TIMOTEI † et tu sais quoi ? je viens t'asséner un coup sur la tête.

Cela faisait maintenant quasiment une semaine et demi que tu avais appris la nouvelle et tu mentais à tout le monde. Chaque personne que tu croisais sur le campus ou dans la rue tu leur mentais, rien que ton regard était mensonge. Depuis son retour, tu avais revu Timoteï plusieurs fois et votre complicité revenait peu à peu mais là tu risquais de tout briser. Il allait encore te prendre pour une grosse pute. Encore une fois tu avais fait une connerie mais cette fois-ci tu comptais bien l’assumer et bizarrement ça ne te déplaisais pas tant que ça de devenir maman, tu t’y faisais petit à petit et tu t’y ferais bien à la longue. Enfin bref, tu avais décidée de faire tomber le voile et de mettre Timoteï au courant avant qu’il ne l’apprenne par tu ne savais qui ou tout simplement par ton ventre qui finirais pas pousser tôt ou tard. Sans lui envoyer un message, tu arrivais chez lui en début d’après-midi et tu montais rapidement jusqu’à son appartement pour venir toquer à sa porte. Il venait t’ouvrir plutôt surpris de te voir ici et tu lui souriais légèrement. « Je n’en ai pas pour longtemps, j’ai juste quelque chose à te dire et après je partirais très vite en courant sous peine de mort immédiate. » Tu entrais dans son appartement pour aller directement s’asseoir dans son canapé attendant qu’il vienne t’y rejoindre.

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Dur le lendemain de soirée, tu n'as plus vraiment l'habitude de te prendre des cuites aussi impressionnantes. Tu fermes les yeux pour finir par te réveiller une heure après. Il est peut-être temps que tu te lèves pour profiter de ta journée, déjà bien entamée. Un léger soupire, tu tentes de t'étirer, tu as la gueule de bois, dans le cul et tout ce qui va avec. Tu vas directement sous la douche, ben oui tu dors à poil donc pas besoin de se déshabiller. Tu prends ton temps, tu profites de cette chaleur, et tu restes dans ta douche plus d'une demie heure. Le temps passe si vite, tu te coiffes, tu te rases et t'enfiles une chemise et un jean. Tu es censé retrouver ton père dans seulement trois heures pour planifier quelques rendez-vous. Ton appartement devait être impeccable, puisqu'il allait venir séjourner ici pendant un petit temps. Tu es prêt, il te suffit juste d’appeler ta femme de ménage et ça serait parfait. Tu peux donc te poser un coup, pour manger quelque chose ou tout simplement te reposer encore un peu. Au final, tu n'as pas le temps de réfléchir, quelqu'un frappe à ta porte... Pourtant, tu ne te souviens pas d'avoir invité quelqu'un, un léger soupire et tu vas ouvrir. Découvrant devant toi Grace. Tu haussais un sourcil, qu'est-ce qu'elle pouvait bien faire ici. « D'accord. » lançais-tu, ne comprenant même pas la moitié des choses. Tu fermais la porte derrière toi, la rejoignant directement dans ton salon, prenant place sur le siège en face d'elle. « Il se passe quelque chose d'important ? » lançais-tu avec un léger sourire. Loin d'imaginer ce qu'il t'attendait.

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Lorsque Timoteï était venu t’ouvrir la porte il n’avait pas l’air tout frais. Après tout, il avait le droit de prendre une cuite de temps en temps et puis l’alcool n’a jamais été sa plus grande addiction contrairement à la drogue. Enfin bref, tu n’avais rien à dire là-dessus et tu prenais juste la peine d’aller t’asseoir dans son canapé, attendant qu’il te rejoigne. Il arrivait peu de temps après toi et venait s’asseoir en face de toi voulant savoir si ta venue était importante. Tu haussais un peu les épaules en soupirant un bon coup. « Non pour toi ça n’aura aucune incidence enfin je ne pense pas. » Tu jouais nerveusement avec ta bouche, cherchant encore tes mots. « Après ça peut aussi me faire que du bien je vais devoir arrêter la drogue. » Bon, il fallait que tu te lances que tu arrêtes de tourner autour du pot. « Je suis enceinte et je vais le garder. » Voilà c’était dit, tu relevais ton regard vers Timoteï pour voir si son visage allait se décomposer ou s’il allait être content pour toi mais franchement tu pensais qu’il allait plutôt être blasé genre limite j’en ai rien à foutre fais ta vie de pute de toute façon tu es vouée à ça. Oui tu voyais la réaction de Timoteï comme ça enfin c’était comme ça dans ta tête.

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Étrange qu'elle débarque ainsi sans te prévenir, mais pourtant ça te faisait du bien de la voir. Tu posais ton regard sur la jeune femme, la laissant entrer dans ton appartement. Tu fermais doucement la porte, retrouvant tranquillement ton amie dans ton salon. Tu posais un regard sur la table basse, totalement vide. Mais pourtant, tu posais ton cul sur le siège en face d'elle. Elle était légèrement tendue, et cela se voyait sur son visage, pourtant tu gardais ton calme. Ce self control que tu avais réussi à travailler avec le temps. Une seule question, tu voulais savoir pourquoi cette visite aussi inattendue. « Tu ne penses pas ? » un léger sourire sur tes lèvres, elle arrivait à te faire douter de toi-même. Pourtant tu jouais avec tes doigts pour faire passer le temps. Ton regard se promenait un peu partout dans la salle. Quand elle prononça ses mots, arrêter la drogue. Quelque chose arrivait directement à ton cerveau. Maladie ou enfant ? Ton regard se plissa légèrement, cherchant la connerie dans ses yeux. Pourtant, elle était bien sérieuse, aucun trait en cachait un autre. Et sa dernière phrase, brisa d'un seul coup ce sourire que tu portais sur tes lèvres. Toi qui depuis le début t'avait mis en tête de rattraper le temps perdu, et de rattraper ce couple qui te manquait. « Et le père c'est qui alors ? » lançais-tu froidement. Croisant les bras contre ton torse, t'enfonçant un peu plus dans ton siège.

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Comment annoncer ta grossesse à ton ex ? Et puis ce n’était pas que ton ex c’était ton ami, peut être ton futur enfin bref, il était important pour toi et tu allais devoir lui annoncer que désormais tout le monde allait devoir te prendre avec cet enfant et non sans. Tu rentrais donc dans l’appartement, du jeune homme et tu t’installais sur son sofa avant de tout lui balançais. Timoteï souriait jusqu’à ce que le coup de massue lui tombe dessus. Il devenait froid, distant et tu comprenais totalement. Tu avais imaginé la scène tellement de fois que tu ne t’attendais pas à ce qu’il te saute dans les bras. Il te demandait qui était le père et tu baissais doucement le regard. « Maxime un mather. Il va assumer le bébé mais on n’est pas ensemble. » Tu relevais doucement le regard vers Timoteï. « Ce n’était pas voulu, on avait pris de la drogue ma pilule n’a pas fonctionné ou je ne sais quoi mais voilà c’est comme ça. Et, tu sais je commence à m’y faire, ça me plait de devenir maman, ça va me faire devenir quelqu’un de bien, de responsable. » Tu esquissais un petit sourire en espérant que Timoteï soit quand même heureux pour toi et puis ce n’était pas une maladie c’était censé être l’une des plus belles choses de ta vie.

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Heureusement que tu as du temps, tu n'as rien de prévu et pour elle, tu auras toujours du temps. Tu prends ton portable pour le glisser dans la poche de ton pantalon. Tu prends place dans ton siège et tu plantes ton regard dans le sien. Ne la quittant pas une seule seconde, après tout... Tu ne l'avais jamais oublié, elle était ton ex, mais elle était également ton amie à qui tu tenais énormément. Quand elle avait besoin, elle savait vers qui se tourner et inversement. Tu rigolais légèrement, un léger sourire sur le bord de tes lèvres. Mais au fur et à mesure qu'elle t'expliquait la chose, ton sourire disparaissait et tu devenais froid. Normal, toi qui pensais pouvoir retenter quelque chose avec elle. Te faire pardonner pour toute la souffrance que tu avais pu lui faire. Mais là, un pincement au cœur, tu devenais légèrement plus tendu. Un mather, pour ne pas changer. Tu levais les yeux au ciel, tu te relevais de ton siège. « Donc tu venais me dire ça ? » soufflais-tu. Tu partais dans la cuisine, prenant un mug. « Tu veux boire quelque chose ? » lançais-tu. Tu te faisais couler un café, histoire de te calmer ou au contraire t’exciter un peu plus. « Félicitation en attendant. En tout cas, je ne changerais pas d'avis sur les morveux, ce n'est pas pour moi. » en gros, c'était glissé, si elle n'avait pas compris le message que tu tentais de lui faire passer... C'était mort.

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Tu lui avouais tout. Mais vraiment tout de a à z. Que ce soit le fait que tu sois enceinte, au nom du père, à comment et où s’est fait la procréation. Et plus, tu parlais, plus le visage de Timoteï se décomposer. Il devenait froid, distant enfin du grand Timoteï quoi. Tu jouais nerveusement avec tes doigts en regardant de temps à autre Timoteï qui finissait par se lever en te demandant si tu étais venue lui dire ça. Tu ne savais pas trop comment réagir, tu le suivais du regard. « Oui, j’estime que tu es mon ami et donc je te mets au courant de cette nouvelle plutôt que tu l’apprennes en me voyant me balader avec une poussette non ? » Tu ne comprenais pas vraiment pourquoi il devenait aussi méchant enfin aussi peu agréable. Il te proposait ensuite quelque chose à boire et pour le coup tu aurais bien pris un truc vraiment fort mais tu n’allais pas faire l’irresponsable encore moins devant lui. « Un verre d’eau s’il-te-plait » Tu restais à ta place alors qu’il se faisait son café. Il te félicitait par la suite mais il te faisait ensuite passer un message. Te disant que les gosses ce n’était pas fait pour lui. Tu te levais allant poser tes avant-bras sur le comptoir de son bar en esquissant un petit sourire. « Mais ce n’est pas ton enfant et je ne te demande même pas de l’élever juste de m’accepter avec je pense que ça tu peux le faire non ? » Mais il croyait quoi ? Que tu étais venue ici pour le supplier de te récupérer parce que tu étais enceinte et complètement seule mais il rêvait le petit. Ce gosse s’il fallait que tu l’élèves seule, tu l’élèverais seule point barre.

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Peut-être que ton cœur te jouait encore des tours comme avant de partir pour ta cure. Ton cœur battait encore pour ton ex, pour Alex et pour Grace. Et cette fois-ci, toi qui pensait que tout allait se résoudre, qu'Alex resterait à jamais ta meilleure amie et peut-être que Grace reviendrait ta petite amie. Mais au final, Grace était enceinte, Alex replongeait dans la drogue. Et toi, tu étais encore paumé, tu n'avais pas perdu bien longtemps, mais t'avais l'impression d'avoir disparu de la circulation pendant plus d'un an. Tu levais les yeux au ciel, tu disparaissais dans la cuisine. Préférant quitter le regard de ton 'amie'. Tu sortais un mug pour te servir un café assez fort. « Pas faux. Mais j'pense que tu peux me comprendre... Je n'ai pas été seulement ton ami dans ta vie. » soufflais-tu, sortant un verre pour lui servir de l'eau. Première fois que tu lui servais de l'eau depuis que tu la connaissais. Elle venait s'installer de nouveau près de toi, tu laissais glisser le verre jusqu'à elle. Tu arrêtais le café, déposant un sucre dans le mug. Tournant la cuillère dedans, tu buvais quelques gorgées. Tu t'appuyais contre le bar, laissant un léger sourire sur tes lèvres. « Heureusement. Et oui je peux le faire. » tu posais ton mug sur la table et au final, tu prenais la demoiselle dans tes bras. Même si tu lui en voulais, tu l'aimais et ça, personne ne pouvait te l'enlever.

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Tu ne pouvais pas dire que Timoteï ne t’attirait pas, que Timoteï te laissait totalement insensible à tout mais tu avais appris à vivre sans lui et une fois encore tu n’avais pas forcément fait les bons choix mais ils étaient là. Tout était bien réel et bien présent. Tu ne pouvais plus faire machine arrière et tu ne voulais plus surtout. Tu faisais tout de même remarquer à Timoteï que c’était mieux que tu lui annonce en personne étant donné qu’il était ton ami mais le jeune homme voulait aussi que tu le comprenne. Il avait été plus que ton ami et il ne pouvait donc pas supporter qu’un mec t’ai engrossée. Tu pouvais comprendre mais tu ne pouvais pas comprendre pourquoi d’un coup ça le faisait chier. Il ne voulait pas d’enfant, ce n’est pas lui qui t’aurait mise enceinte. Tu fronçais les sourcils. « Oui, je comprends et c’est pourquoi je viens te l’annoncer en personne mais je ne comprends pas pourquoi tu es aussi froid, aussi distant. Ce n’est pas toi qui m’aurait offert un enfant je me trompe ? Tu ne veux même plus m’offrir ton cœur donc c’est ça que je ne saisis pas. » Tu te levais pour aller t’accouder à son comptoir de bar alors qu’il te donnait un verre d’eau. Il buvait ensuite son café avant d’accepter de prendre ça avec du recul et de la distance. Tu soupirais un instant en buvant une gorgée alors que le jeune homme venait te prendre dans ses bras. Tu te laissais aller dans ses bras et tu le serrais un peu avant de le regarder. « Crois-pas que je vais changer, je resterais la même. Je vais juste prendre quelques kilos, devenir affreuse, ne pas toucher une goutte d’alcool et une cigarette pendant huit mois et ne plus jamais me droguer de ma vie mais je suis la même Tim. Un bébé ne change pas la personne que je suis, ça bonifie juste ma vie même si je suis très jeune et puis le papa sera là pour m’aider et puis j’ai des amis qui pourront m’aider et même si tu n’aimes pas les gosses, le mien tu l’aimeras parce qu’il sera méga mignon et puis ça sera mon gosse donc t’aura intérêt à l’aimer sous peine de perdre tes couilles ok ? » Tu rigolais quelque peu afin de détendre l’atmosphère.

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Trop compliqué cette relation et ça, tout le monde le savait. Un léger soupire sortait de ta bouche, ça te soûlait car dans le fond tu l'aimais cette femme. Pourtant tu ne voulais pas lui montrer, tu ne voulais pas l'avouer. Laisser le temps faire, c'était certainement ça qu'il fallait. Mais de la savoir engrossé par un autre que toi, la jalousie prenait le dessus... Même si dans la logique, tu ne devrais rien dire et réagir comme un ami content pour elle. Tu tentais de garder ton calme, de détourner son regard, t'occupant de l'eau et du café. C'était ton petit bout de femme, ce n'était pas pour rien que tu avais versé une énorme somme sur son compte en banque pour qu'elle puisse vivre comme avant. Qu'elle n'ait pas besoin de s'exhiber pour gagner de l'argent. Tu t'occupais d'elle dans le plus grand silence, seulement toi et ton banquier était au courant de cette démarche. Tu veillais sur elle, et elle pouvait toujours compter sur toi si besoin. Quand elle prononça ses mots, c'était comme si tu te prenais une gifle. Certes tu n'en voulais pas là, en ce moment. Mais une fois tes études terminés, une fois ta situation réglé, peut-être que là tu aurais voulu fonder une famille. Tu posais tes mains sur la table, te forçant à la regarder droit dans les yeux. « Je ne suis qu'un étudiant, une fois que j'aurai mon diplôme, peut-être que là, une fois posé j'aurai l'envie de fonder une famille. Et mon cœur je ne l'offrait pas, mais ça s'était avant. » un léger sourire sur le bord de tes lèvres. Au final, tu avais compris qu'avec le temps ça ne servait à rien de rester frustrer et bloquer. La vie ne t'attendait pas, tu avais été absent bien trop longtemps et tu le payais maintenant. Tu la prenais dans tes bras, ce genre de chose qui t'avait manqué. « Et après je serais obligé de te faire courir pour perdre les kilos que tu auras pris. J'vais devoir supporter tes sauts d'humeurs car Madame voudra manger des fraises alors qu'en cette saison on en trouvera rarement. Mais oui à part ça, je t'aimerai toujours, et si ton morveux me fera chier il finira enfermer dans sa chambre avec son doudou et sa totote dans la bouche et c'est tout. Et là si tu me coupes mes boules, j'pourrais jamais te faire de gosse, c'est clair. » lançais-tu en rigolant, déposant un baiser sur son front.

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