it's joyful, but suddenly it's escape time ♦ pv camille

A ce qu'il voyait, le jeune homme avait enfin reprit ses esprits. Il le valait mieux pour lui, dans tous les cas. Il semblait vraiment perdu désormais, exactement ce qu'il chercher à faire. C'était facile de l'emmener où il voulait, il semblait assez jeune et donc influençable. Il n'aimait pas vraiment faire ça, mais ici, c'était une nécessité. C'est sa curiosité ou son travail, après tout, une personne aussi fouine que lui ne garderait certainement pas sa langue dans sa poche. Qu'il ne se soit toujours pas fait démasquer était quand même une sacrée aubaine avec tous ce qu'il pourrait se passer ou même juste à cause de ceux qui ne se mêlent pas assez de leurs affaires. On ne le dira jamais assez, mais la curiosité était un vilain défaut. S'imaginant tout un bardas de scénario dans sa tête, il décrocha de cela quand son interlocuteur se présenta lui aussi. Il connaissait leurs prénoms alors, maintenant, pouvait-il l'embrasser ? Valait mieux attendre, question de sécurité. « Jolie prénom ! » Remarque un peu conne, d'accord, mais ça ne court pas les rues les Camille masculin. De plus, il devait faire vivre cette conversation ; il avait totalement moyen de prendre le dessus et d'essayer de tirer profit de cette situation. Et dire qu'à la base il paniquait presque, maintenant penser ça, s'en est presque ironique.

Il était là, avec son sac contenant des documents beaucoup trop privés et importants pour qu'il n'y dépose ne serait-ce qu'un seul œil. Il gardait son sourire, tout en le regardant, le détaillant. A voir le grec, tout était totalement normal, alors qu'il venait presque de lui voler un baiser dans une salle plongée dans l'obscurité. Des fois, il était dur de le suivre, ne nous mentons pas. Il avait aussi bien évidemment remarqué que le jeune homme regardait activement son sac. A la recherche de feuilles volantes, de informations ou d'indices ? De là, il n'allait de toute façon rien voir. Malgré tout, une idée germa dans sa tête. S'il voulait vraiment profiter de son avantage, c'était excellent et il se satisfaisait à lui même. Il amorça ce plan qu'il eu comme un flash alors que ses yeux étaient en train de capter ceux de Camille, eux beaucoup trop volages, en regardant lui même son sac, comme s'il essayait de comprendre. Son sourire s’effaça dans ce même mouvement, prenant un air sérieux, comme s'il voulait presque être discret. « Tu veux vraiment savoir pourquoi je suis là ? » Il appuya sur le vraiment, voulant être sur qu'il soit prêt. S'il ne l'étais pas ou voulais juste s'en aller, tant mieux, il partirait et l'histoire se finirait là. Mais ici, dépendamment de sa réponse, il peut se décider s'il repartira avec quelque chose de plus.

Le jeune homme ne semblait pas vraiment à l'aise avec son prénom. Il avait un certain charme, pourtant, c'était indéniable.  Le côté féminin du prénom le rendait mignon, raison de plus pour laquelle il trouvait que ça lui allait comme un gant. Eros n'avais jamais eu de problèmes avec son prénom, il le trouve exceptionnellement bien trouvé et adapté à sa personne, alors ça l'amusait presque de voir Camille aussi mal à l'aise avec le sien, pourtant pas si extravagant. C'est dommage, mais bon, il n'y pouvait rien, c'est le genre de choses qui restent. A sa réponse, il ne lança qu'un regard vers le bas avant de recentrer ses yeux vers lui. Il ne semblait pas vraiment sûr de lui, de sa présence, mais sa soif de curiosité devait être plus grande que sa peur. Certains parlent de ça comme d'un défaut, mais lui adorait les personnes comme ça. C'est bien plus passionnant que d'être blasé, non ? Il n'allait pas se faire un cours de psycho' dans la tête, en ayant assez avec ses cours, mais cela vient souvent avec une certaine détermination. De plus, vu sa deuxième réponse, il le disait lui-même. Ça devenait de plus en plus intéressant. Il lui offrait un sourire en coin au fur et à mesure qu'il continuait à parler. Il comptait lui répondre, mais Camille fût plus rapide que lui.  Lui, bizarre ? C'est possible. Il avait touché un plein dans le mille en parlant de choses graves, ce à quoi Eros ne broncha pas mais qui le fit se dit qu'il avait vraiment soit un trop bon esprit de déduction, soit qu'il a vraiment un chance incroyable au niveau des paroles hasardeuses. Il se persuada du deuxième choix et se dit qu'il était maintenant temps qu'il mette son plan à bien. Prenant une bouffée d'air, il se rapprocha à nouveau du jeune homme, prenant un air mystérieux. « Peut-être, peut-être. Je ne suis pas là par hasard, c'est vrai. Mais... » Il fit une pause pour entretenir le suspense et le tenir en halène, s'approchant toujours un peu plus, sans venir trop près. « Enfin, vu que c'est secret, je sais pas si je peux te le dire. Il faudrait que tu me prouve que t'es digne de confiance. » Encore un pause, plus courte, où il s'approcha assez pour certainement le mettre inconfortable. « Je pense que si tu me laisse avoir le baiser de tout à l'heure, je pourrais te le partager. » Quand il veut quelque chose, il l'a, pour sûr. Et là, il n'allait pas lâcher l'affaire et il était coincé entre abandonner, laissant Eros tranquille un moment, ou accepter et se plier à sa volonté. Comme il l'avait prévu, dans tous les cas, il est gagnant, grâce à la probable naïveté et imagination de Camille. C'est ce qui le rendait mignon, certainement.