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Le peu de moi qui te sauvera
Zoïa en avait assez d'être enfermée dans sa chambre, mais trop flemmarde pour chercher à nouer un quelconque contact. L'avantage de vivre dans une confrérie, c'est qu'elle permet de ne pas se sentir trop seul. Il suffit de mettre le nez en dehors de votre espace pour rejoindre le commun. Elle n'était pas de celles dont on recherchait la compagnie absolument, mais peu importe. Le café est un bon prétexte et voilà que la Rousse descend au salon des Dunster. Les billes délavées de la jeune femme se posent sur une petite nouvelle. Nouvelle pour certains mais pas pour elle. Mackenzie, elle ne l'a distingué qu'une seule fois en vrai, lors du voyage en écosse de l'an passé. Joshua avait promis de la lui présenter et puis la vie en avait décidé autrement. La Paranoïaque avait même songé à une mise à l'écart volontaire de son meilleur ami dans un premier temps. Difficile d'assumer une amitié avec un spécimen comme Rosenbach. Mais elle l'avait cru et avait simplement opté pour l'occasion qui ne s'était pas présenté. Elle savait d'ailleurs Josh au plus bas après avoir été au plus haut, le Quincy semblant prendre pour habitude de jouer aux montagnes russes avec sa frêle existence. Mack s'était réveillée, mais elle ne se rappelait pas de lui. Et voilà que maintenant, l'Amnésique rejoignait la Dunster, ses rangs. Comme un coup du destin, pour une cartésienne comme elle, c'est difficile à croire, mais elle ne peut tout simplement pas passer à côté. Elle s'installe donc dans le sofa qui fait face à la jeune femme. « Bienvenue à la Dunster. » dit-elle avec un sourire sincère tout en ne pouvant empêcher ses prunelles acides de la détailler. C'est donc elle la responsable de tant désarroi. Un bien charmant minois, qui respire la fraîcheur, l'innocence... Tout ce qu'il faut à Josh. Tout ce qu'elle n'est pas. « Je suis Zoïa mais inutile de te présenter, je sais déjà que tu es Mackenzie. Café ? » dit-elle en désignant le thermos de café qu'elle a apporté avec elle. Elle compte bien avoir une discussion suffisamment longue pour s'en abreuver.
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