que Zoya avait passée les fêtes toute seule et pour le coup, un peu plus blessé qu'elle préfère les passer dans ces conditions plutôt qu'au chaud, avec moi et ma famille au Brésil, mais soit, si c'était ce qu'elle voulait.. à moi de le prendre en considération et de ne pas l'oublier la prochaine fois. et c'était surement mieux que le Brésil ... soufflais-je un peu sarcastique ... en fait, je n'avais pas pu m'en empêcher, my bad. Puis, se fut de manière prévisible que la conversation dérive sur Swan. Je me mordais l'intérieur de la joue, passant ensuite ma langue contre mes dents, laissant un petit bruit s'échapper. Non pas vraiment... dis-je en haussant une épaule, bon, concrètement c'était faux, Swan m'avait demandé de la cacher chez moi, apparemment elle avait des soucis avec la mafia, enfin je n'avais pas chercher à en savoir plus ... puis elle m'avait demandé d'en parler à personne. Peut être que j'aurais dû faire l'exception avec Zoya, après tout, nous étions ensemble, mais sa famille trainait là-dedans et après l'épisode de l'armoire à glace qui suivait le moindre de ses faits et gestes ... j'avais un doute, puis notre couple avait été assez fragilisé comme ça c'est dernier temps ... Bon peut être que j'avais foiré sur ce coup là. t'es jalouse ? lui demandais-je sans détour cette fois-ci, tournant mon regard dans le sien.

Interpelée par la pique de Gabriel, Zoya leva un regard incompréhensif vers lui. Elle ne comprenait pas pourquoi il se montrait aussi amer alors qu'elle lui disait qu'elle avait passé les fêtes seule chez elle à bosser ses cours. Ce n'était pas comme si elle n'était pas venue parce qu'elle avait de meilleurs plans en vue, loin de là. Mais elle décida de ne pas relever, voulant à tout prix apaiser la situation avec son copain qui semblait déjà suffisamment blessé comme cela. Puis la discussion prit une autre tournure lorsqu'ils abordèrent le dossier Swan. Zoya ne le savait pas encore, mais c'était à son tour d'être en position de force face à son partenaire qui était en train de faire une bourde qu'il risquait de regretter amèrement dans les prochains temps :evileye: Il lui demanda alors si elle était jalouse de Swan, et ne voyant pas trop où il voulait en venir, elle répondit avec sincérité : " Je crois que j'ai toutes les raisons du monde de l'être, non? Une fille avec qui tu as eu une histoire avant de te mettre avec moi, qui a l'énorme défaut d'être magnifique et qui n'a probablement aucune considération pour moi réapparait dans ta vie en un claquement de doigt. Alors non je suis pas ravie qu'elle soit de retour, excuse moi. J'ai aucune envie de la revoir et pourtant je vais y être obligée parce qu'elle fait partie de la même confrérie que moi. " Elle affronta le regard de Gabriel, une certaine lueur de défi dans le regard pour préserver un minimum de dignité et ajouta : " Mais t'inquiète, ça veut pas dire que je vais devenir le genre de copine folle qui inspecte les moindres faits et gestes de son mec si c'est ça que tu te demandes. " Elle ne put cependant pas masquer sa mâchoire si serrées qu'elle aurait put s'en froisser un muscle sous l'effet de la colère de savoir cette fille de retour dans le coin. Elle savait très bien que si cette Swan avait la moindre chance de récupérer Gabriel dans ses filets, elle ne ferait pas d'états d'âme vis à vis de Zoya.

La question était sortie toute seule mais était de mise dans cette situation. Disons que Zoya n'était pas du genre expressive sur ses sentiments, je ne pouvais lui jeter la pierre j'étais dans le même cas qu'elle, bien que ces derniers temps nous apprenions à faire des efforts, malgré nous, pour sauver notre couple. Je l'écoutais me dire que Swan avait le défaut d'être magnifique, je ne pouvais le nier si j'avais eu quelque chose avec elle, c'est qu'elle était à mon goût, c'est que je sais m'entourer, faut pas croire la fin de son monologue me faisait un peu tiller, elle allait la revoir parce qu'elles étaient dans la même confrérie ... peut être bien qu'elles allaient se revoir avant d'ailleurs, bien que j'espérais du fond du coeur que ça ne soit pas chez moi, que la situation soit pour une courte durée et que Zoya ne le sache jamais au risque de la perdre. En cet instant, je n'avais pas le recul nécessaire pour savoir que je jouais réellement avec le feu en acceptant que Swan vienne se cacher chez moi, même si les dires de Zoya aurait dû m'alerter, mais d'un autre côté, je ne pouvais pas laisser Swan à la rue, elle m'avait bien dit que c'était une question de vie ou de mort ... peut être étais-je assez crédule pour le croire, peut être naïf ou aveuglé par cette satanée envie de trouver du bon chez tous le monde, même infime soit-il. ça va, j'avais peur que tu te mettes à renifler mes boxer ... je me retenais de rire, me contractant la mâchoir pour finalement laisser échapper ce doux son mélodieux avant d'attraper Zoya dans mes bras pour la ramener contre mon torse et déposer un baiser contre son crâne Détends toi tu vas finir par te péter une dent à serrer autant la mâchoire, j'ai pas forcément envie de pouvoir voir ce que tu manges parce que t'as cette fâcheuse habitude de mâcher la bouche ouverte dis-je avec un petit sourire, à croire que la tempête était passer pour laisser place à un ciel bleu et ensoleillée et pourquoi pas accessoirisé d'un arc en ciel, autant profiter avant que la tempête Zoya vienne tout dévaster Je suppose que t'as pas prit ton premier grand bain de l'année ... dis-je en regardant la mer devant nous avec une petite idée en tête et sans attendre une quelconque réponse, je balançais ma blonde sur mon épaule tout en envoyant valser mes baskets... avec un peu de mal je dois le reconnaître mais finalement je courais vers la mer, la main sur le fessier de la jeune femme pour la maintenir officiellement, officieusement, je profitais de ses courbes à ma guise. Question de logique