nesaël ☆ after all this time ? always.

Là, c’est le moment où je ne comprends plus Samaël. Je sais qu’une bonne personne devrait le réconforter, mais mon vocabulaire ne possède pas les mots qui réconfortent. Parce que j’ai la conviction que la race humaine est mieux toute seule, qu’elle n’a pas forcément besoin d’une autre personne pour survivre. J’aimerais pouvoir dire le contraire sauf que si je le fais, ça reviendrait à me mentir à moi-même. Alors, j’emprunte la route facile – « Tu retrouveras une personne, j’en suis certaine. » J’apprécie Samaël, vraiment, mais puisque notre relation est un grand mystère je ne vais pas aller lui dire de s’attacher sentimentalement à ma petite personne. Déjà, il a décidé de changer d’attitude alors les attachements sentimentaux vont afflués de tous les côtés. « Arrête d’être grincheux, les gens vont trouver ça très beau. » Et original. Après, peut-être que ce ne sera pas une histoire qu’on va raconter. Peut-être que la vie de Sam va être comme celle de Ted Mosby et qu’il va raconter notre rencontre rapidement. Enfin, comme je n’aime pas les mystères, je lui ordonne de m’inviter à sortir ici et maintenant. Pas demain ni tout à l’heure. Il faut vivre dans l’instant présent. « Si tu promets de ne plus jamais réutiliser mon second prénom, ce sera avec plaisir. » Je n’aime pas entendre les gens prononcer Antigone parce que ce prénom est un vrai mystère pour moi. « Tu vois ? Tu pourras dire aux autres que j’étais autoritaire et que ça te plaisait. » Dis-je en ricanant légèrement avant de reprendre ma marche en laissant Samaël derrière moi, mais juste à quelques mètres. Puis, je me retournai, pensive : « Toi qui étudie la médecine, tu dois connaître les endroits les plus cools de l’hôpital, non ? »

J'aimerais bien pouvoir me rattacher sentimentalement parlant à une personne. Même ça ce n'était pas possible. Je ne pouvais même pas me rattacher à mon frère vu qu'on est en froid. Avant mon accident, j'aurais pensé l'inverse. Sans la moindre hésitation. Sauf, que c'est le contraire aujourd'hui. J'ai l'impression de ne plus me reconnaître du tout. Je suis assez surprise de mon nouveau moi. Réellement. « Je n'en doute pas. » Je n'ai pas de mot pour décrire ma relation avec Nesayem. Je ne peux pas m'attacher à sa petite personne. C'est impossible, à l'heure d'aujourd'hui. « Tu me trouves des défauts now ? » Ce n'est pas une histoire qu'on aime raconter à une tiers personne. Surtout, le fait d'avoir invité une femme à sortir entre deux murs d'un hôpital. Ce n'est pas très classe, ni très représentatif d'un rencard. D'ailleurs arrive le moment où la jeune femme m'ordonne de l'inviter de suite. Pas dans cinq minutes, ni même dans une heure. Maintenant. Elle était clairement décidée à me dominer. « Je t'en fais la promesse. Je voulais simplement faire les choses correctement malgré qu'on soit dans un hôpital. » D'un autre côté, je préfère son prénom Nesayem que celui d'Antigone. Après, chacun ses goûts comme le dit si bien la citation. « Qui te dit que j'aime que tu sois autoritaire avec moi ? » Je n'ai jamais dit que j'aimais qu'elle soit autoritaire sur ma petite personne. Elle prend ses rêves pour la réalité la petite. Cependant, cela me faisait sourire. « Je dirais la salle d'observation en haut des blocs, les chambres de repos pour les internes, l'ascenseur ainsi que les blocs d'opération. C'est les seuls endroits que je trouve particulièrement cool dans un hôpital. » Dis-je en m'approchant d'elle pour éloigner les quelques mètres qui nous séparaient.