What's your problem : Emma

Sa jambe remuait mécaniquement, sa main tripotait machinalement ses cheveux tandis qu’il tirait sur sa cigarette comme un déjanté. Lorsque tout à coup il entendit des bruits de pas dans son dos. Noah ne broncha pas, peu importe qu’il s’agisse d’un professeur ou bien du diable, se contentant d’ignorer comme à son habitude. Il finit par se tourner légèrement pour faire face à la personne en remarquant que les pas marchaient vers lui. Surprise : il s’agissait de la jeune fille avec laquelle il s’était bien pris la tête le matin même. Une Mather acariâtre et prétentieuse de prima bord, soit tout ce qu’il déteste en soi et aime piétiner. Il esquissa un sourire machiavélique, content d’avoir trouvé le punching ball sur lequel il allait passer ses nerfs. Il ne répondit rien à sa première remarque tandis que la jeune fille lui dérobait sa cigarette avec son visage insolent et son air impertinent. D’un ton malicieux il finit par lui dire en haussant les épaules : « Qu’est ce qui peut bien m’arriver de pire maintenant que tu es là ? ». Il reprit sa cigarette et en fuma quelques lattes avant de se lever lentement de son siège et d’avancer doucement vers Emma. Il recracha la fumée de sa dernière taff au visage de la jeune fille avant de laisser le mégot tomber à leur pieds et de l’écraser. Noah regardait Emma dans les yeux avec énormément de sarcasme avant de lui dire, presque face à face, et d’une voix taciturne : « J’étais sur le point de partir, mais finalement, je vais rester encore un peu. Juste pour te faire plaisir ». Il n’enlevait pas son sourire en coin et se décala pour laisser Emma passer devant lui et prendre place devant les ordinateurs : « Je serais quand même curieux de savoir ce qui t’amène ici. Il n’y a ni drogue, ni alcool, ni rien qui intéresse les gens comme toi d’ordinaire ». Il se moquait ouvertement et clairement d’elle.

Sa jambe remuait mécaniquement, sa main tripotait machinalement ses cheveux tandis qu’il tirait sur sa cigarette comme un déjanté. Lorsque tout à coup il entendit des bruits de pas dans son dos. Noah ne broncha pas, peu importe qu’il s’agisse d’un professeur ou bien du diable, se contentant d’ignorer comme à son habitude. Il finit par se tourner légèrement pour faire face à la personne en remarquant que les pas marchaient vers lui. Surprise : il s’agissait de la jeune fille avec laquelle il s’était bien pris la tête le matin même. Une Mather acariâtre et prétentieuse de prima bord, soit tout ce qu’il déteste en soi et aime piétiner. Il esquissa un sourire machiavélique, content d’avoir trouvé le punching ball sur lequel il allait passer ses nerfs. Il ne répondit rien à sa première remarque tandis que la jeune fille lui dérobait sa cigarette avec son visage insolent et son air impertinent. D’un ton malicieux il finit par lui dire en haussant les épaules : « Qu’est ce qui peut bien m’arriver de pire maintenant que tu es là ? ». Il reprit sa cigarette et en fuma quelques lattes avant de se lever lentement de son siège et d’avancer doucement vers Emma. Il recracha la fumée de sa dernière taff au visage de la jeune fille avant de laisser le mégot tomber à leur pieds et de l’écraser. Noah regardait Emma dans les yeux avec énormément de sarcasme avant de lui dire, presque face à face, et d’une voix taciturne : « J’étais sur le point de partir, mais finalement, je vais rester encore un peu. Juste pour te faire plaisir ». Il n’enlevait pas son sourire en coin et se décala pour laisser Emma passer devant lui et prendre place devant les ordinateurs : « Je serais quand même curieux de savoir ce qui t’amène ici. Il n’y a ni drogue, ni alcool, ni rien qui intéresse les gens comme toi d’ordinaire ». Il se moquait ouvertement et clairement d’elle.

Il n’en attendait pas moins de la part de la jeune fille : une réponse sarcastique soulignée par le plus faux des sourires. Noah, tout à coup, venait d’oublier la plupart de ses problèmes. Il avait cette capacité à faire abstraction de tout ce qui le dérangeait quand il trouvait face à lui une personne suffisamment joueuse et machiavélique pour attirer sa colère et son intérêt. Et Emma avait l’air d’être de taille, du moins, suffisamment pour le pousser à rester là, dans cette pièce, et alimenter leur haine mutuelle : « J’aime quand tu me dis des mots d’amour comme ça, j’en frissonnerai presque », répondit-il à sa première remarque d’une manière totalement ironique en arborant le même grand sourire faux. Emma finissait par prendre place devant l’un des ordinateurs et Noah eu un petit rire moqueur. Bien sûre qu’il avait remarqué qu’elle était allée s’installer le plus loin possible de lui. Alors, évidemment, par défiance il s’avança de nouveau dans sa direction : « Pourquoi tant de haine ? Tu vois, les gens comme toi c’est exactement ça : incapable de discuter sans faire de menaces, c’est affligeant. On ne vous apprend pas la politesse dans vos … comment on appelle ça ? Écoles publiques ? ». Il marchait de son air impérieux, sourire insolant et stature arrogante, avant de venir s’asseoir sur le bureau, juste à côté de l’écran d’ordinateur de la jeune fille, de manière à être face à elle : « Au cas où tu ne le saurais pas, je viens d’Amsterdam ». Il attrape son portefeuille dans sa poche intérieure et en sort un petit pochon de purple haze qu’il secoue devant le visage d’Emma : « Il est tard, personne ne viendra nous déranger, et je me dis que ça serait bien plus marrant de s’insulter dans un état second», lui dit-il en lançant un clin d’œil provocant et un regard de défiance.

Noah s’amusait comme un petit fou. Une jolie fille, une bonne tension, et beaucoup d’insultes, il ne lui en fallait pas plus pour oublier absolument tous ses problèmes et se concentrer sur le strict essentiel. A savoir : le plaisir, quel qui soit, quel que soit la forme qu’il prend. Il sentait bien qu’Emma cherchait à le fuir, mais ce n’était pas sans compter sur la détermination franchement agaçante du jeune homme qui roulait des mécaniques comme si le monde entier lui appartenait. « Les gens de votre espèce ». Mon dieu, mais quelle haine ! Noah ne put s’empêcher de sourire en pensant qu’elle et ses camarades Mathers étaient les rois des hypocrites. A ne pas se mentir, les gens rêvaient de devenir riche comme les Eliots, pas pauvres comme les verts, et rien que pour ça ils étaient au-dessus du reste du monde, fallait s’y faire, c’était ainsi : « Emma, ma chère Emma. Plus tu m’insulte, plus je vais me sentir excité, alors à ta place j’éviterais d’utiliser des mots grossiers, ça me donne envie de faire … ». Il ne finit pas sa phrase, sourire narquois aux lèvres en lui lançant un regard provocateur. C’était sa manière à lui de riposter, la nonchalance, le je m’en foutisme, et faire comme s’il n’en avait strictement rien à faire de ce qu’elle pouvait raconter. Ne rien prendre au sérieux, en somme.

Installé face à la Mather, Noah la narguait d’un pochon de qualité. Il le savait, parce qu’il a grandit à Amsterdam, que chez lui ces choses là sont légales et se vendent comme du petit pain. Et, il sentit à la réaction de la jeune fille qu’il marquait des points : « Et tu passeras également les dix prochaines minutes à m’insulter, mais dans un état second, en ressentant plus de plaisir, bien plus de plaisir. Mon offre n’est pas éternelle princesse, je n’ai pas le temps pour les suspicions. Et puis quoi ? Ce n’est pas votre truc à vous, les verts, de foncer tête baissée sans penser aux conséquences ? ». La condescendance à l’état pur. Il avait une idée derrière la tête, bien sure qu’il avait une idée derrière la tête, Noah a toujours une idée derrière la tête et n’agit strictement jamais sans penser d’abord à son intérêt propre.

Emma était plutôt coriace, Noah sentait bien la tension qui, même s'il ne voulait pas l'admettre, commençait à le déranger. Et comme par réflexe, plus sa susceptibilité était heurtée, plus il devenait insupportable. Il n'aimait pas être blessé dans son ego ou voir qu'on lui résiste. Elle était plutôt jolie, mais ça va, pas la peine de prendre des airs de princesse insolente. En fait, il fut vraiment vexé par son "t'es répugnant" et tenta vainement de le cacher en y répondant par un silence suffisamment éloquent.

Face à elle, et après lui avoir proposé de quoi fumer, il reprenait ses airs supérieurs comme si de rien n'était. Son sourire en coin ne le quittait pas tant il trouvait cela absurde que ce soit elle, la Mather, qui le mette en garde face aux conséquences de ses actes. Le monde tournait à l'envers, et certes, Noah savait qu'il risquait sa place, mais ce n'était pas un problème : "Le mot "interdit" ne fait pas partie de mon vocabulaire". Il prenait un air à peine plus sérieux, avant de se redresser, appuyé sur ses mains et balançant ses jambes dans le vide : "Et, à dire vrai, je n'ai rien choisit du tout. Mon père m'a imposé cette maison, je me contente d'obéir.". Il finit par s'arréter de parler et rangea son pochon dans la poche intérieur de sa veste, avant de se relever complètement et de dire, en regardant Emma : "Je pensais que t'étais le genre à agir sans réfléchir et voilà qu'on se retrouve à parler pendant trois plombes de ce qu'on devrait ou pas faire. ça m'ennuie, j'ai l'impression d'être face une Quincy coincée. T'es sure que tu as ta place chez les Mathers ? Tu m'as l'air trop prévisible et rangée, ça te rend moins jolie, il manque un peu de folie et je trouverais bien quelqu'un d'autre avec qui m'éclater". C'est vrai quoi, Noah avait juste envie de décoller et de se déconnecter en se prenant la tête avec une fille qui dans le fond, pouvait s'avérer intéressante, et voilà qu'elle lui faisait la morale, de quoi le replonger direct dans son marasme intérieur et le faire perdre tout intérêt. Il se dirigea vers ses affaires qu'il commençait à ranger.