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Summer & Bonaventure

Bonaventure jura pour la énième fois de la journée. Il avait les mains moites, le cœur serré et l’impression d’être comme à chaque fois, au stade du premier rendez-vous. Pourtant, la jeune femme qu’il attendait dans ce parc, en cette belle après-midi de novembre n’était ni sa petite-amie ni même un rencard. Non, elle n’était simplement qu’une amie avec laquelle il aimait assouvir sa passion de la photographie et/ou du sport. Cela faisait quelques temps qu’ils se connaissaient mais dès le premier regard, il avait ressenti les prémices d’une émotion qu’il ne pensait plus jamais ressentir : l’attirance. Il lui suffisait de la voir pour que son cœur se mette à battre la chamade alors ses sourires… Il ne préférait même pas en parler. Summer était magnifique mais outre la beauté extérieure, elle l’enchantait par sa personnalité. Oui, elle était à l’image même de son prénom : rayonnante. Un matin d’été serait plus juste.

Le jeune homme se rabroua mentalement. Il n’était pas question de se laisser à un tel sentimentalisme à l’égard de son amie. Summer était en couple et surement heureuse de l’être. Par ailleurs, que pourrait-il lui offrir ? Il n’était qu’un homme infirme, rongé par un manque de confiance évident. Depuis les attentats et surtout depuis sa rupture avec Lucy, Bonaventure ne s’était pas laissé aller dans les bras d’une femme. Il se jugeait repoussant et l’idée même de se mettre nue devant une femme le bloquait sur place. Hors de question pour lui de subir un deuxième rejet. Son cœur n’y survivrait pas alors, il se complaisait dans le célibat. Du moins, il aimait s’en convaincre.

En réalité, la solitude commençait à lui peser trop lourdement sur les épaules. Il rêvait de pouvoir offrir son amour, sa tendresse, sa protection à quelqu’un. Il avait cruellement besoin d’aimer. Malheureusement, la seule femme à éveiller une telle envie se retrouvait être Summer. Il devait l’oublier pour ne pas la mettre mal à l’aise. Toutes à ses pensées, il ne prit pas garde que son amie se trouvait à quelques mètres de lui. Ce n’est qu’en relevant la tête qu’il croisa son magnifique regard bleuté. « Bon..Bonjour Summer ! Je ne suis pas en retard j’espère ? Euh non je veux dire ne t’inquiète pas, tu n’es pas en retard… En fait tu ne t’inquiétais pas… Rah.. Je voulais juste dire : bonjour » s’emmêla-t-il les pinceaux comme à son habitude. « Tu vas bien ? »se reprit-il néanmoins en lui offrant un doux sourire.

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Summer & Bonaventure

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J’avais passé plus d’une demi-heure à préparer mon sac, juste après avoir quitté mes cours. Ces rendez-vous en extérieur étaient devenus un vrai rituel dont je ne me lassais pas. Premièrement parce que l’idée d’accorder quelques heures de mon temps à la photographie m’enthousiasmais ; deuxièmement parce que je n’étais pas seule pour vivre ce moment : Bonaventure m’y accompagnait. C’est homme, je le connaissais depuis peu, grâce aux Quincy et à leur confrérie grandissante. Mais malgré le côté récent de notre relation, Bonaventure est très vite devenu pour moi un ami cher à mes yeux ! Que dire de lui, sans m’extasier en premier lieu sur le fait que l’on partageait deux passions communes ? Eh bien, sans aucun doute commencer par dire que je le trouvais adorable. Je ne connaissais pas d’homme aussi poli et attentionné que lui. Ensuite, sa sensibilité : Il est très facile de ressentir son côté humain et son respect de l’autre. C’est simple, à chaque moment passé à ses côté, je n’ai JAMAIS ressenti le moindre manque de respect, la moindre ingratitude. Bonaventure est selon moi un homme droit et bon, son respect pour les autres étant sans doute bien plus accentué par le fait qu’on ne l’a pourtant pas toujours respecté en tant qu’individu ; Je me souviens d’une conversation banale que l’on avait eu une fois, durant laquelle il m’avait évoqué brièvement son expérience sur le racisme dont il avait été la cible. Et malgré ce que le rabaissement que des individus avait eu à son égard, Bonaventure ne me semblait pourtant pas emprunt à de la haine ou de la colère, bien au contraire.

Au-delà de sa droiture, j’apprécie tout simplement Bonaventure pour ce qu’il est et pour ce qu’il transmet dans son comportement. Je le sens timide et nerveux parfois, et je trouve ça adorable. Je ne sais pas pourquoi il est ainsi, et s’il se montre aussi réservé et nerveux avec tout le monde ; mais tout ce que je sais c’est que son attitude me touche, et que j’affectionne de ce fait d’autant plus nos rendez-vous ! Je me sens privilégiée à l’idée d’être sa compagnie du moment, d’où le fait que je n’hésite jamais à partir en excursion photo avec lui, ou même courir quelques mètres pour le plaisir de se vider la tête.

Et c’est en pensant à tout cela que j’avais mis un peu de retard à finir de remplir mon sac en matériel, pour me rendre finalement au Boston Common de Beacon Hill ! Ce parc historique avait tout le charme nécessaire pour notre envie d’instantané. Une fois sur les lieux, je ne fus pas surprise de découvrir que Bonaventure était déjà sur place. Seulement ne sachant pas depuis combien de temps il m’attendant, j’espérais simplement ne pas l’avoir fait trop attendre. J’arrivais à son niveau, et déjà je sentais cette nervosité adorable qui le caractérisait. Il bafouillait quelques peu, et amusée –sans pour autant me moquer – je le regardais se dépatouiller en souriant sincèrement ; je ne voulais pas l’interrompre, et c’est lorsqu’il finissait par me dire bonjour, que je pouffais doucement de rire avant de poser ma main sur son épaule et m’approchait pour lui embrasser la joue : « Bonjour, toi ! » répondais-je en le gratifiant de mon beau sourire. Il me demandait alors comment j’allais et je ne pus m’empêcher de m’exclamer sans hésitation : « Très bien ! Et encore mieux maintenant que je suis là !...Et toi ?! Passé une bonne journée ?! » Je retirais ma main de son épaule qui était resté en place jusqu’ici et me tournait pour observer les alentours ! Prenant en compte l’ambiance de cette journée, je déclarais ravie : « On a de la chance ! Le temps est idéal aujourd’hui », puis je portais à nouveau mon attention sur Bonaventure, que je fixais droit dans les yeux, attendant que celui-ci me dise sincèrement dans quel humeur il se sentait aujourd’hui.

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Summer & Bonaventure

Perdu dans ses songes où Summer tenait le rôle principal, Bonaventure n’avait pas conscience du temps qui filait sous ses yeux. Il était totalement et irrémédiablement tiré dans ses rêveries qui n’avaient de sens pour personne même pour lui, pourtant principal intéressé. Summer était une jeune femme qu’on ne pouvait s’empêcher d’aimer. Elle était fabuleuse, douce, gentille. C’est simple, Bonaventure ne lui avait guère trouvé de défauts susceptibles de mettre à mal cette courte description. Il s’était toujours figuré que si l’amour le détournait de Lucy McRieves, ce serait pour une femme telle que Summer. Hélas, l’amour et Summer n’allaient pas ensemble. La Quincy était déjà en couple et son ami ne tenait pas à briser une telle union. Le namibien avait toujours tenu en haute estime cette émotion qui vous ravageait le cœur. L’amour pour lui, était quelque chose de tellement magique qu’il ne s’imaginait pas être la cause d’une séparation. Il respectait trop Summer pour s’imposer de telle manière dans son existence. Et puis, à quoi bon ? Il n’avait rien à offrir à une femme.

Son cœur n’était pourtant pas sec. Il débordait même d’une terrible envie d’aimer, de tout donner à l’être choisi par son cœur. Seulement la peur le clouait sur place. Bonaventure craignait tellement d’être à nouveau rejeté qu’il avait fini par se convaincre que l’amitié était tout ce qu’il recherchait. Summer était unique, elle méritait un homme unique. Un homme qui saura la faire rire, la faire voyager, rêver. Elle méritait le meilleur, pas moins. Toutefois, malgré ses bonnes résolutions, il ne pouvait nier qu’elle l’attirait, qu’elle le troublait au-delà des mots. Et une nouvelle fois, il perdit ses moyens en la voyant arriver près de lui, savourant cette bise légère qu’elle déposa sur sa joue. « Tu as raison, le temps est idéal pour des photos ! J’ai fait un essai en arrivant, on a une luminosité excellente » s’enthousiasma le photographe alors qu’il la contemplait. « Je vais bien. Je suis même très content de te voir ! » ajouta-t-il avec un charmant sourire tandis qu’il glissait sa main au creux de ses reins pour l’inviter à le suivre. « Viens, je vais te montrer un recoin magique ! Je ne suis pas très calé en botanique mais il me semble avoir vu une fleur assez rare, du moins, à cette période de l’année. Elle fera une magnifique série de photos pour commencer » lui expliqua-t-il, emporté dans l’élan de sa passion pour la photographie. « Au fait, as-tu profité d’Halloween ? » lui demanda-t-il soudainement pour étancher sa curiosité. C’était fou, il aurait aimé tout connaître d’elle et il avait beau faire sa connaissance à chaque rencontre, Summer restait un mystère pour lui... Et il adorait cela.

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Summer & Bonaventure

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Je fus ravie de savoir que Bonaventure était d’accord avec moi : cette journée était splendide et je m’enthousiasmais à l’avance de pouvoir partager ce moment avec lui, car seul Bonaventure était en mesure de comprendre pourquoi une journée ensoleillé comme les autres pouvait à ce moment m’emportée dans une euphorie. D’ailleurs je ne pus retenir mon excitation et ma curiosité lorsque mon ami m’annonça avoir trouvé un endroit idéal pour une prise de vue magique. Pour cela, je lui faisais entièrement confiance, c’est pourquoi je m’étais laissé guider sans difficulté par Bonaventure, sentant sa main dans le bas de mon dos alors qu’il nous faisait avancer. Ce geste était anodin, mais plaisant il fallait le reconnaitre. Là ou d’autre se serait montré peut-être trop familier, Bonaventure me traitait toujours avec délicatesse, et ce genre de toucher qu’il avait à mon égard, même si je les savais totalement dépourvu d’arrière-pensée, m’arrachait facilement un sourire et me faisait souvent rougir. Qui ne rougirait pas à un homme aussi délicat avec une femme ? Tout en suivant la marche, le jeune homme m’expliqua avoir repérer une fleur rarement visible dans ce parc à cette période de l’année, et bien que moi non plus je n’étais pas très calée en botanique, je ne pus m’empêcher d’être tout aussi enthousiaste à l’idée de pouvoir photographier plusieurs clichés de la dite fleurs, tentant même de m’imaginer à l’avance à quoi elle pouvait ressembler. Je n’avais pas besoin de dire oralement à Bonaventure que j’avais hâte de la voir, mon visage enjoué et mon franc sourire parlait pour moi en cet instant.

En chemin, Il me demandait si j’avais profité d’Halloween et j’hochais la tête vivement, tout en la tournant vers lui pour le fixer tout en lui répondant : « Oh oui ! D’ailleurs, je t’avouerais que ce n’était pas vraiment prévu à la base. J’avais pas mal de devoirs en retard ce jour-là, et je me voyais déjà passé la soirée à la résidence à crouler sur mes cours… » J’aimais regarder les gens quand je leur parlais, me connecter à leur yeux ne serait-ce que pour prendre emprunte de leur expression, de leur réaction ; C’est ainsi que je pouvais m’assurer de leur présence avec moi, de leur attention, et que je pouvais prendre la mesure de mes mots quand je parlais, et être sûre de ne pas aller trop loin dans mes révélations par exemple... Pour le coup, rien de bien important à annoncer à Bonaventure dirons-nous, mais c’était juste ma nature, et même si je n’avais pas de grosses révélation à faire, ma connexion avec les autres devait être là.

Je regardais alors mon ami, ayant parfois à faire à son profil sérieux lorsqu’il détournait la tête pour regarder la route et je continuais mon récit : « J’ai dû improviser un costume, et j’ai fini la soirée en forêt ! Le genre de truc pas très rassurant, mais il y avait pas mal de monde donc pas de quoi paniquée réellement. Oh, et j’ai fait la connaissance d’un garçon assez charmant que je voyais pour la première fois : Malachy. Mais je ne crois pas qu’il m’est donné son nom de famille…..Puis j’ai fini ma soirée avec Amanda, une de nos Quincy que j’adore, et c’était assez fun pour une fausse chasse aux sorcières !! » Avouais-je en riant au souvenir. Puis vint le moment pour moi de m’intéresser également à Bonaventure, parce que je ne cachais jamais ma curiosité envers les gens que j’appréciais, c’est pourquoi je lui retournais la question : « Et toi ? Tu as fait quelque chose pour Halloween » Et voulant m’amuser un peu de lui, comme je le ferais avec mon plus proche ami, je me tournais vers lui, sans pour autant m’arrêter de marcher, et je lui attrapais le bras l’entourant du mien, tandis que de mon autre main, je la taquinais un peu en lui pinçant gentiment la joue tout en déclarant : « Tu t’es déguisé en superhéros et ta fais la tournée des maisons pour récupérer des bonbons, avoues ?! » Je lâchais alors sa joue, mais ne me détachait pas de son bras que je continuais de garder encerclé du mien.

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Summer & Bonaventure

Il n’avait pas pu s’en empêcher de la toucher. Ce n’avait pas été calculé, juste un besoin de se sentir proche d’elle. Un geste anodin, sans arrière-pensée si ce n’est celle de la guider. D’ordinaire, Bonaventure n’était pas aussi tactile avec les gens, il était plutôt du genre à ne pas trop aimer les contacts physiques, se laissant aller dans certaines occasions avec certaines personnes. Avec Summer, tout était naturel, inspiré par une envie de lui être agréable. Il l’écouta lui raconter sa soirée d’Halloween, amusé rien qu’en l’imaginant frissonner de peur dans cette forêt –comme il aurait aimé être là pour la prendre dans ses bras et la rassurer, déposer un baiser sur sa tempe pour lui signifier qu’il serait toujours présent pour elle. Une douce rêverie car un autre homme se chargeait déjà de la protéger, de l’aimer, de la faire rire, de l’aimer tout simplement. Le métisse tiqua sur le prénom Malachy. Il ne connaissait pas beaucoup d’hommes portant ce prénom.

« Dis-moi, ce Malachy, il ne serait pas grand, blond, avec un caractère de cochon ? Mather qui plus est ? » lui demanda-t-il avec une lueur rieuse dans le regard. Son cousin, si c’était bien de lui dont il s’agissait pouvait se transformer en petit con et il espérait pour son matricule qu’il s’était bien comporté en présence de la jolie quincy. Apparemment, il s’était montré charmant. Bon point pour lui. « Tu t’es bien amusé à ce que je vois » rigola-t-il doucement alors qu’elle passait son bras autour du sien. Un geste qui lui arracha un sourire tendre. Sourire qui se mua rapidement en grimace alors qu’elle lui pinçait la joue. « Tu y es presque mais non, cette fois-ci, pas de super-héros ni de bonbons » lui répondit-il en lui ébouriffant rapidement les cheveux pour la faire râler ou rigoler. « En fait, je me suis baladé dans le village, grimé en Dean Thomas. Tu sais le personnage dans Harry Potter ! On me dit souvent que je lui ressemble alors j’ai joué le jeu cette année. J’ai fini par tomber sur Adaline, une quincy, je ne sais pas si tu la connais. Bref, on a un peu trainé ensemble » lui raconta-t-il sa soirée, plutôt calme.

Le duo de photographe termina par arriver à bon port. C’était un recoin du parc où les fleurs formaient comme un rempart contre le reste du monde. Au centre, une fontaine dont l’eau s’écoulait doucement. L’ambiance était douce, romantique mais surtout sereine. « Je suis tombé par hasard en faisant un footing et depuis, je suis tombé amoureux de ce coin de paradis » lui avoua-t-il les yeux dans les yeux.

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Summer & Bonaventure

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Je me plaisais à lui raconter ma soirée Halloween tout en revivant le moment en doux souvenir et Bonaventure m’arracha à mes pensées au moment où il m’en demanda un peu plus concernant Malachy. La manière dont il le décrivit me déclencha un rire avant que je ne lui réponde : « Grand, c’est sûr ; blond, tout autant que moi ; Mather, j’avoue ne pas avoir demandé ; mais caractère de cochon ? » C’est justement ce dernier point qui m’avait faite rire ; parce que si il l’était ainsi caractériel, au vu de la manière dont on avait dû faire connaissance lui et moi, j’avais apparemment été chanceuse ce soir-là. J’en fis d’ailleurs par à Bonaventure : « Ecoute, j’ai dû avoir de la chance dans ce cas, parce que notre rencontre a pourtant mal commencé : J’ai renversé mon verre complet sur lui. Il en a pas perdu une goutte » concluais-je en riant à nouveau.« Donc, tu le connais, si je comprend bien ?! »

Et alors que le métisse concédait que je m’étais sans doute bien amusée à la soirée, je l’attrapais par le bras, et me pendais délicatement à ce dernier, tout en le taquinant sur sa propre soirée Halloween. Sa réponse me fit sourire alors que je détaillais son visage avec fascination ; « c’est vrai que maintenant que tu le dis, il y a un air de ressemblance » puis je me permettais d’y aller de ma propre remarque concernant son apparence : « Mais est-ce que j’ai le droit de te trouver plus mignon que lui ? ». Quant à sa fin de soirée avec Adaline, que je ne connaissais que de nom malheureusement, me fit plaisir à entendre, parce qu’en une fois, Les Quincy montraient leur sociabilité sans borne, leur faciliter à se croiser, s’entendre, et passer un bon moment, peu importe le contexte. Pour exemple : ma rencontre tout à fait surprenante avec Amanda, Quincy également alors que je ne l’avais jamais croisé ; notre entente rapide, et cette nouvelle rencontre à la soirée d’Halloween, tout aussi agréable que la première…

On arrivait enfin à l’endroit que voulait me faire découvrir Bonaventure et une fois sur les lieux, j’en restais complètement scotché. Le parc était grand, connu, historique même. Et tout le monde devait sans doute penser le connaître comme sa poche. Mais il n’en était rien : pour ma part, j’avais beau y venir très souvent, jamais encore je n’avais mis un pied dans cette partie-là du parc. Bonaventure avait raison : L’endroit était magique. La fontaine mettant un point final au cadre idyllique. Alors que mon ami m’annonça avoir découvert cet endroit par hasard et en être tombé amoureux, je ne pouvais que reconnaître que son sentiment était légitime. Je restais là, bouche-bée, toujours à ma place aux côté du jeune homme que je tenais encore par le bras, et je tentais d’imprimer au plus profond de ma mémoire cette image parfaite se présentait devant moi.

Seulement, je n’en avais pas assez, j’en voulais plus ! Je lâchais alors gentiment le bras de mon amie et fit quelques pas. Des pas lents et délicat comme si je ne voulais surtout pas réveillée cette nature qui s’offrait à nous. Ce qui était d’autant plus surprenant, c’était que depuis le début cette journée n’avait rien d’habituel : Etant donné la saison, avoir un Soleil pareil, ainsi qu’un ciel aussi dégagé relevait du miracle. Mais voilà que maintenant, on pouvait entendre des oiseaux gazouiller ; à croire que ces derniers s’étaient tout retrancher vers cette fontaine, ce parterre de fleur, et que toute la beauté du parc s’était amoncelée ici-même. Voilà pourquoi j’avançais avec précaution : pour ne pas perturber ce moment magique. J’avais même été jusqu’à répondre à mon ami, presque dans un murmure : « C’est magnifique Bona’. J’en suis amoureuse aussi…c’est juste….woaw….c’est incroyable ! » Je n’en revenais pas, l’endroit était tout bonnement parfait. Ma première pensée eut été de me dire qu’un couple aurait dû se trouver ici. Pas loin de ce cette fontaine, sur le banc qui trônait dans un coin. Ça n’aurait été que justice à ce lieu que de pouvoir photographier l’amour d’un couple, en même temps que le romantisme qui émanait de ce lieu. Mais j’avais fini par chasser cette pensée parce qu’au final, la beauté du lieu n’avait besoin d’aucun autre acteurs pour être parfaitement représentée.

Je me tournais alors vers Bonaventure, les yeux remplis d’émerveillement, et je lui souriais avant de me mordre la lèvre en lui disant « C’est parfait ! » Et je me baissais, pour poser délicatement mon sac par terre afin d’en sortir mon appareil et choisir un objectif l’idéal pour la meilleure prise de vue du lieu. Tout en agissant, je déclarais à l’attention de Bonaventure : « J’ai bien envie de faire quelques prises de vues du lieu avant d’aller voir de plus près ces fleurs. De là, c’est déjà une véritable merveille. »

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Summer & Bonaventure

« Crois-moi, il a véritablement un caractère de cochon » rigola Bonaventure car il était certain qu’il s’agissait bien de son cousin. Il était peu probable qu’il y ait deux Malachy bond et grand à Harvard. Il fut néanmoins surpris que Summer n’ait pas eu des ennuis en lui renversant son verre. Malachy devait être dans un bon jour. « Pour le connaitre je le connais. Il s’agit de mon cousin du côté de ma mère. Tu as eu de la chance parce que par moment, même moi, j’ai envie de l’étrangler mais il a de la chance. S’il t’avait manqué de respect, il aurait eu du mal à s’asseoir pendant très longtemps tellement je lui aurais rossé le cul » s’exclama-t-il sur la fin avec un petit air de canaille assumé. Bonaventure était d’une douceur sans conteste avec les personnes qui lui étaient chers mais il pouvait laisser s’exprimer sa part d’ombre quand cela le nécessitait. Oui, Malachy n’imaginait pas combien il était passé près d’une engueulade en bonne et due forme s’il s’était avéré qu’il avait blessé d’une quelconque manière la jolie blonde.

Néanmoins, il oublia rapidement toute pensée cohérente lorsqu’elle détailla son visage avec une expression qui l’empêcha de déglutir aisément. Bon sang, quand elle le regardait comme ça, il n’avait qu’une envie : capturer ses lèvres dans un tendre baiser. A la place, il se racla la gorge pour reprendre contenance –chose compliquée face à son compliment. « Tu as tous les droits surtout celui-là » rétorqua-t-il avec un petit sourire amusé bien qu’il fut heureux que sa couleur chocolatée dissimule au mieux son rougissement. Summer aurait sa mort sur la conscience tant elle le tourmentait mais il n’aurait échangé sa place pour rien au monde. Il le savait parfaitement. Le couple d’amis arriva alors dans ce petit recoin magique et Bonaventure ne se lassa pas de l’observer s’émerveiller de la beauté des lieux. Pour lui, elle était celle qui rendait cet endroit aussi magnifique. Il suffisait qu’il regarde son sourire, la joie illuminant son beau regard. Oui, Summer était un joyau mis en valeur par ce décor si romantique.

Bonaventure ne put se retenir plus longtemps, attrapant son appareil photo qui ne le quittait jamais pour pouvoir immortaliser son expression actuelle. La photo allait être magnifique, sûrement la plus belle de toute celle qu’il allait prendre au cours de leur séance photo. « Tu m’ôtes les mots de la bouche, c’est woaw » murmura-t-il plus pour lui-même qu’autre chose. Il ne commentait pas ce décor mais ça, il était bien seul à le savoir. « Nous ne sommes pas pressés donc on peut faire autant de prises de vue que tu le souhaites. J’ai laissé tomber le numérique pour aujourd’hui alors si tu veux, une fois qu’on en aura fini, nous pourrions aller développer les photos ensemble ? » lui proposa-t-il tandis qu’il commençait à photographier un oiseau faisant sa toilette dans l’eau de la fontaine comme s’il était seul au monde.

D’ordinaire, le métisse aimait le numérique mais il lui arrivait de temps à autre de revenir à son premier amour et de ressortir son appareil photo le plus vieux. Un cadeau de son grand-père qui l’avait initié à la photographie lorsqu’il avait dix ans. Il se rappelait de toutes les fois où ils s’étaient enfermés dans la chambre noire et combien, à chaque fois, il était émerveillé de voir les images s’accrocher au papier comme sortant d’un long sommeil. « Au fait, je me demandais, tu as des projets pour Noël ? »

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Bonaventure me confirma très vite qu’elle connaissait Malachy mais je fus surprise de savoir qu’il s’agissait de son cousin. Il avait de ce fait toutes les raisons de justifier son caractère de cochon que je n’avais pourtant pas perçu sur le moment. La réaction protectrice de Bonaventure m’arracha un sourire quand il avoua que si Malachy m’avait manqué de respect, il se serait chargé de son cas ! Je trouvais ses paroles adorables et cela me rassurait dans un sens de savoir que j’avais quelqu’un pour assurer "ma protection".

Il me raconta ensuite sa soirée d’halloween et je lui fis le plus sincère des compliments concernant son apparence, ce qu’il accepta volontiers. J’étais fière de moi, parce que je sentais que cela lui avait fait plaisir sans trop chercher à me contredire par la suite ! Et j’appréciais le fait qu’il comprenne que mes paroles étaient franches.

Quelques instants plus tard, on arrivait sur les lieux et j’en avais eu le souffle coupé. Pas de temps à perdre, il fallait que j’immortalise les lieux. J’avais commencé à prendre quelques clichés des lieux, de la fontaine, du parterre de fleur, et quand je commentais sur la beauté de ce décor, Bonaventure ne put qu’être d’accord avec moi. Il me proposa ensuite de développer les photos ensemble et je retirais mes yeux de l’appareil pour regarder mon ami, un grand sourire aux lèvres !! « Oh oui, carrément ! J’ai toute mon après-midi de toute façon. J’ai pas voulu m’engager ailleurs, pour être sûre de te consacrer tout mon temps »

Je tournais un peu sur les lieux, reprenant quelques clichés quand je relevais l’objectif pour finalement prendre des photos de Bonaventure, lui-même train d’en prendre ! Je trouvais ça plutôt sympa à faire, et puis j’aimais l’idée de faire quelques photos du métisse pour mon album perso ; Bonaventure rejoindrait ainsi la lignée des autres photos de mes amis les plus proches. Je retirais à nouveau l’appareil de mon champ de vision au moment où le jeune homme me demandait quel serait mon programme pour Noël. Je ne lui répondais pas tout de suite, hésitant un peu. Pas que je ne voulais rien dire, mais c’est surtout parce que je n’étais pas encore sûre de ne pas changer d’avis au dernier moment. Je tenais mon appareil d’une main, et de l’autre, je remettais quelques mèches de mes cheveux derrière une oreille avant de répondre : « Euuuuhhmmm…j’ai des projets oui, mais : je ne suis pas encore sûre si je vais le faire. » Bonaventure semblait curieux de ma réaction alors je lui expliquais très vite la situation : « Mes parents aimeraient que je vienne en Floride pour Noël afin de fêter ça en famille avec mon frère et ma sœur mais…disons que je suis un peu réticente à l’idée. J’adorerais voir mon frère et mon père, parce que je les adore et que ça me manque de ne plus voir leur bouille tous les jours. Mais, y’en a deux autres dont je me passerais bien. » Je ne voulais pas critiquer ma famille, juste parce deux d’entre eux me mettait mal à l’aise, mais je ne pouvais faire comme si j’étais heureuse de les voir non plus. « Au-delà de faire ça en famille, je n’ai pas trop de plan B. qui sait, j’irais peut-être fêter ça en extérieur ? En allant au restaurant – seule – ou en restant simplement à la résidence avec d’autres Quincy. » J’haussais les épaules avant de reprendre l’appareil de mes deux mains pour reprendre quelques clichés sans me cacher de Bonaventure que j’étais clairement en train de mitrailler. Et je lui retournais la question « Et toi ? Tu fais quoi à Noël ? Tu fêtes ça en famille ? En amoureux peut-être ? » Demandais-je innocemment avant d’ajouter sur le ton de plaisanterie « Hey dis, Sweetie, tu ne veux pas prendre la pose que je vois tes talents de mannequin super sexy ?! »

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Summer & Bonaventure

Lui consacrer tout son temps. Cette simple petite phrase fit rater quelques battements à son cœur. Summer n’avait pas conscience du bonheur et de la souffrance que faisait naitre cette petite et simple phrase. Quelques mots prononcés innocemment mais qui lui retournèrent le cœur. D’ailleurs, il en était si troublé qu’il détourna le regard pour lui cacher l’émotion qui faisait scintiller son regard chocolaté. Oui, Bonaventure était ému mais il ne devait pas. Summer était son amie et rien que son amie. Elle n’essayait pas de le charmer, elle était simplement heureuse de passer du temps à ses côtés comme avec n’importe lequel de ses amis. « Cela tombe bien, j’ai tout mon temps aussi » lui dit-il après s’être raclé la gorge et recomposé un visage chaleureux mais amical. Il devait arrêter de prendre ses rêves pour des réalités. Il ne ferait qu’en souffrir au bout du compte.

Les deux amis commencèrent à prendre des photos et à parler de tout et de rien. Le jeune homme ne put s’empêcher de la photographier mais également de l’interroger sur ses projets à venir. Qu’allait-elle faire à Noël ? « Ce serait vraiment dommage que tu ailles au restaurant toute seule. Ton petit-ami ne t’a pas proposé de venir dans sa famille ou tout simplement de passer Noël avec toi ? »lui demanda-t-il en fronçant les sourcils. Si elle avait été sa petite-amie, il ne l’aurait pas laissé dans un coin surtout pas en période de Noël. « Je n’ai personne dans ma vie alors je vais rejoindre mes parents pour fêter Noël le 25. Je prends un avion dans la nuit du 24 au 25 donc je vais passer le réveillon sûrement entre amis ou à la Quincy House. Je ne sais pas encore, cela dépendra un peu des personnes qui restent »lui expliqua-t-il. Bonaventure avait une petite tradition à Noël : il aimait regarder les deux films de maman j’ai raté l’avion. C’était son petit moment à lui puisque ses parents fêtaient leur réveillon en amoureux. « Arrête ! J’ai rien de sexy » protesta-t-il en rigolant mais prenant néanmoins la pose comme un James Bond. « My name is Venture…Bonaventure »s’amusa-t-il à dire avant de lui faire signe. « Viens par ici, je veux une photo ensemble ! »s’exclama-t-il avec un grand sourire. Hors de question que d’être le seul à prendre des poses ridicules. Summer allait devoir y mettre du siens et puis, il voulait un souvenir de cette journée. « J’ai une idée, si nous sommes tous les deux seuls le 24, je te propose de partager mon popcorn et ma couette avec toi » lâcha-t-il avant de se rendre compte de ce qu’il disait : « Enfin, je veux dire pour mater les deux films » rajouta-t-il en marmonnant.

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Summer & Bonaventure

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Je me sentais tellement heureuse à l’idée que rien ne vienne perturber cette journée que le simple fait que Bonaventure avait tout son temps et qu’il pouvait me l’accorder également, cela me fit monter mon humeur un cran plus haut ! A tel point que même l’idée de discuter de ma famille et de mes projets pour Noël avec mon ami ne me dérangeait pas plus que cela. Bon, bien sûr, j’avais montré une légère hésitation parce que c’est toujours un peu délicat d’annoncer à quelqu’un que l’idée de passer Noël en famille ne nous enchante pas ; mais la réaction de Bonaventure me rassura sur ce point : il ne cherchait pas à en savoir plus sur le conflit que j’avais avec une partie de ma famille. Non, la seule chose qui l’inquiétait, c’était que je passe les fêtes seule au restaurant. Je lui souriais avec adoration à ce sujet, quand il évoqua soudain mon petit-ami : Apparemment le beau métisse semblait étonner que mon actuel compagnon ne me propose pas de passer les fêtes avec lui et sa propre famille. Je riais légèrement à la question et avouait timidement : « En fait, c’est juste que…Gabin et moi ce n’est pas…enfin : On n’est pas ensemble depuis très longtemps. Ce genre de "plan" ne fait donc pas partie des trucs que l’on peut se proposer facilement. Et puis…mets-toi à sa place : tu me demanderais toi, de passer les fêtes avec ta famille alors que ça fait moins d’un mois qu’on sort ensemble ? » Je fronçais le bout du nez à cette idée, et arborait un petit sourire en coin avant d’ajouter : « Ça fait un peu trop "relation sérieuse" non ?! …et Gabin et moi, on en est vraiment pas à se promettre une vie pour l’éternité…» Est-ce que mes propos ressemblaient à des reproches que je faisais à Gabin ? Non pas vraiment. Pour tout dire, lui et moi s’étions mis d’accord sur ce point : Rien de sérieux, juste profiter du moment présent et voir où cela peut nous mener. Et d’ailleurs, si Gabin avait eu l’idée de proposer de passer les fêtes avec lui, même en tout bien tout honneur, j’aurais refusé.

Mais il n’était pas question de Gabin ici et maintenant, ce qui m’intéressait c’était mon ami, celui qui se trouvait en face de moi et qui prenait le temps de prendre des nouvelles de moi et de s’intéresser à mes projets ! C’était lui qui devait avoir toute mon attention. C’est pourquoi je n’hésitais pas à lui retourner la question, tout en prenant soin – l’air de rien – d’en savoir un peu plus sur sa vie amoureuse actuelle. Attention, il n’était pas question de jouer les commères qui se mêlent de ce qui ne la regarde pas, non ! Je tenais simplement à savoir si Bonaventure avait quelqu’un dans sa vie et qu’il était heureux. Ainsi, si cela était le cas je n’aurais pas eu à me faire de soucis quant à la qualité des futures fêtes de fin d’années qu’il passerait.

Malheureusement – oui parce que je trouvais qu’il s’agissait d’un gâchis – Bonaventure m’annonçait qu’il était célibataire ce qui eut pour effet de lui adresser un air désolée sur mon visage. Fort heureusement par contre, il ne passait pas le jour de Noël seul, mais en famille. J’hochais simplement la tête à la nouvelle tout en le gratifiant d’un sourire avant de reprendre mon activité de départ, à savoir le mitrailler de photo. Je m’amusais comme une gamine à prendre photo sur photo, dans tous les angles possibles, inclinant mon appareil à droite, à gauche. Je jouais les fausses photographes de mode, tandis que je demandais au beau brun de prendre une pose sexy pour moi. Il protesta sur le coup, et je pouffais de rire alors que j’insistais pour lui demander de jouer le jeu et finalement il tenta une pose à la James Bond. Et en l’entendant joindre la parole aux gestes, j’éclatai de rire à l’écoute de sa petite blague ! Après cela, j’avais du mal à prendre des clichés nets. Je le savais : je riais tellement qu’il était évident que les photos que j’étais en train de prendre seraient sans doute floues au final. Je tentais de me reprendre, non sans lui dire au passage : « T’es bête ! Me fais pas rire, toutes mes photos de toi vont être ratés après ! » Puis je retirais l’objectif de devant mes yeux et je le regardais me faire signe avant de me demander de le rejoindre. Je fis quelques pas vers lui et arrivée à son niveau, je n’hésitais pas une seule seconde : je passais mes bras autour de son cou, et je me pressais contre lui tout en lui demandant de prendre un cliché « Vas-y, prend une photo ! Tu es James Bond et je suis l’une des femmes qui se pend à ton cou, sous le charme » Bonaventure tendit son appareil en face de nous et amorçait quelques clichés, durant lesquels je m’amusais à changer la pose, en posant ma main sur une joue d’abord – à l’opposé de celle que je collais avec ma propre joue – puis sur son torse ensuite, alors que je faisais une moue de femme fatale. Ce cliché ressemblerait pour sûr à un poster promotionnel d’un des films sur l’agent secret ! Et pour finir - alors que Bonaventure baissait son appareil parce qu’il avait fini ses clichés - je me décidais à prendre le relai, passant mon appareil (jusqu’ici dans la main qui n’était pas visible au moment de la prise des premières photos) dans l’autre main libre que je tendis en face de nous, comme pour un selfie. Et au moment de prendre la photo, je tournais la tête en direction du métisse et je déposais mes lèvres sur sa joue pour immortaliser ce dernier moment de pure joie que je passais en compagnie de mon ami. Rien qu’en y pensant, je savais que cette photo allait devenir ma préféré ! Elle n’allait sans doute pas finir dans mon album, mais bel et bien sur mon mur de chambre, avec tous mes coups de cœur ! C’était déjà bien décidé dans ma petite tête !

Bonaventure repensa alors à mes projets de Noel ainsi qu’aux siens et sa proposition me fit à la fois rire et rougir ! Partager les pop-corn et la couette ?! C’est vrai que pour la dernière proposition, dit de cette manière cela pouvait porter à confusion. Et puis il fallait voir la manière dont Bona se mit à marmonner suite à cela, c’était amusant tellement je trouvais cela mignon. Je lui répondis alors avec humour « Waow, ta couette, carrément ?! Je ne peux pas dire non à une proposition aussi tentante !... » Je passais alors mon doigt sur le bout du nez du jeune homme pour le taquiner et ajoutant « et ce même si ce n’est QUE pour mater des films ! » Et je pouffais de rire après cela avant de laisser enfin Bonaventure respirer parce que je n’avais toujours pas eu la décence de le lâcher depuis les prises de photos à deux. Je me détachais de lui et en posant mon regard sur mon appareil photo que je tournais dans tous les sens entre mes mains, et je concluais en lui annonçant : « J’accepte l’offre ! Ça sera effectivement bien mieux que d’allers seuls au restaurant ! Et puis…si jamais les photos que je viens de faire de toi en mode James Bond sont ratées, j’aurais alors l’occasion d’en reprendre ce soir-là en mode "Retour en enfance, emmitoufler sous les couettes !!". Ce sera du pur collector, ça ! »

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