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We go again : Mairin

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WE GO AGAIN



✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


Noah sentait la violence, le martellement, la crispation de ses sens au fur et à mesure que Mairin ouvrait la bouche. Elle semblait se perdre, comme une personne qui en plein noyade tente désespérément de regagner le bord. Elle parlait mais aucun de ses mots ne percutaient l’esprit de Noah. Il n’avait pas besoin de les entendre, pas besoin de les comprendre, tout ce qui l’important était de savoir que ses mots propres avaient eut un impact tel, que non seulement la langue de Mairin se déliait, mais surtout se perdait en allégations tortueuses. Comme quoi, rendre les armes peut opérer un changement de gravité et vous rendre plus puissant que le puissant : l’impuissance de la puissance de Mairin, qui même en gardant tout ne pouvait s’empêcher de montrer une faiblesse qui n’attendait que de pouvoir hurler : « J’ai absolument tous les droits. Encore plus celui de dire à voix haute ce que je ressens tout bas. Je ne te ferais pas le plaisir de me taire ou de me rendre malade pour tes beaux yeux. Tu vois, j’ai tout dis. Je n’ai plus rien à cacher. Et, finalement, je me rends compte que c’était le fait de le taire qui donnait son intensité au sentiment. Tout a été détruit et s’est évanouit à l’instant où j’ai prononcé ces mots. Ce n’est plus un lourd secret que j’aurais envie de défendre jusqu’à la mort. Ce n’est qu’une banale anecdote d’adolescent en mal de vivre. Et ça ne me fait plus rien, j’en suis même pas triste ». Il rit d’un rire complètement cynique et caustique : « Tu pourras toujours quémander ce que tu veux de moi. Le fait est que je n’aurais jamais rien de plus à t’offrir. »

Elle continuait à déblatérer ses inepties et Noah l’écoutait de moins en moins, comme s’il ne s’en souciait plus, comme si en se rendant compte de ce qu’il venait de dire et de la façon lamentable dont elle essayait de se raccrocher à ce qu’ils partageaient, leur haine mutuel, il s’en était guéris. Son esprit partait partout mais pas dans les mots de Mairin. Il se sentait complètement euphorique, dans un état second comme après une grosse injection de morphine. Elle enchainait se montrant fragile, et l’oreille de Noah ne pu s’empêcher de se poser sur l’une de ses phrases : « A savoir si tu es prêt à m’en laisser plus … ». Il la sentait complètement gagnée par l’émotion entrain de se débattre vainement et ce fut comme un tour de force en son intérieur. Il commençait à se sentir torturé par mille et une émotions. Alors quoi ? Ce coup de poker avait porté ses fruits ? Il avait raison dans tout ce qu’il disait ? Bien sure qu’il avait raison. Sinon rien n’aurait pu sortir de cette manière aussi naturellement. Il reprenait ses esprits, ne sachant plus du tout où se mettre quand leurs lèvres se trouvaient de nouveau collées. Malgré tout ce qu’il se passait à cet instant précis dans la tête de Noah, il ne put résister à l’envie de prolonger ce baiser comme si ça propre vie en dépendait. Mairin le rompit, avant de s’éloigner, et Noah la regardait un peu perdu. Pendant qu’elle parlait il jetait un regard à sa montre et releva les yeux vers elle. Elle lui dit qu’il était dommage qu’ils n’aient plus d’alcool pour qu'ils puissent fêter toutes ces déclarations ensemble. Noah hésita un court instant, et nous allons voir pourquoi, avant de reprendre possession de lui-même avec une force et un sang froid surhumain. Il esquissa un sourire des plus faux et des plus machiavéliques en attrapant une petite fiole dans l’intérieur de sa veste : « En fait, je propose qu’on boive plutôt à ton lamentable échec ». Il lui lança la fiole dans les mains de manière à ce qu’elle puisse l’attraper, et en s’avançant vers elle avec un sourire narquois, un air machiavélique et son visage complètement froid, il commençait à lui dire : « Tu crois sans doute que j’aurais pardonné ton offense sur ce toit ? Et quand tu es partie ? Je t’avais prévenu, tout ce que tu me fais je te le fais payer au centuple. J’ai peut-être une cicatrice visible ici », dit-il en levant sa main, « mais celle que je viens te faire est bien plus profonde et difficile à soigner ». Il se posta enfin devant elle, de son air impérieux, arrogant et enjoué avant de poursuivre en lui caressant la joue d’un coup de doigt dans un élan de dédain : « Moh, tu as sincèrement cru qu’un garçon comme moi pouvait ressentir quoique ce soit pour une fille comme toi ? Au début je me suis dit « ce n’est pas  possible, elle ne peut pas croire ça, c’est trop gros », et finalement je te vois y croire et je finis par t’emballer exactement comme n’importe quelle disquette que j’aurais pu sortir à n’importe qu’elle fille ». Il la regarde avec de gros yeux, tout le mépris du monde sans jamais s’arrêtait de ricaner et de se moquer : « Si tu ne me crois pas, regarde ». Il sort le petit papier qu’il avait regardé quelques minutes auparavant de sa poche pour le tendre à Mairin. Sur ce papier est inscrit : « Votre défis d’Halloween consistera à faire croire à quelqu’un que vous êtes amoureux de lui ». Il la laisse lire et reprend son discours : « Malheureusement, je me suis trompé, je pensais que le défis pouvait être validé même si je le faisais dans les bois, en privé. Mais apparemment, il faut obligatoirement qu’il se fasse autour du feu là-bas. Je ne sais pas si je dois être triste ou pas en fait. Je trouve ça encore plus plaisant de te faire souffrir sans rien n’avoir à y gagner, juste gratuitement ». Il reprit le papier pour le ranger dans sa poche avant de d’ajouter : « Tu peux me plaindre autant que tu veux, j’en ai rien à foutre. Je ne te veux pas dans ma vie, je ne veux rien de toi. Tu crois qu’il t’était possible de t’enfuir comme ça et de me récupérer comme une fleur à ton retour ? Réveille-toi. On n’a strictement rien à partager, rien à ne faire ensemble, rien à voir ensemble. Maintenant excuse moi, je dois répéter mon discours … le même que je t’ai servis, pour aller convaincre une autre fille que je suis amoureux d’elle ». Noah passe près d’elle sans quitter son sourire narquois de salopard fier et imbu de lui-même, abandonnant Mairin et retournant à la soirée de groupe.

Que dire de ses sentiments à présent ? N’importe quelle personne suffisamment saine d’esprit saurait voir que tout ce qu’a dit Noah à Mairin était sincère. Plus sincère que jamais. Mais, il avait tellement peur d’elle dans le fond, de ce qu’il pouvait ressentir pour elle, surtout depuis qu’elle l’avait abandonné, qu’il lui était impossible de passer outre cela et ne pas s’en venger. Allait-il se laisser faire ? La laisser gagner et ne pas lui faire payer la souffrance qu’elle avait causée en lui ? Alors voilà ce qu’il avait fait. Profiter d’un défis pour avouer ses sentiments à Mairin, ainsi il pouvait se sentir complètement soulagé puisque de un, elle ne voudrait plus jamais les entendrais, de deux, elle ne le croirait plus jamais. Autant dire qu’une barrière émotionnelle de plus se dressait entre eux. Et surtout, soulagé parce qu’il avait vidé son cœur, peu importe qu’elle sache que ce soit vrai ou pas, au moins lui était libéré de cet aveu et s’en sentait bien. Et puis, quel tour de vice magnifique que, non pas de faire croire qu’un mensonge est une vérité, mais de faire croire qu’une vérité est un mensonge. Ainsi, Mairin n’aurait plus jamais confiance en lui, et lui était certain qu’elle ne pourrait plus jamais lui briser le cœur. Il savait pertinemment qu’il avait relancé la guerre froide, et quelque part ça lui plaisait parce qu’effectivement, ils étaient indubitablement liés l’un à l’autre et n’allait pas se lâcher. Pas tant qu’ils se tuent. Il avait vraiment hésité à poursuivre son idée de vengeance jusqu'au bout, touché par les mots et la sincérité de Mairin dans le fond. Mais ... non. Il n'était pas de ceux qui vivent le grand amour. Et la première qu'ils s'étaient rencontrés, il lui avait promis de toujours tout détruire.






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We go again
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
La mort rôdait. Pour elle ou pour lui. Peu lui importait. Elle avait cette désagréable pulsion sanglante à chaque mot prononcé. Elle le détestait toujours un peu plus, comme si aucun barrage ne pouvait arrêtait ce flot de haine. Comme si il n'y avait plus aucune limite. Elle se sentait prête à vomir, à pleurer, de frustration, d'amour. Trop d'émotions pour un seul corps, un corps déjà brusqué par la puterie d'une existence injuste. Enfant déshonorée, elle se tordait, refusant tout de lui. Elle ne voulait rien. Espérant pouvoir ignorer sa colère, espérant l'impossible. Ignorer les paroles qui faisaient vibrer l'air entre eux d'une tension incassable. La jeune femme lui fit part de son refus, de sa rage. Et comme toujours, il déboîta tous ses arguments comme si ils n'étaient rien de plus que des Lego mal imbriqués l'un dans l'autre. Elle serra les dents, encore et encore à s'en péter la mâchoire. Il lui enlevait tout ce qui constituait leur pseudo relation depuis le début. Lui donnait quelque chose dont elle ne voulait pas et dont elle ne voudrait jamais. Ils n'étaient pas faits pour l'amour, pas faits pour s'aimer comme tout le monde. Condamnés à des années de combats incessants. Emprisonnés dans leur ressentiment. Il ne fallait rien attendre de plus.

Elle répliqua, en vain. Elle se justifia, encore et encore. Le mettant en garde, le menaçant par des paroles qu'elle savait vaines, qui ne l'atteignait plus. En l'espace de quelques minutes, elle était devenu un être qui l'indifférait. Il avait tout détruit, simplement par lâcheté. Oui, elle le pensait lâche. Le courage ne faisait pas partie du jeu. Il en était exclu comme elle excluait l'amour. Son ventre semblait prit de convulsion, comme voulant lui laisser l'opportunité de se rendre malade. Mais elle le faisait très bien toute seule. Et ce ne serait pas lui qui l'aiderait à la sortir de ce carcan visqueux et qui semblait lui coller à la peau comme une encre indélébile. Puis brusquement, le néant.

Un dernier souffle, leurs lèvres mêlaient avant qu'elle ne le repousse, elle le dédaigna du regard, lui dévoilant son plus triste visage. Sa voix lui clamait de la laisser en paix, comme si le fait de ne plus le voir allait lui rendre cette tranquillité qu'elle n'avait jamais connue. Une paix qu'elle n'atteindrait jamais. Sa naissance était maudite, sa vie un calvaire qu'elle portait autant qu'elle le pouvait. La maladie lui rongeait le cerveau, l'alcool et les psychotropes lui brouillaient l'esprit et c'était là tout ce qu'elle méritait. Rien de mieux qu'une relation basée sur la haine et l'irrévérence pour couronner le tout.

Finalement, son regard se laissa glisser jusqu'à la bouteille qu'elle avait laissé tomber. Remarque cynique puis une moquerie qui lui fit relever les yeux. Elle ne cacha pas son expression confuse. Non, elle attendit, le pressentiment vivace que le drame n'était pas fini s'insinuant en elle. La fiole lui fut lancée et elle l'attrapa automatiquement, ne le lâchant pas du regard. De quoi tu parles ? demanda-t-elle, incertaine. Mais la réponse lui fut bien vite donnée. Sa main vint caresser sa joue et elle recula alors que des mots dont elle ne croyait pas l'existence sortaient de la bouche de son adversaire. Elle secoua lentement la tête, serrant compulsivement la bouteille qu'elle avait dans les mains. Elle ne pouvait y croire. Sa cruauté n'avait elle pas de limite ? Mairin laissa ses yeux s'habituer à la pénombre avant de pouvoir lire ce qui était inscrit sur le papier. La rage venait soudain de réapparaître. Comme absente, elle l'écouta sans vraiment le faire. Son cœur venait d'être écrasé par un million de bourrin. Tout avait été orchestré, prévu pour qu'elle tombe dans le panneau. Elle aurait même pu s'attendre à ce que des caméras soient braquées sur elle, comme pour l'enfoncer un peu plus dans sa merde.

N'osant plus le regarder, elle ne fit que l'entendre s'éloigner. Ses tympans sifflaient et sa tête lui semblait plus lourde, comme après une trop grosse cuite. La nausée lui tordait la gorge. Elle fit volte face. Dans un accès de colère, elle lui lança la bouteille et elle n'attendit pas que la bouteille puisse le percuter pour avancer vers lui. Elle attrapa son bras, une force venu du tréfonds d'elle-même lui permettant de le tourner vers elle. Sa main percuta son visage, violemment. Puis elle le poussa, encore avant d'en venir au poing. Va au diable ! Va en enfer et ne reviens jamais, fils de pute ! Ne t'approche plus jamais de moi ou je jure sur la tombe de tous les défunts de ma famille que je t'égorgerais. Elle lâcha un rire étranglé par les pleurs qui semblaient vouloir se libérer. T'es qu'un enfoiré. Ses pieds marquèrent plusieurs temps en arrière avant qu'elle ne sente plusieurs larmes s'échapper sur ses joues et créant un sillon humides dont elle eut honte. Elle reprit pourtant Je vais t'évincer. Ta fortune, ton pouvoir. Plus rien n'aura d'importance car tout ce que tu voudras ce sera que je t'épargne et tu souffriras. Plus encore que lorsque je suis partit. Je ne te laisserais aucun répit, je serais toujours là et je casserais tout ce que tu construiras. Peu m'importe que tu m'en crois capable ou non. Tes paroles n'ont plus aucun impact, à présent. Tu n'es rien de plus que le pilier contre lequel je m'appuie pour vomir ma colère. Un sourire amer puis Alors prends garde, mon amour, parce que je ne m'arrêterais que lorsque tu ramperas à mes pieds et que ton cœur saigneras assez à mon goût. Je te laisse à ton défi maintenant.

Sur ces mots, elle s'enfonça dans la forêt, espérant presque qu'elle l'aspire et qu'elle meurt asphyxiée mais ses jambes ne la portèrent pas bien loin avant qu'elle ne lâche prise et se laisse aller à des larmes âcres et qu'elle regretterait le lendemain. ▲ NOAH

(c) AMIANTE
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