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WILDER ▬ don't look back in anger

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Un long soupir, et je fermais le dossier que j'avais entre les mains d'un coup sec. L'homme que j'avais engagé pour surveiller Wade, et pour en savoir plus sur la façon dont il s'y était pris pour obtenir sa petite vidéo m'avait rendu son rapport ce matin. Le document était mince, mais comportait tout de même certaines informations inattendues. Comme ces conversations que le détective avaient surprises et retranscrites, et qui laissaient penser qu'Avery n'était ni au courant, ni responsable de ce qui s'était passé le soir de la Gatsby Party. J'y croyais pas. Pour moi, sa culpabilité était certaine. Vu le lien qu'il avait avec Briony et Wade, il me semblait tout bonnement impossible qu'il ne soit responsable de rien .. Pourtant, le rapport disait le contraire, et maintenant que je l'avais relu une bonne dizaine de fois je commençais à avoir des doutes. Des bruits de pas au loin, et je redressais la tête avant de poser le dossier sur une table à côté de moi. Avery était là, en train de traverser le couloir qui le mènerait au petit salon privé où je lui avais donné rendez-vous. Comme prévu, il avait préféré venir plaider sa cause plutôt que de s'admettre vaincu et de subir mes foudres. Brave bête, voyons voir ce qu'il aurait à me dire.
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Bien sûr qu'il est innocent. C'est avec cette envie de la convaincre une bonne fois pour toute qu'Avery se rend au rendez-vous que Victoria lui a fixé. Il a toujours réussi a persuader des gens pour telle ou telle cause, mais Victoria est têtue. Aussi trop mêlée à l'affaire pour ouvrir les yeux. Avery a donc envie de plaider sa cause.. mais aussi de la tuer. C'est d'ailleurs le sentiment qui l'anime principalement. La meuf a quand même engagé des gens pour lui foutre la misère. Sérieusement ? Elle aurait pas pu se contenter d'une claque comme une fille normale. La normalité elle connait pas ? T'sais ce truc qui crée pas trop de dégâts. Tu m'étonnes que son frère ait voulu la piéger. Il comprend Wade maintenant. Wildingham est vraiment une bitch. Repensant involontairement à la brune de l'autre jour et à son passage à découvert dans l'université, Avery entre dans l'Eliot House et dans la pièce que lui a indiqué Victoria. Il a envie de rire rien qu'en voyant l'endroit. Un truc privé. Hahaha, sérieux, à l'instant même il a envie de gâcher tous les efforts de la vp en hurlant dans les couloirs qu'il a couché avec elle. Un truc petit, au même niveau que les manigances féminines. Il entre sans un mot, se pose sur le siege et mets ses pieds sur la table basse qui le sépare de la blonde. Emmerdeur. « J’me mets à l’aise, m’en veut pas. » De toute façon, il ne va pas rester des heures en sa compagnie. Il a déjà envie de partir rien qu’en croisant le regard mauvais de Victoria. « C’est quoi le programme aujourd’hui ? Tu m’écoutes ou tu m’filmes à poil. » Ca à l’air d’être son truc après tout. 
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Je sentis une pointe de rage me tordre le ventre à la seconde où il passa la porte, lui, son air désinvolte et sa tête de p'tit branleur de première. Je restais sur le sofa, le dos contre le dossier, la tête bien haute et le regard impérieux. J'aime quand tu joues au p'tit con Avery, ça me rends .. créative tu vois, ça me donne encore plus d'idées sur ce que je pourrais te faire la prochaine fois. dis-je d'un ton calme et doucereux. J'avoue, je m'étais bien régalé avec les photos que Noah m'avait envoyé du Winthrop. Ses fesses toutes nues en plein milieu du campus et son regard paniqué ? Hum, un régal. La vengeance avait été vicieuse, personnelle, mais relativement mignonne comparée à ce que je lui ferais s'il continuait de jouer aux fiers, ou s'il s'avérait être réellement coupable de ce dont je l'accusais. Hum .. Non. Mais si tu veux encore filmer tes prouesses j'peux demander à Mairin de venir ? Tu sais, la brunette là, p't'être qu'elle sera partante pour finir les choses et qu'elle te plantera pas au beau milieu du campus cette fois. fis-je d'un air faussement innocent et sincère. Je restais ainsi à le regarder quelques secondes, me délectant de sa réaction, avant de reprendre une expression plus froide et mauvaise. Trêve de plaisanteries, je t'écoute. Le dossier que j'avais lu avait semé le doute, j'avais besoin d'entendre sa version des faits pour trancher, et décider une fois pour toute s'il était innocent ou pas.
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« Je suis ravi de l’apprendre Victoria Forbes. » accompagné d'un petit clin d'oeil. Allez c'est gentil. C'est loin d'être du niveau de l'eliot. Bien loin. Elle parle de la brune de l'autre fois avec ce sourire satisfait qui énerve le Winthrop. Il a dû mal à dissimuler la haine qu'il lui porte. Et dire qu'il y a quelques jours il était content de la connaitre. « Ou alors j’pourrais demander à Wade la vidéo et l’envoyer à CS. T’as plus à perdre. » Avery ne le fera pas même s’il meurt d’envie de voir la tête de la blonde quand tous ses plans tomberont à l’eau. Elle prend son air sérieux, prete à l’écouter. Il a l’impression de radoter. L'étudiant retire ses pieds de la table et pose ses coudes sur ses genoux. « J’connais pas Wade. A peine. C’est l’ex de Briony point barre. » Et celui que Maelys aussi, mais osef. « J’savais encore moins qu’il avait une sœur et qu’il était assez désespéré pour mettre une caméra dans ta chambre. C’qui s’est passé à cette soirée n’était absolument pas calculé. J'suis aussi surpris que toi. »
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Je suis ravi de l’apprendre Victoria Forbes. Ma bouche se tordit en un petit rictus mauvais, presque imperceptible. J'avais envie de me lever d'un coup, de lui attraper la gorge et de serrer jusqu'à ce qu'il en perdre son petit sourire à la con. Ce type m’insupportait, vraiment, et plus je le regardais plus j'avais du mal à comprendre comment j'avais pu craquer pour lui ce soir là. La rage s’estompa un peu lorsqu'il entendit ma remarque, et que son regard se fit plus noir. Oh allez Avery, ne fais pas l'enfant on sait très bien que tu ne le feras pas. Bien tenté, mais non. J'étais la reine de ce petit jeu qui prenait place entre nous, principalement parce que je n'hésiterais pas une seule seconde à mettre mes menaces à exécution alors que lui n'en ferait rien. S'il y avait bien une chose dont j'étais quasi-certaine, c'était qu'Avery ne voulait pas que la vidéo soit publique. Sa réaction quand je lui avais annoncé pour la caméra avait été bien trop vive et sincère. Maintenant que j'y pensais d'ailleurs, je n'imaginais pas non plus que Briony soit ravie à cette idée non plus. Déjà parce que ça ruinerait le futur de son frère, mais aussi et surtout parce qu'elle savait sans doute que j'anéantirais la vie du Winthrop si la vidéo était diffusée. Pourquoi avoir impliqué Avery dans l'histoire alors ? J'étais tellement convaincu de sa culpabilité que je n'avais jamais pensé à voir les choses sous cet angle. Maintenant que je le faisais .. tout cette histoire me semblait bien moins nette. Surtout après ce que j'avais lu dans le rapport. Wade n'est pas mon frère. Il est le bâtard de mon père. marmonnais-je entre mes dents. La différence était importante pour moi, assez pour être soulignée. Pas besoin de le connaître, Briony aurait très bien pu te suggérer ce qui s'est passé ce soir là. M’entraîner dans ma chambre, me faire craquer avec des mots bien choisis, et terminer la soirée comme nous l'avions fais. Wade était dans une situation très précaire avant de me faire son petit chantage et d'obtenir mon argent. Briony tient à lui, et elle me déteste presque autant que lui alors elle aurait très bien pu t'impliquer dans le coup sans que tu le saches. Lui demander de séduire la vp eliot, c'était le jackpot pour lui. Vous trois, vous aviez tout à gagner dans l'histoire. Une revanche pour eux, un instant de gloire pour toi, et beaucoup d'argent pour tout le monde.
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C'est simple, elle a craqué pour lui parce qu'elle avait besoin d'affection. Ce truc qui doit manquer à tous ces eliots qui pensent être les rois du monde. Il lui sourit, presque sadiquement, plante ses pupilles dans les siennes. « Imagine ton image après ça. La fille qui couche avec tout ce qui bouge. J’me ferais un plaisir de t’enfoncer. » Plus sérieusement, il commence à déblatérer les mêmes arguments que la dernière fois. Il sait que la persuasion pourra l'aider. L'étudiant veut régler cette histoire au plus vite pour ne plus avoir à faire avec la vp eliot. Wade n'est pas mon frère. Il est le bâtard de mon père. Ouais, super la nuance, mais il s'en fout royalement. Maintenant Wade et Victoria sont de la même famille que ça lui plaise ou pas. Son argumentation se tient malgré tout. Avery n'a pas chercher une contre attaque depuis la dernière fois. Il y aurait eu un silence pesant si Victoria avait fermer sa bouche à temps. Coucher avec elle serait un instant de gloire ? L'étudiant explose de rire. Ce sérieux sur les traits adverses n'arrange pas les choses. La meuf se prend pas pour de la merde, c'est certain. « Tu t’entends parler Victoria ? » Il passe une main sur son visage et calme ses rires. « Faudrait que tu redescendes sur terre ma pauvre. T’es pas une déesse, t’es juste une misérable fille qui se fait tellement haïr par son frère qu’il en vient à placer une caméra dans ta chambre. » Il en oublie sa plaidoirie et le fait qu’il est toujours coupable pour la jeune femme. « J’faisais parti des seuls personnes qui t’appréciait. Sauf que t’étais même pas foutu de le voir. »
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T'es vraiment un gros porc Avery. dis-je avec toute la haine du monde. Je le regardais fixement, d'un air profondément dégoûtée. Putain mais j'arrivais pas à croire que j'avais pu lui trouver quelque chose, que j'avais pu .. aaaaah ! Tu le feras pas parce que ça foutra en l'air ton avenir, alors arrête. Nos deux avenirs seraient ruinés à vrai dire, mais la différence était que moi je ne manquerais jamais de rien. Lui, il n'aurait ni crédibilité, ni travail, ni argent. Il pouvait comptait sur moi, j'm'en assurerais personnellement. Puis de toute façon, Wade ne lui passerait jamais la vidéo alors c'était pas la peine de ma lancer là dessus. Bref, Avery donnait ses arguments, et j'en sortais d'autres jusqu'à ce qu'il explose de rire. Mes poings se serraient, j'avais une envie folle de me ruer sur lui et de lui casser la gueule jusqu'à ce que mort s'en suive. IL N'EST PAS MON FRÈRE PUTAIN ! hurlais-je en me levant d'un coup. J'commençais à perdre pied, à me laisser envahir par la haine que j'avais pour Avery. Je restais quelques secondes à le regarder ainsi, le regard furieux, la respiration haletante. Je ne te permets pas de me parler comme ça, pauvre con. T'as aucune idée de ce qu'il se passe là, t'as aucune idée de ce qui se passe entre Wade et moi ni de la gravité de la situation alors FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! Je lui lançais un dernier regard haineux et fis quelques pas vers la fenêtre. Les mains contre le rebord je regardais au loin, faisant de mon mieux pour calmer ma respiration qui commençait à sérieusement s'emballer. J'en pouvais plus. Aussi loin que je m'en souvienne, je m'étais rarement laissé autant envahir par la colère. Je me sentais fléchir. Après toutes ces semaines de stress intense, d'angoisse et ces trahisons qui s'étaient enchaînées, j'avais décidé de donner à Avery une chance de prouver son innocence, et voilà que ça se retournait contre moi. Il fallait que je respire, que je me calme, j'avais aucune idée de ce que je serais capable de faire sinon.
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Il ne répond pas, mais laisse un sourire traîner sur ses traits. Ca suffira pour mettre le doute dans son esprit. Victoria commence à crier dans la petite pièce assurant encore une fois que Wade n'est pas son frère. Avery s'enfonce dans son siège, sans crainte, presque heureux de l'avoir mis dans cet état.  D'en haut, elle le fixe avec un regard noir. Elle aurait pu le tuer si elle avait une arme sur elle. Je ne te permets pas de me parler comme ça, pauvre con. T'as aucune idée de ce qu'il se passe là, t'as aucune idée de ce qui se passe entre Wade et moi ni de la gravité de la situation alors FERME TA PUTAIN DE GUEULE ! Avery ne cherche plus à comprendre ce qu'il se passe avec Wade. Il a décidé de résumer ça à une histoire d'argent et il n'ira pas plus loin pour comprendre ce qui motive les deux étudiants à se vouer cette haine. Il ne fallait pas l'inclure dans leur histoire. C'est elle qui attaque. Il essaye de se défendre comme il le peut. Avery regrette un instant puis se rappelle ce qu'elle lui a fait. Ne sois pas désolé Av, elle a fait bien pire que t'énerver. Le garçon est dans une situation favorable pour récolter un maximum d'informations. Ne jamais cracher sur d'éventuelles armes. « Alors raconte moi pour que j’essaye de comprendre. » Vas y Victoria, sors tout ce que tu as sur le coeur.
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Je me sentais suffoquer. J'avais juste envie qu'il se casse, qu'il passe la porte et qu'il ne revienne jamais. Je le détestais. Viscéralement, profondément, je le détestais. Alors raconte moi pour que j’essaye de comprendre. Je me retournais pour lui faire face, le regard toujours haineux, mais bien plus vulnérable. J'pouvais pas lui dire. Pas à lui, et pas après ce qu'il m'avait fait. Alors je fermais les yeux, l'espace de quelques secondes, et respirais profondément. Et puis paf, une idée me vint en tête ; peu importait qu'Avery soit ou non dans le coup, le fait est qu'il était impliqué désormais et qu'il connaîtrait forcément un jour ou l'autre les histoires qu'il y avait entre Wade et moi. Des histoires où j'avais une part de responsabilité, et un sacré beau rôle de méchante. Au final, j'avais tout à gagner en lui racontant ma version des faits, ça me laissait la possibilité d'enjoliver les choses. Alors je rouvris les yeux, le regardais un instant, et me mis à parler. De ma famille, du poids de nos responsabilités et de la solitude qui allait avec, de la mort de mon père, de l'arrivée de Wade et du choc que ça avait causé. De moi, qui avait toujours eu moins de valeur que les hommes de la famille, du mather, qui avait choppé la quasi-moitié de l'héritage alors que je n'avais eu presque rien. De la haine qui avait suivi, des deux partis, et des coups bas qui avaient commencé. De l'angoisse, du stress permanent, du poids des responsabilités et de tout ce qui était en jeu et à perdre si jamais la vidéo était diffusée. Je me tue enfin. Après tout, je n'avais rien dit de plus que ce que Wade savait déjà, et rien qui pouvait être vraiment utilisé contre moi. Et tu vois, j't'appréciais bien aussi. J'me disais qu'au final, t'étais peut-être pas le petit con que j'avais rencontré au Summer Camp et c'est pour ça que j'ai craqué. Alors que c'est si difficile pour moi de lâcher prise et d'accepter les gens qui ne sont pas de mon milieu. Tu comprendras donc à quel point je suis amère à présent. ajoutais-je avec un sourire froid. Allez, sortez-nous les violons. J'avais pas prévu de tout lui dire, mais les mots étaient sortis tout seul et à présent, je me sentais beaucoup plus calme. Peu importe qu'il sache, de toute façon ça n'avait plus d'importance maintenant, et dans le meilleur des cas, ça lui donnait l'illusion que j'étais plus fragile que j'en avais l'air. C'était tout à mon avantage si je devais lui faire un sale coup à l'avenir. Voilà, tu sais tout. Tu peux y aller maintenant.
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Avery ne se serait pas étonné qu'elle lui reproche un tas de trucs, voir qu'elle lui rit au nez quand il lui pose cette simple question. Une claque ne l'aurait pas abasourdie non plus, si bien qu'il est surpris de voir Victoria se calmer. Le garçon croise les bras sur son torse et fixe la blonde avec une attention particulière. Le silence gagne la pièce jusqu'à ce qu'elle raconte tout. De sa jeunesse, de son père décédé et de l'irruption de Wade dans sa vie. De son angoisse et de son stress, de la vidéo et de ce qu'elle a perdre dans l'histoire. Il entend tout, comprend qu'elle n'a pas toujours eu la vie facile. Elle conclut par une note à l'intention du Silver. Elle voyait qu'il n'était pas mauvais, mais que toute cette histoire a terni son image si bien qu'elle en est venue à le hair. C'est toujours plus simple de mettre la faute sur le premier qui vient. Ca ne justifie pas son comportement de garce. Le winthrop se lève de son siège pour lui faire face.  « T'aurais pu te poser plus de questions avant de passer toute ta frustration sur moi. » dit-il d’un ton neutre. « Maintenant va te faire foutre Victoria. Regle tes problèmes avec Wade sans m'inclure dedans. » Rancune voyez. Ca a dû mal à passer malgré toute l’histoire qu’il y a derrière. Des mauvaises choses lui sont arrivées aussi, les pires choses, mais il n’en est pas devenu aussi aveugle et borné.
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