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Noah - T'es tout ce que j'aime pas !

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T'es tout ce que j'aime pas !
Je serre les dents à sa réplique, mon poings se serrant. J'ignore alors son regard, sa grimace de mise en garde et le poing par tout seul après que j'ai attrapé son col. C'était comme un geste répété, un geste que je connaissais bien, alors que c'était loin d'être le cas et une fois le coup donné, je me recule, libéré mes doigts de la pression pour les secouer un peu... Merde ça fait quand même mal de foutre une pêche à quelqu'un. Je manque ensuite de me casser la figure, me trébuchant un peu dans mes propres pieds à cause de son geste pour me repousser encore. Je l'avais lâché c'est bon ! J'aurais du le frapper sur le nez, pour qu'il saigne ! Pour que ça souille ses fringues de bourges... J'aurais dû oui... sauf que je ne l'ai pas fait et je le regrette maintenant. Mais soit. Je l'écoute alors, le fixe, les sourcils froncés, je le dévisage, alors qu'il me critique encore... Je lui sauterais bien dessus, pour passer mes nerfs sur lui, c'est un sale type et tout chez lui m'horripile au final... Sauf que je ne peux pas, parce qu'il y a l'employé du Starbuck entre nous maintenant pour ramasser les restes de son café impayé. Je soupire, ou plutôt j'essaie de soupirer, mais c'est une sorte de grognement qui franchit mes lèvres alors que cet employé me dévisage. J'ai envie de lui balancer un quoi à la figure, parce que non, c'est pas moi qui ai commencé, c'est Noah, avec ses grands-airs. Raaaah. Je passe à côté du gars avant de m'approcher encore de l'Eliot pour le pousser et ainsi pouvoir sortir du café, parce que monsieur se tient quand même devant la porte. "T'es qu'un fils à papa toute façon, donc j'en ai rien à ciré de ton attention ! Alors dégage de ma vue." Je le pousse une nouvelle fois pour enfin avoir accès à la porte et la franchir sans attendre mon reste. Ouais, j'ai fini de me donner en spectacle dans le café, mais s'il veut continuer dans la rue, il peut.
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✧ Starbuck, 13h. ✧Robin & Noah
 

Complètement névrosée la pauvre enfant. Vraiment plus rien à voir avec la douce Quincy un peu soporifique qu’il avait rencontré quelques temps auparavant. Elle avait quelque chose d’étrange dans les yeux. Sa peau pale, ses yeux cernés, laissaient transparaitre une fatigue insoutenable, ses os saillants et son aura survolté soulignait d’autant plus les appréhensions de Noah. Elle venait de le cogner, que pouvait-il faire ? L’injustice du sexisme : les femmes veulent l’égalité, mais s’il lui rend le même coup de poing, alors même que c’est elle qui a commençait, il passera forcément pour le méchant mal éduqué. L’employé du Starbuck passait la serpillère entre les deux jeunes gens, une distance de sécurité s’instaurait au moins entre eux. Il lançait des regards noirs à Noah qui, évidemment, n’en avait que faire, il était payé pour ça, il va pas nous gonfler avec sa morale à deux balles. Et voilà que Robin revient vers Noah comme une furie avant de l’insulter une nouvelle fois. Noah ricane, évidemment qu’il ricane, en marchant sur ses pas et la suivant dehors – il n’avait vraiment plus rien à faire dans ce café et s’était largement assez donné en spectacle : « Et toi, je voudrais bien te dire ce que tu es mais tu risque de mal le prendre », complètement ironique et narquois. Il vint au même moment lui couper la route, se mettant face à elle, avant de se pencher à son oreille, de faire mine de prendre sa respiration histoire que sa proximité soit bien agaçante, et de susurrer d’une voix taciturne : « Tu es une pauvre fille, une croisée catin/poubelle. Tu pue le désespoir, et moi je voudrais savoir : ça fait quoi de se mettre dans le nez de la drogue que de vieilles colombiennes probablement séropositives s’enfoncent dans le cul pour passer les frontières ? ». Il recule de quelques millimètres histoire de bien la narguer du regard, avant de s’éloigner à reculons en ricanant, sans la quitter des yeux.

 



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Vous savez, quand vous avez la folle envie de faire quelque chose... Que ça vous démanche et qu'au fond, il n'y a rien de bien concrèts pour vous empêcher de le faire, juste des paroles, des conséquences plutôt lointaine dans la plupart des cas pour vous faire hésiter ? Et bien, j'en suis rendu à un moment pareil à cela... J'ai envie de jouer les casses-noisettes, de lui éclater ses bijoux de famille d'un coup de genou bien placé pour lui faire ravaler ses paroles, pour qu'il se taise, qu'il arrête de me rabaisser encore... Rien ne me retient et pourtant, je ne le fais pas. Je l'écoute juste et le laisse au final s'écarter. Loupant ma chance de lui briser ses noix. Et maintenant, je regrettes de pas avoir fait ce simple mouvement de la jambe pour le faire taire. Lui courir après pour le faire serait puérile et totalement con. Je n'en suis pas encore réduite à cela... Même si je pourrais. Agir sans réfléchir, c'est le mieux. Je devrais faire cela, pourtant, je suis obnubilé par une chose, par ce besoin de drogue et la douleur que  cela m'inflige. Peut-être qu'au final, ce qui m'a retenu, c'est la peur d'avoir mal ensuite, parce que le coup de poing avait probablement été aussi douloureux pour lui que pour moi. Bien que là, ça aurait été différent, il aurait plus souffert que moi et je lui aurais fait ravaler ses paroles. Raaah ! Pourquoi est-ce que je ne l'avais pas fait ?

Je continue de le regarder; bien que finalement, je baisse le regard... Pas parce que je me soumets à lui, non, pour autre chose... Cette crotte de chien que j'avais remarqué quand j'étais rentrée dans le magasin, crotte dans laquelle j'avais failli marcher et dans laquelle il allait mettre le pied... Non, il vient de mettre le pieds dedans. Je ne peux m'empêcher de pouffer un peu de rire. "T'as r'trouvé ta soeur il semblerait." Lançais-je alors pour le traiter de façon détournée de merde. Non, mais aussi qu'elle idée de marcher a reculons comme ça. Je m'approche alors de lui en faisant attention à la crotte pour ne pas suivre le même chemin que lui. "Maintenant, t'as au moins l'odeur qui colle à ta face de merde. Et tu vois, moi, même si ça sort du cul de colombienne comme tu dis, je suis pas pleine de merde." Je baisse les yeux sur lui, le détaillant. "Comme toi. Et c'est pas qu'au sens figuré. Pauvre type." Waw... j'en revenais pas moi même d'avoir réussi à lui balancer tout ça. Je me recule alors en sautant au dessus de la crotte écrasée. Me prendre la tête comme ça avec lui, ça me permettait d'oublier un peu mon état de manque, de focaliser mon esprit sur autre chose, même si mon corps continuait de manifester le manque par de léger tremblement... Non, c'est pas encore pour tout de suite la vraie crise...

hj : je me suis permise l'histoire de la crotte de chien, j'espère que ça te dérange pas, mais en même temps, c'était trop tentant comme il marchait à reculons >< Si ça te convient pas hésite pas à me mp °-°
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✧ Starbuck, 13h. ✧Robin & Noah
 

Noah se surprenait lui-même à rester là, continuant et surenchérissant ce jeu du chat et du chien. D’habitude, quand quelque chose l’agaçait ou le gonflait, il ne perdait pas son temps et se contentait de tracer sa route ignorant totalement la personne qui se trouvait face à lui. Mais là, il ne saurait dire pourquoi, quelque chose le retenait. Peut-être l’attitude effrontée de la jeune fille qui loin de le faire sourire, remuait en lui toute une colère larvée qu’il laissait s’échapper de temps à autre quand l’occasion se présentait. Peut-être un esprit de contradiction et une estime de soi bien trop affirmé qui le poussait à refuser la défaite, à ne pas se laisser faire et faire mal à Robin autant qu’elle essayait de le blesser. Lui rendre coup pour coup. Et puis, en soi, elle avait l’air franchement plus mal en point que Noah avec ses mains qui tremblent et ses yeux cernés. Au fond, tout au fond de lui, le jeune homme éprouvait une certaine empathie qui flirtait avec la pitié, « pauvre fille » qu’il se répétait à la fois ironique et désolé pour elle. Mais en apparence, hors de question de laisser transparaitre le moindre signe de sympathie. Alors, il laissait la colère et l’insolence guider chacun de ses gestes et mettait une précision quasi maniaque à frapper Robin là où il était sûr de la blesser.

Tandis qu’il reculait, continuant de narguer Robin du regard, Noah sentit une manière spongieuse se loger sous ses chaussures. Non, vraiment ? La honte ! Son sourire s’effaça d’un coup laissant place à un regard de dégout lorsqu’en baissant les yeux il aperçut la chose dans laquelle il venait de mettre les pieds. Il recula d’un pas de plus avant de jeter à Robin un regard revolver, comme s’il la fusillait sur place. Il ne répondit rien à sa remarque se contentant de frotter sa chaussure contre le goudron cherchant à nettoyer tout ce qu’il aurait pu. Ces chaussures allaient finir à la poubelle de toute manière. Robin vient encore l’achever de quelques sordides psittacismes auxquels le jeune homme ne répond pas tout de suite, franchement emmerdé, et c’est bien le cas de le dire, par ce qu’il venait de se passer : « Qu’est ce que tu veux au juste ? Pourquoi t’es là à me parler, à continuer d’enchérir les provocations ? Si t’en avais réellement rien à foutre de ce que je pense ou dit, si, comme tu le répète si bien, je ne suis qu’une merde, tu ne perdrais pas ton temps avec moi comme t’es entrain de le faire ». Noah arrangea sa veste, frotta une dernière fois sa chaussure contre le sol avant de prendre dans sa poche un billet de cent dollars. Il se baisse légèrement et essuie la semelle de sa chaussure à l’aide de son billet qu’il finit par balancer aux pieds de la jeune fille : « Tiens, pauvre fille. Pour le spectacle que tu viens de m’offrir. Tu ne vaux pas mieux ». Il finit par tourner les talons et se diriger vers sa voiture.

HJ : ne t’inquiète pas ça me va très bien ! Laisse aller ton imagination haha / Et je m’excuse à mon tour pour mon temps de réponse, j’ai été absent ces dix derniers jours, j’espère que tu ne m’en veux pas trop :/


 



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En réalité, on joue au jeu du plus con, l'un comme l'autre pourrait dire la même chose... Surtout ça dernière réplique, celle pour laquelle je ne devrais pas perdre mon temps avec la merde qu'il est... C'est valable pour lui aussi. Après tout, pourquoi est-ce que monsieur le snobinard perd son temps avec la camé que je suis ? Non, vraiment ? je me pose la question maintenant qu'il vient de le mentionner dans l'autre sens. Je pourrais limite la lui poser, mais cela lui ferait trop plaisir parce qu'il penserait réellement que je m'intéresse à ce qu'il peut bien penser. Je lève les yeux aux ciels, ignorant platement le billet qu'il vient de jeter comme si c'était un simple mouchoir, même si j'en aurais besoin, pour ma came... Sauf que là, là, je pense pas à cela et je le regretterais plus tard, car même si le billet est plein de merde, il a toujours la même valeur. Mais soit. je le laisse partir et non, cette fois-ci je ne le suis pas, parce que je n'ai rien à rétorquer, parce que je sais très bien qu'on se croisera encore, parce que c'est toujours comme ça, quand on veut pas voir quelqu'un, quand on veut l'éviter... La preuve en est même à cet instant, pour l'avoir croisé ici... Comme si le campus était pas assez grand pour ne pas qu'on se voit...

hj: désolé c'est nul, mais je savais pas du tout quoi dire et comme ça clôture :s sauf si tu vois un moyen de relancer.
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