first night between roomies (palmyr)

Je venais de finir d’emménager mes affaires dans ma nouvelle chambre. J’allais partager un appartement avec Palmyr, une autre Quincy. Cela faisait un moment que je ne m’étais pas lancée dans une colocation avec quelqu’un que je connaissais à peine. Vivre avec une amie, ce n’était pas la même. Je voulais profiter de ce nouveau départ, pour également prendre des nouvelles résolutions. Moi les résolutions de nouvelles années, je n’y croyais pas. Il ne fallait pas une date pour prendre de nouvelles initiatives. Maintenant ma chambre était fini. Il n’y avait plus de cartons qui trainaient, juste mes animaux, Jolly et Speculoos sur mon lit, et cupcake sur mon bureau. Cela allait être étrange de vivre dans une chambre avec eux, mais j’aimais tellement mes animaux que je m’en fichais un peu. J’entendais mon ventre crier famine, mais n’ayant encore rien acheté, j’allais devoir commander. Je me rendais vers la chambre de ma coloc et toquais. « Palmyr, j’vais commander une pizza. Tu en veux une aussi? » Lui demandais-je.

Je retrouvais un peu mon côté timide ce soir. Je ne connaissais pas encore beaucoup Palmyr, je ne savais pas comment elle était, ce qu’elle mangeait, ce qu’elle aimait faire chez elle le soir. Peut-être qu’elle n’aimait pas la pizza, et si c’était le cas, je saurais pas comment j’allais faire pour vivre avec quelqu’un qui n’aimait pas la pizza. Certes, je ne mangeais que végétarien, mais quand même de la pizza, le fromage. On ne peut pas faire confiance à quelqu’un qui n’aime pas le fromage. Puis là, j’entends déjà les vegans crier au scandale que j’ose dire que j’étais pas végétarienne car je mangeais du fromage. Je mange pas de viandes, c’est tout. Je toquais donc à la porte de ma nouvelle coloc qui m’ouvrit quasiment dans la foulé. Pour quelqu’un de bonne humeur, Palmyr devait l’être, ou alors elle aimait la pizza, ou les deux. J’optais pour la dernière option. Elle m’avait paru une fille très sympathique, avec qui je pourrais bien m’entendre sur le long terme, et elle ne se droguait pas. Je n’avais pas besoin de retourner dans ce vice, ou de m’entourer de celui-ci. « Alors ça sera une pizza végétarienne tout court ! Au moins, on aura pas de difficultés pour se faire manger. » Deux végétariennes sous le même toit, cela ne pouvait qu’être un bon début. « Je vais appeler la pizzeria alors ! » Je me rendais jusqu’à ma chambre pour aller chercher mon téléphone et commander une grande pizza végétarienne.

Je venais d’apprendre quelque chose de positif sur Palmyr qui rendait heureuse sur notre colocation. Elle était comme moi, végétarienne. Je n’avais rien contre ceux qui mangeait de la viande. Toute fois, pour moi, ce n’était pas quelque chose que je voulais manger. Cela ne me donnait pas envie. J’avais dû me battre au centre pour pas que ne m’en donne. Apparemment, c’était bon pour moi, cela me redonnerait des forces. J’avais fais ma têtue et jamais manger la viande, jusqu’à ce que mon père n’intervienne pour qu’il me donne enfin ce que je voulais. Les hôpitaux et les centres psychiatres, parfois, c’est pas aussi bien qu’ils ne le font croire. Ce n’était pas la discussion ici ce soir. J’étais contente d’avoir une coloc végétarienne. Nous pourrions faire des plats ensemble, ainsi que d’apprendre de l’autre, pleins de choix s’offraient à nous pour cette nouvelle cohabitation. Je sentais que cela allait me faire. Palmyr semblait être réjouie également de cette nouvelle. « Oui oui. C’est très sympa. Et merci de me laisser avoir mes animaux avec. » C’était une chose importante pour moi, de les avoir avec moi, dans ma vie. Je ne pourrais pas les donner à quelqu’un d’autres. « T’en fais pas. » Lui souris-je, ne sachant pas non trop où me mettre dans tout cela.

Si Palmyr m’avait dit ne pas aimer les animaux, je n’aurais même pas accepter son offre. Avoir mes animaux avec moi était tout pour moi. Ils étaient un peu ma force, et Jolly me forçait à faire de l’exercice à l’extérieur. C’était fou le bien qu’avoir des animaux pouvait faire. Ils étaient un peu comme mes enfants, avec Cupcake, l’enfant rebelle. Je viens m’asseoir sur mon lit près de mes deux chiens, invitant Palmyr à entrer dans ma chambre. « La grosse patate c’est Speculoos, la grosse boule de poile c’est Jolly, et le chat c’est Cupcake, mais elle fait sa rebelle comme toujours et a dû se cacher quelque part. Je m’excuse d’avance si elle te réveille la nuit. » Je venais caresser mes deux chiens, tous deux encore un peu désorienté par la nouvelle chambre.  Mes animaux étaient mes compagnons, ceux qui me sortaient d’un cauchemar quand j’en avais. Je ne pourrais pas vivre sans eux. Palmyr me dit qu’il y aurait des squatteurs. Cela ne me faisait rien, après tout, c’était chez elle avant que je n’arrive. je n’allais pas la forcer à changer ses habitudes. « Y a aucun soucis. Tant qu’il n’entre pas dans ma chambre, je n’ai pas de problèmes, et tant qu’ils ne touchent pas Jolly. » Evitons qu’elle ne les morde ou qu’elle ne panique et décide de mettre l’appartement dans un état sans dessous. « De l’eau ça me va! » Je me demandais si elle buvait, elle ne m’avait pas encore dit. J’aurai du lui demander. Je ne voulais pas avoir une quelconque tentation.

Les animaux, c’est ma vie, et il n’y a pas plus à dire. Chacun d’eux avaient une histoire particulière et qui m’avait touché. Je pense que celle de Jolly était la pire, abandonnée et maltraité alors qu’elle n’avait que quelque jours, j’ai tout de suite su que j’allais l’adopter en la voyant au refuge. Peu de gens adoptaient des malamute, et je comprenais très bien pourquoi. Je n’avais jamais de problèmes avec elle, mais je savais qu’elle était très réservée et craintif d’inconnus. J’espérais qu’elle arriverait à accepter Palmyr. « Tant mieux, elle aime faire du bruits la nuit. » Moi qui ne dors pas beaucoup la nuit, je savais que Cupcake me réveillait souvent, surtout si je l’enfermais dans ma chambre. Je devais passer pour une folle avec tous mes animaux, comme si je n’avais pas d’amis. Palmyr s’approchait de Jolly, qui lui tendait sa patte. Elle me regardait, j’hochais la tête comme pour dire que c’était ok, qu’elle n’avait pas à avoir peur. C’était mon bébe encore Jolly, bien qu’elle n’y ressemble plus. « Non je bois pas d’alcool, et je fume pas non plus. » Une vie saine dans un corps sain, c’est ce qu’on disait non. C’était tellement faux pour toi. Tu avais longuement maltraité ton corps, que tu en payais les conséquences. Je baissais les yeux, alors qu’elle me demandait les raisons de ma non-consommation d’alcool. La plus part des gens de notre âge buvait jusqu’à l’excès, j’en avais fais partie. « J’avais des problèmes avec l’alcool et la drogue avant, ça a mal fini, et j’ai décidé de me reprendre en main, et d’arrêter avec ses conneries. » Je préférais être honnête avec elle. Palmyr me laissait vivre avec elle, je pouvais au moins lui parler de mes problèmes de consommation que j’ai pu avoir dans le passé. Qui sait, peut-être qu’elle pourra m’aider à tenir la tentation?