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With me : Echo

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✧Bar, 18h. ✧Echo & Noah


La fatigue des derniers jours donnait à Noah l’impression de vivre dans un rêve, entouré de fumée, comme si rien n’avait d’importance, tout était possible. Il s’était rendu dans ses bas quartiers lassés par ses journées léthargiques à écumer des bouteilles d’alcool et payer pour de la compagnie. Il voulait la retrouver, retrouver Echo parce qu’il lui était impossible de vivre sans elle, impossible de ne pas la voir. Elle était la cause de tous ses maux, et son remède à la fois. Il pensait à elle tout le temps, instinctivement, c’était comme de respirer, ou de mettre un pied devant l’autre pour avancer. Alors, quand il l’avait finalement trouvé dans ce bar, il savait bien que rien n’allait être simple : ils n’allaient pas se contenter de se dire « coucou, tu me manque, arrêtons là, soyons ensemble » ; mais que tout allait, tout à coup devenir plus beau. La lumière noire a aussi son charme, bien plus que la lumière blanche : on y voit plus de choses, les choses que la nuit cache jalousement au jour. Et Echo était sa lumière noire. Tout, tout à coup, reprenait sens, Noah avait une réelle raison d’exister. Non pas au sens basique d’être vivant, mais ex-ister : comme on sort de soi, complètement, pour s’abandonner à l’autre et au monde qu’on se construit. Il respirait de nouveau sans suffoquer et trouver plus de plaisir à avoir le souffle couper qu’à sentir l’oxygène gagner ses poumons. C’était là à l’image même d’Echo : elle était une photographie en négatif de ce qu’était sa vie. Et c’est presque sans réfléchir qu’il s’était donné en spectacle dans ce magasin, qu’il avait couru la jeune fille sur son dos, qu’ils jouaient comme des enfants, réfléchissant à aucune conséquence. Que pouvait-il arriver de grave ? Ils étaient ensemble, l’un avec l’autre. Rien d’autre n’avait d’importance. Essoufflé, riant aux éclats, Noah regardait Echo et la trouvait encore plus belle, toujours plus belle. Il toussota légèrement avant de lui répondre avec de gros yeux faussement choqués : « Justement. Tu ne pensais pas que je le ferais, tu me pense rarement capable de quoique ce soit. Et comme tu vois, au milieu des nombreuses déceptions que j’ai pu te faire ressentir, je peux aussi te surprendre ». Une phrase pleine de sous-entendu qui voulait dire « je ne suis pas que le nul que tu crois, et je ferais tout et n’importe quoi pour toi. Du plus stupide au plus grandiose, tout ce que tu voudras, je suis à toi ».

Leur proximité, lorsqu’elle lui touchait la joue, n’était pas dérangeante cette fois. Au contraire, il y avait une osmose parfaite. En fait, dans toute cette soirée, il y avait cette osmose parfaite, comme si confrontés au monde, ils finissaient par s’allier contre lui et former l’unité la plus puissante qui soit : quand ils dansaient dans ce bar, quand ils se tenaient la main en marchant dans la rue, quand il la portait sur son dos en courant, et ici, quand elle lui caressait la joue avec ce regard qui lui tordait le ventre d’envie. Etait-il possible d’aimer quelqu’un à ce point ? Vraiment ?

A peine Noah eut-il le temps de revenir à la réalité et d’entendre l’allusion d’Echo, que cette dernière changea de phrase. Ignorant alors, ne cherchant pas à savoir, Noah poursuivit en lui répondant : « Le mystère qui m’entoure ? », il rit légèrement avant de répondre en la regardant droit dans les yeux : « Je n’ai qu’un seul mystère, il s’appelle Echo. Il m’enveloppe tout entier. Et je voudrais le connaitre pour apprendre à me connaitre, le comprendre, pour pouvoir me comprendre ». Sans s’en rendre compte, Noah se laissait aller à des déclamations presque romantiques, sa bouche parlait plus vite qu’il ne réfléchissait, impossible pour lui de retenir quoique soit. Il ajouta en poursuivant : « Je lisais un livre la dernière fois qui m’a fait penser à toi. C’est un homme qui écrit à sa femme « Tu veux savoir qui tu es pour moi, eh bien voilà : tu es celle qui m’empêche de me suffire. J’ai une grande puissance de solitude. Je peux rester seul des jours, des semaines, des mois entiers. Somnolent, tranquille. Repu de moi-même comme un nouveau-né. C’est cette somnolence que tu es venue interrompre. C’est cette puissance que tu as renversée. Comment pourrai-je jamais te remercier ? On peut donner bien des choses à ceux que l’on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m’as donné le plus précieux de tout : le manque. Il m’était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore » ». Noah se mit à rire, se rendant compte un petit peu de son absurdité, et finit par reprendre : « Et l’auteur termine en disant « C’est le trésor que tu me laisse : manque, faille, déchirure et joie. Un tel trésor est inépuisable. Il devrait me suffire pour aller de « maintenant » en « maintenant » jusqu’à l’heure de ma mort » . Noah resta figé quelques secondes : il avait pensé à Echo en lisant ces mots, mais là, en les lui disant, en la regardant l’écouter, il se rendait compte de l’ampleur de leurs sentiments réciproques et d’à quel point il pensait pour elle chaque chose qui était dite dans cette tirade : « Tout à l’heure tu m’as demandé pourquoi j’étais venu dans ces quartiers. C’est pour ça. Je sais plus être Noah quand tu n’es pas là. J'ai pas de mystère en dehors de toi. Tout me parait ... limpide et fade en dehors de ce que toi tu as provoqué et continue de provoquer en moi. »







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La pénombre la protégea un instant. Elle n'avait aucune envie qu'il voit l'émoi dans laquelle il la mettait. La seule personne capable sur cette Terre de la mettre dans un état aussi partagé, oscillant lentement entre tristesse, passion, amour pur et haine décadente. Echo ne savait réellement pas ce qu'elle devait dire ou faire. Une énième fois encore il réussit à lui enlever toutes ses défenses auxquelles elle était tellement attachée. Figée, elle serra la bouteille qu'elle avait dans la main contre sa poitrine, comme si elle pouvait la protéger une infime seconde, rien que le temps que son cerveau, son corps et son cœur se remettent à marcher normalement. Mais elle avait peur que ça n'arrive jamais. Cela faisait à peine quelques mois qu'ils se connaissaient mais en un seul regard il avait totalement figé son existence pour la lier à lui, semblerait-il, à jamais. Elle l'observa, le cœur au bord des lèvres, aussi tremblante qu'une petite fille, perdue, désœuvrée et horriblement amoureuse. L'amour n'avait jamais fait partie de sa vie, simplement car elle dénigrait tout envie d'attachement, qu'elle ne se sentait pas assez forte pour ce genre de sentiments. Oui, en réalité, elle avait toujours eu peur de tomber amoureuse, de ressentir quelque chose. Et voilà que ça lui était tombé dessus au moment où elle l'avait percuté dans cette galerie. Elle avait la faible impression qu'entre temps, elle avait changée. En bien, en mal, elle n'en savait rien. Ses sentiments pour Noah ne cessait jamais de changer, d'augmenter sans jamais régresser. Echo eut peur de ne pas du tout le gérer et d'imploser sous le flot de sentiments qui se faisaient sentir en elle. Joues rougies, non par la honte ou la timidité mais par l'excitation et l'amour, elle l'écouta lui déclarer sa passion à travers l'extrait du livre qu'il avait lu. Elle n'osa plus parler. De peur de briser l'instant, de casser l'ambiance comme elle savait si bien le faire puis elle découvrit qu'elle ne pouvait pas parler, tout simplement. Qu'y avait-il à dire après ça ? Elle était incapable de mettre des mots sur ses propres sentiments. Elle avait connu bien des couples dans sa vie, son père et sa mère, sa sœur et son mari, Solveig et elle ne savait qui encore. Mais ce n'était, sans prétention aucune, pas comparable avec ce qu'ils ressentaient tous les deux l'un pour l'autre. C'était profond, pour, malsain, complet et pourtant jamais vraiment accompli. Comme deux âmes jumelles se rencontrant enfin. Elle n'eut plus envie de parler elle n'eut que le brusque envie de ressentir.

Leur deux corps percutèrent le béton avant qu'elle ne noue ses jambes autour de la taille de l'Eliot, enflammé par l'oppression charnel qui courait dans ses veines, de ses seins jusqu'à son bas ventre, de ses lèvres demandeuses à ses doigts frivoles. Leur bouche mêlées l'une à l'autre, ils étaient comme deux malades se donnant l’oxygène dont ils avaient tant besoin, se délectant l'un de l'autre sans jamais s'en lasser. Elle ne pensait plus à la limite qu'elle s'était fixée quelques heures auparavant. Elle ne pensait plus du tout d'ailleurs. Il n'y avait qu'importe le froid qui mordait sa peau, les bruits de la ville au dessus d'eux. Le temps semblait s'être totalement arrêté pour laisser place à leur deux corps en fusion, comme pour les contempler silencieusement. La vodka coula à flot dans leur bouche, donnant un goût amer à leurs ébats avant qu'elle ne sente Noah s'impatienter, ses gestes se faisant de plus en plus brusques, de plus en plus exigeants. Soupir après soupir, elle sentit l'une de ses mains remonter sous sa robe atteignant son sous vêtement et le lui arrachant sans plus de politesse que ça. Echo devenait sauvage, elle n'avait aucune envie de parler, juste sentir, qu'en plus de leurs âmes, leur corps ne fassent plus qu'un. Elle se ficha même de ce qu'elle tenait entre ses mains et laissa la bouteille se fracasser contre le sol comme sa pudeur. Ses mains vinrent palper avec une certaine vénération le visage du jeune homme alors que son souffle venait se perdre à son oreille, erratique, puissant. Elle le sentit alors entrer en elle et son souffle sembla se couper avant qu'elle n'expire brusquement, ses paupières se fermant lentement, ses mains venant se crisper sur le vêtement de son amant. Elle réalisa alors qu'elle attendait ça depuis bien trop longtemps. Le premier soir, peut-être. Elle n'en savait foutrement rien et son cerveau s'éteignit presque totalement, assez pour qu'elle ressente la chaleur entre eux, leur mouvement lascif et fait simplement pour qu'ils se perdent un peu plus dans la luxure. Noah murmura à son oreille et elle craqua. Non, elle ne pleura pas mais elle laissa toute fierté de côté, le priant d'une pression de revenir face à elle, ses mains vinrent prendre son visage en coupe alors que pressante par ses hanches ondulantes, elle murmura tout près de ses lèvres la voix vibrante d'un amour sans faille « Je t'aime, … tellement, tellement, tellement fort, Noah. » Elle eut une expression bien triste, presque déplacée au vu de ce qu'ils étaient en train de faire avant de plaquer à nouveau ses lèvres au siennes, laissant la bouche de son plus grand félau avaler ses gémissements.

Soudain, la réalité refit surface, les submergeant presque. Des bruits de pas, des rires et quelques cris fortement bruyant. Affolée, Echo se redressa avant de tourner son regard vers le bout du tunnel. « Merde. » souffla-t-elle alors avant de frapper Noah à l'épaule comme pour le prévenir « Faut qu'on s'tire ! » Elle arrêta brusquement leurs ébats, le laissa se rhabiller autant qu'il pouvait le faire avant de le prendre par la main et de l'entraîner vers l'autre bout du tunnel, voyant un groupe de … jeunes, peut-être débarqué. Elle finit par ralentir le pas en arrivant en haut des escaliers, les cheveux en pagailles, un côté de sa veste en cuir tombant sur son épaule et le corps frustré de ne pas avoir pu être comblé. Elle se figea d'ailleurs, réalisant totalement ce qu'elle venait de faire. Pouvait-elle considéré qu'elle avait couché avec Noah ? Non. Elle n'avait fait que débuter une chose qu'elle n'aurait peut-être pas assumé après. Pas à cause de lui mais surtout et toujours à cause d'elle. Le souffle court, non plus à cause de l'excitation mais de l'effort d'avoir couru, elle se tourna presque timidement vers l'Eliot « Hum … Je crois que j'ai … perdu ma culotte. » C'était une bonne entrée en matière pour laisser planer la gêne. Que pouvait-il bien répondre à ça, bon sang ?! Elle se gifla intérieurement avant de s'affaler sur un muret donnant sur un parc public et finit par grimacer en sentant sa cuisse percuter la pierre. Elle remonta le jupon de sa robe, remarquant l’ecchymose que lui avait laissé la main de Noah. Elle ne fit aucun commentaire et évita à tout prix le regard de l'Eliot, trop partagée entre honte de ce qu'elle lui avait dit il y a quelques minutes, l'acte dans lequel ils s'étaient jetés. Le silence planait entre eux, les narguant bêtement.  
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✧Bar, 18h. ✧Echo & Noah


Noah ne comprenait pas ce qu’il lui arrivait. Il était devenu incontrôlable, y compris, et surtout, pour lui même. L’adrénaline qu’avait provoqué leur virée nocturne dans ce magasin le plongeait dans une euphorie mystique presque folle furieuse. Il se sentait gagné par des bouffées d’airs chaudes ténues qui ne laissaient de répit à aucun millimètre de ses intestins. Il ressentait du manque, un manque profond, sans savoir de quoi il manquait. Et après quelques minutes il put enfin mettre des mots sur cette sensation étrange, comme un puit creusé au milieu de son ventre : c’était de l’envie. Noah avait déjà ressenti de l’envie, des envies simples, comme celle d’une jolie fille croisée dans la rue et qui avait de jolies courbes. Mais là, c’était … sidérant, poignant et tortueux. Il n’avait jamais ressenti un tel manque : comme s’il allait avoir faim pour toujours, comme s’il allait avoir soif pour toujours, comme si rien au monde ne pouvait le rassasier. Il regardait Echo et se rendit compte que c’était elle qui provoquait cette sensation chaotique en lui. Il avait envie d’elle, véritablement envie d’elle, ici et maintenant, tout de suite et jusqu’à ce que mort s’en suive. Quelques minutes, voire heures maintenant, auparavant, il avait refusé de se donner à un tel acte dans la rue, comme des mal propres. Trop réfléchis sur le moment, il pensait qu’Echo et lui valait mieux qu’un one shot dans une ruelle sombre. Mais en réalité, maintenant que sa carapace de marbre et de bonne éducation tombait, il se disait qu’Echo et Noah n’avait pas besoin de scénario. Pas besoin d’un endroit, d’un moment. Ce qui leur ressemblait, leur ressemblait vraiment, c’était justement d’agir à l’instinct, sans préavis, de suivre leur sauvagerie jusqu’au bout, de l’exacerber même, et de se laisser complètement dominer par leur âme torturée. Laisser l’esprit et la tête de côté, ne pas réfléchir. Agir. Impulsivement, avec toute la spontanéité du monde, s’abandonner littéralement à l’autre et au monde. C’est ainsi qu’il se sentait. Ce pourquoi sans réfléchir, il se jetait sur elle comme un animal fou en proie à un désir insatiable. Enlever toute armure, toute carapace, toute retenue, toute bienséance. Et laisser son corps, sa bouche, ses mains, ses soupirs, son souffle chaud, et même ses paupières à demi closes, s’exprimer à sa place.

Le temps s’était arrêté, un interlude au piano forte en plein coeur d’une composition baroque. Quelque chose de complètement enflammé, déstructuré, faramineux. Les jambes de la jeune écossaise se nouaient autour de sa taille et il se sentit scellé, lier à elle à travers ce simple geste de combinaison. Leur deux corps s’épousaient à la perfection, c’est comme si celui d’Echo avait était dessiné pour celui de Noah et vice versa. Quant aux baisers qu’ils s’échangeaient, ils étaient plein de désir, d’envie, et de passion. Passion au sens strict du terme : mêlant à la fois l’amour fou à la souffrance éreintante d’un manque fatal à venir. Il aurait pu l’embrasser toute sa vie tant il se sentait complet à présent. Le froid, la nuit, le bruit, rien de l’environnement extérieur ne parvenait à son cerveau tant il était prisonnier de cet instant et de son instinct bestial. Il caressait, mordait tantôt, cramponnait Echo comme un condamné amoureux de sa croix, pressé de succomber et mourir au plus vite pour ne plus avoir à souffrir l’attente, rude attente de son châtiment. La bouteille de vodka se brisa sur le sol comme le bruit de la rupture opérée dans l’esprit de Noah. Au même moment la jeune fille vint le toucher, lui caresser le visage. Chacun de ses gestes procuraient à Noah un frisson intense qui allait du bas de son dos au haut de sa nuque et la pression insatiable d’une mise à mort imminente : exécute moi de tes lèvres, hurlaient chacun des spasmes qui condamnaient son ventre à une douleur soutenue et de plus en plus vive. Leur corps enfin se combinèrent en équation parfaite. Noah entra en elle avec une violence de velours, marquant par la suite un temps de pause. Juste le temps de réaliser ce qu’il était entrain de faire. Juste le temps de réaliser qu’il avait attendu ce geste depuis le début de leur rencontre. Pire encore, qu’il avait attendu Echo toute sa vie. Celle avec qui, à la manière des androgynes de Platon, il reformerait un tout unique et unitaire. Celle auprès de qui il ne se sentirait plus jamais seul, à la fois incomplet et entier. Sa respiration, haletante et forte, se coupa brièvement. Son excitation se fit de plus en plus dense lorsqu’il entendit le souffle chaud d’Echo à son oreille, réalisant qu’elle était elle même entrain de comprendre ce qui était entrain de se passer entre eux. Noah ne voulut plus bouger. Pas pour le moment. C’était stupide sans doute, mais il voulait se sentir là en elle, prendre conscience de ce fait, de cette réalité. Comme il le ressentait depuis le départ : il ne cherchait pas le plaisir charnel à tout prix avec Echo. Ce qu’il voulait c’était répondre à cet impératif supérieur, celui de ne former plus qu’un. Et il voulait se sentir là, ici et maintenant, ne former plus qu’un avec elle. Ses mains se resserrent sous les fesses d’Echo avant de remonter lentement le long de ses hanches, jusqu’à venir se croiser dans le bas du dos de la jeune fille et de la serrer plus fort encore contre lui. Ses lèvres effleuraient à peine le lobe d’oreille de la jeune fille, un murmure pour lui dire qu’il la voulait affreusement, terriblement, inlassablement. Yeux fermés tant l’émotion était vive, la respiration du jeune homme reprit légèrement et il put, comme il en avait envie, venir embrasser la jeune fille de la joue à la bouche. Encore sur la bouche, tandis qu’il comprenait par son geste qu’Echo voulait le voir revenir face à elle. Il ouvrit les yeux pour la regarder, à peine ses paupières eurent-elles le temps de s’adapter à la lumière de la nuit qu’il l’entendait dire ses sentiments avec une mélancolie non feinte. Crampe au ventre de nouveau. C’était … étrange à souhait, il eut envie de pleurer, de la dévorer, elle était là, dans ses bras, et lui ressentait le manque d’elle, ce n’était pas assez, pas suffisant, il voulait n’avoir qu’un corps à partager avec elle pour l’éternité. Et sans réfléchir il revint l’embrasser d’une manière si appuyée qu’elle dut en être douloureuse. Une de ses mains, dans le dos de la jeune fille, était remontée jusqu’à sa nuque et agrippait l’arrière de sa tête pour la pousser à lui. Noah fermait les yeux avec cette expression sur le visage de l’enfant qu’on punit, de l’enfant qui souffre affreusement, du vieux mélancolique, du vieux désespéré. Du véritable désespoir, cynique, horrible : « Je t’aime comme un fou, c’est insupportable ... », dit-il entre deux baisers passionnés au cours desquels il mordit la lèvre inférieure d'Echo presque jusqu’au sang, sans pouvoir se contenir.

Noah n’entendit rien du monde autour mais fut brusquement interrompu par l’attitude d’Echo qui regardait vers l’autre bout du tunnel. Il ressentit une frustration immense, et se redressa à son tour pour regarder dans la même direction, comprendre que le monde ne s’était pas arrêté de tourner, et qu’ils étaient là dans un tunnel, en pleine ville, au milieu d’une foule potentielle endormie. Avec une tristesse atroce, celle de la frustration insoutenable, Noah relâcha Echo au sol et referma son pantalon à la hâte. Difficilement, comme l’excitation physique était toujours perceptible. Il n’eut pas le temps de réaliser ce qui était entrain de passer, cet espèce d’ascenseur émotionnel, et se laissa embarquer par Echo qui l’attira vers on ne sait où. Noah ne pensa pas à ce qui venait de se passer. Du moins pas de suite : il était de nouveau dans ce demi rêve incompréhensible, incapable de réfléchir. Le jeune homme entendit à peine la phrase d’Echo sur sa culotte perdu et n’y répondit pas, comme s’il était absent de ce moment. Echo s’installa sur un muret, et Noah la suivit. Petit à petit, son esprit embrumé reprenait vie. Il s’allongea sur le dos, la tête posée sur les cuisses d’Echo regardant le ciel, les genoux également montés vers le ciel, et expira un soupir. Tout commençait à devenir plus clair dans sa tête. Il avait faillit coucher avec Echo et … incapable d’assumer ce qui venait de se passer, il décida de faire comme si de rien n’était, évitant à tout prix la gêne. Il fouilla dans la poche de sa veste pour y trouver un paquet de clope et un briquet. Il en mit une à ses lèvres et tendit le paquet à Echo, sans la regarder. De toute façon, tout ce qu’il voyait d’elle d’où il était, c’était son menton. Et pour rompre le silence qui commençait à s’installer, Noah finit par dire avec une ironie morbide : « On a oublié l’alcool … ».





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