Oh mon dieu, encore elle || Zeke

Je préfère ne pas faire de ravage dans ce cas là, je lui répond à mon tour, lui faisant un petit sourire malicieux. Bah à force de traîner avec elle, je vais finir par être la reine des lancements de piques et de l'humour. Non mais c'est vrai, si je n'avais pas été suicidaire avant, je le serais sûrement en ce moment, avec son humour très spéciale. Nous parlons ensuite mecs et là, c'est le drame puisque madame ne comprend pas pourquoi elle n'a personne. J'entend par simple, le fait qu'on ait pas de gros nichons ou des lèvres qui sont refaites, je lui répond tout en haussant mes épaules, buvant ma boisson. Elle devrait être contente de ne pas être une fille d'une nuit, c'est si dégradant je trouve. Je continue en la taquinant, en lui disant que les hommes ont certainement peurs d'elle. Levant les yeux au ciel, je finis par reprendre la parole, afin de lui répondre et bien tu as un fort caractère, peut-être que c'est trop pour certains hommes, je ne sais pas moi, je ne suis pas un mec en même temps.

Tu lâchais un petit rire à sa réponse – peut-être que tu commençais à être une bonne prof pour elle, à force de t'entendre parler et lancer des piques quatre vingt dix pour cent de ton temps. En même temps, tu ne voulais pas en faire un clone – même si ce serait très gratifiant pour elle sur le plan personnel – mais au moins, elle apprenait à relancer, chose qui ne se passait pratiquement jamais lorsqu'elle était à l’hôpital. « Ne me dit pas que plaire grâce à ta pétillante personnalité et ton humour sans tact serait moins bien que d'être juste banale. » Tu répondais, une petite moue réfléchie sur les lèvres. Tu l'as regarder ensuite exposer son point de vue sur la simplicité, et tu hochais ton visage, pensive. « Mais j'ai rien d'refais moi, j'suis magnifique naturellement. » Tu avouais dans toute la simplicité que tu pouvais avoir, soupirant. En même temps, tu cherchais pas forcément l'amour, après ce qu'il s'était passé la dernière fois. Tu grimaçais lorsqu'elle émettait l'hypothèse que tu avais surement un trop fort caractère pour certains homme, et tu fronçais tes sourcils, finissant par la regarder dans les yeux. « Mais si t'étais un homme ? Imagine t'es un mec, t'es libre, t'as des couilles, t'as les d'ssous de bras poilu... T'aurais pas envie de moi ? » Tu lui demandais avec tout le sérieux du monde.

C'est vrai que les mecs sont bien compliqués en fait. On ne sait jamais ce qui veulent, souhaitent, désirent en gros. On croit qu'on leur plaît, mais en fait, ce n'est pas du tout le cas. Je continue d'écouter ce que me raconte Zeke, la regardant avec de grands yeux. Ah ben ça va pour elle, je vais commencée par l'appeler Narcisse. Et sinon, les chevilles ça va ?, je lui demande tout en cherchant ces dernières sous la table. Au moins, on ne peut pas dire le contraire, Zeke est une belle femme et ça, et bien elle le sait parfaitement. On continue notre échange, jusqu'à ce qu'elle me pose une question qui me fait mourir de rire. Wouah ok, il faut que je m'imagine dans la peau d'un homme maintenant. L'écoutant, je me redresse légèrement, essayant donc de penser comme un homme, comme si j'avais des couilles quoi. D'accord ok, j'aurais envie de te prendre sur la table, je me surprend à lui répondre, avant de me mettre à rire. T'inquiète pas va, tu trouveras l'homme de ta vie, je lui dis de nouveau, tout en tapotant sur sa main.

T'avais juste sorti ça comme ça, d'un naturel étonnant, mais pourtant si sincère dans ta bouche. On pouvait rire de toi, on pouvait se moquer de l'aplomb que tu semblais avoir, mais malgré les incertitudes qui parfois te rattrapaient comme toutes personnes humaines, tu savais juste ce que tu valais, surtout physiquement. Tu t’entraînais durement avec tout le sport que tu faisais, et depuis que tu avais commencée à être active sexuellement, tu savais à quel point tu pouvais plaire, et que tu n'avais pas à avoir de complexes débiles qui te gâcheraient la vie et ton plaisir. Quand elle te reprenait sur tes chevilles, tu croisais tes bras contre ta poitrine, la regardant. « Pourquoi ? Tu trouves que c'est mentir ? » Et toc, qu'elle se démerde avec ça. Tu lui demandais ensuite de se prendre pour un homme, histoire qu'elle te parle avec un peu plus d'objectivité, ce qui l'a fit rire. Tu tapotais tes doigts sur la table, attendant qu'elle se mette dans le rôle, avant d'éclater à ton tour de rire face à sa réponse. « Woaw, sur la table, si rapidement ? Voilà qui me rassure. » Tu répondais avec un sourire satisfait, avant qu'elle tente de te rassurer sur l'homme de ta vie. « J'veux pas forcément qu'il reste pour la vie, une semaine c'est déjà bien pour commencer. » Tu rectifiais, avant de relever tes yeux sur son visage. « Et toi alors, les amours ? »

Contrairement à moi, Zeke dit tout ce qu'elle pense, sans même réfléchir si c'est bien ou mal, vrai ou faux. Ouais, alors quand elle se complimente, j'ai juste envie de hurle VIVE LE NARCISSISME !. Pas vraiment, mais de là à ce que tu le penses, car oui, en plus de ça, Zeke affirme sa beauté, étant bien dans sa peau, contrairement à moi. Enfin, je sais que je ne suis pas moche, mais je n'affirmerai pas être un canon de beauté. Elle me demande ensuite de me mettre dans la peau d'un homme, ce qui n'est pas une chose si facile que ça. Je prend donc me rôle à cœur, en réfléchissant à ce qu'un mec pourrait faire devant Zeke. J'aurais bien dit les toilettes, mais c'est super grade, dis-je en haussant les épaules. Bah ouais, dans les films, on trouve ça super hot et sexy, sauf qu'en vrai, ça pu le pipi et c'est sale. Quoi ? Pourquoi qu'une semaine ?, je lui demande limite choquée. Non, il faut qu'elle se respecte beaucoup plus merde !. Un sourire s'affiche sur mon visage, lorsqu'elle me demande où j'en suis niveau amour. Je suis avec quelqu'un depuis un mois et demi...En fait, je l'ai rencontré il y a des années, mais...on a perdu contact, ouais enfin, il est parti du jour au lendemain sans te dire pourquoi. Enfin, je connais le pourquoi maintenant, mais à l'époque, il m'a laissé seule, le cœur brisé.

Adelaïde avait l'air choquée, de voir que tu pouvais réellement penser ce que tu disais. Comme si être fière de soi ou de son corps ou même de son visage, devait rester quelque chose de secret dont on ne devrait prendre connaissance que dans son esprit, afin de pouvoir jouer les fausses modestes lorsque l'oral entrait en jeu. « Avoir des complexes et faire sa modeste c'est se tirer en arrière. » Tu lui répondais, haussant tes épaules. T'étais pas comme un kéké de télé-réalité qui pensait gagner la célébrité avec ses muscles et son corps de faux Apollon. Toi tu savais que tu plaisais. Et tu laissais à quiconque le soin de te prouver le contraire s'ils n'étaient pas d'accord. Tu riais doucement ensuite, lorsqu'elle se reprenait en avouant qu'elle voulait au départ choisir les toilettes au lieu de la table. « Mh c'est vrai que c'est pas le plus propre, faut préparer son febreze avant d'y aller. » Histoire que ça ne donne pas de suite envie de vomir avant que vous commenciez de vous éclatez de manière plus dénudés. Elle ne comprenait ensuite pas que tu demandes un mec pour une semaine, et tu glissais ton doigt sur le rebord de ton verre cartonné. « C'est déjà bien une semaine. Ça laisse un peu le temps de voir si chacun arrive à se supporter, si on peut être compatible ou pas. » Tu expliquais, avant de lui demander à son tour comment ça avançait au niveau de ses amours. Tu arquais un sourcil alors qu'elle te répondait être en couple depuis un mois et demi, mais qu'ils se connaissaient déjà avant. «  Bravoooo ! Il n'a pas eu peur de ton séjour à l’hôpital, bon point. C'était un ancien pote ? » Tu questionnais.

Zeke est tout mon opposée, si elle affirme qui elle est, sa sexy attitude, son corps, ses formes etc, moi, c'est tout le contraire. Je sais que je suis jolie, mais de là à le dire à l'affirmer non, j'ai du mal. Tire moi en avant dans ce cas, je rétorque, comme une invitation à ce qu'elle m'aide à me faire sentir mieux dans ma peau. Zeke me demande ensuite d'endosser un rôle de mec, afin de répondre à une de ses questions. Je me met donc dans la peau d'un homme, lui disant que ouais, je me la taperais bien là sur la table, les toilettes étant sales. Si seulement il ne fallait que ça, dis-je en me mettant à rire. Bah ouais, c'est tellement dégueulasse qu'il faudrait tout les produits du monde pour que les toilettes soient propres. Quoi ? mais pas du tout, bon sang c'est quoi ça ? En une semaine tu n'apprends pas à connaître l'autre voyons, je lui répond en secouant la tête de gauche à droite. Bah ouais, en un mois tu y arrives tout juste alors une semaine, c'est mort. Haha très drôles, dis-je en lui tirant la langue, alors que je lui parle de mon chéri. Et bien non, il est apparu à ce moment-là si tu veux tout savoir....et oui, c'était mon meilleur ami il y a quelques années de ça, dis-je avec un petit sourire sur le visage.