Surprise, it's me. PV.

Derrière le rideau, dans les coulisses, Paris était en train de vérifier que son costume de pompier était bien en place. Il allait entrer sur scène dans quelques secondes et il voulait que tout soit parfait pour épater la galerie –et surtout, obtenir de sacrés pourboires. Autour de lui, ses collègues réalisaient les mêmes gestes. Une routine qui pouvait lasser mais chacun était poussé par le besoin d’obtenir toujours plus d’argent. Le Dunster recueillait un très bon accueil de son public féminin. Il faut dire qu’avec sa belle gueule d’ange, sa carrure imposante et ses muscles bien dessinés, il était l’image même du beau gosse. Pourtant, même s’il aimait la compagnie féminine, il exécrait son job. La danse pour lui, c’était quelque chose de sérieux et non un truc à vous faire mouiller la petite culotte. Mais voilà, c’était son job d’exciter la clientèle pour la pousser à consommer davantage et sans se jeter des fleurs, il y arrivait bien. « Lorsque le feu s’invite sur le devant de la scène, il nous faut un héros pour l’éteindre… Ce soir mesdames pour votre plus grand plaisir, Paris saura éteindre le feu qui couve en vous… » déblatéra Francis au micro, sa voix grave résonnant dans tout l’établissement. L’annonce était bateau mais qu’importe, c’était à son tour de jouer.

Cela faisait déjà quelques minutes qui dansait lascivement sur scène, ôtant ses vêtements un par un sous le regard en folie des clientes quand il aperçut un visage familier non loin de la scène. Leandra. Sa meilleure amie. Sa première pensée fut « putain de bordel de merde » ; Seulement, professionnel comme il était, il masqua sa surprise et continua son show sous les cris féminins, se laissant caresser par une femme montée sur scène sous l’invitation d’un collègue. Il était de coutume que trois femmes montent mais il ne s’attendait pas à ce que son collègue lui choisisse Leandra.

Encore une soirée, encore une à boire, mais un peu moins cette fois-ci. La douleur passe, avec le temps, alors je ressens moins le besoin de tout cet alcool. Disons, juste avant de dormir, c'est dans le noir que reviennent les pires fantômes, n'est-ce pas ? Un seul d'entre eux me hantait particulièrement plus que les autres, alors il fallait l'éliminer comme je pouvais. L'alcool entre dans le corps, et je ne sais pas réellement comment, je fini dans ce.. sorte de bar à striptease pour femmes.. il y a des femmes qui hurlent partout et j'aurais jamais pensée finir ici. J'ai suivis quelques amies qui rejoignaient une amie à elles pour lui faire oublier un ex. Tiens, ça me rappelle quelqu'un. Je me laisse emportée par le courant et fini autour d'une table d'un nombre assez conséquent de femme qui n'attendent que ça : voir un bel homme. Un certain Paris est annoncé, et ça ne me tilte pas plus que ça, loin de là. C'est quand il entre sur scène que ça commence à monter au cerveau. La carrure, la forme de visage, la manière d'être.. mon dieu non, il manquait plus que ça. L'alcool redescend très vite dans ses moments là, mais c'est pas le pire. L'animateur m'invite à monter sur scène. Je refuse, je refuse de toutes mes forces mais je suis poussée par la dizaine de fille autour de la table qui n'attendaient que ça. Qui pire, jalousait ma place, même. Oh mais prenez la donc, cette place, parce que pour moi ça va commencer à devenir très gênant. Je monte tant bien que mal, et essaie d'imiter les deux autres femmes avec moi. C'est trop embarrassant comme truc, réellement. Toucher Paris comme ça, c'est vraiment pas.. super. Je n'ose même pas le regarder, j'aurais trop honte que mes yeux croisent les siens. Ce type est mon meilleur ami, quelqu'un que je considère comme un frère et voilà avec mes mains sur son torse comme s'il était une sorte de bout de viande. Le show -ou plutôt la torture- se termine, et je retourne à ma place. Okay, j'ai très envie d'aller me laver les mains, non pas que ça ne fut pas agréable mais c'était Paris. Paris. Je souris aux filles autour de la table et m'échappe aux toilettes. Passe mes mains sous l'eau, et bordel j'arrête pas de me demander pourquoi il fait ça. Pourquoi il est là ? Il bosse réellement ici ou bien il rends juste un service ? Tant de questions sans aucune réponse.

A cet instant précis, Paris aurait aimé être à des années lumières de cette scène où sa meilleure amie était en train de caresser son torse. Le cœur n’y était pas et il le sentait plus qu’il ne voyait tant il n’osait croiser son regard. Que devait-elle penser de lui ? La connaissant, elle devait se poser un millier de questions mais Paris doutait que les réponses lui plaisent. Comment lui dire que ses frères et sœurs avaient débarqué suite à l’abandon de leur mère ? Comment lui dire qu’il était tellement à cours d’argent qu’il envisageait même par moment de faire plus que de déshabiller pour de l’argent ? Il n’était pas certain qu’elle comprenne mais au-delà de ça, il craignait de la perdre. Le spectacle toucha à sa fin et Paris alla se réfugier dans les loges des danseurs. Il se sentait mal et pourtant, il savait qu’il devait aller lui parler. Leandra méritait qu’il lui explique la situation.

Le jeune homme ne perdit guère de temps. Il attrapa son jean, enfila un polo noir et fonça dans le club. Aucune trace de Leandra. Paris se renseigna auprès du videur qui lui indiqua les toilettes pour femmes. Allez courage se motiva-t-il en prenant la direction indiquée. Là, il entra une tête par l’entrebâillement de la porte. Son amie était toute seule. « Leandra… Je suis désolé, je ne voulais pas que tu l’apprennes de cette façon » commença-t-il en s’approchant d’elle sans trop se rapprocher. Ils avaient un peu trop collés serrés pour lui sur scène. « Je sais que tu dois te poser des questions et certainement que je viens de dégringoler dans ton estime mais je fais pas ça par gaité de cœur » reprit-il en se passant une main sur la nuque. Il était tellement stressé qu’il avait l’impression de n’être plus qu’un bloc de marbre. Que pouvait-il dire ? Ou faire ? Elle semblait tellement mal à cet instant précis qu’il en venait à douter du bien-fondé de sa démarche. Peut-être aurait-il mieux valu qu’il la laisse digérer cette découverte avant de la rejoindre pour parler avec elle. « Tu veux que je te laisse ? » lui demanda-t-il après coup, la mort dans l’âme. Cette femme comptait tellement pour lui que l’idée de la perdre lui brisait le cœur.

Forcément, cette position nous gêne tous les deux, aussi bien lui que moi. Je pensais être la personne qui le connaissait le mieux, la personne qui savait tout de suite et bizarrement, maintenant, je me rends compte que non. Que des tas de femmes en savent plus que moi, des tas de femmes qui viennent ici le soir pour voir quelques hommes faire le show comme Paris l'a fait. Je me réfugie dans les toilettes des femmes, histoire de digérer tout ça, de respirer un peu. « Leandra… Je suis désolé, je ne voulais pas que tu l’apprennes de cette façon » tourne la tête vers lui, surprise. « Je sais que tu dois te poser des questions et certainement que je viens de dégringoler dans ton estime mais je fais pas ça par gaité de cœur » un petit rire nerveux s'empare de mes lèvres, et je secoue la tête. Non, c'est vrai, c'est pas comme si il existait des tas d'autres solutions. « Tu veux que je te laisse ? » pose ses yeux dans ceux de l'homme et secoue la tête, "Non." non, j'ai pas envie que tu me laisse, "J'veux que tu m'explique." Ce que tu fais là, comment t'a atterrit dans cet endroit, et pourquoi. Je veux que t'efface toutes les questions présentes et les possibles futures questions que je pourrais avoir, je veux tout savoir. "Explique moi pourquoi t'es ici et pourquoi tu m'la pas dis avant ?" regarde maintenant, on a vécu tous les deux un moment des plus gênant.

Paris n’en menait pas large et pourtant, il rêvait d’effacer les dernières minutes qu’ils venaient de vivre. Bon sang, il avait l’impression d’avoir fait un truc pas net avec sa sœur. Une idée qui était franchement dérangeante à bien des égards. « Tu crois pas qu’on pourrait avoir cette conversation ailleurs que dans les chiottes pour femmes ? C’est pas que cela me dérange mais bon… j’ai pas envie qu’on nous interrompe » soupire-t-il avant de la prendre par la main pour la conduire sur le toit du club –endroit où il se refugiait toujours avant de monter sur scène, comme pour faire le point sur son existence. « Cela va aller ? Tu ne vas pas avoir froid ? » s’inquiéta-t-il quitte à lui transmettre un peu de chaleur humaine. Leandra comptait énormément pour lui, elle était une véritable sœur dans son cœur et naturellement, il avait envie de la protéger. « Ma mère s’est barrée avec un nouveau petit-ami » commença-t-il. La jeune femme était au courant des frasques de sa mère toxico qui accumulait les mariages et les divorces. Il n’était pas étonnant qu’elle ait eu six enfants de cinq pères différents. « Elle s’est tirée en laissant mes frères et sœurs sur le bas de la route. Ils ont débarqué chez moi y a un mois et j’ai eu besoin de fric rapidement. Ici, ça paie bien et soyons honnête, j’ai le physique de l’emploi » continua-t-il les mains fourrées dans les poches de son jean. « J’ai rien dit parce que j’ai la trouille Leandra. Si on apprend que ma mère s’est barrée, on va placer mes frangins et mes sœurs. Je ne veux pas qu’on soit séparé…alors j’ai pris le relai mais il faut que je trouve un appart plus grand…sauf que j’ai besoin de fric » termina-t-il en plongeant son regard dans le sien. « Pardonne moi, j’aurais dû t’en parler mais je ne voulais pas te mêler à cette galère »

C'était juste une drôle de sensation. Bizarre, vraiment bizarre. C'était comme si c'était interdit, de toucher Paris. Pourtant je m'étais retrouvée contre lui ou dans ses bras des tas de fois avant, consolée pour un examen raté ou même rien que pour un au revoir pendant les vacances. Sauf que là, c'était différent. C'était avec des sous entendus, et ça m'avait mise mal à l'aise. « Tu crois pas qu’on pourrait avoir cette conversation ailleurs que dans les chiottes pour femmes ? C’est pas que cela me dérange mais bon… j’ai pas envie qu’on nous interrompe » hoche la tête, se laisse attraper la main et suis l'homme sans rien dire. Il connait mieux l'endroit que moi, après tout. En passant, je vois quelques regards sur nous, ouais, c'est pas comme si un type avec sa carrure passait inaperçu, n'est-ce pas ? On se retrouve assez rapidement sur le toit, un peu de vent, mais rien de trop désagréable. « Cela va aller ? Tu ne vas pas avoir froid ? » secoue la tête, "Non, ça va, t'en fais pas." je veux juste que tu me raconte, on s'en fout d'avoir froid. Laisse un silence, s'assoit sur le rebord, "Alors ?" la suite. Les explications, le pourquoi de tes mensonges. « Ma mère s’est barrée avec un nouveau petit-ami » Jusque là, rien d'étonnant. « Elle s’est tirée en laissant mes frères et sœurs sur le bas de la route. Ils ont débarqué chez moi y a un mois et j’ai eu besoin de fric rapidement. Ici, ça paie bien et soyons honnête, j’ai le physique de l’emploi » fronce les sourcils, très franchement, quelle mère pourrait faire une chose pareille ? Je comprends un peu mieux, aucun de ses frères et sœurs n'étaient en age de travailler, il devait le faire seul. « J’ai rien dit parce que j’ai la trouille Leandra. Si on apprend que ma mère s’est barrée, on va placer mes frangins et mes sœurs. Je ne veux pas qu’on soit séparé…alors j’ai pris le relai mais il faut que je trouve un appart plus grand…sauf que j’ai besoin de fric » hoche la tête, fini captivé par le regard de son ami, « Pardonne moi, j’aurais dû t’en parler mais je ne voulais pas te mêler à cette galère » ris nerveusement et secoue la tête, "J'aurais rien dis pour ta mère, et j't'aurais aidé à trouver une solution, tu le sais." toujours là l'un pour l'autre, n'est ce pas ? "Tu peux pas reprendre l'appart' qu'avait ta mère ?" il était assez grand celui là, non ? je grimace un peu, essaie de faire le tour des solutions. C'est pas facile, surtout quand on sait ô combien ils sont nombreux. Passe une main sur l'épaule de son ami, "C'est pas en faisant ça que ça t'apportera assez d'argent.." rire nerveux, "en plus j'suis certaine que t'aimes pas ça." je souris un peu, j'essaie de lui montrer que je lui en veux pas, même si la situation était particulière. Je décide de le taquiner un peu, un sourire en coin, "tu peux pas draguer une riche d'Harvard pour en faire ta copine ?" je ris à ma bêtise, espérant qu'il ne le prenne pas mal.

Leandra n’avait visiblement pas la patience d’attendre plus que mesure. Il voulait bien la comprendre car si les rôles avaient été inversés, il aurait été dans la même impatience. Paris peinait à trouver ses mots mais il termina par lui expliquer la situation. Ce rappel lui fit l’effet d’une douche froid. Et s’il n’arrivait pas à être à la hauteur de la tâche ? Et si malgré tous ses efforts, on finissait par lui arracher ses frères et sœurs ? Par moment, il se demandait même si ce n’était pas plus mal. Après tout, il était encore étudiant et s’occuper de cinq gamins, c’était une responsabilité si lourde. Alors par moment, il doutait d’être la solution miracle. Ses frères et sœurs seraient peut-être plus heureux dans une famille stable et conventionnelle. Non, il ne pouvait pas les abandonner. Les jumeaux souffraient déjà tellement du départ de leur mère. Matthew, lui, il n’en parlait jamais. Du haut de ses quatorze ans, il avait déjà compris de quel bois se chauffait leur mère. « Je sais que tu n’aurais rien dit ma belle… C’est juste que je ne voulais pas que tu te fasses du souci pour moi » lui avoua-t-il en lâchant un petit sourire triste. Leandra commençait déjà à chercher des solutions. Franchement, c’était la meilleure, il ne pouvait pas rêver mieux comme meilleure amie. « Je peux pas. Elle habitait chez son dealer. Je voulais pas que les gosses retournent dans cet enfer et puis maintenant que son gagne-pain s’est fait la malle, je me dis que si je me pointe là-bas, il serait encore capable d’exiger que je paie les dettes de ma mère » lui expliqua Paris.

Un léger rire secoua ses épaules quand elle lui souffla une idée un peu folle. « T’es en train de me dire que je dois être gigolo maintenant ? Mais t’as raison, je n’aime pas ce boulot…seulement, les horaires sont pratiques et j’ai de très bons pourboires. Tu sais, pour le moment, j’arrive à joindre les deux bouts. J’ai trouvé une babysitter pour les gosses. Si je ne m’en sors pas trop mal, peut-être que je pourrais trouver un autre job à côté. Il faut juste que j’arrive à déménager mais les loyers sont trop chers et je ne pense pas qu’un colocataire appréciera de vivre auprès de cinq gosses dont un bébé. Je vais m’en sortir Leandra…ça va aller » termina-t-il par dire en l’attirant dans ses bras pour une étreinte toute en tendresse. « Tu crois que tu pourras oublier le fait que tu m’as vu à moitié à poil ? » tenta-t-il de plaisanter.

« Je sais que tu n’aurais rien dit ma belle… C’est juste que je ne voulais pas que tu te fasses du souci pour moi » soupire, presque agacée de la phrase. C'est vrai que de l'apprendre comme ça, c'est beaucoup mieux. « Je peux pas. Elle habitait chez son dealer. Je voulais pas que les gosses retournent dans cet enfer et puis maintenant que son gagne-pain s’est fait la malle, je me dis que si je me pointe là-bas, il serait encore capable d’exiger que je paie les dettes de ma mère » hoche la tête, d'accord, je comprends beaucoup mieux maintenant. Le plus important est de mettre la tribu Maconahey en sécurité, qu'ils ne risquent rien, et je savais qu'avec Paris pour gérer tout ça, tout allait bien aller. Enfin, à la condition qu'il arrive à réunir assez d'argent. Une nouvelle copine, ce serait pas mal, non ? Une copine tout court, même. « T’es en train de me dire que je dois être gigolo maintenant ? Mais t’as raison, je n’aime pas ce boulot…seulement, les horaires sont pratiques et j’ai de très bons pourboires. Tu sais, pour le moment, j’arrive à joindre les deux bouts. J’ai trouvé une babysitter pour les gosses. Si je ne m’en sors pas trop mal, peut-être que je pourrais trouver un autre job à côté. Il faut juste que j’arrive à déménager mais les loyers sont trop chers et je ne pense pas qu’un colocataire appréciera de vivre auprès de cinq gosses dont un bébé. Je vais m’en sortir Leandra…ça va aller » rigole et secoue la tête, "tu te vois réussir à faire tout ça tout en gardant tes notes à l'université ?" pense à toi, aussi. Dans l'équation, tu te repose quand ? Penses aux révisions et à tout ce qui te permettra d'avoir un travail et un salaire fixe à l'avenir, que tu dépensera pour tes frères et sœurs si tu le souhaite, mais au moins ce sera toujours mieux que se déshabiller pour quelques billets.  Il m'attire contre lui et je le laisse faire, « Tu crois que tu pourras oublier le fait que tu m’as vu à moitié à poil ? » grimace et rigole, "euw, non !" rigole et ajoute, "c'était vraaaaiment trop bizarre de te toucher comme ça, j't'assure." non pas que t'es pas beau ou pas bien formé, parce qu'il suffit de te regarder pour voir que t'a un corps parfait, mais c'était un moment disons.. particulier. "surtout dans ces circonstances." à la piscine, j'aurais pas vu la différence, mais là.. "et toi, tu pense que tu vas t'en remettre ?" souris en coin. J'ai les mains douces, ouais, tu trouvera jamais mieux.

La question de ses études arracha une grimace à Paris. Il avait beau avoir une mémoire eidétique, il n’avait pas non plus une santé de super héros et la fatigue commençait à se faire sentir. L’autre jour, il était arrivé en retard à un entrainement en compagnie de Zoïa, sa partenaire de danse parce qu’il avait oublié de mettre le réveil. C’était Matthew qui s’était chargé de le réveiller et dans les yeux de son frère, il avait aperçu de l’inquiétude. Paris avait fait de son mieux pour masquer son état de lassitude afin de ne pas inquiéter davantage son petit frère de quatorze ans. « Je vais peut-être arrêter… »soupira Paris. Ses études étaient une fierté. C’était le premier Maconahey a faire des études supérieures et pire, il savait à qui il les devait. Son professeur au lycée avait tout misé sur sa réussite, hypothéquant sa maison pour lui payer ses frais de scolarité. « Non… je peux pas abandonner. Je ne sais pas quoi faire. Je suis totalement crevé mais si je baisse les bras alors un autre membre de leur famille les aura abandonné » reprit-il en l’attirant dans ses bras. Une étreinte à la fois pour la rassurer mais également pour se rassurer. Il n’avait pas mesuré combien cacher la vérité à Leandra lui avait couté. Sa meilleure amie était un plus qu’un soutien, elle était un pillier de sa vie et par moment, cela faisait du bien de se reposer sur elle. De prendre de précieux conseils auprès d’elle.

Paris tenta de retourner à une conversation plus légère, rigolant avec elle. « Penses-tu, j’avais l’impression de jouer à l’incestueux, c’était franchement trop bizarre comme tu dis » répondit-il. Oui, Leandra était comme une sœur pour lui et être dans une danse lascive contre elle… C’était dérangeant et pourtant, elle était belle comme un cœur, sexy en diable. Seulement, le jeune homme n’avait jamais résonné en ces termes au sujet de son amie. Elle était inaccessible pour lui. C’était juste impensable. « Je vais peut-être me payer une ou deux séances de psy pour éviter que le traumatisme devienne trop important »la taquina-t-il avant de déposer un baiser sur son front. « Allez… je te paie un verre ? Ou mieux, cela te dit un petit Mcdo ? Je crève la dalle » lui proposa-t-il.

Mêler les études et le boulot, je savais que ce n'était pas facile. Il fallait trouver le temps adéquat pour pouvoir gérer les deux, et Paris avait en plus une petite fratrie à s'occuper, ça lui ajoutais un certain poids sur les épaules. « Je vais peut-être arrêter… » fronce les sourcils, secoue la tête, "Non, non t'abandonne pas." ce n'était ni une question, ni une suggestion. Sortant de ma bouche, ça sonnait comme un ordre. « Non… je peux pas abandonner. Je ne sais pas quoi faire. Je suis totalement crevé mais si je baisse les bras alors un autre membre de leur famille les aura abandonné. » souris tristement alors que ces bras se font plus présents autour de moi. "Matthew est assez grand pour comprendre tu sais ?" tu peux lui donner quelques responsabilités, "Tu peux compter sur lui aussi.. et sur moi, si jamais t'a besoin de quoi que ce soit." Paris savait bien que j'étais toujours là pour lui, il suffisait qu'il m'appelle ou qu'il m'envoie un message et je venais l'aider, c'était certain. Aussi bien dans les moments compliqués que dans ceux plus léger. « Penses-tu, j’avais l’impression de jouer à l’incestueux, c’était franchement trop bizarre comme tu dis » je riais un peu, hochant la tête. Oh que oui, c'était pas la meilleure activité qu'on ai faite ensemble. « Je vais peut-être me payer une ou deux séances de psy pour éviter que le traumatisme devienne trop important » ouvre la bouche, faussement choquée, rassurée par un baiser sur le front. Oh il va falloir te rattraper de cet affront. « Allez… je te paie un verre ? Ou mieux, cela te dit un petit Mcdo ? Je crève la dalle » hoche la tête, grand sourire, "tu pourrais me convaincre avec un KFC ou un burger king !" pas avec McDo, soit plus original.