Attends, je suis bourrée ! ✗ CODY

J'étais d'humeur joueuse ce soir. Comme tous les jours en même temps... mais disons qu'en ce moment, il m'arrivait de péter les plombs et de perdre le contrôle de moi-même. Soo, j'étais d'humeur joueuse et ça faisait du bien, c'était un peu comme me retrouver. J’enchaînais les soirées, les cuites et les états douteux. Il y a des moments où je ne me souvenais plus trop comment je retrouvais mon lit, mais ça, c'est un détail. Ce soir, j'étais donc invité à la soirée de... Euh... Je ne me souviens plus qui. En tout cas, j'y étais et j'avais pris quelques shooters, autant dire que je marchais pas super droit. Un peu comme la personne qui commende Cody en ce moment même. Mais, ça aussi c'est un détail, hein. D'ailleurs, en parlant du loup, je voyais sa queue. Enfin, pas vraiment. Enfin, je l'ai pas vu, mais j'imaginais qu'elle était là. Bref. J'essaie de me concentrer mais avec le cerveau de Cody qui me dit de mot cochon en tchèque, j'y arrive pas. J'en étais où ? Ah oui ! La queue de Cody ! Enfin, Cody. Un large sourire s'afficha sur mon visage, j'me demandais s'il se rappelait de la dernière fois que nous nous étions vus ! En tout cas, je n'étais pas certaine de me rappeler de cette fois-ci. Je m'approchais de grumpy Cody avec mon air enjôleur sur les lèvres. « Salut Bleeker ! » dis-je simplement, en passant mes bras autour de sa taille et en me calant contre lui.

Je ne te remercierai jamais assez pour cette crise de fou rire mémorable devant l'ordinateur. Heureusement que l'alcool et tes gros doigts étaient là pour me donner le sourire. En tout cas, ce soir-là, c'est Alaska qui est dans un état secondaire. Elle a sorti sa robe moulante et ses talons hauts, la chasse à l'homme est ouverte. Au fait, tu as pensé à mettre sur ton CV que tu savais dire des mots pas joli du tout en Tchèque ? Je pense que c'est important. Bref, Alaska n'avait pas la prétention qu'elle était bonne dans sa robe, mais au vu de certains regards aguicheurs, elle allait finir par le croire. (Elle se fait enfler les chevilles pour mieux pouvoir tenir debout). Et croyez le ou non, c'est sur Cody Bleeker qu'elle avait décidé de se coller, en mode : Faisons un câlin de l'amitié mon chaton. Mais il ne fallait pas lui en vouloir, elle était complètement torchée et elle n'allait probablement pas se rappeler de tout ça. « Euh … Je n’ai peut-être pas été clair l’autre jour, mais toi et moi, pas amis hein. Not friends. No amigos. » Ou peut-être bien que si en fait. Parce que là, elle venait de se prendre un vent du Canada et comme ils sont voisins avec l'Alaska, et bien il est arrivé très vite dans sa direction. Bref, l'Alaskoeur venait de se briser une nouvelle fois, rejeté par crumpy Cody. D'ailleurs, un coup de fesses et la voilà par terre quelques mètres plus loin. Ouais, ne pas sous-estimer le cul de Bleeker, il envoie du lourd. « C'est quoi ton problème Bleeker ? » m'exclamais-je en fronçant les sourcils et en essayant de me remettre sur pied tant bien que mal.

En effet, ton futur recruteur doit se dire : mon dieu, cette personne en Finlandais, nous la prenons ! C'est évident. En tout cas, je pourrais dire qu'il y a quelque chose de valorisant là-dedans, toujours plus que de s'appeler Cody Bleeker toujours. Félicite ma superbe transition s'il te plaît. J'étais totalement bourrée et j'avais décidé de draguer un peu ce soir. Normal, j'avais envie de me sentir convoiter, aimer aussi. Je voulais intéresser un homme ce soir, peu m'importe qui il était. Je voulais simplement intéresser quelqu'un, parce que oui, j'en étais arrivée là. Et allez savoir pourquoi, j'avais décidé de jeter mon dévolu sur Cody qui était en train de parler avec d'autres personnes. J'avais ma petite idée au fond, je voulais en quelque sorte retrouver l’intérêt que j'avais animé chez le jeune homme cet été. Pourquoi ? Parce que je me sentais terriblement seule à l'heure actuelle. Sauf, que j'étais vite redescendu sur terre quand il me renvoya à la friend zone avec ses grosses fesses. Je venais de me faire refouler par Cody les gars ! Tellement fort que j'en étais tombée à la renverse quelques mètres plus loin. Je me sentis aussitôt agressée, lui aboyant dessus, demandant quel était son problème avec moi. « Mais toi, c’est quoi ton problème ? » Le dialogue de sourds débute... Non. Pour la simple et bonne raison que je ne réponds pas à sa question. Je n'attrape pas non plus la main qu'il me tend. J'ai compris, pas la peine de se fatiguer avec moi. Je me relevais, fière de porter une robe ET d'être une Mather. Fuck you. Et je partais dans la pièce voisine sans même le regarder. Tu voulais que l'on soit des inconnus, nous allons le devenir.

Le problème, c'est que j'étais dans un état secondaire et naturellement, je ne comprenais rien à ce qui se passait autour de moi. Alors, je n'allais certainement pas comprendre les messages codés de Cody Bleeker. C'est dingue quand même, il avait un prénom que l'on associait forcément à son nom de famille. Bleeker. Cody Bleeker. Breeeef, je m'égare. Je déambulais dans les lieux, finissant par choisir Bleeker comme coussin. Il est douillé le Grumpy Cody, faut pas croire. Je m'étais donc blottie dans ses bras comme si de rien était, fausse que nous n'étions pas sur la même longueur d'onde, comme d'habitude. Alors un coup de cul et retour à l'envoyeur l'Hamilton. J'avais essayé de rester debout, mais la chute restait inévitable, quatre mètres plus loin c'était la honte. Le pire, la main qu'il me tendait. C'était pour m'achever, non ? Je la refusais bien évidemment, ne le regardant même pas, je terminais ma course pour fuir Bleeker, dans la pièce voisine. J'avais cru espérer qu'il me ficherait la paix, mais c'était trop lui demander. Mais faut croire que Bleeker aimait me courir après. Comme quoi, il doit y avoir un message codé là-dedans. On le déchiffrera dans une autre vie, hein. « T’es arrivée à combien de verres, là ? Il faut que je te rattrape. » Je penchais la tête sur le côté en le regardant. « Tu veux être dans le même état pitoyable que moi ? » lui demandais-je doucement. Je ne voulais pas lui en vouloir. J'étais fatiguée de devoir m'expliquer sur tout, alors ce soir, je n'allais pas le faire. Non, je ne voulais plus en vouloir à Bleeker. Je voulais que l'on retrouve notre bonne entente, même si cela voudra dire que nous saurons les pires ennemis de temps à autre. Je regardais finalement la table en face de nous et je remplissais quatre shooters de vodka que je glissais devant Cody. Ce n'était qu'un début.

Il est trois heures seize du matin, je vis toujours dans le passé et réponds à mon dernier rp de ma nuit. N'est-ce pas émouvant ? De savoir que j'ai gardé Cody Bleeker pour la fin ? Je suis sûre que tu as les yeux gloomy là. Si, si. Je ne vais pas résumer la situation encore une fois. Tout ce que je peux dire, c'est qu'une nouvelle fois, le Canada a donné à l'Alaska l'envie de fuir pour mieux la retrouver ensuite. Et là, que font-ils ? Ils s'apprêtent à se bourrer la gueule. Parce que bon, Cody et Alaska, se sont comme les montagnes russes en réalité. Ils s'aiment et se détestent en quelques secondes seulement. Alors, peut-être que finalement, j'étais touchée par ce concept de meilleure ennemie. Peut-être qu'au fond, ça avait plus de sens qu'il ne voulait l'admettre. Enfin, je ne sais pas pourquoi je réfléchis à tout cela puisqu'en réalité, je suis trop bourrée pour faire la différence entre le mal et le bien de notre "relation". « Ouais, j’en suis déjà pas bien loin. » Alors on doit se serrer les coudes ce soir ? On doit faire en sorte que l'autre aille mieux ? C'est quoi le programme au juste ? Il veut juste se bourrer la gueule ? No problem. J'aligne quatre shooters devant lui et je les remplis de vodka. Cody a l'air d'en avoir besoin et si je me fis à la dernière fois que l'on s'est vus, je suppose que ça concerne son ex ? Mais on s'en fiche de tout ça, ce soir on picole. « Rhaaaaa…… » Je ris en le regardant. « Ça pique ? » lui demandais-je comme si je ne connaissais pas la réponse. Il fait un signe de main en montrant les shooters tout en se remettant de ses émotions. « Encore encore ! » J'hausse les sourcils et je m’exécute en silence. Je sens gros comme une maison qu'il va finir plus bourré que moi. Du coup, je me ressers un shooter que je bois cul sec en même temps que grumpy Cody. « Si je te dis que j'ai envie de t'embrasser Bleeker, c'est qu'il faut que j'arrête de picoler ! » m'exclamais-je naturellement. C'est à ses risques et périls.