Invité
est en ligne
Invité
« Ah oui tu es anglaise ? Ce n’est pas loin d’Amsterdam en effet. Tu viens de Londres même ? J’adore cette ville et ses groupes de musiques surtout ! » oh! Je pris une mine très intéressée, parce que je l'étais. "Ah oui? J'adore Coldplay, Oasis, RadioHead.. et plein d'autres." finalement, on avait pas mal de points en commun et plus je te regardais, plus je me demandais si le destin n'y étais pas pour quelque chose.. franchement. Je croyais pas en notre destinée et tout ce genre de choses, mais je sais pas, fallait qu'on se rencontre, tu me faisais sourire, bien que tu me déstabilisais de temps à autre.. « C’est la première fois qu’on te dit ça, et moi c’est la première fois que je ressens ça pour une fille. Encore une coïncidence » ressentir ça? Fallait pas trop parler de sentiments parce que c'était chose sensible en ce moment. Je pensais trop à Wyatt et au fait qu'il était si loin, et qu'en allant au Népal, je m'éloignais encore de lui.. Mais je souriais légèrement à tes mots avant de prendre dans mes mains ton croque monsieur, sauf que je m'en mettais apparemment partout et avec ton pouce, tu me le retirais. Je te fixais, c'était trop mignon, on aurait dit un film « T’en avais un peu … » "Merci.." gênée, je m'asseyais au fond de mon siège, l'avion était en train de décoller et je ne cessais de me perdre dans ton regard, comme si tu allais me sauver ou m'apaiser.. Voilà, on était dans les airs et je souriais, apaisée. "Parles-moi de ton enfance.." on allait commencer par le commencement.
« Impressionnant ! Je pensais que tu étais plutôt du genre à écouter The Ting Tings ou Yeah Yeah Yeahs, tous ces groupes avec des leaders féminins. Mais c’est un très bon point pour toi d’avoir cité Radiohead. Un mauvais de ne l’avoir cité qu’en troisième, mais très bon point quand même » c'était pas forcément mis dans l'ordre de mes préférences mais c'était sympa de voir qu'on avait des points en commun. C'était certainement pas pour rien que tu me perturbais autant et que tu m'intriguais surtout, t'avais une carapace, c'était certain.. Je t'offrais quand même un sourire à tes mots. Puis l'avion décolla et pendant un instant, j'étais un peu crispée mais ça allait, tout va bieeeeen! Pour changer de conversation et se pencher un peu plus sur toi, j'te demandais de me parler de ton enfance, le commencement de tout quoi, au final. « Mon enfance ? …. » j'hochais positivement la tête en buvant une gorgée de mon café, te regardant. « Je ne pense pas que ce soit le sujet le plus passionnant de la terre mais … j’ai eu une enfance plutôt privilégiée. Je n’ai jamais manqué de rien, j’ai toujours eu tout ce que je voulais. Mon père était … disons assez dur dans son éducation. Mais, dieu merci j’avais des frères et sœurs avec qui passer le temps. Et …. Je ne sais pas en fait. Je ne sais pas quoi dire, c’est compliqué de parler de soi-même je trouve » tu avais l'air si perdu quand tu parlais de ton enfance ou même de toi, s'en était déconcertant. « Tu qualifierais ton enfance d’heureuse toi ? Je veux dire … est-ce que le fait d’avoir eu tout ce que je voulais signifie forcément que mon enfance était heureuse ? » tu ramenais le sujet sur moi pour fuir certainement quelques point de ta vie, enfin.. j'pense. J'haussais alors les épaules, on allait parler philosophie là, ça changeait un peu. "J'ai eu une enfance très heureuse oui. Et heureuse pas parce que j'avais ce que je voulais parce que c'était pas forcément le cas.. Enfin.. Mes parents sont vétérinaires, ils ne sont pas à plaindre mais pas riches non plus. Ils m'ont appris la valeur des choses. Mais j'ai été comblée.. d'amour, vraiment." je continuais de te regarder en disant ça, pour répondre à ta question "Donc non, j'pense pas qu'en ayant tout ce qu'on veut, on peut dire que l'on est heureux. Ce sont les choses immatérielles les plus chères et les plus importantes dans la vie d'un homme.." wouah, je parlais vraiment comme ça avec toi là?
Te demander de parler de ton enfance c'était peut-être osé parce que c'était un sujet délicat, et quelques fois, tout partait de là-bas, de l'enfance. Les plus gros traumatismes dans la vie d'un homme remontait la plupart du temps à l'enfance.. Mais tu arrivais à te dévoiler et me raconter des choses, me demandant aussi mon avis sur le fait d'avoir tout eu, est ce que ça rendait heureux? Je ne pensais pas personnellement, et je mettais en avant le côté plus sentimental de la famille. « T’as de la chance … je veux dire, peu de personnes peuvent se vanter d’avoir été … « comblées », surtout d’amour » pour moi, c'était juste inconcevable de ne pas avoir des liens fusionnels avec sa famille et de ne pas avor reçu l'amour nécessaire en étant enfant. « Alors non. On ne peut pas dire que j’ai eu une enfance heureuse. Tu sais … chez moi, avant d’être Noah, je suis un d’Aremberg. Mon père me voit plutôt comme un investissement sur l’avenir ou un blason familial. J’ai toujours eu tout ce que je voulais de matériel mais … si je veux être franc avec toi, je sais que ça ne fait pas tout. Mon père a toujours eu dans l’idée de faire de moi « un homme, un vrai », comme il disait. Du coup il était plutôt dur et … » tes mots me firent mal, vraiment.. Tu ne montrais rien sur ton visage, tu restais de marbre mais tu devais en souffrir. « plutôt violent même » la suite me brisait le coeur et j'avalais ma salive en te regardant. Tu te confiais à moi comme dans un livre ouvert et j'trouvais ça super.. Même si j'aurais préféré que tu me racontes des trucs plus joyeux. "Je.. j'suis désolé.." que dire de plus? Tu continuais ensuite « Les gens se demandent souvent pourquoi je suis couvert de tatouages » j'adorais ton style, et tes tatouages faisait partie intégrante de ta personne, j'aimais beaucoup. « Ce ne sont pas que des tatouages … » tu vins t'asseoir à tes côtés pour me montrer tes bras, et c'est vrai qu'en regardant bien, derrière tous les tatouages se cachait des cicatrices.. J'avalais à nouveau ma salive en fixant tes bras, puis je relevais mon regard au tien "Et.. tu es venu à Harvard pour t'éloigner de tout ça?" je l'espérais, parce que ton père ne te méritait pas! Comment on pouvait appeler ça un parent, franchement? « Je suppose que dans la vie on ne peut pas tout avoir » tu retrouvais ta place et je secouais la tête pour dire non, révoltée "Dis pas ça, t'es jeune, et t'as une nouvelle vie qui va commencer. T'auras ce que tu veux vraiment, personne t'en empêchera. Il le regrettera.. tout se paie un jour ou l'autre."
« Ne sois pas désolée, tu n’y es pour rien, personne n’y es pour rien » oui mais quand même.. Enfin, personne ne mérite pas, je ne pense pas. Ca me touche cette situation. Je comprendrais si tu étais venu à Harvard pour t'éloigner de toute cette mauvaise ambiance « Non pas vraiment. Je suis venu à Harvard parce que mon père l’a exigé, c’est la coutume familiale qui veut ça. Mais j’avoue que ça me fait du bien d’être loin de lui quelques mois dans l’année, même s’il trouve toujours le moyen de me torturer, même à distance. Mon père est assez … tyrannique dans son genre. Tout ce que je fais doit dépendre de son bon vouloir, il a choisit mes cours, la maison que je devais intégrer et … bref, ce n’est pas si important » je déglutissais en te fixant, j'en perdais presque mes mots. « Je crois que si je me la joue aussi arrogant et … con même, parfois. Souvent en fait. C’est pour tenir les gens à une distance de sécurité. Tu vois, toi t’as été entouré de tes parents, tu sais ce que c’est de pouvoir faire confiance à quelqu’un. Moi, j’essaye d’apprendre. Maladroitement, mais j’essaye … » fronçant les sourcils "Faut.. que quelqu'un t'aide à sortir de tout ça. A vivre vraiment, pleinement.." fallait peut-être que tu tombes amoureux d'une fille qui te fasse profiter de la vie. Que tu sois heureux. « Bref, tout ça pour dire que je ne cherche pas à justifier le comportement que j’ai eu avec toi mais … je suis désolé. Et je suis content, vraiment content d’être là avec toi …. » moi aussi j'étais contente, j'allais m'échapper de mon quotidien. "J'suis ici aussi parce que j'en avais envie, merci encore.. ça va être cool, j'le sens." et là, tu me demandais, curieux « C’est quoi que tu veux vraiment toi ? Je veux dire, en venant à Harvard, ou dans la vie. C’est quoi que tu recherche ? » haussant les épaules, je te répondais simplement et calmement "Faire mes études. J'ai eu la chance d'être prise à Harvard donc j'vais tout donner.. J'veux réussir mes études et devenir pédiatre. J'sais pas si je resterais ici par contre, peut-être que je retournais vivre à Londres dans le futur." t'offrant un fin sourire, j'voyais que tu n'étais déjà plus la même personne que j'avais connu dans le parking sous-terrain.