Sur ma route... • BRYNN

Une des choses qui t'agaçaient le plus chez Talya, c'est que tu devais toujours faire de long discours pour qu'une simple idée arrive jusqu'à son cerveau, et encore parfois elle se perdait sur la route. Et ce soir ne dérogeait malheureusement pas à la règle. Tu parlais tellement que tu avais l'impression de ne plus avoir de salive dans la bouche.Généralement ce n'était pas un bon signe, signalant simplement une perte de patience de ta part. D'elle aussi d'ailleurs. Et elle avait bien raison d'une chose tu ne savais pas tout, et c'était elle qui était en train de t'apprendre tout ça. Tu la regardais froidement, préférant que ces révélations sortent de la bouche de Priape et non de la sienne, mais il semblerait que tu n'avais pas vraiment le choix. "Eeeet? Je vois que ce n'est pas ça qui vous a arrêté de vous séparer." articulais-tu sur un ton irrité. Tu avais la triste impression qu'elle souhaitait te montrer qu'avec Priape elle avait construit un tas de choses, et que toi en comparaison tu n'étais rien. Une miette de pain dans l'immensité de leurs univers. Et même si ton visage restait de marbre, ses paroles t'affectaient, te rendant insignifiante. "Non je ne savais pas." dis-tu cette fois-ci d'une voix enrouée. Tu te sentais soudainement à mille lieux ailleurs, ton âme se détachant de ton corps. Avorter était une décision dur à prendre, surtout pour une femme, même si pour toi ça ne l'était pas. Tu étais très surprise de voir que Priape avait accepté d'avoir un enfant alors que tout semblait mal dans leur couple, c'était juste bizarre. C'était accepté de vivre à tout jamais lié à Talya, et au fond c'était ça qui te faisait le plus mal. Ce qui était idiot car Priape et toi n'étiez rien pour l'autre, du moins pas que tu saches le contraire. Alors s'il aimait sa vie comme elle était qui étais-tu pour juger? "Tu essayes de me dire qu'il t'aime encore c'est ça?" t''exclamais-tu cette fois-ci la mine déconfite. Tu n'avais jamais vraiment suivi les rebondissements dans leur vie amoureuse, mais tu avais suffisamment suivi CS pour être plus au moins au courant de certaines choses. Et le fait que Priape l'aimait encore après touuut ça, ne te prouvait qu'une chose qu'un jour il allait surement se remettre ensemble. Que toi tu étais tout simplement une passade dans sa vie, qu'il t'oublierait. Si Talya voulait te blesser elle avait réussi. "Je ne te fais pas passer pour un thon chiant, tu ES un thon chiant." répliquais-tu la voix dure roulant les yeux au ciel. Parce que si c'était juste un thon elle ne serait pas venue te parler, c'est cette action qui la rendait chiante. Ca et ça façon de se plaindre tout le temps que personne ne l'aime. "Merci à toi de m'avoir bousillé cinq minutes." dis-tu tout aussi puérile.

« C'est bien tu viens exactement de répondre à ta phrase pleine de venin que tu viens de me cracher. J'ai pas fait un bébé pour empêcher la séparation puisque le bébé est là et qu'on est séparé. » Voilà, elle est idiote ou bien elle a du mal à comprendre. J'ai de la peine pour elle, elle démonte ses arguments pour me blesser aussi vite que buzz l'éclair. Ca prouve bien à quel point son taux d'intelligence rase le niveau zéro des mouches. Ma tête se penchait légèrement sur le côté quand elle avouait enfin ne pas savoir que j'avais été prête à avorter, à mettre en question toute mon éducation, toutes mes croyances pour ne pas me retrouver liée à Priape, pour l'aider à se défaire de moi plus facilement puisque c'était ce qu'il souhaitait tant. Et pourtant... On avait eu ce bébé, on s'est embrassé de nombreuses fois depuis notre séparation jusqu'à complètement se laisser au mois d'août pour retomber dans les bras l'un de l'autre l'espace d'une nuit. L'inquiétude et le manque surement. Je n'en savais rien, pour moi c'était surtout de l'amour, juste de l'amour. « J'essaye de te dire que qu'importe ce que tu feras pour me rendre insignifiante dans sa vie, je ne le serais pas. » Ce n'était même pas que je ne la laisserais pas faire, c'est simplement que ça ne serait pas possible. Quelque chose de fort nous liait tous les deux qu'elle le veuille ou non en fait. Triste de vérité à lui dire bien en face, bien droit dans les yeux, froidement, comme elle elle me balançait que j'étais un thon chiant. « Question de point de vue. » Une femme naturelle c'est mieux qu'une barbie trop sophistiquée non ? Ben à première vue pas pour elle, et pour Priape il essayait surement la nouveauté parce que passer à elle après Calypso ou moi, c'était du changement c'est vrai. « Avec plaisir. » Lui dis je en m'éloignant juste à quelque pas pour prendre un verre et me l'enfiler d'une traite. Heureusement que je n'étais plus enceinte, dans ces situations l'alcool m'aidait vraiment.

Tu rigolais en entendant ses paroles, cette fille ne manquait pas de toupet. "Non ça peut aussi très bien dire que sentant que ça allait être la fin tu t'ais faite engrosser." Si elle avait bien prévu son coup c'était fort possible. Déjà que pendant un temps tout le monde se demandait si le mioche n'était pas celui de Matthéo hein. C'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité, elle n'était pas très bien placée pour te faire la morale. Bref c'est en entendant la suite que tu te dis que vous aviez bien du mal à vous comprendre toutes les deux. Ton but n'avait jamais été de l'évincer de la vie de Priape, cette fille ne te faisait pas peur et tu savais qu'elle présentait qu'une infime menace. C'était plutôt elle qui c'était mise en tête de te faire déguerpir alors que tu n'avais rien demander à personne. C'était une nuance qu'elle ne semblait pas comprendre à ton plus grand désarroi. Tu ne savais même plus dans quelles langues tu devais lui parler pour qu'elle comprenne, en chinois peut-être? -hein marion (aa)- "Ce n'est point mon but. Parole de scout." dis-tu avec sarcasme que tu ne pris même pas la peine de cacher. Au final elle n'avait pas besoin de toi pour se rendre insignifiante elle y arriverait très bien par elle même, toute seule comme une grande. Tu étais donc plus qu'heureuse quand la présidente des dunsters -qui devait surement abuser de son poste- décida de te laisser tranquille. Tu n'avais qu'une envie c'était de crier haut et fort ce n'était pas trop tôt. Elle avait tout de même réussi à te foutre le doute, et pour ça tu lui en voulais. De toute façon vu qu'il n'y avait rien entre Priape et toi à part des baisers volés tout était encore possible. "Tchao." dis-tu un grand sourire aux lèvres.

« Ca allait très bien avec que je merde je te remercie. » Oui on était très amoureux même si on ne se le disait pas et on s'entendait vraiment bien, on vivait un amour simple et facile et c'était très bien comme ça. Mais il y avait l'intervention de Théo, celle de Jasper, l'arrivée des questions, des doutes. Et paf la belle entente avait volé en éclat et mon couple avec, sauf que j'étais déjà enceinte, dommage, ça aurait été plus simple si je ne l'avais pas été. Le sacarsme qu'elle donnait dans sa voix pour dire que ce n'était pas son but que de m'écarter de la vie de son peut être futur petit ami, mais ça aussi il faudrait me le dire en chinois pour que je le crois ou que je ne pleure pas en le lisant , me fit bien comprendre qu'elle se foutait de tout. Une cabot, une vraie, rien dans le ciboulot, ça allait changer Priape. Elle me salua quand j'avais déjà tourné les saluts, ouai salut Barbie et pas à très vite.