somebody that I used to know (mira)

❝ you can get addicted to a certain
kind of sadness. ❞
MIRA & LEO.

Leo n'avait jamais été fainéant et s'il avait vraiment fallu qu'il travaille pour payer ses études, il l'aurait fait. Mais même si les Halberstam ne roulaient pas sur l'or, les métiers confortables des deux parents avaient suffisamment d'argent pour payer la plus prestigieuse université du monde à leurs trois enfants. Tout ce qu'ils demandaient étaient qu'ils bossent et réussissent. Mais il est vrai que le jeune homme aurait peut-être un peu boudé de devoir délaisser sa vie sociale au profit d'un petit job dans l'épicerie du coin. « Oui, je préfère de loin me consacrer aux révisions et prendre cette excuse pour ne pas travailler. Parce que tu sais si je suggérais l'idée à ma mère, elle m'enverrait sans soucis jouer les hommes d'entretien chez quelques familles aisées du coin. » Il n'était pas certain qu'elle se souvienne de ses parents, il s'était toujours arrangé pour ne pas trop ramener de filles à la maison, amies ou non, ils étaient bien trop curieux pour cela. L'ambiance s'était détendue sans trop de soucis et les deux jeunes gens riaient ensemble. Il n'avait pas forcément conscience de l'étrangeté de la chose, de la façon dont il l'avait abordée pour en arriver là, mais il était plus détendu et prenait plaisir à retrouver Mira. « Ouaip, enfin non, de base j'avais quelques camarades avec moi mais j'crois qu'ils ont trouvé d'autres occupations. Je suis bien mieux tout seul. » Il lui fit un clin d’œil. Il n'osait pas trop lui retourner la question, il savait qu'elle bossait là mais il se demandait quand même quel genre d'entourage elle avait maintenant.

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✧Somebody that I used to know ✧Leo et Mira

Si j'avais la possibilité d'arrêter de travailler, j'imagine que j'arrêterai, car ce boulot, me prend tout mon temps et beaucoup de mon énergie également. Que ce soit pour le temps, j'ai dû abandonner mes deux clubs : humanitaires et musiques, par manque de disponibilité. Il doit me manquer quelques heures de sommeil, que j'ai perdu en finissant tard, ou en ayant un devoir à rendre que j'ai dû terminer au milieu de la nuit. Mais d'un autre côté... Ce boulot, il fait partie de moi, et je l'aime, même s'il m'épuise. « Tu prends pas le plus cool des boulots non plus en exemple » c'est sûr que ça me plairait pas non plus de devoir nettoyer et ranger les caleçons sales des mecs Éliot, ou de repasser les robes de créateurs de ses filles bourrés de chic... Je pense même que j'amuserai à les essayer plutôt qu'à les ranger dans des housses en velours « celui-là est bien, je bosse mais j'ai pas le patron sur le dos, et je suis même payé à discuter avec toi ! » J'hausse les épaules avec un sourire aux lèvres. Non je n'ai pas vraiment à me plaindre de mon boulot par rapport à certains. « la mienne voit pas trop pourquoi je tiens tant à travailler et à vouloir m'assumer toute seule … On peut échanger si tu veux...j'hausse les épaules, avec un petit sourire aux lèvres . Si je le veux vraiment, il me suffit d'envoyer un texto à ma mère pour qu'elle m'envoie un chèque pour payer mon loyer, mais, même s'ils ont les moyens de bien vivre, de me payer un appart' ainsi que les frais d'inscription de l’université, je le fais pas. J'aime l'idée d'être indépendante, de ne pas dépendre de leur argent. Je lui adresse un sourire quand il me parle de ses amis l'ayant a priori abandonné... C'est ce qui arrive quand on est un peu trop concentré sur son verre, mais je me garde de lui dire. « vraiment tout seul ? T'étais rarement seul au lycée... » Léo était un mec prisé au lycée que je me souvienne, peut-être pas avec un fan-club qui le suivait partout, mais il avait toujours sût s'accaparer l'intention des filles, même de moi ; alors que les garçons n'étaient pas vraiment ma priorité..

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MIRA & LEO.

La vie change les gens, on grandit, on évolue, peut-être bien mais c'était bien la Mira qu'il connaissait à qui il parlait. Elle était la même fille sage mais amusante, déterminée à se débrouiller par ses propres moyens. Parce qu'elle avait toujours été comme ça, à se gérer toute seule, ses soucis, elle n'en parlait pas. Comme si elle n'avait besoin de personne pour s'en sortir. « Et discuter avec moi vaut toutes les labeurs les plus terribles. » dit-il en riant, avant de secouer la tête négativement. « Non en revanche je suis sur qu'on peut trouver un juste milieu, tu pourrais lâcher un peu du lest et moi bosser un peu. » proposa-t-il avec un petit air concentré, comme si sa proposition était très sérieuse. Le fait qu'il soit seul à ce moment-là semblait étonner la blonde et Halberstam hocha la tête pour confirmer ses paroles. Il avait été populaire au lycée, selon les critères des séries télé. Il surprenait ses professeurs par des notes toujours bonnes, assez pour qu'il puisse aspirer à rentrer à Harvard en plus d'un petit coup pouce de sa bourse de sport, invité à chaque soirée un peu prisée, assez sympas pour ne pas se faire détester, il avait toujours une ou deux soupirantes, bref l'adolescence rêvée de tout adolescent américain. Pourtant il avait toujours été un peu à part à sa façon et sa relation avec Mira en témoignait. Il ne s'était jamais contenté d'une bande de potes et d'une petite-amie cheeleader, ses vrais amis, les vraies filles pour qui il avait suscité de l'intérêt n'étaient pas des stéréotypes de séries télé. « Oui, mais tu sais je me suis rendu compte que ça fait du bien parfois, d'être seul, prendre du recul. » C'était peut-être un peu sage pour lui mais il le ressentait ainsi ces derniers temps.

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✧Somebody that I used to know ✧Leo et Mira

Un boulot reste un boulot. Demandez à n'importe qui, pourquoi il travaille ? Il vous répondra simplement qu'il faut bien faire rentrer de l'argent, que les factures, les pensions alimentaires, la voiture, tout ça, ne se payent pas tout seul. Mais malgré ce réel besoin d'argent , il faut une vraie motivation pour sortir de son lit à 6h du mat', rentrer si tard, ne pas avoir de temps pour ses autres préoccupations. Et cette motivation, j'arrive tout de même à la trouver dans ce boulot. Le fait de rencontrer de nouvelles personnes tous les soirs, de discuter et d'apprendre à les connaître et enrichissant, et lorsqu'on on retrouve de vieille connaissance ça l'est tout autant. « oh j 'fait pas tant d'heure que ça... » J'hausse les épaules, le semestre précédent était bien pire, étant donné que ma voiture m'avait lâché il fallait bien que je récupère assez d'argent pour pouvoir m'en racheter une. « Pis j'ai tendance à toujours vouloir m'acheter des trucs ou vouloir faire des cadeaux à mon copain alors, j'ai besoin d'avoir un peu d'argent de poche ! » Concernant mon shopping ça représentait un sacré budget, que j'essayais de ne pas trop dépasser. Et même si Wolf ne me réclamait rien, je pouvais pas ne rien lui offrir, comme pour son anniversaire début janvier, ce qui n'était pas très évident de trouver quelque chose à offrir à quelqu'un vivant dans un manoir ultra-moderne et ayant tout ce qu'il veut. « et l'avantage, c'est qu'au moins j'ai pas de compte à rendre à ma mère si je veux m'acheter quelque chose ou autres... »C'est mon argent, j'en fais ce que je veux, je n'ai pas besoin de demander la permission, et c'est vraiment ça qui me plaît et qui me motive à travailler. « Enfin ta famille est resté en Californie j'imagine? » D'une certaine façon, il n'a pas ses parents sur le dos non plus . Tout comme il n'a pas de petite amie à supporter. C'est un avantage de la vie de célibataire, et ça ne semblait pas vraiment le déranger. Je lui adresse un sourire avant de dire. « Ouais je me doute. Ça permet de souffler, et de se poser un peu. » Je me plains pas d'être en couple non, mais parfois on a envie de s'isoler, de ne voir personne, et c'est dur de l'expliquer à l'autre sans le vexer. « Tu veux que je te resserve quelque chose? »

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Elle marquait un point, au moins en travaillant ne serait-ce que quelques heures par semaine, elle ne devait plus courir après l'argent alors que le jeune homme devait parfois serrer un peu la ceinture pour s'offrir telle ou telle sortie. Enfin il ne se plaignait pas, malgré les économies qu'il devait parfois réaliser, il s'en sortait très bien contrairement à certains boursiers qui devaient travailler tous les jours en parallèle des cours pour s'offrir le stricte minimum. Puis une petite information attira l'attention de Halberstam qui arqua un sourcil. « Tu as un copain ? » demanda-t-il curieusement. Ce n'était pas si étonnant que ça, Mira était une jolie fille, elle l'avait toujours été, et en plus de ça elle était dotée d'un caractère agréable, ce n'était pas lui qui allait dire le contraire. « Oui, enfin mes parents, ils ont vendu la maison de Fresno, ils vivent vraiment qu'entre Los Angeles et Santa Barbara maintenant. Mais Jill et Tom sont ici ! » continua-t-il, en effet même si les parents Halberstam étaient restés sur la côte Ouest, leur progéniture était toute réunie à Harvard après quelques années où ils étaient dispersés entre Harvard, Yale et Berkeley. Leo n'était pas triste de sa solitude de la soirée, il lui répondit d'un sourire, elle avait cerné l'affaire. Souffler, c'était bien le mot, surtout après tous les événements qui rythmaient la vie du jeune homme depuis quelques temps. Il hocha la tête suite à la proposition de la jeune femme. « Oui je veux bien, mais pas quelque chose de fort, j'ai assez donné ce soir. » dit-il avec un rire alors qu'il avait quand même eu le temps de bien décuver au cours de leur conversation.

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✧Somebody that I used to know ✧Leo et Mira

C'était devenu pour moi une habitude de me lever tous les matins, en ayant au moins un objectif en tête. Que ce soit pour aller en cours, ou pour aller travailler, c'est motivant . Je ne suis pas le genre de personne à rester affaler sur son canapé, à regarder la télé pendant des heures sans avoir une autre occupation. Ça peut-être agréable, durant les vacances scolaires, de traîner un peu plus longtemps dans son lit, de prendre son temps au matin, mais à un moment donné, le temps doit paraître bien long. On doit avoir l'impression de ne rien faire de ses journées, alors qu'ici... je me sens utile. Parfois j'arrive à redonner le sourire à une personne, que ce soit en racontant une blague, ou simplement en étant là pour l'écouter . Et ça reste un boulot plaisant, où je n'ai pas tous les jours le patron sur le dos « euh oui … Depuis le Spring Break de l'année dernière... il est à Harvard aussi, en Art plastiques » J'adresse un sourire un peu mal à l'aise à Léo, je pourrai certainement parler pendant des heures de Wolf, d'où il vient, de son boulot, ses études, son talent pour les dessins qu'on retrouve dans ses tatouages. Mais ça ne me met pas forcément très a l'aise d'en parler avec Léo, même si notre histoire n'était pas vraiment sérieuse et qu'elle remonte déjà à un certain nombre d'années, je sens tout de même une gêne en moi. « ça te manque pas trop le soleil, les plages … le surf ? » les avantages de vivre au bord de l'océan, dans un cadre plus que paradisiaque selon moi. Ici, c'était plutôt tempête de neige, comme il y a peu. « Ils étudient aussi à Harvard ? » Je ne me rappelle pas avoir rencontré vraiment sa famille, et je ne suis pas certaine de toute façon qu'il avait pour habitude de ramener toutes ses copines chez lui, mais je me souvenais tout de même qu'il avait un frère et une soeur . C'est assez étrange de constater que le malaise, ressentie lorsqu'il m'avait reconnu, s'était à présent évaporé. On redevenait deux simples amies, ne s'étant pas croisé depuis quelques années, sans plus. « Un peu trop forcé sur la bouteille . Ou c'est juste que mes cocktails sont excellents ? » Je repasse rapidement derrière le bar, attrapant une tasse, et la cafetière pour lui servir un café simple, qui lui permettra de récupérer sans doute un peu

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Les deux jeunes gens semblaient retrouver une certaine gêne en évoquant le petit copain de la blonde. Il n'y avait pourtant pas de raisons qu'ils soient ainsi troublés, si Leo en pinçait peut-être un peu pour Mira lors de leurs années lycées, de l'eau avait coulé sous les ponts. Néanmoins, il connaissait l'étudiante comme plutôt réservée lorsqu'il s'agissait de parler de sa vie privée. Il tenta donc de chassait le malaise qui se mettait en place avec un grand sourire chaleureux et sincère. « Oh je suis content pour toi alors, tu as trouvé chaussure à ton pied. » dit-il avec un clin d’œil. Le jeune homme se permit pendant quelques secondes d'être nostalgique de la Californie, qu'il avait d'ailleurs retrouvée pendant quelques jours cet été. Évidemment qu'il gardait de très bon souvenir là-bas, qu'il aurait souhaité un climat comme celui-ci ici à Boston, mais c'était aussi ici qu'il construisait sa propre vie et qu'il se sentait maintenant comme à la maison. « Parfois, quand il pleut, j'me dis que ça arrivait pas souvent là-bas, mais tu sais j'ai plus grand chose qui me retient là-bas à part mes parents et je leur donne qu'un an ou deux avant de venir sur la côte Est aussi. » Il hocha la tête. « Oui Tom est en médecine et Jill en neurosciences, je fais presque figure de vilain petit canard avec ma psycho et ma sociologie. » compléta-t-il en riant avant de suivre Mira pour un nouveau verre. « Non c'est la faute de la qualité de tes cocktails évidemment ! »

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✧Somebody that I used to know ✧Leo et Mira

Parler de ma vie personnelle relève un peu d'une mission impossible qu'on pourrait confier à James Bond, tellement il est compliqué pour moi de réussir à mettre des mots dessus. À l'époque où j'ai rencontré Léo, il était hors de question qu'un seul mot, concernant ma vie privée, ne sortent de mes lèvres. Je me l'interdisais d'une certaine façon. Pour me protéger, mais aussi pour protéger les autres. À présent , c'est une tout autre situation, dire l'endroit où j'habite ne me pose plus de problème, mais j'aime toujours autant garder mes problèmes pour moi. Mon jardin secret est certes moins grand qu'autrefois, mais il existe toujours. « oui, on peut dire ça comme ça... » un sourire se dessine sur mes lèvres. Quand on dit que l'amour nous tombe dessus sans qu'on s'y attende, c'est un peu mon cas...avec combien de mecs je suis sorti sans avoir de sentiments qui se créent par la suite ! Enfin tout ça appartient au passé maintenant, comme Santa Barbara, même si , un jour, j'espère pouvoir y retourner. « ouais … la chaleur me manque...et le surf aussi ! » dis-je avec un léger rire. C'était un peu le sport local d'une certaine façon, comme ici c'est le football américain où tout le monde se bat pour faire partie de l'équipe... là-bas, c'était plutôt qui arriverait premier à la plage après les cours. « Ils s'ennuient ? » demandai-je en fronçant légèrement les sourcils. C'est un sentiment que je ne connais pas et qui m'intrigue toujours un peu … le fait qu'un parent est envie de se rapprocher de son enfant, même s'il doit tout quitter. Je repasse derrière le comptoir tout en écoutant les domaines dans lequel se sont lancé son frère et sa sœur, en haussant un sourcil à ses dires, un sourire au coin des lèvres.« il y a pas un domaine meilleur que d'autre tu sais.. a partir du moment que tu réussi et que t'aime ça ! » je secoue légèrement la tête. Il aurait pas fallu qu'on m'envoie en science. De toute façon , je n'aurai jamais été accepté, la personne qui aurait eu la demande et mes relevé de notes auraient certainement eu une crise de rire qui aurai pu lui faire monter les larmes aux yeux je suis sûr. « Plus on vieillit, moins la résistance à l'alcool est forte sans doute... » je secoue doucement la tête, un léger sourire avant de lui tendre son café.

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MIRA & LEO.

Le jeune homme n'insista pas plus sur le sujet, le but n'était pas de mettre Mira mal à l'aise alors qu'ils venaient juste de se décoincer et qu'ils parlaient à peu près normalement. Puis même si Leo était heureux de revoir la jeune femme et de prendre de ses nouvelles, il avait aussi conscience qu'il ne tenait plus dans la vie de la blonde un rôle aussi important qu'il avait pu avoir et que par conséquent il y avait forcément des sujets sur lesquels il était inutile de s'attarder. « Tu devrais y retourner un jour, on devrait y retourner, enfin en tout cas si un jour tu as envie de passer quelques temps à Santa Barbara, on a toujours la maison, ça ne posera pas de soucis à mes parents de te prêter une chambre. » Halberstam serait un peu surpris de voir ses parents débarquer mais en même temps non, ça faisait des années, bien avant qu'il ne vienne à Boston que son père cherchait à investir sur la côte Est, il n'aurait aucun soucis pour se faire muter ici. « Oui je pense, enfin ils ont leur vie là-bas mais je pense qu'ils ont aussi besoin de bouger tu vois. » Il sourit aux sages paroles de la jeune femme, elle avait toujours la même capacité à voir le bon. « Je suis un Mather aguerri, je devrais tenir pourtant ! » riposta-t-il en riant.

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✧Somebody that I used to know ✧Leo et Mira

Il est vrai que la Californie me manque , les coucher de soleils que je pouvais admirer sur la plage, l'astre solaire se reflétant dans l'eau miroitante ; pareil concernant la lune. Les soirées à se promener sur l'esplanade : vélo, roller, skate, tout les moyens étaient bon pour se déplacer entre la foule de promeneurs du soir. La chaleur , les boîtes de nuits de Santa Barbara où j'ai pris mes premières cuites... J'adresse un sourire à Léo, en haussant doucement les épaules. « ouais c'est sûr... ce serait des super vacances je pense... » un sourire aux lèvres à la perceptive de retourner un jour dans ce petit coin de paradis, mais la peur d'y croiser mon père me vrille le ventre. J'imagine qu'il vit toujours là-bas ,et c'est bien ça qui m'empêche d'y retourner depuis 4 ans. « mais j'sais pas si ce serait une bonne idée de remuer le passé.... » je me mord légèrement la lèvre avant d'ajouter. « … après j'aurai sans doute plus envie de revenir ici... » c'est faux, mais je préfère dire un petit mensonge plutôt que de le voir se poser des questions par rapport à ma soudaine réticence à vouloir retourner dans la ville où j'ai passé mon adolescence. Je me suis toujours demandé si mon père avait essayé de me retrouver après ma fugue, s'il avait déposé des affiches avec ma photo ou s'il n'en avait strictement rien à faire de l'endroit où j'étais parti. « besoin de changer décor ? Je comprend, je suis pas sûr non plus de rester toute ma vie à Boston. » dis-je en levant légèrement les yeux au ciel. Je me verrai plutôt en Floride peut-être , Miami, ça doit être juste magnifique. « Oh pire je peux te ramener tu sais... » lui dis-je un petit sourire aux lèvres. Je ne vais pas l'empêcher de boire, mais autant être plus prudent... bon je suis loin d'être la plus prudente au volant, mais je n'ai pas ma vision réduite par l'alcool, et mon pied ne mettra pas le double temps avant d'appuyer sur le frein. .

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