WE’RE A PERFECT MATCH, PERFECT SOMEHOW ∀ ALASKA

- FIRE MEET GASOLINE. -
W/ ALASKA.

Aaaahhh, Cambridgeeeee. C’est fou, quelques jours à Salem suffisait pour que Cambridge manque atrocement à Bleeker quoi. Après tout, comme l’a dit un poète (enfin Drew Barrymore dans un film mais c’est une très bonne référence elle aimait les pingouins dans ce film), il faut être loin des choses pour mieux les voir. Et d’ailleurs, en parlant de vision, c’est quand Cody remarqua qu’il était à présent incapable de prononcer la marque de sa bière (allemande ou hollandaise, si on en croit tous les Görbügbenghartung qu’il y avait dans un seul mot) qu’il réalisa qu’il était bourré. Mais attention, pas bourré pompette, bourré vraiment à marcher aussi droit qu’un chat qui a fait du tourniquet sur une chaise de bureau et qui vient de tomber par terre (comment ça, ça sent le vécuuuu ?). Enfin ça vaaa, il avait l’habitude quand même. Moins en ce moment, c’est vrai, mais c’est comme le vélo, ça ne s’oublie pas. Il était donc à une soirée étudiante dans une maison de Cambridge, où plein de gens dansaient, chantaient, buvaient, te rentraient dedans, renversaient leur bière sur ta chemise, t’écrasaient les pieds … Donc Cody, au bout du rouleau, se faufila tant bien que mal dans la foule et se dirigea le canapé du salon sur lequel il trouva miraculeusement une place. « Aaaaaaaaaaaaaah … » soupira-t-il, limite s’il ne venait pas d’avoir un orgasme au contact de ses fesses sur le cuir du fauteuil. Puis, il tourna la tête et constata qu’il connaissait sa voisine. Alaska. OOOHHHHH, en faiiiit, ils étaient comme un globe terrestre ; on aura beau le tourner dans un sens ou dans l’autre, le Canada se retrouvera toujours à côté de l’Alaska. « Alaska. » fit-il en tapotant la cuisse de la jeune femme oklm, avec un sourire ; « Alors, comment ça va ? La vie, la vraie, la vie, c’est quoi la vie, à mon avis la vie ça va ça vi-ent. Ça va ? » Il avait eu un petit beug là, mais ça va, c’est la vie.

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Au final, j'étais bien contente de rentrer de Salem et retrouver Cambridge. Je pensais qu'aller voir ailleurs, changer d'air, ça allait me faire du bien... Je n'avais pas été déçu du voyage. Je rentrais avec une meilleure amie fâchée (et encore le mot est faible), enfin, je crois que j'étais la plus fâchée des deux. Bref, on s'en fout. Et surtout, roulement de tambour... J'avais décidé d'arrêter la drogue. Voilà, voilà. Le Cody, il est rond comme une queue de pelle et moi, je suis légèrement à cran. J'avais tout de même décidé de me rendre à une soirée étudiante, parce que j'allais pas pour autant arrêter de faire la fête de temps à autre et puis, j'arrêtais surtout les drogues dures. Je fumais juste cigarette sur cigarette parce que ce soit, j'avais décidé d'essayer de ne pas fumer de joint non plus, alors à chaque fois que je flairais l'odeur, j'étais comme un vampire à la vue du sang, à deux doigts de me jeter au cou du type pour lui voler son Graal. « Aaaaaaaaaaaaaah … » s'exclame quelqu'un que je connais très bien en se laissant tomber dans le canapé où j'étais assise. C'était marrant parce qu'avec la différence de poids et la façon dont est fait le canapé, je rebondissais... « Alaska. » s'exclame Cody en me touchant la cuisse. « C'est moi ! » dis-je aussitôt en repoussant sa main et en croissant les jambes. « Alors, comment ça va ? La vie, la vraie, la vie, c’est quoi la vie, à mon avis la vie ça va ça vi-ent. Ça va ? » Je plisse les yeux en le regardant, il a voulu communiquer ? Il a l'air d'avoir sacrément picolé ce soir ! « Tu fais pas la gueule normalement ? » lui demandais-je en fronçant désormais les sourcils. Pire qu'une girouette le type.

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Qu’est-ce qui pouvait inciter Cody à parler comme si de rien n’était à Alaska ? La dernière fois, il lui avait envoyé une bonne tarte à la crème de haine à la figure. Ceci dit, elle le méritait. On ne va se mentir. Tout le monde la prend pour la tendre, l’adorable, l’attachiante, la sympathique Alaskaaaa … Certes. Mais elle n’en était pas moins égoïste, et on devait dire merciiii inspecteur Bleeker pour ses bons et loyaux services de détective, toujours là pour rétablir la vérité. ‘fin là, il était quand même bien torché, genre plus qu’une torche de Koh-Lanta, sauf que là, il n’y avait pas Denis Brogniart pour dire ’vos coéquipiers ont décidé de vous éliminer et cette sentence est irrévocable’. Je sais pas où je vais avec cette comparaison mais c’est un peu trop tard pour s’inquiéter, c’est écrit. « Ce sont les animaux qui ont une gueule. Toi, moi, on a des bouches. D’ailleurs, tu es bien placée pour le savoir hiiiiiiin. » Coup d’œil complice, il enchaîna sur un coup d’épaule – un peu plus fort que ce qu’il avait initialement prévu - à Alaska en mode you know what I mean riiiight BREF un obèse de la lourdeur ce soir encore.

(Invité)

Je pense que nous devons prendre quelques minutes pour préciser que Cody s'est pris une bonne grosse gifle dans la figure et qu'il la méritait amplement. En ce moment, le Cody Bleeker était de très mauvaise humeur et tapait facilement sur le système des gens. Au point, que je me demandais si j'allais pas envoyer une lettre à sa femme pour lui rappeler de bien câliner son mari afin qu'il soit plus agréable avec les autres. Dia, si tu passes par là. Voilà, les quelques minutes sont passées. J'étais tranquillement assise sur un canapé quand grincheux décida de s'asseoir à côté de moi. Au début, je trouvais ça drôle parce que Bleeker est plus gros alors ça me fait rebondir. Mais finalement, mon amusement est de courte durée parce que je réagis qu'il s'agit bel et bien de Bleeker et que je n'ai pas vraiment envie de le voir ce soir, ni un autre jour. Je ne me cache pas de lui rappeler qu'il doit me faire la tête, mais apparemment, il est trop bourré pour avoir une discussion normale. « Ce sont les animaux qui ont une gueule. Toi, moi, on a des bouches. D’ailleurs, tu es bien placée pour le savoir hiiiiiiin. » Un coup d'épaule accompagne ses propos et autant dire que la force de bœuf du Bleeker créait un raz-de-marée dans mon gobelet, renversant un peu de ma bière sur mon jean. Je lâche un soupir en tournant la tête vers le jeune homme. « Le problème, c'est que "Tu fais la bouche ?" ça veut rien dire ! » m'exclamais-je alors en fronçant les sourcils. « Donc, je vais devoir trouver une autre phrase... Oh, tiens... Pourquoi pas... "Ferme ta bouche !" C'est bien ça... Tu trouves pas ? Comme ça, il y a peut-être une chance pour que tu arrêtes de parler ! » C'était méchant, mais c'est pas grave, il est bourré. Puis bon, je le suivais pas là, il me faisait la gueule ou pas ? Alors du coup, je me méfiais, vous voyez ?

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Toujours à rouspéter pour un Oui ou pour un Non, ou pour un Ni Oui Ni Non quand elle joue à ce jeu, Alaska ne put s'empêcher de démontrer que remplacer Gueule par Bouche ne marchait pas toujours. Dubitatif, Cody s'immobilisa quelques secondes, regard vide, réfléchissant intérieurement à ses paroles. Puis, il s’élança ; « J'avoue que 'tu fais la bouche' a un côté 'tu fabriques la bouche' alors qu'une bouche, par nature, ne se fabrique pas. Même nos parents. On ne peut pas dire qu'ils fabriquent quoique ce soit chez nous. Disons qu'ils envoient juste un paquet puis attendent un retour sur investissement favorable. Bon parfois ils sont un peu déçus. » Cody débattait vraiment sémantique là tout de suite et parlait de bébé moche tranquillou. Mais Alaska s'y mettait aussi, enfin presque. Elle disait à Cody de se taire, mais lui, l'interpréta comme un argument pour faire avancer le débat, comme s’il venait d’ouvrir une assemblée nationale, si bien qu'il enchaîna ; « Oui voilà ! Bouche s'utilise vachement bien dans ce contexte-là. Je suis d’accord avec toi. » Le mec qui n'a rien compris et continue de parler. Non mais elle avait du bol, il avait l'alcool bavard ce soir. Des fois il avait l'alcool déprimé et parlait de son inutilité dans le monde. Des fois, l'alcool blessant et s'ouvrait les mains sans comprendre le lendemain ce qui avait bien pu se passer ... Ah non ça c'est moi. Ben bref, Cody était plutôt joyeux ce soir, donc qu'elle s'estime heureuse la Laska. « Tu m'as pas répondu. Tu vas bien ? » Et qu'elle profite de l'occaz, parce qu'il était tellement jeté qu'elle pouvait même parler de son mec sans qu'il ne crise.

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Petit saut dans le temps dans ce rp, parce qu'on aime bien ça. Je venais fraîchement de rompre avec mon parfait petit ami et je ne parlais plus avec ma super meilleure amie Mather. Tout va bien dans le meilleur des mondes. En plus de cela, j'essayais d'arrêter la drogue alors autant dire que j'étais à cran en plus d'avoir le moral au plus bas. Pourtant, voilà que je me trouvais à cette soirée, parce que je m'étais dit que ça allait me sortir, me changer les idées, me faire du bien. Non. Au lieu de ça, j'avais le droit à un Cody bourrait qui avait oublié que lui aussi il me détestait. Je n'avais aucune envie de lui parler, ou plutôt, je ne voulais pas qu'il me parle. Mais c'était même pas la peine d'attendre cela de sa part, il se sait pas s'arrêter ! « J'avoue que 'tu fais la bouche' a un côté 'tu fabriques la bouche' alors qu'une bouche, par nature, ne se fabrique pas. Même nos parents. On ne peut pas dire qu'ils fabriquent quoique ce soit chez nous. Disons qu'ils envoient juste un paquet puis attendent un retour sur investissement favorable. Bon parfois ils sont un peu déçus. » J'essayais de le suivre, mais impossible. Comment il pouvait être aussi fou ? « Oui voilà ! Bouche s'utilise vachement bien dans ce contexte-là. Je suis d’accord avec toi. » Je le regarde intensément. Il n'a pas compris que je voulais jute qu'il arrête de parler ? Que cela devait s'appliquer à lui... Je ne savais même pas quoi lui répondre parce qu'au final, je n'avais aucune envie de parler. Pas envie de lui montrer que je vais mal, parce que ça lui montrera une faiblesse et ça, il pourra s'en servir contre moi. « Tu m'as pas répondu. Tu vas bien ? » Je le regardais avec mon air triste. Tu es trop bourré pour voir ma tête Bleeker ? « Tout va à merveille ! » lâchais-je aussitôt avant de me lever d'un bon, d'attraper mon manteau et de sortir prendre l'air. Ouais, ça allait me faire du bien l'air frais sur mes joues. Ça allait m’apaiser.

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Beuuuh … Ils n’avaient pas fini leur conversation profonde sur la sémantique de ’bouche’ qu’Alaska se levait comme un clown à ressort du canapé. Alors que ce débat passionnait plein de gens, je ne les connais pas mais si tu diffusais le discours de Cody Bleeker sur France 3 à la place du truc sur l’assemblée nationale, y aurait plein de téléspectateurs. Et Cody avait beau être complètement jeté, il n’était pas jeté au point de ne pas voir la tronche de Laska version Thriller mais sans la musique et le blouson en cuir. Juste la tronche dépité quoi. Cody ne se fit pas prier pour se redresser et la suivre à son tour, faisant tout de même un léééégeeeerrrrr petit détour par le bar pour piquer une bouteille de Jack Daniel’s. C’est pas tout, mais user de sa matière grise ça donnait soif. Il gagna l’extérieur et aperçut directement la silhouette d’Alaska, puisqu’elle était forever alone dans l’allée. Autant, si elle était passée de l’autre côté, sur la terrasse pour s’enjailler il aurait compris, mais là elle était toute seule parmi les nains de jardin. « Tu sais, quand on te demande si ça va, la moindre des choses c’est de renvoyer la question. Donc oui je vais bien, MERCI de t’intéresser. » fit-il en débouchant d’un geste vif la bouteille, perdant sans faire exprès le bouchon au sol qui émit un bruit métallique. « Pour une meuf heureuse, épanouie, qui dort bien la nuit parce qu’elle a son somnalex, tu pues la joie de vivre. » Et bim, whisky dans le gosier. Enfin non, boire du whisky ça fait pas ’bim’ comme bruit, mais j’sais pas l’imiter alors on se contente de mon catalogue pas très riche d’onomatopées.

(Invité)

Ouais sortir prendre l'air était certainement la meilleure solution. Parce que là, je n'avais aucune envie de continuer à être étouffée dans cette maison emplie d'étudiants tous plus déchirés les uns que les autres. Je n'étais finalement pas d'humeur à m'amuser ce soir. J'avais besoin de rentrer à la Mather. Peut-être que j'arriverais à trouver une occupation là-bas. « Tu sais, quand on te demande si ça va, la moindre des choses c’est de renvoyer la question. Donc oui je vais bien, MERCI de t’intéresser. » s'exclame grumpy Cody en s'avançant vers moi avec sa bouteille de Whisky à la main. Il ne devrait pas picoler plus parce je n'avais franchement pas envie de le voir vomir. « Contente de savoir que tu vas bien ! » m'exclamais-je alors dans un soupir. De toute façon, je sais pas pourquoi il s'énerve, je suis l'Alaska méchante, ça ne devrait pas l'étonner. « Pour une meuf heureuse, épanouie, qui dort bien la nuit parce qu’elle a son somnalex, tu pues la joie de vivre. » Ou comment m'achever en quelques mots. Je le regardais d'un regard vide, ouais, c'était un peu mon état d'esprit du moment. « Je l'ai quitté. Je suis célibataire. Il ne m'aimait pas et je n'étais pas en confiance avec lui » m'exclamais-je simplement en le regardant dans les yeux. Voilà Bleeker, profites-en, tu peux te marrer et me faire du mal.

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Alaska, célibataire ? Genre célibataire … Single ? Et pas Single de Taylor Swift, genre Single, célibataire sur le profil Facebook, dans sa tête et dans son cœur. J’vais pas vous mentir, Cody ressentait un élan de satisfaction. Il serait mauvaise foi s’il balançait ’je suis tellement désolé pour toi Alaska, si tu veux une épaule pour pleurer je suis làààà’. Non, c’était franchement bien fait pour sa gueule. Elle avait une tête à regarder des dizaines de Teen Movies par mois en fangirlant sur le mec à la dégaine de Douglas Booth et malgré ça, elle n’avait pas encore compris que le mec qu'il fallait choisir, c’est le gentil garçon grassouillet et pas le beau gosse qui tire plus de flèches que Robin des Bois et Mérida réunis ? « Il y a donc une justice. Amen. » Tu t’fous de la gueule d’un mec qui a des sentiments pour toi et en retour tu tombes amoureuse d’un gars qui ne l’est pas. Nice. Bien mérité. « Bon écoute, moi j’le prends comme une victoire donc j’ai un degré de compassion qui rase les pâquerettes, j’vais pas te mentir. MAAAAIIIIIIS…. » Et là, sa voix monta dans les aigus d’une manière pas viril du tout, merci la cuite. « ….fut un temps où j’étais ton pote et puisque t’as une vie de merde et que j’en ai une aussi, et que moins par moins ça fait plus, on peut peut-être tenter de se changer les idées. Et va pas chercher là un compromis affectif. C’est juste mathématique, je fais de la science là. » Il n’arrêtait pas de gigoter dans tous les sens, de tourner en rond, de changer de main à la bouteille breeefff, il jubilait à l’idée qu’Alaska se soit prise un râteau. Ce jour-là venait officiellement de détrôner celui de son mariage dans le top 3 des plus beaux jours de sa vie.

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J'ai oublié ton code couleur.

« Il y a donc une justice. Amen. » Ne me demandez pas pourquoi, mais je ris. Ouais je rigole à ce qu'il vient de dire parce qu'il a l'air stupide et qu'il prend ça avec une légèreté tellement déconcertante que ça me faisait du bien. Mais ouais, j'avais mérité ça, Bleeker avait raison. Je l'avais jeté pour Alexander, l'homme qui ne m'aimait pas. Nice. Je riais, mais je m'arrêtais au moment où une larme déferla sur ma joue parce qu'en réalité, j'étais juste super triste de ce qui m'arrivait. « Bon écoute, moi j’le prends comme une victoire donc j’ai un degré de compassion qui rase les pâquerettes, j’vais pas te mentir. MAAAAIIIIIIS…. » Oh god, c'est quoi ce bruit ? « ….fut un temps où j’étais ton pote et puisque t’as une vie de merde et que j’en ai une aussi, et que moins par moins ça fait plus, on peut peut-être tenter de se changer les idées. Et va pas chercher là un compromis affectif. C’est juste mathématique, je fais de la science là. » Il avait vraiment l'air con là. Mais il était bourré donc ça l'excusait un peu disons. « Je suis nulle en maths Cody ! » affirmais-je aussitôt. Puis, j'attrapais sa bouteille pour la porter à ma bouche en grimaçant un peu quand l'alcool vint en contact avec ma gorge. « Et comment tu vas me changer les idées ? » continuais-je en lui redonnant sa bouteille. Ouais, je n'étais vraiment vraiment pas d'humeur en réalité.

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