Un samedi ordinaire?!

Ces derniers temps, Bonaventure avait ressenti le besoin de plaire aux femmes, lui, qui, d’ordinaire était plutôt du genre discret. Peut-être que finalement, il avait envie de vivre à nouveau en tant qu’homme, de se prouver qu’il pouvait toujours être intéressant voire séduisant. Depuis les attentats, il n’avait fait que se complaire dans une image négative de son corps. Il se sentait affreux, défiguré, presque comme un monstre. Trois longues années à se persuader qu’il ne valait plus rien, qu’il était bon à jeter à la casse. Cela s’était ressenti dans sa manière d’être : le bon ami, le mec a qui l’on confie sa vie, ses amours mais jamais son cœur. Il s’était convaincu que c’était ce qu’il y avait de mieux à faire ; qu’il ne méritait rien d’autres. Comment pouvait-on désirer un être comme lui ? Alors l’aimer ?! C’était au-dessus de ses forces. Sa manière de s’habiller s’en était ressenti : il avait abandonné les lentilles de contact pour des lunettes, ses vêtements étaient souvent mal ajustés. Bref, il avait cessé de faire des efforts jusqu’à il y a très récemment. Bonaventure s’était repris en main. Il avait même eu quelques relations avec des Mathers. Du moins des coucheries. Rien de sérieux, rien de bien concret. En fait, il ne croyait plus au bonheur, à cette chance d’être aimé alors, il avait fait le choix de se laisser aller dans les bras de femmes différentes. Oh il ne couchait pas à droite et à gauche pour autant mais il cessait de faire l’autruche. Le métisse ne pensait plus méritait autre chose que des plaisirs éphémères mais cela ne le satisfaisait pas pour autant. Son cœur aspirait à autre chose mais son corps, lui, avait besoin d’évacuer ses émotions.

Là, Leanne lui donnait envie d’explorer à nouveau la sensation d’être un homme lambda, d’être désiré pour ce qu’il était. Il voulait à nouveau sentir la passion ranimer son cœur mort. Il voulait l’espace d’un instant tout oublier. Son amie semblait être dans la même optique. « C’est une grande première pour moi, je n’ai jamais touché de femme enceinte de toute ma vie » lui avoua-t-il. Etait-il dérangé par la situation ? Oui et non. Leanne était célibataire mais ce bébé avait un père. Par Allah, l’heure n’était pas à la réflexion se sermonna-t-il. Leanne stoppa net la course folle de sa pensée en commençant à déboutonner son chemisier., lui offrant une pleine vision sur sa poitrine pleine et désirable qui ne semblait qu’attendre ses mains. Ses mains se posèrent sur les épaules de la jeune femme pour faire glisser le bout de tissu à ses pieds. Bonaventure se rapprocha davantage d’elle pour glisser ses lèvres à la base de son cou, traçant une ligne imaginaire du bout de sa langue jusqu’à son épaule. Lentement, il fit glisser l’une de ses bretelles le long de son bras avant de faire de même avec la seconde, les yeux plantés dans le regard de sa future amante. « Es-tu sûre de toi ? Il est encore temps d’arrêter » lui demanda-t-il inquiet de commettre un faux pas.

Un samedi ordinaire?!

Depuis le début de ma grossesse et ma rupture avec mon ex et père de mon enfant, on ne peut pas dire que j'ai une vie sexuelle des plus palpitantes et excitantes. Plus aucun homme ne me regarde comme avant ma grossesse, Et puis je n'avais pas envie qu'on me voit comme une femme en manque de sexe et qui se trouve être désespérée. Non je voulais qu'on me voit comme une femme sexy qui, malgré son ventre plus que rebondi avec un bébé à l'intérieur, peut se révéler être une femme fatale au lit, du moins je continue de le penser vu le désert du Sahara que traverse ma vie amoureuse. Sans compter le fait que les hormones me travaillent souvent et un rien peut m'exciter. Mais voilà me trouver dans les vestiaires de mon travail en compagnie de Bonaventure m'excitait au plus haut point. En même temps, comment résister à ce corps si parfait et ses yeux d'un bleu qui en ferait rêver plus d'une ? Pourtant au départ, je ne m'attendais à ce qu'il espère que je me rapproche de lui et pourtant il me trouve séduisante malgré mes kilos en trop pris par la grossesse. Pourtant quand je suis allée fermer la porte des vestiaires, je n'ai pas ressenti de honte bien au contraire, j'en avais envie tout comme je pouvais voir que lui aussi. Alors je suis venue me rapprocher de lui en venant lui faire savoir qu'il était réellement sexy et que cela allait être une première pour moi de coucher dans les vestiaires au boulot. Mais après tout, faire l'amour au boulot, n'est ce pas un lieu qui attise le désir et la passion ? D'ailleurs, la passion venait d'arriver entre moi et Bona puisqu'il vint m'attirer contre les casiers avec délicatesse alors commençant à avoir chaud, je vins déboutonner mon chemisier qu'il s'empresse de faire glisser le long de mes épaules avant de venir déposer ses lèvres autour de mon cou, tout en venant faire glisser une première bretelle de mon soutien gorge puis l'autre, c'est comme ça que je me retrouve la poitrine dévoilée contre son torse nu. Bonaventure vint me demander si j'étais sure de moi, que je pouvais encore arrêter. Alors je m'écarte un peu de lui afin de venir faire glisser ma jupe le long de mes jambes avant de venir lui chuchoter à l'oreille.

J'ai pas envie d'arrêter, j'ai envie de toi bel homme que tu es.

Après lui avoir chuchoté à l'oreille ces quelques mots, je vins déposer mes lèvres sur les siennes afin de venir l'embrasser tendrement, attendant qu'il vienne me faire monter au septième ciel. Je commençais réellement à avoir chaud et être nue face à Bonaventure nu également ne faisait qu'attiser la chaleur qui brûlait en moi.

Bonaventure n’était pas dans un vestiaire en train de gentiment plaquer une amie contre des casiers, qui plus est enceinte d’un autre homme ?! En ce moment, il avait du mal à se retrouver, à se comprendre. Etait-il en train de sombrer à nouveau en tombant non pas dans les médicaments mais dans le sexe ?! Il se posait sincèrement la question mais une petite voix lui souffla que peut-être finalement, était-il en train de reprendre simplement le cours de sa vie. Cela faisait trois ans qu’il ne faisait que survivre, se privant des plaisirs de la vie à cause de sa prothèse mais il commençait à se dire que cette fameuse jambe de remplacement n’était qu’un bouc émissaire. Bonaventure avait été trahi, rejeté et abandonné. Il avait été touché non seulement dans son cœur, dans sa chaire mais aussi dans son orgueil. Lucy avait détruit toutes ses espérances, elle avait ruiné son futur. Alors, il s’était renfermé, refusant de ressentir quoique ce soit, se coupant des femmes. C’était son compter sur Summer. La jolie Quincy avait réveillé quelque chose en lui qu’il avait beaucoup de mal à taire.

Mais avait-il seulement envie de taire cette lueur dans ses ténèbres ? Non. Bonaventure souhaitait vivre à nouveau. Il voulait éprouver des sentiments, il voulait à nouveau serrer un corps féminin dans ses bras ; Il désirait aimer à nouveau et être heureux. Oui, il voulait se battre à nouveau pour ce qu’il jugeait bon. Depuis des années, il avait perdu la fibre et cette dernière était en train de lui être rendu. Et Leanne dans tout cela ? Elle l’attirait, elle était l’incarnation même de la sensualité et il trouvait que la grossesse la magnifiait. Il l’avait toujours trouvé belle et cela depuis leur première rencontre mais il avait fallu cette prise de conscience pour qu’il ose aller au bout de ses pensées et de ses actes. La jeune femme venait de faire tomber sa jupe, n’étant plus qu’en petite culotte. Un sourire étira ses lèvres face à ses paroles et ce fut avec plaisir qu’il lui rendit son baiser, ses mains sur ses hanches. Ce dernier gagna en profondeur et en passion si bien qu’il sentit son excitation gagner du terrain sur sa raison. Ses mains remontèrent le long du dos de sa future amante pour venir prendre son visage en coupe pour davantage approfondir leur baiser, quémandant l’entrée de sa bouche pour venir jouer avec sa langue. Entre temps, ses mains étaient parties à la conquête de sa poitrine gonflée par sa grossesse, les massant avec tendresse et sensualité à la fois.