Du côté obscur de la force. PV.

Son orgasme fut si intense qu'elle s'effondra sur le lit. Le garçon resta encore quelques instants en elle, alors qu'elle reprenait peu a peu sa respiration, puis finit par se retirer en douceur. Sienna se tourna sur le coté, lui faisant dos. Elle s'était sentie extrêmement bien pendant quelques instants mais voila qu'elle était a nouveau envahie de doutes et se questions. Elle s'en voulait. De toujours réagir de cette façon avec les beaux garcon et de s'autodétruire a petit feu. Peut être qu'elle ne serait pas ici a l'heure quil est si elle n'avait pas croisé le regard de Chase. Que cherchait elle a se prouver? Heureusement, Paris vint rompre le silence et la sortit de ses pensées. Sienna se retourna vers lui tout en lui adressant un petit sourire. "Sans doute..." Dit elle simplement avant de s'adosser au mur, en remontant les drapas sur son corps dévêtu. "Est ce que... tout ca peut rester entre nous?"

Sienna n’avait plus l’assurance de l’amante avec qui il venait de coucher. Elle ressemblait bien plus à un oisillon tombé du nid. Paris fronça les sourcils devant sa question et l’impression désagréable d’avoir fait une connerie. Ils avaient pris leurs pieds, point barre. Il n’avait pas besoin de jouer les psys –du moins, il en avait jamais eu besoin. D’ordinaire, ses partenaires s’entendaient sur un moment de plaisir, sans prise de tête mais ce qu’il sentait chez Sienna le perturbait. Il avait l’impression de l’avoir blessé en couchant avec elle. « Je n’ai pas pour habitude de jouer à qui a couché avec qui Sienna. Sois sans crainte, personne ne saura que nous avons couché ensemble » tint-il à la rassurer sur la question. Le jeune homme se leva et alla enfiler son boxer ainsi que son pantalon. « Qu’est-ce qui se passe Sienna ? Est-ce que je t’ai fait mal ? »lui demanda-t-il soudainement inquiet. Paris se savait un brin « violent » durant l’acte. Il était comme un animal sauvage, jugulant que difficilement son envie de dominer et sa violence. Peut-être était-il allé trop loin avec elle. Il alla s’asseoir sur le bord du lit, caressant son visage du bout des doigts. « Tu regrettes c’est ça ? » reprit-il, à regret. Bordel, ce genre de discussion, ce n’était pas son fort mais il estimait beaucoup sa vice-présidente. Aussi, faisait-il cet effort, pour elle.

Bordel, c'est bien la première fois qu'elle se pose autant de question après une telle partie de jambes en l'air. Il faut dire que ces derniers temps entre sa rupture avec Chase, la découverte de sa maladie... elle avait tendance a se consoler comme elle le pouvait, et le plus souvent, son lot de consolation était le lit d'une beau garcon. Paris est un très bon lot de consolation soit dit en passant! Si sa réputation de croqueuse d'homme de la Dunster la précède, Sienna na guère envie que tout ca s'ébruite. Elle est vice président maintenant, et coucher avec son bizut n'est pas très... protocolaire. "Merci..." lui répondit elle avec un petit sourire reconnaissant. Paris finit par se lever pour se rhabiller, et Sienna fit de même, elle attrapa sa petite culotte et son soutien gorge et les enfila rapidement avant de s'assoir sur le bord du lit. Voyant que quelque chose la tracassait, Paris vint s'assoir a ses cotés, en mode trop choupi. Sa remarque la fit sourire. "Non... bien sur que non! C'était parfait..." Il passa délicatement ses doigts sur son visage et Sienna se perdit un instant dans son regard avant de revenir a la raison. C'est dingue d'avoir un visage aussi parfait que le sien! "Je ne regrettes rien du tout... Ne t'en fais pas. " Posa sa main droite sur la sienne, qui caressait toujours son visage avant de la serrer délicatement entre ses doigts. Elle déposa un doux baiser sur ses lèvres et lui sourit nouveau. "Excuses moi, je ne voulais pas gâcher ce moment avec ma question débile. Je ne suis pas comme ca d'habitude."

Sienna n'avait pas à craindre une quelconque fuite du côté de Paris. Certes, il avait une réputation de tombeur mais il ne se vantait jamais de ses conquêtes -peut-être parce qu'ils avaient trois petites soeurs et qu'il casserait la gueule du type qui se vanterait de les avoir eu sur son tableau de chasse. Par ailleurs, il respectait trop la jolie Dunster pour lui faire un coup pareil. Lorsqu'elle le remercia, il lui sourit et se leva pour se rhabiller. Il n'avait pas l'intention de rester nu durant des plombes alors qu'elle semblait si mal à l'aise. Paris n'arrivait pas à se dire qu'il y avait que cette histoire de coucherie. Sienna semblait trop triste. "Tu n'as pas à t'excuser Sienna... Tu n'as absolument rien gâché mais je me demande ce qui semble t'attrister autant... Qu'est-ce qui se passe?" lui demanda-t-il en essayant de ne pas la brusquer mais la douceur n'était pas vraiment son fort. "J'ai une bonne écoute et puis, ça te ferait peut-être du bien d'en parler? Si tu veux, je peux donner dans la confession sur l'oreiller" tenta-t-il de plaisanter en la renversant sur le lit, la surplombant de son corps. Toutefois, il n'y avait là aucune tentative de séduction. Non, il semblait faire rempart de son corps vis à vis des problèmes de Sienna, comme pour lui assurer que ce soir, dans cette chambre d’hôtel, il ne lui arriverait rien. Il déposa un léger baiser sur son front avant de planter son regard dans le sien. "Parle moi Sienna...Oublie que je suis ton bizut, que l'on vient de coucher ensemble... Tu en as gros sur le coeur et c'est pas bon de garder tout pour toi"

Pourquoi est ce qu'elle était venu déposé un nouveau baiser sur ses lèvres? Elle ne faisait jamais ca. Elle ne demandait jamais non plus a son amant de pas parler de leur coucherie... Aujourd'hui elle était un peu... perturbée. D'ordinaire, elle était plutôt du genre a s'endormir et filer en douce le lendemain matin pour ensuite ne jamais rappeler le garçon, ou bien se rhabiller, lui dire merci et au revoir! Mais voila, ces dernières semaines tout se chamboulait dans sa tête, et ce depuis qu'elle avait rompu avec Chase et qu'elle avait appris pour sa maladie, qu'elle avait beaucoup de mal a accepter et qui lui faisait perdre le peu de confiance en elle qui lui restait depuis que Chase l'avait trompée. Qu'est ce qu'il se passe? Elle releva les yeux vers mais ne répondit rien. Elle n'avait pas vraiment le cœur a se confier... "Je n'en doute pas..." lui dit elle doucement apres qu'il lui ait assuré qu'il était une oreille attentive. Et puis il la renversa finalement sur le lit en lui proposant de se confier sur l'oreiller, ce qui lui arracha un sourire. "D'accord..." souffla t elle avant de soupirer. Elle invita Paris a s'allonger a coté d'elle, et sans savoir pourquoi, elle se blottit contre lui, la tête au creux de son aisselle et une main sur son torse. Elle se mit a fixer le plafond avant de lui expliquer. "Je sais que je donne l'impression d'avoir confiance en moi mais... depuis que Chase et moi c'est fini je... je ne suis plus la même. Je crois que je couche avec n'importe qui (sans vouloir t'offenser...) parce que ca me rassure... Ca me rassure de voir que je suis encore désirable, et qu'on peut encore avoir envie d'une fille malade..."

Paris n’aimait pas les confidences sur l’oreiller. Il n’aimait pas l’intimité avec une personne et encore moins avec une femme. Depuis sa plus tendre jeunesse, il avait vu sa mère se perdre dans les bras d’amants tous plus pitoyables les uns que les autres. Elle les avait épousés pour mieux les trahir et les quitter. A chaque fois, il avait été trimballé de ville en ville, d’appart en appart. Il avait détesté son enfance comme il avait détesté sa mère d’être aussi pitoyable. Sienna était différente de ses autres conquêtes et il avait envie d’apprendre à la connaitre. Est-ce parce qu’ils étaient liés par ce bizutage ? Ou tout simplement parce qu’il sentait une tristesse et une fragilité derrière son regard ? Aucune idée. La seule chose qu’il savait, c’était qu’il souhaitait en quelque sorte, la protéger. « Tu mérites mieux que d’enchainer les mecs Sienna »commença-t-il par dire alors qu’il faisait aller et venir le bout de ses doigts sur son bras nu. « Tu es une femme belle, intelligente, drôle et désirable. Tu n’as pas besoin d’une partie de jambe en l’air pour te rassurer. Tu vaux mieux que ça… Je sais c’est peut-être un peu facile venant de ma part car l’on vient de coucher ensemble et que j’ai aimé ça… mais, je sais pas, ça me ferait chier que les gens te considère comme une Marie couche toi là » lui dit-il de sa voix grave avant de se redresser légèrement pour la regarder dans les yeux. « De quoi es-tu malade ? »

Elle n'avait aucune envie de se livrer un inconnu, mais bizarrement, elle avait l'impression que Paris n'en était pas vraiment, et elle qui n'accorde pas facilement sa confiance, il avait réussi a la faire se sentir assez en sécurité pour qu'elle se livre a lui. Peut être allait elle le regretter, mais elle était convaincue du contraire. La belle blonde se sentait bien dans ses bras, au chaud contre son corps, sentant ses délicates caresses sur son bras nu. Pour couronner le tout, il se montrait adorable. Elle décrocha son regard du plafond pour se tourner un peu vers lui, et lui sourit. "C'est gentil de penser ca. Ca me fait du bien de l'entendre... Mais pour ce qui est de ma réputation... je crois que c'est un peu tard. C'est deja comme cela qu'on me considère, mais je ne peux pas blâmer ceux qui pensent ca... puisque c'est la vérité." Elle soupira légèrement avant de reprendre. "Et toi? Tu ne penses pas mériter mieux que ca?" Oui parce qu'elle n'est pas dupe. Elle sait que lui aussi est du genre a aligner les filles... Mais pour quelle raison, ca, elle l'ignore encore. Paris se redressa pour mieux la regarder, et le regard de Sienna se perdit un instant dans le sien. Avant qu'elle n'entende sa question. Elle détacha son regard du sien et soupira a nouveau. Elle avait encore du mal a en parler. "On ma diagnostiqué un lupus il y a 6 mois. Apres deux fausses couches inexpliqué. C'est... une maladie auto immune orpheline."

« Rassure moi, ce n’est pas ainsi que tu te considères ? Non parce que je risque de te coller une fessée déculottée » marmonna Paris que cela emmerdait énormément qu’on puisse la résumer qu’à un seul petit cul attractif. C’était idiot, il l’avait allumé jusqu’à ce qu’ils atterrissent ici mais cela ne l’empêchait pas d’être respectueux de la personne qu’elle était. C’est bien une des raisons qu’il s’était juré –normalement- de ne jamais coucher avec une Dunster. C’était trop risqué ! Sienna lui retourna la question et si dans un premier temps, il décida de botter en touche, il se reprit au dernier moment. « Ma mère a enchainé les amants et les maris. Je l’ai vu amoureuse, détruite..Elle a sombré dans la drogue par amour et elle a négligé ses enfants. Six enfants, cinq pères différents. Je crois qu’elle m’a dégouté à vie de la vie conjugale. Je me suis juré qu’aucune femme ne me retiendrait près d’elle. Je n’ai pas envie d’être l’esclave de quelqu’un » soupira-t-il conscient que c’était peut-être idiot de réagir comme ça mais Paris avait été témoin des ravages de l’amour sur une personne et il était hors de question qu’il laisse une femme le détruire de cette façon.

Le sujet de sa maladie fut ensuite abordé et il la regarda non pas avec compassion mais avec tendresse. Sienna n’avait pas besoin de pitié mais peut-être de se sentir entourée. « Il me semble avoir déjà entendu parler de cette maladie… Je sais que tu t’accrocheras car tu es plus forte que tu ne le penses » lui répondit-il en la serrant dans ses bras. « Si tu dis à personne que je t’ai fait un câlin, je veux bien te réconforter autant que tu veux…ça te va comme deal ? »

"Avec plaisir..." Lui dit elle avec un petit sourire. Elle arrivait encore a faire de l'humour, malgré tout. Mais si elle disait ca, ce n'était pas vraiment pour le faire rire, mais plutôt pour trouver le moyen d'échapper a sa précédente question. Comment se définissait elle? Bonne question... Sienna n'avait plus aucun respect pour elle même depuis quelques semaines, alors la réponse n'aurait sans doute pas été celle qu'il aurait aimé entendre. Sienna lui demanda a son tour pourquoi il agissait de la sorte avec les femmes, et Paris lui répondit presque instantanément. C'est rare de voir un homme se livrer si facilement. "Je comprends... mais... tu penses vraiment a rester seul toute ta vie? Tu n'as pas envie de rencontrer quelqu'un sur qui tu peux compter quoi qu'il arrive? de fonder une famille?" Sienna elle, en rêvait. On lui avait arraché la Sienna étant enfant et ce qu'elle désirait plus que tout au monde, c'était fonder la sienne. dommage que sa maladie ne lui permette pas de réaliser ce rêve... "Merci Paris..." Elle lui adressa un leger sourire. Elle avait beau être forte, ca ne l'avait pas empêché de passer 3 jours a l'hôpital la semaine dernière pour un épanchement péricardique. Elle laissa le garçon s'enrouler autour d'elle et la serra contre lui. Vache que ca fait du bien de se sentir protéger de la sorte. "Ca me va parfaitement. je garderai avec plaisir ce délicieux secret."