i want to kill myself (isarie)

Il voulait savoir la vérité, pourquoi son choix ne m’étonnait même pas ? J’inspirais profondément, je ne savais pas comment me comporter, ni même par où commencer mon récit. Je détournais le regard, mon regard toujours dans la main. « Après le bal de fin d’année, je suis rentrée en Suède, j’avais besoin de voir Chrissy et ma famille, aussi étonnant que ça puisse paraître, me manquait. Cependant lorsque je suis arrivée là-bas, mon père en a profité pour mettre un tueur à gage à mes trousses. Il m’a renier, il m’a chassé, et il a failli me tuer. » Je me redressais, me mettant de dos à Isaac alors que je soulevais légèrement mon t-shirt pour montrer ma cicatrice toujours légèrement rougi. « J’ai réussi à échapper aux sbires de mon père, mais s’il me retrouve, je ne pense pas que cette fois-ci il me loupera. » Je me mis de nouveau face à Isaac, baissant mon t-shirt. « Je me suis faite passer pour morte pendant 2 mois, pour faire profil bas. J’ai perdu les personnes qui comptaient le plus pour moi, et aujourd’hui je recommence à me droguer, à boire et à faire la fête parce que je ne sais faire que ça. Ca, et pourrir la vie des gens. » Lorsque je fini de parler, j’approchais mon verre jusqu’à mes lèvres et bu le contenu cul sec tout en basculant la tête en arrière.

Je ne savais pas si je devais donner une explication claire et précise, tout ce que je savais c’était que raconter ce qu’il s’était passé avec mon père en Suède, me faisait un bien fou. Je n’avais jamais eu le courage de parler des récents évènements à voix haute. Aujourd’hui avec Isaac en face de moi, un garçon que j’ai aimé de toute mon âme, tout me semble plus facile. « Je suis une abomination de la nature. Une personne contre-productive et non-conformiste. Tout ce que mon père déteste. Et le pire dans tous ça, c’est que je n’ai même pas pu discuter de tout ça avec Chrissy. » Je détourne le regard, assez mal à l’aise. Peut-être qu’il voulait juste passer une agréable soirée et moi je gâchais tout. « Oui… J’ai croisé des sbires de mon père l’autre fois, pas loin de Boston. Ils ne s’arrêteront pas. Jamais… » Je posais mes prunelles sur mon ancien amour. « Comment… ? Comment est-ce que tu peux m’aider, qu’est-ce que tu comptes faire ? Dans tous les cas, c’est sans espoirs. » Et revoilà la Carrie pessimiste qui refait son apparition.