As we find ourselves. - Mizraël

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micah et azraël.
mise en page par blasphemyVendredi soir. Comme tout les vendredi soir, il était hors de question que tu restes enfermée dans ton appartement. Et puisque t'es colocataires s'la jouait vieux avant l'heure, tant pis, tu bougeais toute seule. Il était absolument hors de question que tu passes ta nuit à regarder Thomas jouer aux jeux vidéos ou Nirvana en train de regarder des vidéos chelou sur youtube. Puis t'avais bien besoin d'un verre, t'avais toujours besoin d'un verre. Et ça, même si t'avais choisi sûrement l'endroit le plus pourri au monde. D'ailleurs tu comprenais même pas pourquoi est ce que tout les étudiants en faisait une folie. Ce n'était rien d'autre qu'un bar karaoké miteux avec des pucelles en chaleur. L'seul point positif était qu'en tant qu'étudiante d'Harvard, t'avais des prix sur les consos. C'était le genre de chose sur quoi tu ne pouvais absolument pas cracher, bien au contraire. Ton budget était plus que limité depuis que ton loyer avait augmenté. Mais au moins, t'avais plus à vivre dans un taudis. Bref, tu passais les portes de l'endroit déjà bondé poussant un soupir à l'entente des casseroles sur la scène. Ça devrait être interdit de chanter aussi faux. Vraiment. C'était une atteinte pour les oreilles des autres. Au pire, tu t'en fichais, tu voulais juste boire et avec de l'alcool dans le sang, ça passerait probablement mieux. Direction le bar vers lequel tu te faufilais poussais une ou deux personnes au passages. Ce que t'avais pas prévu c'était.. De connaître le mec qui était accoudé juste là.. Y avait pourtant des années que tu ne l'avais pas vu mais il faisait partit de ton passé et t'oubliais pas. Ahem. Salut lèche bottes.

Un verre, deux verres, trois verres, au moins je n'entendais plus les casseroles qui chantaient derrière moi. C'était pas plus mal parce que mes oreilles souffraient sérieusement. Et oui, je suis un petit nouveau alors je ne sais vraiment où aller pour boire un coup et simplement boire un coup, du coup je fais des expériences et je rentre un peu de partout là où il y a de la musique et de l'alcool. Mais du coup, ce soir j'aurais surement mieux fait de rester chez moi. Encore plus quand une main se pose sur mon épaule comme si elle me connaissait. Je me retourne, je vois cette rousse pas totalement inconnue : « Poil de carotte ? C'est sérieusement toi ? » Cette nana assez insupportable parce qu'en deux ans elle a attiré plus l'attention de mes parents que moi en vingt cinq ans, mais aussi un peu touchante et attirante, enfin surtout à l'heure d'aujourd'hui, elle a bien changé la petite.

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micah et azraël.
mise en page par blasphemyOuais, lèche botte était un chouette surnom. Surtout si on partait du fait que vous ne vous appréciez pas tant que ça par le passé. Y avait peut être prescription depuis tout ce temps mais.. T'en savais rien en fait. C'qui était clair, c'est qu'il était bien loin d'être ton meilleur souvenir. Premièrement parce qu'il était le fils d'une de tes énièmes famille d'accueil et deuxièmement parce que monsieur avait été bien loin d'apprécier tes crises incessantes. D'toute manière, tu lui avais jamais demandé de comprendre ton comportement et tu préférais de loin le maudire dans ton coin. Du moins, avant. C'était juste bizarre de le retrouver maintenant. De lui tomber dessus comme si c'était parfaitement normal. T'avais un peu de mal à réaliser mais.. Non, y avait bien Micah en face de toi et même s'il semblait être le même, il faisait beaucoup plus homme que dans tes souvenirs. Sans aucun doute. Tu pourrais presque dire qu'il était plutôt canon en fait sauf que non. Tu ne lui ferais pas ce plaisir. Retire ce surnom. Non mais les gens avaient quoi avec ta couleur de cheveux ? Et quand c'était pas ça, c'était ton prénom. A croire que y aurait toujours un truc pour t'emmerder au final. Tristesse. Faut croire que nos chemins sont fait pour s'croiser. Pour le meilleur comme pour le pire. Une tequile sunrise, que tu disais à l'attention du barman avant de reporter ton attention sur Micah. Alors, quoi de neuf depuis le temps ?

« Eh ! T'faisais marcher au pas mes parents mais pas moi ! J't'appelle comme je veux ! » Petit sourire fier et hautain sur mon visage. Elle n'était pas aussi vilaine que poil de carotte, loin de là. Je devais même avouer que j'avais du mal à ne pas laisser mes yeux se balader de sa tête à ses pieds, ouai du changement, trop de changements en elle, ça cachait peut être un truc ? Enfin non elle avait l'air toujours aussi rebellement pénible. « Ou alors que tu me suis, au choix... » Là je ne peux m'empêcher de lui montrer toutes mes belles dents blanches dans un sourire les plus fiers et fayots mais j'ajoute rapidement : « C'est bien ça veut dire que tu deviens quelque chose au moins. » A comprendre là que je lui demande des nouvelles. Drôle de manière de le dire mais c'est la façon Micah, j'ai pas trop changé depuis le temps, mes défauts ce sont peut être juste un peu accentués. « La même chose que la demoiselle, et la note est pour moi. » Elle avait l'air d'avoir envie de discuter un peu, alors pourquoi pas, peut être qu'on était juste parti du mauvais pied il y a des années. « Rentrée à harvard en septembre, chez les winthrops, c'est pas mal, je vis en ville, c'est pas mal aussi, et je souffle loin de l'enfer nommé papa-maman et toi ? » Et oui à croire que les prisons dorées ne sont pas plus agréables que les centres pénitenciers.

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micah et azraël.
mise en page par blasphemyHistoire de te renseigner un peu. Peut être bien que Micah n'était pas la personne que tu portais le plus dans ton coeur mais tu avais tout de même partagé son toit pendant deux longues années alors tu pouvais bien te montrer un peu concernée. N'importe quoi, j'te faisais marcher au pas comme tout le monde. Un sourire venait étirer tes lèvres alors que tu savais que c'était faux. Hastings ne t'avais jamais porté dans son coeur puisque tu avais volé toute l'attention dont il avait besoin. L'pire, c'est que t'étais même pas désolé. C'était pas pour les même buts. Toi, tu voulais juste être assez insupportable pour ne pas rester chez lui, un point c'est tout. J'suis sûre que t'étais du genre à penser que j'deviendrais une pauvre fille faisant la manche pour survivre. Ce qui aurait été logique vu l'effort que tu avais mis à tout détruire autour de toi. Mais à la place, la plus grande université du monde t'avais ouvert ses portes et tu devais avouer que t'en étais bien heureuse. Quelque part, c'était comme une revanche. Ouuh, toi tu me payes un verre ? Tu prenais la boisson que le barman venait de poser avant de reporter ton regard sur Micah. Ouais, tu trouvais ça étrange mais au fond, vous aviez grandit depuis ce temps. Peut être que l'animosité n'était plus la même. A Harvard depuis l'an dernier, j'avais préféré Yale au début et puis voilà.. J'pas choisis de maison à intégrer, j'préfère faire ma rebelle et.. Bah j'ai jamais eu d'parents alors j'fais un peu ce que je veux.

« Dans tes rêves ! » Et on pourrait continuer comme ça pendant un bon moment pour savoir lequel de nous deux va avoir raisons, c'est ce qu'il se passe quand deux têtus se retrouvent. Je laisse mon regard aller dans la pièce et quand elle me dit que j'étais le genre qui pensait qu'elle deviendrait une pauvre fille, je tourne la tête pour la regarder et lui demander en me marrant : « Tu lis dans les pensées maintenant ? J'aurais su ça avant t'aurais été plus utile ! » Je parlais bien sûr de mes parents qui m'avaient caché mon histoire, mon adoption, qui m'avait fait grandir dans une prison dorée montée de toutes pièces. Ce n'était pas beau de faire ça. « Prends ça comme le verre de ... De je sais pas quoi en fait, prends le comme tu veux je m'en fous. » J'ai vieilli, j'ai changé, mais pas sur ce point là, je suis toujours aussi désinvolte. « Belle et rebelle.... » Je souffle ça en fourrant le nez dans mon verre pour boire une gorgée. Ouai ouai, elle n'a rien entendu de ce que j'ai dit. C'est mieux qu'elle n'ait pas écouté. « T'sais mes parents sont pas mes parents alors je fais aussi ce que je veux ! » Petit aveux du Micah blessé par l'aveux d'adoption. Elle plus que quiconque peut comprendre ce qu'il a vécu comme elle n'a pas connu ses vrais parents même si leurs histoires sont bien différentes.

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micah et azraël.
mise en page par blasphemyC'était un peu l'avantage dans tout ça en fait. Genre vraiment. Parce que du coup, ouais, y avait personne derrière toi a essayer de contrôler tes faits et geste. C'était même carrément le contraire. Personne te donnais d'ordre, personne ne t'empêcher de faire ce que tu voulais. Mais à contrario, personne ne prenait de tes nouvelles, personne ne te disais qu'il ne t'aimais non plus. Y avait le contre coup à tout. C'est juste que tu refuse de l'assumer. Quoi de plus dur que se faire mener par le bout d'une nez par une gamine rouquine ? Bien sûr qu'il allait absolument pas assumer. Encore aurait-il fallut que je veuille t'aider. Parce que ça, c'était vraiment pas gagné d'avance. T'étais une emmerdeuse née, forcément que jamais tu ne lui aurais prêté mains forte puisque tu passais ton temps à l'emmerder. M'sieur est de mauvaise humeur ? Que tu demandais après avoir récupéré ton verre. Non mais fallait dire ce qui était mais Micah semblait vraiment irritable. Attends.. QUOI ? Non mais le monde était vraiment une pourriture en fait. C'était la seule explication que tu voyais pour le coup. Putain mais c'était quoi c'bordel ou personne n'était les parents des autres ?

« Lâche l'affaire Strud ! » Je lui lance un regard noir pour lui faire comprendre que je n'avouerai jamais ça parce qu'il n'a rien à avouer sur ce plan, ah si peut être un truc. « La seule chose que je n'assumais pas c'était de te trouver à mon goût, mais t'étais trop jeune à l'époque. » Et puis qu'est ce que les organismes de placement auraient dit si après tout ce qu'elle avait vécu et subi, elle s'était tapée le fils de la famille qui l'accueillait. Elle aurait peut être encore plus mal tourné bien qu'au final, elle s'en était pas trop mal sortie pour être là, assise en face de moi et étudiante à Harvard. « La mauvaise humeur et le lunatisme sont deux choses qui font parties intégrantes de moi, et comme t'as mal commencé, ouai je suis pas forcément le plus agréable qu'il soit. » Micah Hastings où l'art de remettre la faute sur les frêles épaules de la belle rousse qu'il a près de lui, ce n'est pas très gentleman ça mais j'en ai rien à faire, elle me connait, elle sait comment je suis, ce n'est pas elle qui va essayer de me changer. Deux verres arrivent devant nous et je lève le mien pour trinquer avec elle quand elle me demande en quelque sorte d'être plus loquace sur ce que je viens de lui sortir comme si c'était la météo. « Tu vois maman Hastings et papa Hastings. Ben ils pouvaient pas avoir de bébé.... Et maman Hastings et papa Hastings avaient des meilleurs amis qui eux attendaient deux bébés... » Je lui raconte l'histoire comme à une enfant de trois ans mais ça me saoule rapidement alors j'abrège : « Ces connards ont rien trouvé de mieux que d'acheter l'un des bébés à leurs amis, sans se dire que je ne connaitrais jamais mes vrais parents et mon jumeau ! A la tienne ! » Je fais péter mon verre dans le sien et je siffle d'une traite en demandant un autre au barman.

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Quoi que lui, au moins, avait été adopté. Enfin, toi aussi si on ne cherchait pas à voir bien loin. Sauf que t'avais pas eu de chance pas vrai ? On t'abandonnais à la naissance, presque aussitôt une famille voulait de toi et finalement, après quatre ans, les services sociaux venaient vous retirer pour violence. Ouais. Parce que tu t'faisais taper dessus jour après jour. T'étais trop jeune à ce moment là pour te souvenir de tout mais.. T'avais encore des marques. Cicatrice de chute, marque de brûlure. Loin d'être facile tout ça. Le monde était une pourriture. Ah ouais ? Et maintenant ? que tu répondais avec un petit sourire. C'était toujours gratifiant d'entendre ce genre de chose et mine de rien, ça pouvait expliquer un tas de truc. Bref, pour la peine, tu gardais ce sourire amusé sur le visage. Oh, arrête de râler tu veux bien ? Ça t'avance à rien de faire ton chieur là. Et puis de toute façon, d'aussi loin que tu le connaissais, même quand tu ne faisais rien il était d'une humeur à chier. C'était pas juste de remettre la faute sur toi alors qu'il restait un con dans n'importe quel moment. D'ailleurs, tu poussais même un soupir pour lui montrer à quel point il pouvait te casser les pieds par moment. Bref, t'écoutais son histoire alors qu'il finissait celle ci en vidant son verre d'une traite. To, tu trempais juste tes lèvres dans le liquide réfléchissant à ce que tu pourrais lui dire pour le coup. Tu sais, peut être qu'ils voulaient tellement un enfant qu'ils ont jamais vraiment pensés à ce que ça pourrait te faire. T'as essayé de faire des recherches ? Généralement, c'est beaucoup moins compliqué que ce qu'il n'y parait et.. J'pourrais t'aider.

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« Maintenant t'as ta place dans mon lit quand tu veux ! » J'hausse les sourcils plusieurs fois de suite et assez rapidement pour me moquer un peu d'elle, mais je suis sérieux, elle vient quand elle veut la rouquine parce qu'elle est canon, elle a tout ce qu'il faut là où il le faut. « Je sais qui sont mes parents et qui est mon jumeau. Il est ici. » Je suis moins fermé avec Azrael d'un coup alors que je déteste parler de ce dont on est en train de causer. Mais elle est différente la petite dame en face de moi et puis elle me rentre dedans, elle me bouscule et j'aime bien ça. C'est toujours autant une tête brûlée et ça me plait. « J'en dirais pas plus si tu me parles pas de toi. En fait non je dirais pas qui est mon jumeau alors fuck t'fais ce que tu veux mais je veux que tu me dises ce que t'as foutu depuis que t'es partie de chez moi. » Je lui fais un clin d'oeil et plisse les yeux. Charmeur le Micah, ouai ouai j'essaye de faire ce que je peux pour avoir ce que je veux, puis je dois avouer que j'ai pas envie de la voir aller parler à quelqu'un d'autre. Qu'elle reste avec moi la petite roussette, peut être que c'est ce soir qu'elle va visiter mon lit. Même si je pense que j'ai le droit de rêver.

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