gnock gnock gnock pripri (andriape)

Retrouver Priape... Priape est de ces personnes qui entrent dans votre vie sans qu'on le veuille vraiment. C'est même le genre de mec qu'on déteste, qu'on pourrit et qu'on adore faire chier. Je veux dire, saccager la chambre qu'il occupait avec l'ancien président avait été une aubaine pour moi. Je pouvais me venger de ce qu'il faisait vivre à mon amie... Mais avec le temps, une fois les cartes en main, j'avais vu qu'il n'était qu'amour et bonheur. Sans lui, je pense que je serais entre quatre planches aujourd'hui. J'aurais clairement pu sauter le soir du Homecoming... Mais mon sauveur était là, une fois de plus. " Et j'ai perdu du poids alors je suis encore plus légère, c'est mieux pour les entrées fracassantes " Je ris légèrement avant de reposer les pieds sur le sol. Je le regarde et souris largement. Ça me fait tellement de bien de savoir que des gens sont heureux de me revoir... C'est fou mais c'est comme ça. Ça me montre que j'ai quand même bien fait de revenir à Harvard. Je me laisse tomber sur son lit et lève les yeux au ciel quand il fait référence à notre pari de l'autre soir. Ça me semble tellement lointain tout ça... Et ça ramène de drôles de souvenirs à la surface. Ma peine, ma détresse de l'époque... Mais surtout ma capacité à passer au dessus de tout ça. " En plus j'ai de nouveaux sous vêtements ! " Je tire la langue. Ils sont beaux, ils sont rouges ! J'ôte ma paire de baskets blanches et pose mon dos contre le mur. Je regarde Priape et souris. " Je suis partie en Afghanistan le lendemain du HomeComing. J'ai discuté avec Max par message et ça s'est mal fini... Folle amoureuse, jalouse, paranoïaque... Je te laisse imaginer le massacre de l'échange ! Enfin, je suis partie donc. J'ai bossé en temps que médecin à Kaboul puis je suis partie à Bagdad un peu... Et j'ai fini en Égypte après l'explosion de cet avion en plein vol... On m'a demandé à Beyrouth après. J'y étais jusqu'au 10. J'ai pris l'avion pour Paris parce que je devais signer mon nouveau contrat de mannequinat, celui qui dit que si je me fous pas à moitié nue sous les caméras avant la fin du mois, je dois rendre toutes les avances que j'ai reçu... J'ai décollé pour Harvard samedi a 17h. T'y crois toi ça à la nana qui échappe à trois attentats à quatre jours près ? " Quand j'y pense... " Je me suis ressourcée t'imagines pas comment... Je me sens tellement bien " Je dis ça et attrape son visage entre mes deux mains. " Mais je suis encore plus folle qu'avant " J'éclate de rire avant de lui assigner un petit coup de tête. " Et toi ? J'ai même pas eu la chance de voir ton appart quoi ! " Et moi, je n'ai plus d'appart. Je vis à l'hôtel, ça craint quand même...

  Je la re-saisis par la taille après ses paroles pour la sous peser une nouvelle fois en la faisant à nouveau tournoyer et je la reposai ensuite au sol : « En effet, t’es encore plus poids plume… » Déjà qu’elle était pas bien lourde avant. « Tu vas devoir te faire un mc do avec moi pour récupérer ces kilos de perdus pas le choix. » renchéris-je en riant. En tout cas, les entrées fracassantes comme ça, moi j’aimais… Si Valou, Emrys ou les autres déserteurs de campus pouvaient me faire le même come back en fanfare, ça ne me déplairait pas… Quoique les gars faisaient leur poids et j’étais pas sûr que je tiendrais le choc de me faire sauter dessus par deux grands gaillards comme ça. Dans tous les cas, ça faisait drôlement plaisir de la revoir, surtout qu’elle avait l’air épanouie. Je me laissais tomber sur mon lit et réclamai ma séance de ménage. Je pouffai en l’entendant me parler de ses nouveaux sous vêtements, ne pensant pas un instant qu’elle en était capable. Quand on s’était donné ce gage, à l’époque, elle était folle amoureuse de Maxime encore, alors je ne l’imaginais pas sérieusement s’adonner à une séance de rangement chez moi en lingerie sexy. C'était un défi qu'on s'était lancé comme ça, un peu en l'air... Elle me raconta ensuite plus sérieusement son périple et je sifflai impressionné, surtout vu le timing et les endroits chauds où elle s’était trouvée. « Tu dois avoir une bonne étoile qui veille sur toi ou quelque chose du genre. » Elle m’assura ensuite qu’elle était ressourcée, bien mieux que lors de son départ avant d’ajouter avec malice qu’elle était néanmoins encore plus folle. Un rire franc s’échappa de ma gorge. « Plus folle qu’avant ? C’est possible ça ? » la charriai-je. Bon, forcément elle me parla de mon appart, qu’elle n’avait pas eu le temps de voir. « Te plains pas de ça, il faisait au moins le double niveau surface, t’es gagnante du coup, ça va te faire moins à nettoyer… » Je n’en démordais pas, j’voulais ma séance. «Allez te dégonfle pas Andrea, montre moi à quel point ta folie s’est accentuée… » ajoutai-je avec une petite lueur de défi dans les yeux, me demandant si elle en était vraiment capable…  

" Des nuggets ! Oh mon dieu j'en rêve ! " Je souris largement avant de lui adresser un clin d'oeil. Je crois qu'il faudra plus d'un McDo pour me faire reprendre un peu de poids... Mais est-ce que je le veux ? Non. C'est mieux pour les clichés, j'ai moins l'impression d'être un éléphant entre tous ces mannequins... J'en ai entendu dire que j'étais bientôt prête à être une mannequin 'plus size'. Ça m'a mise hors de moi parce que ces mannequins sont magnifiques. Mais je sais aussi que si je ne conviens pas, on me foutra dehors de la même façon dont on m'a trouvé et engagé... Et aujourd'hui j'étais revenue pour ça. Et aussi parce que tout le monde me manquait. Sentir les bras de Sienna autour de moi hier et ceux de Priape aujourd'hui était un vrai bonheur pour moi. Pas grand chose pour certaines personnes et pourtant... " C'est ça. J'ai juste la chance d'une bonne centaine de personnes... " J'avais grandi en Afghanistan, en pleine guerre et maintenant tout ça... Voyager pouvait être dangereux.. J'adorais le fait que je puisse tout dire à Priape en tout cas. Ça m'avait manqué. Parce qu'à qui est-ce que je pouvais bien dire que j'allais finir par me mettre en sous vêtements pour faire le ménage en sachant que je ne me ferais pas voir comme étant une garce ou autre... J'avais envoyé quelques messages hier et aujourd'hui. Léo avait gentiment avancé que je le chauffais. C'est pour dire... " Me cherche pas trop ! " Je savais qu'il n'était plus avec Talya et qu'il fricotait avec une Cabot. " J'ai pas envie qu'un groupe de Cabot m'égorge parce que j'ai fais le ménage chez toi en sous vêtements hein ! " Je le piquais un peu. On avait toutes - enfin presque - solidaires autour de Talya à l'époque alors là...

  « Bah ton rêve va se réaliser très vite… Une fois que t’auras ranger ici… » Ouais ouais, j’y croyais moi, j’allais l’avoir ma séance de ménage. « …je t’emmènerais manger un mcDo bien gras pour te requinquer. » promis-je avec un sourire. C’était surtout une excuse pour prolonger nos retrouvailles un peu plus. J’voulais tout savoir de son voyage, mais au final je crois qu’elle avait surtout eu de la chance de s’en sortir vivante vu le timing et les lieux où elle s’était rendue. «Et tu comptes rester maintenant ? Je veux dire durablement ? » Pas qu’elle avait des comptes à me rendre, mais j’avais besoin d’être rassuré, de me dire que tous mes proches n’allaient pas filer comme ça… J’avais Mila, c’était mon ancre ici, mais parfois, et même souvent, je me disais que si elle avait pas été là, ça ferait longtemps que moi aussi j’aurais décampé et quitté les bancs de la faculté. Donc no jugement envers ceux qui avaient fait ce choix de fuir, même si, pour la plupart, ils me manquaient terriblement. On finit par en arriver à ma petite personne après une énième tentative pour obtenir mon du, c’est à dire la séance de ménage. « Je savais que t’étais une dégonflée ! » me moquai-je avant de rebondir sur la partie de sa phrase qui concernait les Roses. « Pourquoi tu parles des Cabots ? C’est encore à cause de Babylone ? Tu sais elle est partie… » Une parmi tant d’autres. « Elle aimait vraiment Val, mon meilleur ami. Elle l’a rejoint à Washington un peu après le homecoming. » Oui pour moi, impossible qu’Andrea sache pour Brynn, donc forcément je m’étais imaginé qu’elle pensait à l’ancienne présidente Cabot qu’elle avait vu embrasser Maxime au housing day, chose que la dunster n’avait absolument pas supporté. C’était peut être un peu un moyen détourné aussi pour moi de savoir où elle en était avec son ex. Je savais par Ariel que le garçon fricotait avec Talya, et j'avais pas idée d'à quel point encore, mais je ne comptais pas en piper mot à mon interlocutrice. Je voulais pas d’esclandre, juste profiter de mon amie.

(Invité)