Sois ma Denitsa et je serais ton Christian. PV.

« Et tu n’as pas encore tout vu » la taquina-t-il bien volontiers en laissant supposer qu’elle ne serait pas au bout de ses peines si elle se laissait tenter par la tentation ultime. Le flirt était vraiment ce qu’il préférait dans une relation. Le fait de taquiner, d’attiser un peu le désir de l’autre. L’attente aussi était quelque chose d’absolument délicieux mais dans le cas du flirt avec Zoïa, c’était avant tout le plaisir de jouer. Ils savaient particulièrement bien que rien n’était impossible pour eux. Ils étaient faits du même bois et Paris était un allergique à toute relation sérieuse. Ce n’était pas pour rien qu’il ne pouvait coucher deux fois avec la même femme. Même un plaisir éphémère devait rester ce qu’il était à savoir : passager. « Je pratique plusieurs sports de combat. C’est un de mes beaux-pères qui m’a appris cela. Il faisait des combats en MMA » répondit-il. Il se garda bien d’ajouter que lui-même, il lui arrivait de participer à des combats illégaux. Zoïa ne serait pas dupe très longtemps, elle l’avait vu suffisamment venir à des entrainements avec des marques sur le visage et le corps. Les combats avaient toujours été un exutoire quand la danse y trouvait sa limite.

« Je n’en doute pas une seule seconde »se reprit-il au sujet de leur porté raté. Une nouvelle chose appréciable chez la jeune femme : elle était un véritable bourreau de travail comme lui. « Tu sais, si tu veux te détendre, tu n’as qu’à passer le réveillon avec nous. Enfin si tu aimes les gosses totalement surexcités »grimaça Paris. Ses frères et sœurs étaient totalement dingue quand Noël approchait et cette année, ils semblaient carrément survoltés. « Là tu me parles de choses que je connais. Cela me fait penser que l’an dernier j’ai jamais su qui avait fini dans mon lit » plaisanta-t-il tout en prenant la pose du danseur de rumba. « Allons-y »

« Je ne demande que ça. » rétorque-t-elle du même aplomb. Des paroles en l'air tout bonnement, mais c'est tellement plus drôle de jouer avec ce brasier entre eux. Paris lui explique ensuite qu'il s'y connaît plutôt en sport de combat, ce n'est pas si étonnant vu sa morphologie en fait. « Tu pourrais être mon Bodyguard personnel. » s'amuse-t-elle complice en entourant de ses phalanges tatoués son biceps. « Même si les morts ne sont pas très dangereux en fait... » La Demoiselle hausse les épaules, fataliste. Dans ses rêves, ça pourrait être drôle de se voir protégée par un Chevalier tel que Paris, mais en vérité, elle avait appris à se défendre seule. Il lui propose ensuite de passer Noël avec lui et ses frères et sœurs. Elle ne veut pas s'imposer mais elle se dit également que ça a doit être parfois lourd à porter pour lui tout ça. Elle n'a jamais connu ça, c'est elle la petite, elle dont on prend soin. « J'adore les gosses. » rétorque la Rousse avec une moue coupable. Parce que la Glaciale avoue son péché. C'est suprenant pour les gens qui la connaisse. Ou du moins qui pensent la connaître. Car sous son épaisse carapace, la Volcanique ne résiste pas à un rire d'enfant. Ils ne mentent pas eux, et peut-être qu'une partie d'elle n'a pas grandit finalement. « Je passerai vous faire un coucou après ma garde, si ça te dérange pas. Je serai contente de rencontrer toute ta marmaille. » avoue-t-elle avec un clin d'oeil. Elle s'éloigne alors qu'il plaisante au sujet de son dernier réveillon du jour de l'an. « Je dois comprendre que tu as le même genre de plan pour le premier de l'an? » s'amuse-t-elle avec un sourire léger. Elle observe son Partenaire prendre la position nécessaire au portée, et d'un hochement de tête, elle s'élance en veillant à bien tendre tout son corps pour se faire plus légère, une fois en l'air elle étend ses bras, avant d'étreindre de nouveau le sol. Sa bouche marque un pincement. « Je manquais d'élan, il faut le refaire. » Elle a fait une promesse, ce portée sera parfait et elle compte bien tenir parole.

"Tentatrice !" rigola-t-il car mine de rien, par moment, il en oublierait presque ses préceptes pour céder à la tentation que représentait Zoïa. Il y avait quelque chose d'animal en elle, de félin. Oui, elle lui faisait penser à une petite panthère noire prête à faire ses griffes ou à ronronner sous des caresses savamment placées. "Je ne demande que cela, d'être ton garde du corps. J'ai toujours rêvé de faire de la protection très rapprochée avec toi... Je serais un homme dévoué corps et âme à ta sécurité si bien que par souci de professionnalisme, je t'accompagnerai même sous ta douche ! Sait-on jamais que le gel douche s'attaque à toi de manière vile et basse. C'est que ça pique les yeux !" tomba-t-il dans ce nouveau délire bien que sa remarque sur les morts avaient aiguisé sa curiosité. Il n'osa pas poser de question pour la simple raison qu'il respectait ses confidences et ses silences. Si Zoïa voulait en dire plus, il l'écouterait d'une oreille attentive parce qu'il la respectait autant qu'il l'admirait. Deux choses très rares pour Paris -surtout envers une femme. Ce n'est pas tant qu'il était misogyne ou sexiste mais surtout qu'il n'avait pas eu le meilleur des modèles en la question. Sa mère était une accro à la drogue et aux relations sentimentales. Une assistée de la première heure qui n'avait aucun amour propre, aucune dignité et surtout aucun amour maternel. Elle l'avait abandonné à son sort dès son plus jeune âge et il la haïssait pour toutes ces raisons. Voilà pourquoi il ne se liait jamais.

Avec Zoïa, c'était différent, elle avait percé sa cuirasse et il l'adorait. "Si tu adores les gosses, tu vas être servie !" lâcha-t-il avec ironie. Deux frères et trois sœurs -autant dire beaucoup d'agitation. "Et eux de rencontrer enfin celle avec qui je danse ! Ma plus jeune sœur a vu une photo de nous à un concours et depuis, elle rêve de te rencontrer" lui affirme-t-il tandis qu'elle s'éloignait pour prendre sa position. "Tout à fait ! Faut bien arroser la nouvelle année non?" lui dit-il avec un petit clin d’œil pour mieux la réceptionner et la soulever dans les airs. "Je t'ai mal réceptionné aussi du coup, j'ai manqué d'impulsion" grimaça-t-il avant qu'ils ne recommencent. "Encore, c'est pas parfait" marmonna Paris. Au bout de trois autres essais, il fut satisfait. "On le tient ma belle" s'exclama-t-il en lui mettant une petite claque sur la fesse gauche.

Son rire résonne dans la salle d'entraînement. Zoïa ne rit pas souvent mais lorsque c'est le cas, c'est toujours du plus profond de son âme, un rire honnête et franc. Qui contraste d'ailleurs avec l'image qu'elle peut donner habituellement. « Les gels douches sont sournois, c'est bien connu. Mais lorsque je serai une Légiste de renom, promis je t'engagerai. » Autant dire, pas demain la veille. Mais dans l'intention, elle est partante. Et d'ailleurs, peu de personnes auraient pu deviner qu'elle aimait les enfants. Le commun des mortels avait sans doute l'impression que Zoïa n'aimait personne. Mais ce n'est pas le cas, elle juste sélective dans ses choix. Et les enfants ont une spontanéité que les adultes n'ont plus. Ils osent ce que la morale interdit après. « Elle est trop mignonne, elle s'appelle comment déjà ? » Parce que tout ce qu'elle a retenu c'est que Paris a un certain nombre de frères et sœurs. Bref, toute cette conversation ne les empêche pas de travailler et ils exécutent le portée trois fois. L'un comme l'autre sont complètement happés par leur entraînement l'instant de quelques minutes. Le troisième essai est le bon. « Super, maintenant, on commence une choré ? » Histoire de commencer la préparation du concours en douceur. « Tu sais où tu iras faire la fête pour le premier de l'an ? » Parce que c'était sans doute bizarre mais bien qu'elle n'ignore rien du volage de son existence, et que bien souvent elle le partage de la même façon, elle n'apprécierait sans doute pas de le voir à l'action.

Paris aimait le rire de Zoia hélas bien trop rare. Remarquez, c'était justement pour cela qu'il l'aimait et il en était d'autant plus fier d'en être à l'origine. Dans sa tête, virevoltait l'image d'un alter-égo habillé uniquement d'un cache-peau et criant le fameux cri de Tarzan. Sa partenaire de danse avait visiblement le don de le transformer en un homme des cavernes. Toutefois, il se retint de se frapper le torse comme un primate et se contenta donc de sourire. "Ils sont sournois et dangereux ! Le pire, c'est que tout le monde l'ignore..." fit-il semblant de regretter tout ceci. "Mais j'ignorais que tu voulais devenir légiste ? Décidément, tu es encore pleine de mystère pour moi ma très chère Zoïa" se reprit-il avec un sourire séducteur car il y aurait tout un pan qu'il ne pourrait jamais découvrir. Malheureusement songea le jeune homme. "Elle s'appelle Kaleigh" lui répondit-il en lui donnant le prénom de sa petite soeur.

Le duo continuait de progresser dans leur portée malgré leur conversation entre coupée par leur respiration ou leurs indications pour l'améliorer. Au bout d'un moment, ils arrivèrent à le réussir parfaitement, les comblant dans leur perfectionnisme. "A vos ordres ! Tu as déjà une idée ou l'on essaie de trouver ensemble?" lui demanda-t-il entre deux sujets de conversation. Puis, petit à petit, ils parlèrent de leurs projets pour le nouvel an. "Aucune idée pour le moment, je vais sûrement squatter une fête. Tu sais si à la Dunster House, il y a quelque chose de prévu? Sinon je me ferais peut-être un camping avec les gosses...mais là pour le coup, je peux oublier à la fois l'alcool et le sexe !" rigola-t-il. Une façon plus sage de commencer l'année...ouais très peu pour lui. "Et toi? Tu as le lieu de ta beuverie?" lui demanda-t-il certainement pour les mêmes raisons qu'elle. Et bien, leur duo avait du mal à se partager !

Elle aime Paris parce que malgré la pesanteur de leurs vies respectives, chaque instant partagé est empli de légèreté. Aussi ne s'étonne-t-elle pas lorsqu'ils débattent philosophiquement du côté obscur des gels douche. Ses sourcils se soulèvent de surprise lorsque Paris lui confie ignorer ses ambitions. Elle avait oublié qu'elle ne lui en avait pas parlé, mais en même temps ce n'était pas si surprenant. C'est une ambition étrange. Qui fait fuir souvent. Elle sourit presque timidement. « Oui depuis que j'ai six ans environ. » Ses bras se tendent alors qu'elle s'étire gracieusement avant de baisser la garde. « Euh... tu ne trouve pas ça trop... bizarre ? » Parce que quand même... Enfin au moins, il n'ignorait plus cette part d'elle. Heureusement, la conversation dévie sur des sujets plus joyeux et notamment la joyeuse fratrie de son partenaire. « C'est beau comme prénom. » Elle aime cette sonorité à la fois rugueuse et douce, prometteuse de contrastes.

Leurs conversation ne leur fait pas pour autant oublier la raison même de leur réunion, à savoir la préparation de leur danse. « Et bien, je pensais commencer quelques pas seule, comme si je tentais de te séduire et puis tu me rejoins. » Elle mime en même temps les mouvements qu'elle parle et retrouve bientôt Paris contre elle. Et les deux pipelettes ne s'arrêtent pas en si bon chemin en évoquant le jour de l'an. « Je ne sais pas non, mais je ne le passerai sans doute pas là bas. » Pour cotoyer Talya, Priape et Sienna. Non merci. Mieux valait être dans l'anonymat pour ce genre de plan. Ou bien chez les Mather tiens. Quoique avec le frérot dans le coin, ce ne serait sans doute pas le meilleur choix. « J'irai bien m'incruster dans une soirée de riche. » lâche-t-elle en pouffant. Elle a ses entrées et depuis longtemps et puis un peu de raffinement au jour de l'an, quoi de plus normal ?

"Pourquoi bizarre?" lui demanda-t-il sérieusement. Paris ne voyait pas l'étrangeté du métier car il en fallait pour tous les gouts et puis si c'était sa passion, qui était-il pour la juger? "Ma reine, tu sais que je t'aime? Franchement que tu veuilles être médecin légiste, je trouve ça bien ! Tu sais ce que tu veux dans la vie et si c'est l'avenir que tu te souhaites, je suis de tout cœur avec toi" lui assure-t-il avec un léger sourire. "Et puis l'un dans l'autre, tu auras une blouse blanche et si tu mets rien en dessous, tu resteras toujours mon fantasme numéro 1" surenchérit Paris pour détendre l'atmosphère et ainsi qu'elle comprenne qu'il l'acceptait toute entière. Lui-même aurait aimé être astronaute mais il dépassait la limite de taille de cinq malheureux centimètres. Tant pis, il savait que quoiqu'il arrive, il finirait à la NASA en tant que militaire car c'était son truc à lui. "Une des rares choses que ma mère a réussi dans sa vie, ce sont les prénoms de ses enfants" s'amuse-t-il par lui répondre par la suite.

"Bonne idée mais ce qui pourrait être intéressant, c'est que lorsque je m'approche, tu t'éloignes comme pour me repousser et avoir l'air de dire : patience, tu auras tout ce que tu veux en temps et en heure" y alla-t-il de sa petite touche personnelle en lui montrant le mouvement qu'il avait en tête. "Je pourrais essayer de te retenir... On pourrait rajouter dans la choré, un porté arrêté? Tu cours et lorsque tu sautes, je te rattrape comme pour t'empêcher d'aller voir un autre homme?" continua-t-il en visualisant de plus en plus leur chorégraphie. La conversation revint alors sur le jour de l'an et il éclata de rire à sa dernière réplique. "Je sais que tu en es capable... pour ma part, je sens que je vais atterrir dans un bar quelconque à moins qu'entre temps, je me fasse inviter quelque part. Je verrais sur le moment" haussa-t-il les épaules. Paris n'était pas homme à faire de grands projets sur l'avenir. Il vivait au jour le jour.

Elle était rassurée qu'il ne soit pas effrayé ou rebuté par ses aspirations professionnelles. Il était même le premier à s'étonner que ce soit le cas. La Rousse adopte un sourire contrit tout en rétorquant. « Admets que ce n'est pas banal de vouer une passion aux morts. Disons que c'est un sujet qui fait plutôt fuir les gens en général. » Elle n'avait jamais trop compris pourquoi mais le temps lui avait appris ça, alors elle évitait d'en parler d'emblée. De mélanger ces deux facettes de sa personnalité. Elle rit cette fois franchement lorsqu'il évoque la blouse blanche et la Provocante lui lance un regard entendu. « Surtout quand il fait très froid. » Mais heureusement pour elle, elle ne travaillait pas nue sous sa blouse. Enfin, si il n'y avait que ça pour faire plaisir au beau Paris. Ils semblaient partager aussi cette haine tenace envers leur mère et Zoïa s'amuse de sa réponse concernant le prénom de sa sœur. « Elle a au moins réussi quelque chose. » Sous-entendu que la sienne non. Hormis adorer une fille qui n'est pas la sienne, la rejeter et se noyer sous les médicaments, rien de bien intéressant chez Madame Rosenbach.

Les deux Complices s'étaient reportés sur la danse et la Rousse acquiesce aux propositions du jeune homme. « Ce sera plus intense comme ça oui. » Le désir, la flamme qu'on pousse à son paroxysme sans jamais y céder, c'était bien à leur image. Paris lui propose ensuite un portée arrêter. Elle prend de la distance et se contente d'effectuer concrètement ce qu'il propose. Elle se sent si légère entre ses bras. Lorsqu'il la repose à terre, elle commente. « C'est bien oui. Re-bossons encore un peu ça avant de terminer. » Leur chorégraphie commençait à se dessiner, c'était toujours un travail assez fluide et rapide entre ces deux là, souvent sur la même longueur d'ondes. Concernant leur plan respectif du nouvel an, la Dunster ne cache pas un sourire amusé, et elle rétorque finalement. « Je te tiendrai au courant si il se présente quelque chose d'intéressant. » Parce qu'avec lui, elle était certaine de s'amuser, même si elle le redoutait de voir tomber dans d'autres bras, c'était paradoxal mais comme ça.