✲ i'm sick (phoelexys)

Je comprends pas ce qu'il se passe; Ca fait déjà plusieurs heures que j'essaie d dormir sauf que je n'y arrive pas. Déjà parce que j'ai vraiment pas envie de dormir ici. Ensuite, parce que ma chambre ne ressemble plus vraiment à ce qu'elle était puisque j'ai commencé à faire mes cartons et qu'il ne reste plus grand chose. Et pour finir, y a des cris, des pleurs, des bruits chelous dehors qui résonne contre les murs. Je sers les dents, je plaque mon oreiller contre mes oreilles. Bordel, j'ai juste envie de me tirer mais je résiste. Finalement, c'est trop. Je me lève, vais rapidement enfiler un short et un débardeur histoire de ne pas sortir de ma chambre à moitié à poils. Je suis la présidente après tout, c'est surement à moi d'intervenir. Les soirées à la Mather, c'est pas rare mais là, c'est vraiment gênant. Il est tard, y a cours demain et puis, aucune soirée n'a été prévu et encore moins dans les couloirs. Lorsque j'arrive dans le couloir, je suis super étonnée de voir quelqu'un allongé à même le sol. Le gars il a l'air complètement mort et puis quand je m'approche, je remarque qu'il est carrément dans son vomi le pauvre. Ok, bad soirée ! Je m'approche un peu plus près et... Putain Phoenix. Je me mords la lèvre avant de m'accroupir à sa hauteur : Hey, Phoe ? Tu m'entends ? Je grimace légèrement avant de le secouer tout doucement dans le but de le réveiller. C'est pas gagné !

J'insiste et il finit par émerger, complètement à l'ouest. Il met du temps à me reconnaître et comme je m'y attendais, je me fais à moitié engueuler parce que ça lui plaît pas. Je pense qu'il a surtout pas envie que je le vois comme ça. Fierté de merde des hommes, j'vous jure ! Tu rigoles ? Je comptais aller nulle part. En fait, je rigolais parce que c'était comique comme situation. Il voulait que je parte ouais, d'accord mais à côté de ça, il était incapable de se débrouiller tout seul et puis, un merci n'a jamais tué personne putain. Il a toujours ce même caractère de merde, j'ai jamais vu ça sérieux, ça doit vraiment être de famille. Je lève les yeux au ciel en croisant mes bras contre ma poitrine, l'observant faire en souriant légèrement. Il réussit à se lever en s'appuyant contre le fauteuil et puis, il prétendait se casser, rentrer chez lui. Je suis persuadée qu'il savait même plus où il habitait. Dis pas de conneries ! Je m'approche de lui et lui retire la bouteille de la main. Je pense que c'est assez pour ce soir, vraiment. Je ne peux pas le laisser rentrer comme ça, en tant que présidente de la mather house mais surtout en tant qu'amie. Il semblait vraiment mal et il devait bien y avoir une raison derrière tout ça. Aller, viens !

C'était la première fois que je le voyais dans un tel état Phoenix. D'habitude, il avait bien trop de fierté pour se montrer ainsi, aussi vulnérable pour ainsi dire. Je le questionnais du regard alors qu'il s'apprêtait à rentrer de lui-même chez lui... Ouais, je ne vois pas trop comment il allait retrouver sa baraque dans un état pareil du coup, je me contentais de lui reprendre sa bouteille des mains pour la poser un peu plus loin. Il poussa un grognement mais, ne dit rien de plus, la preuve que c'était beaucoup trop ce soir et qu'il fallait en arrêter là. Je lui proposa de me suivre, faisant tout de même attention à ce qu'il ne tombe pas ou autre parce qu'il ne manquerait plus que ça. Je ne vois pas trop comment j'aurais pu le relever en vue de ma carrure pas trop... adaptée pour ainsi dire. « Pas..bêtises. » Je me retournais vers lui, essayant de me retenir pour ne pas rigoler. Je ne vois pas vraiment où il voulait en venir. Je vois pas trop où tu veux en venir mais non, pas de bêtises ! Je secouais la tête de gauche à droite d'un air désespéré et posais la porte de ma chambre pour le laisser entrer. Il se précipita à l'intérieur et se laissa tomber à même le sol. « Déchet de la vie... Je suis un déchet de la vie... » Je grimaçais légèrement, refermais derrière moi avant de me pencher à sa hauteur. C'est vrai que là, t'es vraiment un déchet de la vie mais, t'inquiètes pas on va régler tout ça ! Tu te relèves maintenant ?

Je n'avais jamais vu Phoenix comme ça. Jamais il ne s'était montrer aussi vulnérable. Si j'étais méchante, je pense que j'aurais pu en jouer. Mais voilà, c'était un ami, le frère de ma meilleure amie qui plus est alors, il était hors de question que je fasse quoique ce soit. je me mordis la lèvre, me baissant à sa hauteur pour essayer de lui parler, de lui faire remonter la pente. Je voulais vraiment comprendre comment il en était arrivé là parce que ça ne lui ressemblait pas. Il est vrai que dans l'état dans lequel il était, c'était plus un déchet qu'autre chose. Je n'étais pas du genre à mentir alors, je donnais mon point de vue, je confirmais ses dires. Maintenant, j'étais prête à l'aider à régler tout ça. Une bonne douche, des vêtements propres et un peu de repos et le tour est joué. C'est ce que je m'apprêtais à lui dire quand il finit par se traîner jusqu'au lit pour pouvoir s'adosser. Finalement, il fondit en larmes en répétant en boucle : J'ai tué Liam... Liam... Je réfléchis quelques secondes avant de faire le lien. Je me plaçais devant lui, relevais son visage pour qu'il soit obligé de me regarder tout en essayant ses larmes du bout des doigts. J'essayais de trouver les mots juste, de le calmer mais en vrai je ne savais pas quoi dire. Qu'est-ce qu'il s'est passé...? Le questionnais-je d'une petite voix comme si j'avais peur de le brusquer. J'avais juste besoin de savoir pour pouvoir l'aider.

Si on m'avait dit que je retrouverai Phoenix dans un état pareil, jamais je ne l'aurais cru. A vrai dire, je ne savais même pas qu'il était capable de pleurer et le voir comme ça, ça ne me réjouissait pas, bien au contraire. Je me retenais pour ne pas pleurer moi aussi, la boule à la gorge. Je tentais d'effacer ses larmes or, plus j'y mettais du mien et plus celles-ci revenaient. Je voulais vraiment comprendre ce qu'il se passait et pourquoi pas tenter de trouver quelque chose pour arranger les choses. Accident... Liam criait... Liam pleurait... Il avait fièvre alors direction hôpital... Je me suis tourné pour lui donner sa peluche... Et puis boum plus rien. Ok, je comprenais tout à fait et je dois dire que je devais faire des efforts surnaturels pour ne pas verser des larmes à mon tour. Je tentais de prendre sur moi, je devais me montrer forte, pour lui au moins. Hey, c'est pas ta faute ! Je ne savais vraiment pas quoi dire. Putain c'était son fils et je serais surement dans le même état à sa place. A vrai dire, je le trouvais surtout super courageux et moi, je n'avais pas les mots. Phoenix, c'est pas ta faute... répétais-je pour qu'il l'enregistre bien mais également parce que je ne savais pas quoi lui dire. C'était juste horrible. Du coup, je le pris dans mes bras parce que quand y a pas les mots, faut agir tout simplement. Je suis vraiment désolée... murmurais-je au bord des larmes moi aussi.