Let's go to the party | Byron

Noël approche avec lui un peu de neige peut-être . Noël c'est surtout la fête des enfants, les cadeaux, le père Noël, les vacances en famille... La famille, c'est un concept assez abstrait pour moi, je n'arrive pas à me projeter autour d'un sapin, entouré de ma soi-disant famille, dont je ne connais pas, pour la plupart, ni leur prénom, ni le lien familial, de sang, qui me lie à eux. Est-ce la façon dont je veux passer cette fête ? Hum... Nan ! J'sais qu'ils comprendront que je préfère passer Noël à Cambridge, dans une ville que je connais, ma confrérie, mes amies, mon petit ami, plutôt qu'avec eux. Et j'oublie pas mon boulot, même si je me suis permis de prendre un peu de congé durant ses quelques semaines de vacances de cours, pour pouvoir en profiter. D'ailleurs je compte commencer dès ce soir. Un soir au boulot, une rumeur, une fête, chez un Mather... il ne m'en faut pas plus pour sauter dans ma nouvelle titine et de filer jusque chez Byron. Une lumière à la fenêtre de son appart, me prouve qu'il est bien chez lui, comme d'habitude. Je lève légèrement les yeux au ciel avant de monter les quelques marches qui me mène jusqu'à la porte de son appartement et de sonner ! « Byron ! C'est Mimi, ouvre j'sais que tu es là ! » Pas sûr qu'il va capituler sans se battre, mais je compte pas repartir sans lui !.

J'étais pas d'accord avec l'idée qu'il passe sa soirée tout seul dans son coin, moi . Au contraire, j'estime que personne doit rester seul chez soi à s'ennuyer à mourir, pendant que d'autres font la fête, font des rencontrer , danse, couche ensemble, et j'en passe . Alors ouais je tambourinai peut-être un peu trop à la porte, mais j'savais qu'il était là, sa lumière l'avait trahi, le son de sa télé, avant que je ne sonne également. Non ça aurait été égoïste de ma part, de ne pas venir le chercher, ou même d'abandonner aussi facilement l'affaire. Il a beau dire qu'il veut pas sortir, moi j'osais que c'est faux, qu'on contraire il en a besoin, il a besoin de se faire des amis, de voir du monde, pour pouvoir apprécier tout ça ! «  J'vais finir par défoncer ta porte ! » Bon ok j'en ai peut-être pas la force mais j'ai une autre solution. «  ou j'peux rester ici toute la nuit, à tambouriner, à t'empêcher de regarder ton film, je peux même chanter à tue-tête pendant des heures ! » Ouais c'plus dans mes cordes ça, bon je chante pas comme une casserole, il paraît que je chante plutôt bien en plus, mais rien que pour lui, je peux chanter comme un chimpanzé ! «  Alors tu te décides à m'ouvrir où je commence l'opéra ! ? ».

Je vois pas l'intérêt d'habiter dans une grande ville, d'aller dans une fac énorme, avec pleins d'autres étudiants, si au fond, on n'a qu'une seule envie , c'est d'être seul et solitaire. … bah dans ce cas autant prendre un cabanon abandonné en pleine forêt, le loyer sera moins cher ! Et comme l'argent ça avait de l'importance pour moi, je pouvais pas laisser Byron foutre en l'air un loyer alors qu'il profitait même pas des possibilités qu'offrait la ville, en sortant. Pis faut aussi avouer que j'aime bien l'emmerder, le décoincer un peu le p'tit intello là. Je vous jure ces Dunsters , ils jurent que par leurs bouquins. Enfin j'vois une p'tite tête passait par l’entrebâillement de la porte, puis le corps entier de Byron m'apparut. Un sourire victorieux apparaît sur mes lèvres : trop fière de moi que ma stratégie est fonctionnée. Je lève les yeux au ciel à ses dires, avant d'hausser les épaules « peut-être, je suis blonde t'as pas remarqué ? » dis-je toujours avec un sourire aux lèvres, plaisantant sur moi-même, plus pour l'embêter qu'autre chose. Je constate rapidement qu'il m'invite pas à entrer, et qu'il ne fait pas l'effort de se bouger pour me laisser passer... je me mords légèrement l'intérieur de la joue, même si c'est certainement pas ça qui va m'arrêter. «  Tu veux pas sortir ? » Je fais une légère moue, espérant quand même le faire craquer. Non ? Bon bah dans ce cas Plan B. « Bah c'pas grave on va rester ici. » je le prend un peu au dépourvu et le pousse de l'encadrement de la porte, le faisant ainsi reculer et rentrer à sa suite dans son appart. D'où il a cru qu'on me laisser sur le pas de la porte lui ? « T'allais regardé quoi ? » Si ça se trouve j'aime bien !!!

Je comprend pas pourquoi il ne veut pas sortir. Pas forcément dans un club où dans un des bars comme celui que je bosse. Non je lui demande pas non plus... Bon une petite fête chez les mathers, c'est mieux je pense, il y a de l'alcool , de la drogue pour ceux que ça intéresse, c'pas mon cas, ni le sien je pense , mais ça veut dire ambiance à gogo et sans danger. J'aime pas la violence, alors je l’emmènerai jamais à une fête où il y un risque où ça dérape. Mais il a vraiment pas l'air décidé à se bouger, alors, moi, je décide de rentrer chez lui , sans permission, juste comme ça, car de toute façon , je sais qu'il me dira non, et j'aime pas essuyer un refus. J'hausse les épaules à ses dires, et fait comme si je l'avais pas entendu et m'asseoit sur son canapé. «  Non je sortirai pas . Si tu sors pas, je sors pas non plus. » Un sourire en coin des lèvres qui va certainement encore plus l'énerver mais je m'en fou.. Mon but n'est pas forcément qu'il sorte mais qu'il soit pas tout seul. «  On peut rester ici, m'en fou. » Je lève les yeux vers lui en haussant les épaules. «  Te fatigue pas, autant foutre ton film et accepté que je reste avec toi . » Ce sera plus simple, pour lui comme pour moi. Je n'ai pas envie de me battre, mais je n'ai pas envie de renoncer à mes idées non plus.

Certaines personnes ont des comportements inexplicables, comme les sérials killer, les pédophiles ou autres, parfois ils ont une raison, mais ses raisons ne permettent pas pour autant d'accepter ou de comprendre leur geste parfois... VC'est un peu le cas avec Byron, je comprends pas pourquoi il n'aime pas sortir, il est jeune, intelligent, plutôt mignon, un peu trop associable quand même. Il a la possibilité de sortir et il ne le fait pas, mais pourquoi ? Je me suis retrouvé tellement de temps enfermé chez moi, à ne pas pouvoir sortir, à devoir rester dans ma chambre, en essayant de ne pas faire topo de bruit, que je ne comprends pas comment il peut accepter d rester là ? Parfois, accepte de reste une soirée dans mon canapé, à me reposer mais pas tout le temps : la vie, la vraie vie est à l'extérieur, il faut la vivre avant qu'il ne soit trop tard. Je lève les yeux au ciel à ses dires, avant de lui jeter un léger regard noir. « Ok, alors sortir n'est pas synonyme de se bourrer la gueule ! Et le reste c'est ma vie privée ! » Ouais je n'ai pas vraiment beaucoup de répondant, mais ça le regarde pas ce que je fais avec Wolf . Pis je ne bois pas énormément, alors je vois pas pourquoi il dit ça, on peut très bien s'amuser sans comme ce soir. Je sens bien qu'il ne veut pas que je sois ici, que je reste mais, je supporte pas l'idée de le laisser seul, comme si j'avais peur que le laisser seul le ferai tomber dans la solitude et ensuite dans la spiral infernal de la dépression comme c'est souvent le cas . « Bon ok, pas de télé... » Je me mords légèrement la lèvre en regardant autour de moi « Oh t'veux qu'on fasse un poker ? »