Ready to fight. PV.

Cela faisait déjà une bonne heure que Paris était en train d’escalader ce mur. Une heure de détente entre deux révisions, entre deux prises de tête avec untel ou untel. Ce n’était pas vraiment son souci premier. Non, cela faisait un mois qu’il vivait avec la crainte permanente qu’il arrive quelque chose à ses frères et sœurs. Un mois dans le secret le plus total, à partager un appartement bien trop petit pour toute la tribu Maconahey. Il ne savait pas quoi faire ! Ses moyens ne lui permettaient pas de louer un autre appartement et prendre le risque de vivre en colocation avec quelqu’un était trop élevé. Cela nécessitait un seuil de confiance qu’il n’était pas près d’accorder à quelqu’un. En dépit de tout, Paris était un homme secret et méfiant. Il avait des amis mais il gardait pour lui une part intégrante de sa vie, de son passé. Il était en train de se détacher lorsque Holly arriva. « Salut la miss. Accorde moi cinq minutes le temps de me préparer pour notre cours » la salua-t-il par ces quelques mots. Le Dunster n’était pas homme à s’étendre sur les « comment ça va ? », cela ne l’intéressait pas. Elle était là pour prendre un cours et il lui donnerait bien qu’il ne pouvait s’empêcher de veiller sur elle comme un grand frère. « Tu as fait tes exercices de tonification cette semaine ? » lui demanda-t-il en se passant une serviette sur le visage et la nuque avant de boire un peu d’eau. L’escalade lui avait vidé la tête mais son corps était loin d’être épuisé.

Pourquoi est-ce que j'ai toujours la désagréable sensation que je vais tout faire foirer ? C'est frustrant, comme sensation. Disons que 2015 n'a pas forcément été la meilleure de mes années. Elle a très mal commencée, avec cette prise d'otages qui m'a plus que traumatisée et qui a laissé quelques traces encore dans mon comportement mais aussi avec ma rupture avec le gars que je pensais être, en toute honnêteté, mon âme soeur. Avery me manque tous les jours et je sais que si je l'ai perdu aujourd'hui, c'est uniquement de ma faute. Je mets le blâme sur lui dès que je peux, mais c'est moi qui ai merdé. Et quand je pensais avoir tourné la page, quand j'ai trouvé un nouveau gars avec qui je suis.. vraiment, vraiment bien, Avery arrive à me faire encore douter. La seule chose de bien que j'ai réellement fait cette année, c'est les cours que je prends avec Paris. Des cours de self defense parce que je l'ai dis.. la prise d'otages a laissé des marques. Et comme j'suis une femme forte, j'ai envie de savoir me défendre toute seule s'il m'arrivait quelque chose. J'arrive au centre athlétique habillée en tenue de sport, les cheveux montés et attachés en queue de cheval. « Salut la miss. Accorde moi cinq minutes le temps de me préparer pour notre cours » Je le regarde se détacher et je pose mon sac dans un coin de la salle alors que le jeune homme me demande, « Tu as fait tes exercices de tonification cette semaine ? » J'hoche la tête et je sors une serviette de mon sac ainsi qu'une bouteille d'eau, « J'ai suivi ton programme scrupuleusement je le jure ! » Je souris et je me relève en débouchant ma bouteille et je bois une gorgée de mon eau, regardant Paris avant de grimacer légèrement, « Par contre j'pense qu'hier en m'étirant j'ai du me froisser un muscle du dos ou un truc du genre, j'ai un peu mal quand j'pense tu penses que j'devrais mettre une crème ou quelque chose ? »  Je fais à cent pour cent confiance à Paris pour ça. Y'a qu'à voir sa carrure, c'est monsieur muscles ce mec.

Holly lui était toujours parue sympathique et c’était bien pour cela qui la poussait à se dépasser à chaque entraînement. Paris avait rapidement compris qu’elle souhaitait apprendre à se défendre à cause de la prise d’otage et il l’avait toujours admiré pour cela. Au moins, elle n’attendait pas pour réagir ! Il fronça toutefois les sourcils lorsqu’elle se plaignit d’une douleur.  « Tu as mal constamment ou seulement lorsque tu fais certains mouvements ? » lui demanda-t-il en lui faisant signe de s’asseoir sur le banc pour qu’il puisse voir son dos.  « Viens ici, je vais regarder ça de plus près » lui dit-il en se mettant lui-même à califourchon sur le banc pour pouvoir l’examiner. Certes, Paris n’était pas docteur mais il était un sportif et en tant que tel, il connaissait parfaitement la douleur et les remèdes -qui plus est, la médecine naturelle l’avait toujours fasciné. Il espérait ne pas sentir de grosseur dans son dos sous peine qu’elle était bonne pour aller chez le médecin. Si ce n’était pas trop grave, il serait à même de lui donner les premiers soins.  « Je ne suis pas sûr que ce soit bon pour toi de t’entraîner aujourd’hui. Si tu t’es froissée un muscle du dos, tu vas avoir besoin de repos » lui expliqua le jeune homme tandis qu’il glissait ses mains sous son haut pour tâter son dos.  « Dis-moi si je te fais mal d’accord ? » lui dit-il en continuant sa palpation. Paris essayait de déterminer quel muscle lui était douloureux car selon la localisation de la douleur, il serait obligé d’immobiliser l’un de ses bras afin de la soulager et épargner à son dos, un mouvement maladroit.  «  Si tu es intéressée, je pourrais te préparer un onguent naturel. Je ne suis pas très fan des produits chimiques et dame Nature nous offre tellement de remèdes ! » lui proposa un Paris toujours aussi passionné d’herboristerie. Bien sûr, il saurait quelle crème lui conseiller si elle préférait de loin les remèdes habituels car le jeune homme ne faisait que proposer après tout.

Je sais, en arrivant, qu'il faut que je parle de ce petit mal de dos à Paris. On fait des entrainements assez physiques, quand je rentre chez moi après ça, je prends une bonne douche froide et en général, je dors une heure ou deux. Mais je me dis que c'est forcément payant parce que j'aurais moins peur de me balader toute seule, surtout alors que l'hiver approche et qu'il faut noir de plus en plus tôt. Je me suis déjà fait agressée une fois à Cambridge et j'avais su me débrouiller avec ma bombe lacrymogène mais uniquement parce que mon frère est venu m'aider à temps. Je ne veux plus que ce genre de chose arrive.  « Tu as mal constamment ou seulement lorsque tu fais certains mouvements ? » Je secoue la tête en passant ma main dans le haut de ma nuque, « Uniquement quand je fais certains mouvements. » Je m'assoie à califourchon sur le banc pour qu'il puisse venir voir,  « Je ne suis pas sûr que ce soit bon pour toi de t’entraîner aujourd’hui. Si tu t’es froissée un muscle du dos, tu vas avoir besoin de repos » Je soupire légèrement, un peu déçue. « On peut même pas faire quelques exercices basiques ? »  C'est bête, mais j'ai l'impression que si je loupe un entrainement, je vais perdre tout ce que j'ai appris. Je ferme les yeux en sentant la main du jeune homme dans mon dos,  « Dis-moi si je te fais mal d’accord ? » J'hoche la tête et je grimace légèrement quand il arrive dans le haut de mon dos, « Ici, ça fait mal. »  J'ai du mal à dire si c'est le haut de mon dos ou plus ma nuque. « Ça me fait mal quand je tourne un peu trop la tête, ça lance dans le haut du dos. » Je sens que le muscle est bien tendu en fait. J'ai du faire un truc qu'il ne fallait pas ou je me suis mal échauffée.  «  Si tu es intéressée, je pourrais te préparer un onguent naturel. Je ne suis pas très fan des produits chimiques et dame Nature nous offre tellement de remèdes ! » Je ris un peu et j'hoche la tête, « Ça serait super gentil de ta part. » Je me tourne vers lui, « Alors, verdict ? Dis moi qu'on peut faire des petits trucs, j'ai besoin de me défouler avec les examens qui approchent je commence à sentir le stress monter.. » La douleur n'est pas atroce, c'est largement supportable j'ai pas envie de dramatiser la chose.

Paris était tenté de lui dire non, de remettre cet entrainement à plus tard mais Holly était suffisamment grande pour savoir ce qui était bon ou pas pour elle. De plus, il avait besoin de se défouler également de son côté alors pourquoi pas. « D’accord, on peut faire un entrainement plus léger en évitant quelques exercices qui tireront trop sur ta nuque mais à la moindre douleur, on stoppe. Je suis sérieux ! Si tu as mal Holly, on arrête là pour aujourd’hui. Tu es la seule capable de t’imposer des limites alors écoute attentivement ce que ton corps te dit » lui conseilla-t-il en se relevant. Il s’éloigna de quelques pas pour s’étirer. « Allez, au sol, tu me fais les mouvements d’échauffement de bases mais pour ta nuque, tu le feras plus lentement en essayant de ne pas trop tirer dessus » reprit-il en se mettant face à elle pour lui montrer un à un, les différents mouvements. Holly y était habituée puisqu’ils commençaient chacune de leur séance de cette manière : étirer les bras, les jambes, le dos mais également assouplir la nuque, les chevilles et les poignets. Il n’y avait pas de recettes miracles pour bien préparer son corps : des étirements et boire entre chaque exercice. « Tu veux travailler quelque chose de précis aujourd’hui ? Ou l’on reprend là où nous nous étions arrêtés ? Comment réagir face à une arme blanche ? »lui demanda-t-il. Paris était le genre de professeur à faire participer ses élèves. Il avait besoin qu’Holly soit concentrée et volontaire sans quoi, les réflexes resteraient des mirages en plein désert. Une fois l’échauffement terminé, il lui fit signe de le suivre sur le tatami, là où leurs chutes allaient être amorties sans difficulté.

Je suis une sacrée emmerdeuse, j'en ai conscience. Enfin.. disons qu'en plus d'être une emmerdeuse, je suis têtue Très, très très têtue et forcément, ça n'aide pas beaucoup. Disons que ça peut vite agacer. Je vois ça comme un défaut mais aussi comme une qualité parce que ça me rend ambitieuse. Je sais ce que je veux et je ne lâche pas pour l'avoir. Et je veux qu'on continue l'entrainement, malgré ma douleur à la nuque depuis hier. « D’accord, on peut faire un entrainement plus léger en évitant quelques exercices qui tireront trop sur ta nuque mais à la moindre douleur, on stoppe. Je suis sérieux ! Si tu as mal Holly, on arrête là pour aujourd’hui. Tu es la seule capable de t’imposer des limites alors écoute attentivement ce que ton corps te dit » J'hoche la tête alors que je le regarde aller s'étirer, « Je vais faire attention et j'arrête si j'ai trop mal, promis. »  Avec Paris, j'apprends aussi à définir mes limites. « Allez, au sol, tu me fais les mouvements d’échauffement de bases mais pour ta nuque, tu le feras plus lentement en essayant de ne pas trop tirer dessus » J'hoche la tête de plus belle et je me lève pour m'approcher de lui et commencer mon échauffement. Je commence par mes chevilles puis je remonte: les bras, les poignets, le cou de manière lente comme il me l'a conseillé.  J'ai l'habitude maintenant. « Tu veux travailler quelque chose de précis aujourd’hui ? Ou l’on reprend là où nous nous étions arrêtés ? Comment réagir face à une arme blanche ? » Je m'occupe de mes épaules quand je lui réponds, « J'veux bien qu'on continue l'arme blanche. »  Et j'espère qu'un peu plus tard, on verra comment réagir face aux armes à feu. Même si ça me fout la trouille depuis la prise d'otages.. rien que l'idée d'entendre un coup de feu me fait froid dans le dos. Je revois Gaetan se tirer une balle dans la tête et tomber sur le sol. Tout ce sang. Ew. Je ris un peu et j'ajoute, « Tu sais que j'me suis fais agressée une fois et j'ai.. genre sauté sur le dos du gars et j'lui ai foutu du spray au poivre dans les yeux ? » Je souris un peu, « J'espère ne plus avoir à me promener avec ce genre de trucs dans mon sac. » Pouvoir me défendre n'importe où et n'importe quand, même si je n'ai rien sous la main pour ça. « Tu t'es déjà fait agresser toi ? »  J'me dis que peut-être que c'est pour ça qu'il a commencé les sports de combat ?

Paris s’était promis de surveiller Holly et d’intervenir s’il voyait le moindre signe de souffrance. Il était hors de question qu’elle s’entête pour jouer aux dures. Le jeune homme connaissait la souffrance et il ne la souhaitait à personne et surtout pas à une femme. Il ne fallait pas y voir le moindre propos misogyne ou macho. Les femmes savaient se défendre toute seule mais malgré lui, il ne supportait pas lorsqu’un homme s’en prenait à l’une d’entre elle.  « Tu sais que c’est pour toi que je dis ça ? Je ne cherche pas à te priver d’un entraînement mais si tu déconnes de trop, c’est ta santé que tu mets en jeu » lui rappela-t-il sur un ton bougon. Paris n’aimait pas paraître sentimental. Il avait rapidement compris que dans la vie, les faibles étaient les premiers à trinquer et cette leçon, il la devait à son géniteur.

Les deux jeunes gens s’étirèrent donc, habituant leur corps à certains exercices à venir. Il était important d’assouplir les muscles afin de ne pas les heurter inutilement. Paris avait toujours été un sportif consciencieux malgré ses pratiques extrêmes par moment. Il lui demanda alors ce qu’elle souhaitait faire durant leur séance et elle lui répondit qu’elle voulait reprendre là où ils s’étaient arrêté la dernière fois.  « Bien parfait. » hocha-t-il la tête en s’approchant de son sac pour en sortir les armes factices ; très utiles pour les simulations d’agression. A ce moment-là, Holly se confia à lui et il l’écouta parler sans broncher. Un léger sourire étira ses lèvres.  « Au contraire, garde-les ! Tu ne sais jamais sur qui tu peux tomber et la plupart du temps, cela peut-être dissuasif… On va juste essayer de faire en sorte que tu sois plus efficace...non mais sérieusement, tu lui as sauté sur le dos ? » rigola-t-il en secouant la tête, s’imaginant la scène. Paris perdit quelque peu ce sourire lorsqu’elle lui demanda s’il s’était agresser.  « Oui... » lâcha-t-il un peu abruptement.  « Mon père me trouvait excellent dans le rôle de punching-ball entre autre » haussa-t-il des épaules. Paris ne comptait pas entrer dans les détails avec Holly en lui racontant sa vie et certaines horreurs qu’il avait subit.  « On y va ? Tu es prête ? On va commencer par simuler une attaque frontale »

Je ne peux rien faire de plus que lui promettre que je ferais attention avec ma nuque. Je suis chiante mais pas inconsciente non plus et je n'ai pas envie de me faire une blessure qui pourrait s'avérer grave. Le but de ce cours est que j'apprenne à me défendre, pas à me blesser.  « Tu sais que c’est pour toi que je dis ça ? Je ne cherche pas à te priver d’un entraînement mais si tu déconnes de trop, c’est ta santé que tu mets en jeu » Je souris et j'hoche la tête, « Oui je sais, et je fais attention j'te le promets. »  J'lui suis déjà reconnaissante qu'il me donne ces cours gratuitement et qu'il fasse attention à moi dans un sens, je ne vais pas aller contre son avis ou ses conseils, au contraire. Pendant l'échauffement, le jeune homme me demande si je veux qu'on continue ce qu'on avait commencé sur le self defense face à un couteau et j'accepte de continuer là-dessus car c'est ce dont on est le plus souvent confronté quand on se fait agresser dans la rue par un gars lambda.  « Bien parfait. » Il sort sa fausse arme qu'il a utilisé a dernière fois et je lui raconte la fois où je me suis faite agressée quand j'ai du aller rejoindre Alex dans un bar y'a genre deux ans et je vois bien que mon histoire le fait sourire.   « Au contraire, garde-les ! Tu ne sais jamais sur qui tu peux tomber et la plupart du temps, cela peut-être dissuasif… On va juste essayer de faire en sorte que tu sois plus efficace...non mais sérieusement, tu lui as sauté sur le dos ? » Je ris avec lui en hochant la tête, les mains posées sur mes hanches. « J'lui ai sauté sur le dos en lui tapant la tête, ouais. Et dès que j'ai pu j'ai sorti ma bombe lacrymogène pour lui en foutre dans ses yeux. »  J'pouvais pas le regarder lui et ses potes agresser mon frère qui était venu m'aider en m'entendant crier. Je lui demande s'il s'est déjà fait agresser et il me répond que oui avant de s'expliquer,  « Mon père me trouvait excellent dans le rôle de punching-ball entre autre » Je grimace légèrement en baissant rapidement les yeux. J'veux pas qu'il voit de pitié dans mon regard, j'me doute qu'il doit détester ça. J'voudrais lui dire que j'suis désolée, mais j'sais aussi que ça serait inutile. Du coup, je reste silencieuse et il décide qu'on commence.  « On y va ? Tu es prête ? On va commencer par simuler une attaque frontale » J'hoche la tête et je plie légèrement les genoux, m'appuyant sur ma jambe de droite en levant les poings face à lui. J'attends qu'il s'approche pour essayer de donner un faux coup de couteau et avec mon poignet droit, je dévie la trajectoire de son coup vers l'extérieur avant d'utiliser ma deuxième main pour attraper le poignet de sa main qui tient le couteau en plastique. Je passe ma jambe gauche derrière la sienne pour essayer de le faire tomber mais j'ai l'impression de ne pas avoir assez de force pour le faire basculer. Je grogne alors, « Mince.. j'm'y prends mal ou t'es juste trop costaud ? » A tous les coups je m'y prends mal, le poids ne compte pas quand on exerce les bons mouvements.. enfin, je crois.

Paris lui en était reconnaissant de n'avoir rien dit au sujet de son passé d'enfant battu. Il n'avait pas envie de la pitié d'autrui et encore moins qu'on lui dise : désolé. Ce mot n'avait aucun sens pour la simple et unique raison qu'Holly n'était pas là et qu'elle n'aurait rien pu faire contre son père. Le jeune homme avait appris énormément durant ces années de maltraitance mais peut-être pas les bonnes leçons -du moins celles qu'un enfant se doit de connaitre. Il avait appris que les plus faibles subissaient en premier, que l'on ne pouvait briser ce qui l'était déjà et surtout, qu'on ne pouvait réellement faire confiance à personne. Voilà les trois préceptes de vie qui l'animaient depuis qu'il était gosse et après, certains s'étonnaient encore de son caractère parfois imbuvable. Toutefois, pour Holly, il faisait un effort afin d'être un bon pédagogue et tenter par tous les moyens de l'aider à vaincre ses peurs. Elle-même l'aidait dans ce sens avec sa claustrophobie. Un échange de bon procédé dirons-nous.

Le duo opta rapidement pour travailler une attaque frontale avec arme blanche. Holly se met en place et parre dans un premier temps son premier coup mais l'enchainement suivant manque de vitesse et de précision si bien qu'elle n'arrive qu'à le faire très légèrement bougé à sa plus grande frustration. "Tu es trop lente dans ton mouvement et tu ne m'entraines pas. Face à un plus gros gabarit que toi, ne t'attaque pas aux membres comme les mains ou les chevilles. il faut faire plier ton adversaire et ainsi, avoir toute latitude pour t'enfuir et si ce n'est pas possible à neutraliser ton adversaire efficacement. Dans une attaque frontale, l'important est de viser vite et juste" lui expliqua-t-il avant de lui tendre le couteau factice. "Attaque moi" lui ordonne-t-il en se mettant en position. "Ta première parade est bonne : éloigner l'arme dans un premier temps mais si tu n'enchaines pas rapidement, tu subiras l'effet boomrang car ton adversaire ne sera pas un mannequin figé. Un coup peut en cacher un autre... Du coup, tu pares, tu frappes" poursuivit-il en parant comme elle l'avait fait dans un premier temps mais au lieu de chercher le déséquilibre, il arrêta son coup juste au niveau du nez. "Il y a trois zones sensibles : le nez, le plexus et l'entrejambe chez un homme. La pomme d'Adam est aussi sensible mais c'est trop dangereux. Tu risquerais de tuer ton adversaire sans le vouloir. L'idéal serait de parer pour désarmer et de frapper mais si tu ne peux pas: tu pares, tu frappes et tu recules pour sortir du périmètre d'attaque de ton adversaire. Par moment, il n'y a pas de solution miracle du premier coup et tenter la prise que tu as essayé peut te mettre en position dangereuse alors ne reste pas statique et tourne autour de ton adversaire pour chercher une faille et dès que tu la trouves, exploite-là pour l'affaiblir" lui expliqua-t-il. Il était facile d'apprendre des techniques de self-défense mais dans l'urgence de la situation, valait-il mieux rester simple mais efficace car il n'y avait pas une seule méthode d'attaque tout comme tous les adversaires ne réagissaient pas de la même façon.

C'est assez compliqué à réellement expliquer, mais Paris dégage ce petit truc qui me met tout de suite en confiance avec lui. Si je me promenais dans la rue avec le jeune homme à trois heures du matin dans un quartier pas très bien fréquenté de Boston, je me sentirais quand même en sécurité par sa présence. Le fait qu'il pratique les arts martiaux mais aussi qu'il semble être toujours d'un calme incroyable. C'est sûrement ce sport qui l'a aidé à paraître ainsi et je l'admire beaucoup pour ça. C'est d'ailleurs pour ça que je suis étonnée de savoir qu'il ait pu avoir un passé aussi houleux et ça me fait beaucoup de peine pour lui, même si je ne dis rien là-dessus pour éviter de le gêner. En parler doit être déjà assez pénible comme ça, autant ne pas remuer le couteau dans la plaie.

On commence l'exercice et je tente une technique d'approche mais ça ne semble pas fonctionner. Je ne suis pas quelqu'un de très patiente alors je m'énerve très vite quand je n'arrive pas à faire quelque chose. "Tu es trop lente dans ton mouvement et tu ne m'entraines pas. Face à un plus gros gabarit que toi, ne t'attaque pas aux membres comme les mains ou les chevilles. il faut faire plier ton adversaire et ainsi, avoir toute latitude pour t'enfuir et si ce n'est pas possible à neutraliser ton adversaire efficacement. Dans une attaque frontale, l'important est de viser vite et juste" Je passe ma main sur mon front en soupirant et j'hoche la tête, "Attaque moi" J'essaie de rester concentrée et je bloque direct sa main comme tout à l'heure pour éloigner l'arme de moi, écoutant chaque conseil qu'il peut me donner. "Ta première parade est bonne : éloigner l'arme dans un premier temps mais si tu n'enchaines pas rapidement, tu subiras l'effet boomrang car ton adversaire ne sera pas un mannequin figé. Un coup peut en cacher un autre... Du coup, tu pares, tu frappes" Nouveau hochement de tête pour lui faire comprendre que j'ai compris ce qu'il vient de me dire, "Il y a trois zones sensibles : le nez, le plexus et l'entrejambe chez un homme. La pomme d'Adam est aussi sensible mais c'est trop dangereux. Tu risquerais de tuer ton adversaire sans le vouloir. L'idéal serait de parer pour désarmer et de frapper mais si tu ne peux pas: tu pares, tu frappes et tu recules pour sortir du périmètre d'attaque de ton adversaire. Par moment, il n'y a pas de solution miracle du premier coup et tenter la prise que tu as essayé peut te mettre en position dangereuse alors ne reste pas statique et tourne autour de ton adversaire pour chercher une faille et dès que tu la trouves, exploite-là pour l'affaiblir" Je relève les mains pour serrer l'élastique dans mes cheveux, « Je pare, je frappe, je recule », que je répète en murmurant à moi même. Je me mets en position face à lui, « Vas-y j'suis prête je veux essayer. » Je lève légèrement les poings et j'attends qu'il brandisse sa fausse arme pour l'évincer rapidement avec mon poignet droit pendant que mon poing gauche se projette au niveau de son visage. Je m'arrête juste avant de le frapper car je ne peux pas lui faire vraiment mal et je me recule presque immédiatement, les genoux toujours fléchis et les poings levés. Je ne sais pas si j'ai été assez rapide mais j'ai fais ce qu'il m'a conseillé, « Comme ça, c'était bien ? » Personnellement, ça me semblait plutôt pas mal. « Après j'présume que je peux parer, frapper au visage et avec mon genoux atteindre la zone sensible de.. enfin, tu vois..? » De l'entrejambe quoi. Deux coups valent peut-être mieux qu'un après tout ?