Ombeline ✻ I can't remember to forget you

I can't remember to forget you
— with ombeline.

J'adorais aller au Drink, dans le petit coin de Boston. C'était calme, il y avait moins d'étudiants. Harvard s'en est fini pour moi, j'ai donné ma démission au Doyen en lui faisant tous les remerciements possibles car Harvard m'a fait grandir. J'ai tout un autre projet dans ma vie maintenant comme élever mon fils de quatre mois et rentrer dans l'école de police la plus réputée. Rien avoir avec les études que je faisais avant. Je veux de l'action, de l'adrénaline, rien de très banale comparé aux études. Ma nouvelle vie commence dès aujourd'hui. Nouvel appartement, nouveau mode de vie et je me sentais bien. C'était ce qu'il me fallait, du changement. Plus de copine, plus d'engagement, juste la liberté. Accoudé au bar en train de siroter le cocktail le plus fort du bar, mon regard tourna vers une demoiselle qui était assise en face de moi, à l'opposé. Je la connaissais. Son visage me disait quelque chose. Mon coeur s'emballa comme si je venais de toucher le gros lot et je décidais de me déplacer vers elle. « Excusez-moi charmante demoiselle, j'ai l'impression de vous avoir déjà vu. » je ne pouvais pas m'empêcher de jouer le gentleman en utilisant des formulations de politesse pour faire bonne impression. Mais oui, ça me venait. Ce regard si perçant et cette beauté surréaliste ne venant d'autre qu'Ombeline Van Rosen. « C'est pas possible, je dois surement rêver. » pensai-je tout haut. Je sais qu'elle a une jumelle mais je savais parfaitement bien les distinguer. Ombeline et moi... aah, ça date, une amourette d'adolescence, et encore on avait pas concrétiser tout ça mais ça ne nous a pas empêché de se retrouver quelques soirs en cachette pour se faire de chastes bisous.

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Déménager pour la jolie ville de Boston n'avait pas été une si mauvaise idée que ça, cela me permettait de sortir d'Harvard et de cette vie d'étudiant. De couper un peu le train de vie que je menais là-bas avec mes études et puis honnêtement, partager une petite chambre avec une autre étudiante de ma confrérie, non merci, j'ai besoin de plus d'espace, je suis habituée à plus toujours plus, peut-être un défaut. Etre habituée à tant de luxe peut facilement dépayser une personne, ce qui fut mon cas. Troquer une grande maison pour me retrouver durant ma première année, limitée à une chambre à deux.. non merci. Ce soir j'avais décidée de sortir prendre l'air, mes pieds m'avaient mené jusqu'au bar dont j'avais déjà entendu le nom sortir de la bouche d'un de mes camarades de cours. Je ne suis pas une habituée, j'ai souvent passé mon temps dans les bouquins qu'à sortir et me perdre dans la débauche. Une nouveauté du fait de devenir étudiante et s'éloigner de la demeure familiale, découvrir de nouvelles choses et j'avoue prendre goût aux nouveautés. Tranquillement installée, un verre déjà entre mes doigts, je ne reste pas bien seule longtemps. Une fois d'homme me tire de mes pensées, mon regard se porte sur cet inconnu et... bug. Les yeux ronds, je le dévisage, je n'en reviens pas en fait. Tout comme lui, j'ai le sentiment de rêver. Tant d'année nous ont séparés, je n'avais pas revu ce visage depuis le camp d'été de mes seize ans. Royce fait partie de ces visages qu'on n'oublie pas. Je sens mon cœur s'accélérait, prise par surprise je sens une étrange chaleur m'envahir. Il pense rêver. Je souris en coin avant de tendre ma main en sa direction pour venir lui pincer le bras, lui décrochant ainsi une légère grimace « Ceci n'est pas un rêve » Dis-je d'une voix posée, même si j'ai du mal à réaliser de mon côté. Je ne pensais pas le revoir depuis tout ce temps. Le hasard fait parfois bien les choses. Je le dévisage une minute avant de reprendre mes esprits « Tu... veux t'asseoir? » Voilà que je perds doucement cette petite assurance et que je me remets à buter sur les mots.

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— with ombeline.

Mon dieu, ce n'est pas un rêve. Sa voix résonnait dans ma tête. Un sourire se dessina de plus en plus grand sur mon visage. J'étais bouche baie, choqué, surpris, je ne m'y attendais pas! Il fallait que je retombe de Mars car la planète Terre me semblait à des années lumières d'où j'étais. Jamais je ne pensais la revoir. Nos adieux avaient été tragiques, c'était surement la première fois que j'avais pleuré pour une fillette. Je vous jure. Et maintenant, je voyais son visage rayonnant, ses yeux brillaient comme des diamants, je craquais totalement. C'était tout ce qu'il me fallait dans ma vie, c'était mon petit plus, une chose précieuse que j'avais retrouvée. J'étais un homme heureux rien qu'avec ses retrouvailles. Ombeline avait fait ma soirée, rien de mieux ne pouvait m'arriver ce soir. « Est-ce que je peux te prendre dans mes bras? » je n'attendais pas sa réponse, je passais mes bras autour d'elle pour la serrer contre moi. J'étais un homme très tactile avec les femmes mais ça, elle devait s'en souvenir. Elle ne portait pas le même parfum que lorsqu'elle avait seize ans mais sa peau était toujours aussi douce. La jolie blonde m'invita à s'asseoir près d'elle donc je m'exécutais. Mon sourire ne voulait plus partir. « Mais qu'est-ce que tu fais ici? Dis-moi que tu n'es pas de passage à Boston. » ça serait triste. Les retrouvailles que pour quelques jours car la princesse doit s'envoler vers d'autres cieux. J'espérais vraiment qu'elle vivait ici. « Ça me fait vraiment plaisir de te revoir. Tu ne t'imagines même pas à quel point j'étais triste quand on s'est dit adieu. » dis-je amusé, car maintenant il fallait en rire plutôt qu'en pleurer vu qu'on s'était retrouvé.

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Refaire face à son visage est un flashback direct à cet été où je l'ai rencontré, ces moments passés ensemble me reviennent en tête, des moments que je n'ai jamais oubliés, que j'affectionne toujours autant. Il est mon premier crush et devoir le quitter à la fin de la saison fut ma première souffrance. Ça avait été dur pour moi, mon cœur c'était déchiré. Ce n'était pourtant qu'une amourette d'été, mais j'y tenais très fort. On m'avait trouvée idiote de réagir de cette façon, mais ce n'était pas rien. Un visage qui s'était effacé au fil du temps et qui revient tel un boomerang me frapper au visage, dans un bon sens évidemment. Il veut me prendre dans ses bras, je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit qu'il se penche vers moi pour me serrer contre lui. Alerte! Mon cœur s'emballe. Idiote, calme toi. J'en perds presque mes mots, mais j'arrive quand même à lui proposer de s'installer à ma table. Je prends une profonde inspiration pour retrouver le contrôle des mots et de mon corps momentanément choqué par cette rencontre. « En fait, j'habite Boston, je suis mes études à Harvard » Dis-je avec un large sourire sur mon visage, ravie de l'avoir retrouvé par le plus grand des hasards « Et toi? Que fais-tu par ici? » Je ris avec lui ajoutant à mon tour « Ça n'a pas été non plus évident pour moi » Rien qu'en me remémorant ce passé, je ris de mon comportement après son départ, le genre de gamine triste, ressentant de manque le beau garçon rencontré cet été et avec qui elle s'était déjà imaginé tellement de choses. Oui, j'étais cette gamine là, à rêver. « Tu deviens quoi de ton côté? » Autant rattraper le temps perdu maintenant.

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Cela me faisait plaisir de la revoir. C'était comme revoir un bon souvenir du passé. Celui auquel j'avais cessé d'espérer. Car depuis des années j'avais espéré la revoir mais je m'étais fait une raison. La vie réserve pas mal de surprise et celle que j'avais devant les yeux me comblait. J'allais passer une bonne soirée en sa compagnie. Je n'allais pas la quitter d'une semelle. Ombeline était si belle, encore plus belle qu'avant. Elle était devenue une grande femme avec un corps à la perfection. J'en faisais peut-être trop à la complimenter dans mes pensées? Surement, heureusement qu'elle ne savait pas lire dans mes yeux. Je la questionnais, curieux de savoir tout ce que j'avais manqué. Je fus soulagé d'apprendre qu'elle vivait à Boston et qu'elle étudiait à Harvard. Cela nous donnait l'occasion de se revoir quand on le souhaitait, pas par pur hasard. J'adore. Son rire me faisait complètement craquer. Bordel j'aurais du essayer de chercher sa trace bien avant, qu'est-ce qui m'a pris de vouloir l'oublier? J'haussais les épaules puis je lui rendis son même sourire. « Actuellement je vais offrir un verre à une charmante demoiselle. » chaque chose en son temps. « Je viens de quitter Harvard, j'ai du abandonné mes études. J'ai un enfant à élever. » maintenant je n'avais plus peur de parler de mon fils. Pourquoi le cacher? Car j'ai peur de perdre des points niveau drague? Je préfère rester moi-même et ne pas me cacher car cacher l'existence d'Oscar c'était me cacher aussi puisqu'il faisait partie de moi. « Qu'est-ce que je deviens? Tu sais, je n'ai pas beaucoup changé, je suis toujours le même con qu'avant. » j'en riais car c'était comme ça qu'on me prenait. Pour Royce le beau dragueur, le con aux blagues déplacés mais un homme tellement attachant. « Parle-moi de toi, je veux tout savoir ce que j'ai loupé. » le première question qui me venait à l'esprit: est-ce qu'elle avait un homme dans sa vie? Allez savoir pourquoi cette question me trottait dans la tête.

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Quelle sensation étrange de refaire face à mon premier crush, il n'a pas changé. Si, quand même un peu, encore plus séduisant qu'avant, c'est devenu un homme. Je me mets à rêvasser quelques secondes avant de me sortir toutes ces pensées d'un mouvement de la tête, voilà que je recommence à me comporter comme cette gamine niaise, comme si je retombais direct à ce camp d'été, à notre première rencontre, tout un tas de flashbacks me perturbent l'esprit. Je me racle la gorge après son câlin, ce qui n'a pas aidé à chasser toutes ces perturbations au cœur de ma tête. J'arrive à y faire face, je l'avais invité à m'accompagner en s'installant sur la place libre à ma table. Je prends le temps de le détailler du regard, son visage, ses mains, son sourire, ses yeux, toutes ces choses qui m'avaient faite craquer les années passées. Mais c'est du passé, il s'en est passé des choses depuis la dernière fois qu'on s'est vu et je ne suis pas au bord de mes surprises lorsqu'il m'avoue être aujourd'hui père. J'écarquille les yeux, stupéfaite de cette information, j'avais du mal à imaginer Royce père, mais ça c'est parce que j'ai encore en tête ce jeune Royce appartenant au passé, il a changé depuis. J'esquisse un sourire, contente pour lui quand même « Garçon ou fille? » C'est comme si toutes ces pensées que j'avais eues en tête s'étaient affaissées, pas à cause du simple fait qu'il ait un enfant, mais plus sur la simple pensée qu'il soit aujourd'hui en couple, ou même marié! A cela, je porte aussitôt mon regard sur ses mains, sa gauche principalement, afin de vérifier que je n'ai rien oublié de remarquer, mais non elle n'est pas là, pas de bague qui pourrait laisser supposer qu'il se soit uni à une autre. C'était un crush de jeunesse, je ne me fais aucune idée, mais encaisser l'idée, c'est tirer un trait sur les bons moments qu'on avait eus. Je veux en savoir plus, qu'est-ce qu'il devient, qu'est-ce qu'il fait dans la vie, où en est-il? Je ris à sa réponse, le même petit con « J'ai du mal à t'imaginer aussi con avec un enfant maintenant » Les gosses, ça change une personne. « Et puis, je ne t'ai jamais vu comme ça » Ajoutai-je en haussant les épaules. Oui, parfois il agissait comme un idiot, mais comme tout le monde. « Et bien.. rien d'exceptionnel, toujours à fond dans mes études de droit » Carrière déjà toute tracée par mon père, que j'en oublierais presque mes propres désirs « Mon père attend beaucoup de moi » Déjà à l'époque de notre première rencontre je me laissais brider par les directives de mon père, mais je n'avais aucune envie de le décevoir. Jusqu'au jour où tout finira par exploser « Ma sœur jumelle est à Boston aussi, mais on ne se parle plus elle et moi » Plus depuis qu'elle s'est comportée comme une vraie traînée en couchant avec mon ex petit copain dans mon dos, à vrai dire, notre lien c'est brisé dès notre entrée au lycée « Et en te disant tout ça je me rends compte que ma vie est terriblement ennuyante » Finissais-je en rigolant.

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— with ombeline.

C'est vrai, j'ai un gosse, voilà, ma vie est fichue, je suis incapable de draguer à nouveau sans que la jeune femme en face de moi double ses yeux de volume. Même Ombeline l'a fait. Je penchais la tête en regardant le verre que je venais de prendre puis je le buvais cul sec. Je faisais souvent ça quand j'étais nerveux. C'est à ce moment là que j'aimerais lire dans ses pensées pour voir ce qu'elle pensait de moi. Est-ce qu'elle s'imaginait que j'avais raté ma vie? Que j'étais marié? Que j'avais adopté un enfant car j'avais envie d'être déjà père? N'importe quoi. « Un garçon. » je lui montrais le fond d'écran de mon iphone pour qu'elle puisse voir la petite bouille d'Oscar. Je remarquais qu'elle regardait mes mains et je les rangeais sous le comptoir par simple réflexe. Je me mordis la joue lorsqu'elle parla de son père. Sa vie ne semblait pas aussi joyeuse que je le pensais. Elle parlait rarement de sa soeur jumelle et je trouvais ça dommage qu'elles étaient encore en froid. Moi je ne pourrais pas virer Tessy de ma vie, c'était ma petite soeur adorée. Même si elle me tapait souvent sur le système, je l'aimais quand même. « Ça tombe bien, ma vie aussi est ennuyante. On s'ennuie à deux? » lançai-je amusé en levant mon verre pour trinquer sauf qu'il était vide. Du coup, je faisais signe au serveur que j'en voulais un deuxième. L'alcool commençait à monter et je me sentais déjà plus à l'aise devant Ombeline. J'étais fasciné, comme un gosse devant son plus beau jouet. « Je sais que tu as regardé ma main gauche et non; je ne porte pas d'alliance. Je suis célibataire. » Royce ou l'art de dire franchement les choses quitte à mettre les personnes mal à l'aise. « La question est... pourquoi veux-tu savoir si je suis libre ou pas? » je me mordis la lèvre puis je lui faisais un sourire renversant. Sans m'en rendre compte, je m'étais un peu rapproché d'elle, ce qui donnait l'impression d'être très complice. Ombeline était tombée à pique et j'avais bien envie de la garder encore un peu dans ma vie. Une si belle fille. J'en étais complètement fou.

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Je m'attendais à toutes les nouvelles, exceptée celle-ci, je ne pensais pas Royce avoir un enfant de si tôt, je garde encore en mémoire le Royce que je connais, celui appartenant au passé. Celui qui aimait profiter des bonnes choses, toujours adorable avec moi, je me demande s'il a tant changé que ça depuis le camp d'été. Apparemment oui, il a un petit garçon, je souris en apprenant la nouvelle. Son téléphone tourné en ma direction, je me penche pour voir la photo de son fils « Il a une bouille adorable » En même temps, quand on voit le père, on peut penser que l'enfant ne peut pas être horrible, enfin ça dépend. En général, les bébés sont mignons hein. Qui dit enfant, dit femme, forcément, ce fut en tout cas ma première pensée. Et ma première réaction fut de regarder sa main gauche afin d'y déceler une bague ou non. Rien. Il n'est donc pas marié, je sens un léger soulagement.. pourquoi? Je n'en sais rien pour tout vous dire, une part de moi est, peut-être, encore attachée au fond à-lui. Mais rien n'empêche qu'il ait une copine aujourd'hui... Il faut que je pense à tout ça, c'est trop stupide, de l'eau a coulée sous les ponts depuis, je ne suis plus la gamine de cet été là, presque.. en tout cas, c'est du passé. Je parle rapidement de ma vie si peu intéressante, je me rends plus en plus compte que je n'en ai pas assez profité, trop souvent plongée dans mon travail pour penser à m'amuser et c'est un manque que je ressens aujourd'hui. J'affiche un large sourire « C'est mieux à deux que seule » C'est sûr, moins de chance de s'ennuyer. Royce est l'art de dire les choses, directement je me mets à rougir quand il fait cette remarque sur le regard que j'ai porté à sa main gauche. Sérieusement, je ne sais plus où me mettre et il en rajoute une couche. Il cherche à me mettre mal à l'aise? Je m'enfonce un peu plus dans mon siège, à mon tour de boire mon verre cul sec, profitant en même temps de faire signe au serveur pour en demander un autre. « Je... tu as dit avoir un enfant... j'ai pensé que tu étais marié » Je me racle la gorge, tentant de mettre de côté ce malaise que je ressentais. Je ne réponds pas vraiment à sa question, mais je n'ose pas dire franchement ce que j'ai dans la tête « Je suis curieuse ... c'est tout » C'est vrai, mais la vraie raison n'est pas celle-ci.

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— with ombeline.

Aha, c'est bien connu, je suis toujours bien placé pour mettre les gens mal à l'aise avec ma franchise. C'est un moyen de découvrir un peu plus les gens, de savoir s'ils mentent ou pas. C'est un peu comme mon sixième sens. Si la personne chasse mon regard lorsque je pose la question, ça veut dire qu'il y a un doute dans la sincérité de la personne. J'en ai appris des choses en théâtre pendant cinq ans mine de rien. Et je suis un parfait acteur lorsqu'il s'agit de jouer la comédie pour avoir ce donc j'ai besoin. Mais je ne suis pas un manipulateur ou un malhonnête. Je mentais parfois pour rire, ça ne fait de mal à personne. J'ai tout de suite cramé quand Ombeline a regardé si j'avais une alliance. Si ça avait été le cas, je pense que je l'aurais retirée le temps d'une soirée. Parfois ça fait du bien de se sentir célibataire et de faire de nouvelles connaissances - sans pour autant tromper ma copine. Un fin sourire étira mes lèvres et j'haussais les épaules. « J'étais fiancé, mais je n'ai pas passé le cap du mariage. » répondis-je toujours avec le sourire. J'étais bien content de ne pas avoir rompu lorsque j'étais marié. Les procédures de divorce étaient tellement longues. Je ne sais pas pourquoi mais c'était important pour moi qu'Ombeline sache ma vie privée. « Donc voilà, je suis seul depuis plusieurs mois. Mais je ne reste pas fermé pour autant, je sais qu'il y a une autre fille qui m'attend quelque part. » comme elle, un homme l'attendait surement aussi quelque part. Est-ce qu'on aurait pu être des âmes soeurs? Peut-être ou peut-être pas, on ne peut pas le découvrir. « Tu te souviens encore de la nuit qu'on a passé ensemble? » c'était à ce moment là que je lui avais dit que je ferai tous les voeux du monde pour la revoir un jour. Mais hélas, ce que j'ignorais, c'était que j'avais passé la nuit avec Cornélia et pas Ombeline. Au secours.

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J'aurais dû me montrer plus discrète, ça m'aurait évité de ressentir ce malaise soudain quand il me fit la remarque. Je me montre à moitié sincère, c'est la curiosité qui m'avait poussée à cela. Marié, non, de toute évidence, mais c'est vrai que rien ne l'empêche de retirer une bague pour se faire passer pour célibataire. Je ne peux pas m'empêcher de me poser des questions. Il me dévoila ensuite qu'il a été fiancé, j'arque un sourcil tout en redressant mon regard sur lui. Étonnée, mais ça n'a pas marché apparemment, puisqu'il est maintenant célibataire. Intéressant. « Qu'est-ce qui s'est passé? » La curiosité me pousse toujours à poser des questions qui ne me regardent pas. Je hausse les épaules, pour lui signaler que s'il ne voulait pas en discuter, rien ne l'obligeait de le faire, ce ne sont pas mes affaires, je le sais. « Je ne t'aurais pas imaginé célibataire » C'est Royce, le garçon qui même, dans un simple camp d'été il y a plusieurs années, faisait déjà tourner la tête de beaucoup de filles... dont la mienne, je l'avoue, je n'ai pas su résister à ce regard perçant et cet adorable sourire, mon premier grand crush du passé. Mais aujourd'hui, je suis vaccinée.. c'est ce que j'essaye de me faire croire. Il enchaîne sur cette nuit supposée qu'on aurait passée ensemble, je ris doucement en secouant la tête « Dans tes fantasmes peut-être » Car contrairement à lui, c'est un souvenir qu'on ne partage pas, je pensais qu'il disait ça pour plaisanter, car nous ne sommes jamais allés plus loin que quelques baisers, même si l'envie de plus m'avait un jour traversé, il n'y avait rien eu.. Je ne pensais pas une seconde qu'il était sincère là-dessus et que l'un comme l'autre, on s'est fait avoir.

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