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We go again : Mairin

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✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


Lâche. Elle avait osé l’insulter de lâche, elle qui avait disparu, qui n’avait rien assumé, qu’avait préféré fuir comme si de rien n’était après cette fameuse soirée sur le toit. Noah avait su, instantanément, en croisant son regard qu’il n’allait plus jamais connaitre le faux calme qui lui servait de vie actuelle. Elle avait une emprise sur lui, une espèce d’emprise malsaine alors qu’il ne s’était jamais passé qu’une simple nuit entre eux. C’était terrifiant, toujours ce mélodrame à la jonction de la répulsion et de l’attraction dont il n’arrivait plus à se débarrasser depuis qu’elle était revenue d’entre les morts, depuis qu’il avait fait face à ses yeux maudits et son visage démoniaque. Même s’il ne voulait pas l’admettre, s’il ne l’avait jamais admis, et s’il ne l’admettrait sans doute jamais, au fond de lui Noah était profondément blessé d’avoir su que cette jeune fille, dont il ne connaissait toujours pas le prénom, était partie. Il l’avait appris par le patron de la galerie où elle travaillait, il avait semble-t-il entendu dire qu’elle avait quitté la ville. Noah n’avait pas compris ce choix. Enfin si, il aurait pu le comprendre, après tout elle était folle, et ainsi agissait les fous : toujours dans la fuite. Mais, il s’était senti blessé, profondément blessé. Et moins il assumait le fait qu’elle ait pu le heurter et lui faire mal, plus cette blessure intérieur se transformait en rancœur, une rancœur irascible qui le poussait aujourd’hui à vouloir la tuer plus que tout autre chose. C’était un bordel monstre dans son esprit à l’instant présent, il refusait d’y faire face, se contentant comme à son habitude, d’agir sans réfléchir. Même s’il voulait la voir disparaitre, même s’il voulait oublier cette rencontre, il ne pouvait s’empêcher de se sentir attiré, comme Ulysse par les sirènes, et de lui courir après dans cette forêt.

Il ne réfléchissait plus à rien, laissant complètement sa colère le gagner, submergé par la rage, avec l’unique envie de se retrouver face à elle. Et il détestait ça parce qu’il avait très bien compris que c’est ce qu’elle recherchait : savoir qu’il y avait effectivement de l’intérêt, que rien n’avait disparu. Et lorsqu’il arriva à son niveau, il attrapa son bras de manière à lui faire faire volte face avant de lui hurler dessus : « Ne dis jamais que je suis lâche ! ». Il avait le souffle haletant, les yeux rouges de rage et la fixait, cette espèce de tension entre leurs deux âmes damnées renaissante : « TU es partis, TU as fuis. Moi je n’ai jamais bougé, pas une fois ! Je n’ai pas bougé quand tu m’as brulé la main avec ta cigarette, pas bougé quand tu me regardais dans les yeux avec tout le désespoir du monde, pas bougé quand tu as renversé de l’alcool sur mes chaussures tout à l’heure, pas bougé quand on était face à face au bord du vide. Jamais, à aucun moment je n’ai bougé, et même si je me contentais de te fixer, au moins j’étais là à assumer le fait que je n’avais pas envie de partir. Et jamais je suis partie. Et je suis toujours resté là, même quand c’était dur voir impossible à supporter, même quand mes mains hurlaient de t’étrangler ». Noah marqua une fraction de seconde de pause, tentant d’apprivoiser ses émotions et se rendant compte qu’il allait trop loin dans les révélations. Il se redressa, droit, de son air impérieux, et repris d’une voix moins tremblante : « Tu dis que je n’ai pas de couilles ? Que si je pensais ce que j’avais dit tout à l’heure je t’aurais laissé tomber dans le vide ? ». Il eut un rire nerveux, lâcha son bras, et sembla tout à coup comme faussement détaché, complètement indifférent : « Réfléchis deux secondes. Tu souffre chaque jour de ta putain de vie. Tu as mal quand tu dors, tu as mal quand tu es éveillée. Il ne se passe pas une seule seconde sans que t’ai envie de t’éclater le crâne. Et tu n’auras jamais le courage de le faire. Alors, il m’a suffit de réfléchir, de peser le pour et le contre. Quel doit être mon rôle moi ? Te libérer ? Ou te regarder pourrir lentement dans ta torpeur ? ». Il fit un pas de plus vers elle, poursuivant d’un air sérieux complètement colérique : « Savoir que tu souffre chaque seconde de ta vie est un plaisir immense et inaltérable à côté du simple fait momentané de te voir t’écraser sur le sol et baigner dans ton sang ». Il s’approche encore plus vers elle, de manière à ne se retrouver qu’à quelques centimètres de son visage, et lui donne violemment la bouteille de Vodka en l’appuyant sur son thorax d’un geste brusque : « Qu’est ce que tu en dis ? On fête ton retour mon amour ? ». Il eut un sourire machiavélique qui soulignait la haine immense qu’il ressentait à ce moment là. Aucune compassion, l’envie irrépressible de la torturer comme si elle était le pire de ses maux. Ses yeux noircis par le charbon de l’enfer, cet air presque triste, sa mâchoire serré, son teint pâle, et son cœur agité.





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Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
La colère l'étouffait, lui donnait des sueurs froides, l'envie de racler la terre ou un tronc d'arbre pour sentir une douleur plus physique, plus réelle, moins hypothétique, moins psychique. Cette chose qui lui vrillait les nerfs, le cerveau compressé par cette haine qui n'en finissait pas de la détruire, peu à peu, comme une flamme, le feu se propageant doucement, juste pour faire durer le plaisir. Juste pour l'amener jusqu'à l'agonie. Elle n'avait qu'une envie, revenir en arrière et ne l'avoir jamais percuté. Ce fils de pute lui donnait des envies auxquelles elle n'avait jamais pensée. Sa rage brouillait sa vision, la floutait comme un brouillard noirâtre. Elle se retenait, elle se donnait, pour une fois, des limites. Des limites impératives au risque de faire des choses qu'elle finirait par regretter. Qui la ferait forcément basculer de l'autre côté.

Ses mains crispées et tremblantes étaient serrées contre sa poitrine, incontestablement fébriles de ne pouvoir pas taper dans quelque chose. Son corps tanguait, comme si il était rempli de liqueur interdite, comme si l'équilibre n'était plus en elle. Puis brusquement, un bras, une force venu de l'objet de sa colère lui fit faire volte face. Ses chaussures dérapèrent dans la terre et elle fixa le visage de ce mec dont elle ne connaissait que le traits et le prénom. Rien d'autre. Oh si .. Peut-être ce visage perdu qu'elle avait pu découvrir sur ce toit lorsque ses lèvres laissaient échapper des secrets, des secrets qui n'appartenaient qu'à eux et resteraient longtemps gravés dans sa mémoire.

Elle l'écouta lui hurler dessus, une expression surprise sur le visage. Puis son visage se refroidit, les yeux couleur bleu glace, les lèvres crispées par l'agacement. Son bras toujours emprisonné dans sa poigne, Mairin trépignait. Elle voulait lui envoyer son poing dans sa gueule pour déformer sa beauté, lui envoyer son pied dans les couilles pour voir la douleur craquelait son visage.

Elle se retira brusquement de sa poigne. Sa voix sembla enraillée lorsqu'elle dit Je n'ai pas fui. Je n'ai jamais pensé, une seule fois, à fuir. Fuir veut dire avoir peur. Je n'ai jamais eu peur de toi, ton existence m'est insupportable mais ne me donne aucun frisson de frayeur. Si je suis partit c'était pour changer d'air. Je n'ai aucun besoin de justifier mon départ auprès de toi. Puis qu'est ce que t'en as à foutre que j'sois partit ? Qu'est ce que t'en as à foutre de ma vie, du fait que je respire ou pas ? Que je vive ou que je meurs t'importe peu comme tu viens de me le dire, acheva-t-elle d'une voix bien trop tremblante pour que ce soit simplement dû à la colère. Elle referma la bouche avant de trop en dire, de se dévoiler, encore une fois et qu'il lui rit au nez et la rejette. Comme toujours. Elle l'écouta, attentivement et ses paroles lui griffaient le cœur, lui rentrait des clous rouillés dans les poumons, lui éraflés la peau avec une force qu'elle n'avait jamais soupçonnés. Dieu qu'elle le détestait. Alors on est quitte si me voir souffrir te fait presque bander. Ça m'exciterait bien de te voir brûler vif devant moi. Un sourire fou, cruel vint étirer ses lèvres. Le pouvoir des mots étaient parfois imprévisible.

Elle sentit une soudaine pression contre sa poitrine et attrapa automatiquement la bouteille qu'il venait de lui donner. Elle le fixa un instant, le temps de deux battements de paupières et d'un coup au cœur puis elle se recula. Quoi ? T'as envie de tirer un coup vite fait avec moi ? T'as pas d'autres salopes à aller enivrer ? Elles kiffent bien l'odeur de frique que tu dégages. Paroles acides et teintées d'un sentiment amer. Elle ouvrit pourtant la bouteille et la porta à ses lèvres pour laisser  le liquide lui brûler la gorge. Après une pause, occuper à fixer l'obscurité, elle lui tendit la bouteille Tiens. T'inquiète pas mes lèvres ne sont pas saupoudrés de poison pour que je puisse jouir du fait de te voir convulser par terre. Quel dommage … Elle lui offrit un sourire effronté avant de reprendre Et donc ? Qu'est ce que t'as foutu pendant que tu mourrais du manque de ma présence ? Elle lâcha un rire, moqueur, cynique. Elle se délecter du fait que sa présence avait une telle emprise sur lui, chose qu'il ne pourrait jamais nier … Ou peut-être que si. ▲ NOAH

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✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


Voilà qu’ils étaient repartis. Comme la dernière fois, comme lors de leur première rencontre. Comme si rien n’avait changé hormis un accroissement immonde de l’intensité émotionnel. Noah pensait avoir atteint le paroxysme de la haine déjà lorsqu’ils s’étaient trouvés sur le toit. Et pourtant, il se rendait compte là, devant elle, en la fixant, qu’il n’en était rien. Que ces deux là pouvaient encore creuser longtemps pour s’enfoncer l’un l’autre dans le plus infâme des marasmes. Ses yeux au départ fuyant ne pouvaient plus s’empêcher de la fixer. De la détailler, de retenir chacun des traits de son visage. Comme s’il éprouvait une joie horrible et inavouable de l’avoir de nouveau face à lui. Il sentait chacun de ses membres se mettre à trembler, sa bouche sèche, son corps battre comme s’il était emplie d’une bile noire et acide prêt à le tuer. Ce mélange atroce de colère et d’excitation. Elle n’avait pas tord. En la revoyant, il se rendait compte à quel point il s’ennuyait tous les jours. A quel point il ne faisait que fermer les yeux sur la réalité de son existence, se contentant d’avancer comme un fantôme, une âme damnée.

Elle se mit à lui dire qu’elle n’avait pas fuit, se justifiant par mille et un prétexte tous plus incongrues les uns que les autres, et Noah prit cette vulgaire plainte comme un aveu de mauvaise fois. Il respirait fort, de colère, comme s’il était prêt à lui arracher la langue tant il détestait avoir l’impression d’être dupé. Pour lui c’était clairement une fuite. Peu importe les raisons, elle n’avait pas le droit, vraiment pas le droit de le laisser planter sur tout seul sur le toit et de disparaitre. Alors, il la tira brusquement par le bras pour la mettre face à lui, vraiment face à lui, leurs lèvres se touchaient presque. Et il répondit d’une voix basse et assuré qui trahissait toute son anxiété et ses émotions, il n’arrivait pas encore à les déguiser complètement : « Ose me regarder dans les yeux et me dire qu’à aucun moment tu n’as eu peur de moi. Je ne parle pas de mes menaces ou de mes tentatives de meurtre. Je parle de moi, rien que moi ». Il penche légèrement la tête comme s’il allait l’embrasser. Il ressentit dans son ventre un fluide glacé tiraillé ses entrailles. Il était presque tétanisé à l’idée d’une telle proximité, n’arrivant pas à cerner s’il s’agissait là d’une attraction intense ou d’une répulsion ignoble. Pour autant, il continuait de s’approcher, voulant par là marquer un point de domination, et lui parle encore au bord des lèvres, d’une voix plus basse et grave cette fois, à demi-mot : « Ose me dire que tu n’as pas peur maintenant. Que tu ne vas pas reculer pour fuir ».  Il marqua une fraction de seconde de pause et se redressa de lui-même, lâchant la mélancolie pour l’air glacial et méprisant qu’il savait mieux maîtriser. Il la regardait sourire en lui avouant que ça l’exciterait de le voir brûler vif, et Noah ne put s’empêcher d’avoir un rire nerveux. Elle était bien là, face à lui. Il retrouvait cette ignoble sorcière qui exhaler toutes ses passions, surtout les pires.

Il lui donna brutalement la bouteille de Vodka et la réaction de la jeune fille ne se fit pas attendre. Il riait mesquin, comme pour se foutre de sa gueule avant de passer sa main sur la joue de la jeune fille. Ce contact froid faisait office de décharge électrique dans la main, et le bras tout entier de Noah. Il n’en montra rien, se contentant de finir son geste, complètement faux, qui n’avait pour seul but que de la pousser, à travers une tentative de séduction volontairement malhonnête, dans ses retranchements : « C’est TOI que j’ai envie de baiser ». Il retira sa main et souligna sa phrase d’un sourire narquois qu’il regagnait de plus en plus. Il recula de quelques pas, cette proximité devenait presque insupportable. Et pendant qu’elle buvait un peu d’alcool, il attrapa un papier dans sa poche qu’il regarda attentivement, avant de le ranger bien en sécurité. Il semblait comme préoccupé, alors il leva les yeux vers la jeune fille et soupira un bon coût intérieurement pour ne se laisser dépasser par aucune émotion. Il reprit instantanément son sourire mesquin et machiavélique lorsqu’elle lui tendit la bouteille. Il l’essuya machinalement avec un bout de sa cape en la regardant bien dans les yeux, comme pour l’humilier, avant de boire quelques gorgées. Et quelques autres, il lui en fallait plus. Il reposa les yeux sur elle et lui répondit : « Tu viens de le dire. Je mourrais du manque de ta présence », d’un ton ironique et malveillant. Il lui tendit de nouveau la bouteille avant de sortir une cigarette de l’intérieur de sa cape et de la porter à ses lèvres : « Et toi, jusqu’où t’a-t-il fallu aller pour oublier mon existence et le poids suffoquant de ton désir pour moi ? ». Il alluma sa cigarette en relevant les yeux vers elle, soufflant toute la fumée, dans un sourire malicieux, vers elle.






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Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
Était-ce possible de se sentir si vivante auprès d'un homme que l'on voulait voir mort ? De ressentir par tous les pores de son corps l'aversion que l'on avait pour cette personne mais d'adorer sentir son corps battre plus fort alors que leur deux êtres flirtaient dangereusement ? Tout se mélangeait dans son esprit. Elle se sentait prête à éclater sous la pression qui régnait à nouveau entre eux. Comme si rien n'avait jamais bougé. Ou peut-être que si. Ce si léger changement, si léger mais qui se remarquait comme un iceberg sur l'océan. La tension était plus puissante encore ce soir … Elle lui comprimait la poitrine comme un étau de fer, glacé. Son corps répondait totalement à la présence de ce mec avec qui elle avait passé une seule nuit, platonique mais vibrante de colère, de passion et d'une chose beaucoup plus malsaine et qui menaçait de les écraser chaque minute un peu plus …

Elle déversa sa haine, lui criant presque son aversion, l'accusant de tous les maux du monde et se retenant de le frapper. Elle ne trouvait que la violence pour s'exprimer, par les mots puis les gestes lorsque la colère lui pesait trop. Lorsque l'attraction devenait trop forte et qu'elle lui rendait soudainement cette folie. Elle la sentait lui tordre l'estomac et lui enserrer la gorge. Elle l'aperçut, malgré l'obscurité. Ses paroles avaient un impact sur lui et elle s'en délecter avec un sadisme évident. Son sourire l'agaçait et sa simple présence suffisait à le rendre fébrile. Elle avait autant de pouvoir sur lui qu'il en avait sur elle, chose qu'elle n'avouerait sûrement jamais.

Il la tira brusquement à lui et toute son attention fut attirée par la proximité soudaine de leur visages. Le cœur prêt à exploser hors de sa poitrine et toute envie de rire l'ayant déserté, elle le fixa de ses yeux trop clairs. Elle frissonna. Mairin se tendit un peu plus, au fur et à mesure qu'il crachait ses paroles. Elle resta un moment silencieuse. Elle serra les dents, tentant de calmer sa respiration et son cœur affolé. Tu ne me fais pas peur. Tu ne me feras sûrement jamais peur, Noah. Sa voix semblable à un murmure rassurant … C'était en partie vrai mais le mensonge planait dans ses paroles. Elle ne le craignait pas. Jamais. Mais elle se sentait beaucoup plus effrayée par l'influence qu'il avait sur elle. N'osant bouger, elle finit par lâcher un rire, discret, entrecoupé par sa respiration haletante Je ne fuirais pas, j'ai dit. Tu veux m'attacher à toi pour être sûre que je ne vais pas reculer ? Mairin se sentit électrisée malgré elle par cette atmosphère lourde et pesante qui semblait lui avoir … manquée. Oui, elle ne pourrait jamais déclarer cette vérité à voix haute mais elle se savait condamner à ne pouvoir échapper à ce lien qui, malgré eux, les unissait.

Elle sentit alors la bouteille contre sa poitrine, la prit, bien trop envieuse de s'enivrer. Un rire qui lui fit lever les yeux et sa main qui vint effleurer sa joue, elle se figea. Peut-être aurait-elle rougit si elle avait été une vierge effarouchée dont le moindre regard coquin pouvait lui faire tourner de l’œil. Oui, peut-être. Seulement, elle n'était ni vierge, ni effarouchée. Elle le laissa la toucher, n'ayant presque pas envie de le repousser mais elle serra les lèvres et écarta son visage alors qu'il laissait retomber sa main avant de lâcher comme une bombe que c'était elle qu'il voulait baiser. Serrant la bouteille entre ses mains, elle aurait pu la briser si elle en avait eu la force mais elle n'éclata pas en un million de morceaux comme venait de le faire sa raison. Elle lâcha un rire, jaune. Ouais, tu veux me baiser comme tu veux baiser la moitié des filles qui te résisteront un minimum. Tu n'es qu'un homme après tout, fait de chair et d'envies charnelles, comment pourrais-je t'en vouloir ? Sa voix était douce, presque compréhensive mais elle dégoulinait de rancœur, de possessivité. Elle ne se sentait aucunement pas privilégié par l'attirance qu'il semblait avoir pour elle. Elle ne se sentait absolument pas mieux … Rien n'allait bien lorsqu'il était là, près d'elle.

Elle lui tendit finalement la bouteille, sans voir son manège. Elle aperçut son geste sur la bouteille de vodka mais ne dit rien. Elle scella ses lèvres avant de se laisser aller à une remarque. Tu veux bien me baiser mais mêler ta salive à la mienne te dégoûte trop, peut-être ? Elle haussa un sourcil, méprisante. Elle finit par enchaîner sur ses activités lors de son absence. Toujours avec le même culot, il lui répondit. Elle se laissa aller à un sourire avant de partir s'appuyer contre le tronc d'un arbre, se donnant une contenance. Oh, j'suis partit vers Los Angeles. Je me suis amusée à me perdre corps et âmes dans l'alcool, à baiser, l'esprit totalement drogué puis je me suis laissé aller à imaginer ma vie si j'avais du fric … Avant de me souvenir que tu existais et que je préférais rester pauvre, en fait. Elle l'observa, attendant sa réaction. Aurait-elle droit à un autre accès de colère ? Un énième clash duquel ils ressortiraient tous les deux haletants. Elle s'en réjouissait d'avance. ▲ NOAH

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✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


Noah était désormais complètement apte à relancer les hostilités. Il arrivait à canaliser ces émotions dérangeantes qu’elle lui faisait ressentir, et réussissait avec un savant mélange d’audace et de retenue à dessiner sur son visage des traits aussi froids que vides. Il ne voulait rien lui montrer, rien lui donner. Surtout pas la certitude du fait qu’elle puisse avoir une quelconque emprise sur lui. Non, après la surprise et les effets néfastes de sa rencontre, il se rendait compte en le regardant dans les yeux qu’il n’avait jamais connu d’adversaire aussi coriace. D’adversaire aussi difficile à cerner, aussi prêt à vous tuer. Car même si l’ensemble de ses menaces n’étaient que des mots, Noah était convaincu du fait que dans la bouche de cette jeune fille, elles pouvaient réellement se concrétiser. Cette fille était folle, sauvage, incontrôlable, un électron libre impossible à suivre, à deviner, à comprendre. Et c’était là tout ce qui constituait son caractère si détestable et déroutant. Si attirant en somme. Alors le voilà repartie, comme la dernière fois, comme lorsqu’il l’avait jeté dans la fontaine, comme lorsqu’il avait passé son bras autour de son cou sur ce toit, comme lorsqu’il flirtait avec le danger. L’un avec l’autre, comme ils représentaient l’incarnation même du danger l’un pour l’autre. Et Noah eut envie de s’amuser. Pris d’une démence infâme à son contact, c’est comme ci le temps et le monde disparaissait, comme si rien n’existait. Et il comprit instantanément que cet élan de folie qu’elle provoquait en lui n’étai rien d’autre que le gage d’un instant de pur existence. Au sens strict, ex istere, sortir de soi. Sortir de soi pour être là, avec elle, et se torturer. Pour se sentir vivant à travers la peur, à travers la haine et la douleur.  
Il était prés d’elle, qu’à quelques millimètres de ses lèvres et elle continuait de clamer qu’elle n’avait pas peur. Noah finit par en douter. Etait-ce vrai ? Ne ressentait-elle pas cette peur, comme lui la ressentait, d’être à son contact ? Peut-être qu’il s’en faisait toute une idée, mais pour elle ce n’était que du vent, rien de plus que du vent. Il eut un instant de fléchissement de sa confiance et finit par chasser rapidement cette idée de son esprit. Puisqu’elle venait en réalité de lui laisser un défis : il voulait absolument lui montrer qu’elle avait tord et qu’elle pouvait effectivement avoir peur de lui. Alors, d’une voix moins suave, plus ferme, basse et grave il lui lança : « Défis accepté ». Elle se mit à rire lui affirmant qu’elle ne fuirait pas et Noah finit par se redresser. Il ne se sentait pas dominant et ça le mettait énormément en colère. Il regagnait en bile et en rage, ne cessant de lui lancer des regards noirs soulignés de sourires narquois. Il répétait après elle : « T’attacher … », et ajoutant en articulant chaque mot : « Avec une corde. Autour du cou ».

Et comme il se sentait perdant, Noah ne pu s’empêcher d’engager sa nouvelle stratégie. S’il ne pouvait la convaincre par la défiance, il allait la persuader par l’approbation. En jouant les faux Roméo, les amants maudits. Ainsi ne pourrait-elle jamais le penser sincère et douterait toujours de ses mots. Qu’est ce qu’il pensait vraiment ? Qu’est ce qu’il disait pour jouer ? Noah eut un petit rire en voyant sa réaction après qu’il l’eut touché, et lui dit que c’est elle qu’il voulait baiser : « Comme tu dis. Je ne suis qu’un homme. Fais de chaire et de pulsion ». Et même si l’effort lui en coutait, il recommencer à s’approcher d’elle. Il sentait que ça ne lui plaisait pas du tout, et même si lui détestait ce qu’il ressentait lorsqu’il était prés d’elle, il pouvait bien sacrifier ses mains tremblantes et son cœur battant pour la torturer encore plus : « Je veux te baiser comme je n’ai jamais eu envie de baiser aucune fille. Elles ne sont que des sacs à foutres, un mouchoir lambda que j’aurais utilisé après un moment intense de masturbation. Mais toi. Celle dont je ne connais pas le nom. Celle dont je ne dois pas prononcer le nom ». Il sourit encore plus narquois en s’approchant encore un peu plus d’elle : « Toi je veux te baiser jusqu’à ce que mort s’en suive. Sans laisser ni mes muscles endoloris, ni ton entre-jambe irrité, ni la fatigue, ni la suffocation nous arrêter. Toi je veux t’entendre te taire, je veux sentir tes ongles plantés dans mon dos, je veux te mordre les lèvres jusqu’au sang, je veux qu’on soit tout l’inverse d’Adam et Eve. Si eux étaient les premiers êtres du paradis, je veux que nous soyons les premiers à habiter l’enfer ».

Il finit son discours incisif qu’il avait prononcé sans la quitter des yeux avec une intensité déconcertante et un sourire narquois, par un regard plus sérieux, plus pesant, qui voulait souligner toute la force de ses propos. Il récupéra la bouteille et l’essuya machinalement, faisant fi de sa remarque. Comme s’il n’en avait rien à faire. Puis, ils se mirent à parler, tout sarcastique et cynique qu’ils étaient, de leurs activités respectives lors de son absence. Noah eut un rire de mépris, du dégout dégoulinait de son regard. Il hochait la tête négativement, comme si elle était la personne la plus lamentable et pathétique au monde : « alcool, drogue, baise … t’as raison, en fait t’es exactement comme toutes les autres. Un sac à foutre. ». Il l’avait laissé aller s’appuyait contre l’arbre et lui s’éloigna de deux mètres, s’asseyant à même le sol, et fumant sa cigarette.







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Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
L'air était semblable à du gaz, évaporé en un amoncellement de particules étouffantes. Une seule étincelle, la moindre source de chaleur et il semblait à Mairin que tout pourrait librement exploser. Mais elle s'en fichait, elle pouvait bien entendre tous les bruits les plus inquiétants, voir des choses que le commun des mortels ne saurait expliquer ... Sa haine était bien trop forte pour qu'elle puisse être détournée de son fléau. Celui qui détenait le pouvoir de la réduire en miettes par un simple geste, un simple mot. Rien de bien plus profond. Car tout l'était déjà trop entre eux. Deux âmes inconnues qui cognaient l'une contre l'autre. Elle se sentait tirailler, prête à vomir, à saigner. Ses mains pâles et tremblantes enserrant ses propres bras, comme pour vainement se protéger de celui qui lui faisait face. Elle était fragilisée, plus faible, moins courageuse. Ou peut-être ne l'avait elle jamais été ? Le courage était une chose abstraite, qui n'appartenait qu'à son détenteur d'en faire usage ou non. Elle préférait se rétracter, s'enrouler sur elle-même pour ne plus entendre, ne plus comprendre. Ne plus se laisser aller à la folie qu'il réveillait en elle.

Elle en avait mal au coeur de le sentir pulser au fond de sa cage thoracique, mal aux jambes de les sentir vibrer, mal au ventre et au corps de se laisser consumer par un désir mal placé, dérangeant. Leurs paroles étaient acerbes, mesquines, créées pour blesser l'autre jusqu'à ce que l'un d'eux courbent l'échine et s'en aille. Elle ne serait pas celle qui s'en irait. Pas cette fois. Elle ne lui laisserait pas une nouvelle chance de l'accuser de fuir ... Elle le laissa se délecter de l'image qu'elle devait représenter avec une corde autour du cou. Ca la fit sourire. Discret rictus laissant planer sa folie ...

Elle vit que ses paroles avaient fait mouche. Elle ne laissa rien paraître, simplement, elle attendit. Son être lourd d'appréhension, d'attentes interdites. Il se rapprocha, trop. Ou trop peu. Elle le laissa l'effleurer jusqu'à ce que ses paroles lui fassent l'effet de plusieurs coups de couteaux mêlés à la caresse érotique d'une plume errant sur sa peau sensible ... Le souffle court, elle ne le lâcha pas une seule fois des yeux. Elle ne dit rien. Qu'y avait-il à dire après tout ça? Une déclaration dégoulinante de son exécration, de son envie d'elle. Ou n'était-ce encore qu'un tour de passe-passe élaboré dans le but de la voir flancher ? Elle serra les dents avant de murmurer Et avec tout ça, mon existence t'importe si peu ? Paradoxale. Mais rien d'étonnant selon elle. Rien n'était simple entre eux, rien n'était aussi limpide que l'eau d'une source, aussi lisse qu'une peau d'enfant ou encore doux comme la chair de poule. Rien ne semblait avoir de solution dans leur relation.

Peu remise des mots qu'ils venaient de lui balancer, elle reprit sur un ton un peu plus mesuré Et qui te dit que je te laisserais me baiser ? Que je te laisserais t'introduire en moi pour prendre ton pied ? La tentation est plaisante mais c'est moi, le Diable, dans l'histoire, sous la forme d'un serpent pendu à son arbre. Tu n'es que l'homme avec lequel j'ai décidé de m'amuser.

Une semi-vérité, encore une fois. Elle doutait fortement de la résistance qu'elle mettrait si l'attirance devenait trop forte. Mais l'aversion serait toujours présente, comme un obstacle, une barrière qui l'empêchait depuis la première nuit de franchir la limite. De plonger tête la première dans un gouffre sans fin.

Il se recula enfin avant qu'elle ne lui révèle ce qu'elle avait fait lors de sa brève absence. Les mots acides ne se firent pas attendre. Tout en reculant à bonne distance d'elle, il lui fit comprendre qu'elle était comme toutes les autres. Un sursaut puis un éclat de rire. Dérangeant mais pourtant simplement moqueur. Elle se décolla de l'arbre et se posta juste face à lui, l'observant allumer sa clope. Elle lui vola la bouteille et reprit, lorsque son rire ce fut calmé On dirait que tu es surpris ... J'ai jamais nié être une salope. J'aime me faire prendre très très sauvagement par des inconnus, acheva t-elle avec un regard espiègle avant de porter la bouteille à ses lèvres. Une pause, un regard perdu sur une de ses jambes découvertes, pâle et veineuse et enfin Mairin. Appelle moi Mairin. C'est tout ce que tu sauras de moi. Elle n'en dévoilerait pas plus. Du moins, pour le moment.  ▲ NOAH

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✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


La jeune fille, toute splendide et démoniaque qu’elle fût, réveillait la folie de Noah. Sa folie latente qu’il avait laissée en immersion au fond de son ventre depuis qu’il l’avait rencontré. Une rencontre c’était peu de chose, mais son intensité avait fait présager à Noah qu’il avait enfin rencontré un adversaire digne de lui, capable de le blesser et de le laisser pour mort s’il venait à se mettre complètement nu face à elle, à se dévoiler ou baisser la garde. Mais, il avait trop appris à l’anticiper même sans la connaitre pour savoir que ce n’était pas en lui rentrant dedans ce soir qu’il allait tourner les choses à son avantage. Au contraire, dès ses premières paroles, toute à l’heure, quand elle l’avait bousculé, il avait bien senti qu’elle recherchait cet ancien frisson, qu’elle voulait le déterrer pour prouver qu’il n’était pas mort, pour chasser l’ennuie, pour retrouver le jeune homme et le torturer, s’en amuser, peut-être prouver malgré elle que rien ne pouvait les éloigner définitivement l’un de l’autre. Du moins c’est ce qu’il pensait. Alors quoi de pire pour elle que de baisser les armes, jouer sur un tout autre registre, et lâcher la défiance pour l’approbation. Le mensonge pour la vérité. La douleur frontale pour la blessure latente qui se creusait de plus en plus dans leurs esprits chaque fois qu’ils se regardaient avec cette rage animale et cette envie bien trop humaine. Ainsi pouvait-il la pousser à bout, dans ses retranchements, là où elle ne trouverait aucune solution sinon l’ultimatum qu’il s’apprêtait à lui poser : céder à la tentation, ou disparaitre, à tout jamais. Elle avait fuit une fois, et même s’il ne l’admettrait jamais à voix haute, Noah en avait été blessé. Blessé inconditionnellement alors même qu’il s’y attendait. Blessé par elle, blessé par lui qui avait pensé que toute horrible et détestable soit-elle, elle ne l’aurait pas abandonné à son ennuie latent et son marasme. Qu’elle serait restée pour se laisser mourir, lentement, avec lui. Mais, elle était partie. Et il éprouvait encore énormément de rancœur, si bien qu’il voulait se donner raison, lui prouvait qu’elle mentait, qu’elle pouvait fuir, juste pour se détacher une bonne fois pour toute de cette histoire. Elle finit par lui dire qu’avec tout ce qu’il venait de dire, c’était paradoxale qu’il puisse affirmer que l’existence de la jeune fille lui importait si peu. Noah, redressé et face à elle, esquissa un léger rire nerveux, avant de reprendre l’air le plus sérieux du monde. Sans sourire, le regard noir, presque humidifié par la colère. La voix appuyée, taciturne, presque trop humaine. Il commença par dire d’un ton sarcastique avant de prendre l’air le plus sérieux et sincère du monde, tellement que la tristesse et le désespoir de l’homme condamné à mort commençait à se lire sur son visage : « Ton existence m’importe peu. C’est de la mienne dont je me soucie. Et depuis que je t’ai rencontré, ce n’est jamais que peu de fois, mais chaque fois que je te regarde, j’ai l’impression que je pourrais véritablement mourir la seconde suivante. Je me sens complètement vulnérable et perdu. Complètement électrifié, sourd, aveugle et muet. Je me sens lié à toi, totalement attaché par des chaînes tellement solides qu’aucune hache d’Arès ne pourrait les briser. Alors, même si tu es trop faible pour l’admettre, trop faible pour reconnaitre la vérité, moi je choisis de ne pas l’être. Je sais que tu ressens aussi cette chose et je n’hésite pas à faire le premier pas et à l’admettre. Elle est répugnante, infâme, dérangeante. Mais le fait est que mon existence est irrémédiablement et indubitablement liée à la tienne. A toi, la personne que je voudrais le plus voire crever sur cette terre. Ceci est paradoxal, je te l’accorde ». Il la regardait avec une intensité si poignante que même lui commençait à avoir du mal à la fixer. Sa voix taciturne ne trahissait plus aucune ironie, plus aucun sarcasme. Il semblait vouloir admettre, non comme une défaite, mais comme la plus grande des victoires, que lui au moins n’avait pas été faible au point de fuir l’évidence derrière des tours de passe passe ridicules : « Tu sais quoi ? Pour ne rien avoir à perdre il ne faut rien posséder, ne tenir à rien, être prêt à tout sacrifier. Alors je ne veux plus armes, ni secrets, ni mensonges, ni quoique ce soit. Je vais tout lâcher, tout abandonner, là, maintenant, à tes pieds. Tu en feras ce que tu veux, ce ne sera plus de mon ressors. Mais l’amour que je ressens pour toi est un fardeau si lourd que je ne veux plus avoir à m’en encombrer. Oui, je te vois déjà sourire et vomir dans le même temps parce que j’ai osé prononcer ce mot infâme. Mais quoique t’en pense, quoique t’en dise, aussi répugnant, dégoutant, et déroutant soit ce sentiment, on le ressent l’un pour l’autre. Du moins, moi je le ressens pour toi. Je suis amoureux de toi. Et je te rappelle que dans l’amour, il y a la haine. Alors, je voudrais pouvoir te dire que je suis haineureux de toi. Mais c’est par le premier mot que j’ai choisi de l’exprimer ». Il soupire un bon coup, avant de reprendre, sans la quitter des yeux : « Tu vois, moi j’ai le droit de dire que je n’ai pas peur, que je ne fuis pas, et que je ne suis pas faible. On n’est pas faible parce qu’on exprime ses sentiments. On est faible quand on refuse de les voir alors qu’ils nous surplombent comme une épée de Damoclès. Je vais continuer à t’avouer cette vérité brutale que tu connais déjà pour te montrer à quel point je n’ai pas peur de toi. Tu ne pourras plus jamais me blesser parce que je viens de me fendre le cœur tout seul. Je vais continuer de t’avouer cette vérité brutale que tu connais autant que moi. Et tu sais, tout comme moi, qu’à l’instant où j’ai osé laisser ces mots s’échapper de ma bouche, j’ai tout détruit entre nous. Mais c’est ma manière de te dire que je ne veux plus rien. Ni me sentir fragile ou vulnérable. Ni me sentir continuellement blessé parce que tu m’as abandonné comme un chien. Ni me sentir apeuré à l’idée que tu puisse partir encore une fois, ce soir ».  Il fait un pas de plus vers elle, si bien qu’ils sont presque collés, et ajoute en articulant chaque syllabe, du ton le plus sérieux du monde, les larmes d’émotion, de pression et de rage presque sortie de sa bouche et de ses yeux : « Alors je vais te faire la pire chose qu’on puisse te faire. Je vais te priver d’adversaire. Je vais te priver d’ennemi. C’est finit, je ne me battrais plus contre toi. Parce que je suis amoureux de toi. Et que te tuer ce serait comme de me tuer moi ».  Il marque un bon temps de pause après ces paroles le temps de réaliser tout ce qu’il venait de dire et s’éloigne d’elle, se recule, sans la quitter des yeux. Il ne pense plus, ne réfléchis plus. Agis d’instinct, n’ayant plus peur, n’étant plus en colère. Ne ressentant plus rien en fait, l’espace de quelques secondes. A sa remarque sur le fait qu’elle ne le laisserait peut-être pas la baiser, il répondit d’un ton moins mélodramatique, un peu plus neutre, sans plus sourire de toute manière : « Sois le diable et laisse moi être l’homme, pourvu que cette torture s’achève. Pourvu qu’on en finisse. Et il n’y a que deux manières d’en finir avec tout ça : l’abstinence complète, ou l’excès écœurant. Alors tu vois … soit tu t’en vas pour de bon, soit je te dévore jusqu’à ce que mort s’en suive. Si tu refuse de répondre, si tu reste, si tu pense, comme moi, que je viens de tout gâcher, et que tu le déplore parce que tu voudrais faire durer le plaisir, c’est que tu pense tout ce que je t’ai dis également. C’est qu’effectivement tu es au courant et ressent cette vérité depuis le début autant que moi. Et que tu vas devoir l’admettre ou me fuir, une dernière fois. Que tu tiens à moi autant qu’à la douleur minable que tu t’inflige tous les jours pour supporter ta triste vie. », il a un rire sarcastique et nerveux et ajoute : « Mais tu ne voudras pas l’admettre, tu es plus faible que moi. Alors oui, pour me prouver que j’ai tords tu me laisseras te baiser. Au moins pour me faire taire. Pour que j’arrête de détruire et piétiner tout ce qu’il y a entre nous en révélant à voix haute ce qui bat dans nos cœurs depuis que nos regards se sont croisés à voix basse. Tu voudras qu’on baise, juste pour que je la ferme ».

Noah avait finit par s’éloigner pour s’asseoir sur le sol. Fatigué et heurté par les propos de la jeune fille. Il fumait sa cigarette et tentait de regagner ses esprits. Elle vint lui balancer des mots, face à lui, qui le rendirent instantanément fou de rage. Il avait tellement laissé s’exprimer ses émotions, qu’ils étaient plus à vif que jamais. Et donc plus à craindre que jamais. Noah se relève brusquement laissant tomber sa cigarette au sol, et attrape la jeune fille par la gorge en l’étranglant. Il la pousse jusqu’à l’arbre, la regardant d’yeux aussi sombre que les flammes de l’enfer, comme un volcan en éruption. Elle se retrouve dos à l’arbre, collé, et lui face à elle, à quelques centimètres de son corps, serrant encore sa gorge et la regardant dans les yeux avec une tête qui voulait dire « je vais te crever ». La haine avait repris le dessus, la rage, l’envie de meurtre, Thanatos et Hadès. Elle lui avait donné son prénom alors Noah, sans lâcher sa gorge, s’approcha de son oreille et dit, dans un souffle haletant pendant qu’elle suffoquait : « Maintenant, je sais qu’elle prénom soupirer ». Il revint vers son visage, ce mélange crisogène de répugnance et d’attraction qu’il faisait monter par le simple fait qu’il ne s’arrêtait pas de l’étrangler. Et lui dit à voix basse en fixant ses lèvres et sa peau qui commençait à devenir rouge : « Je ne vais pas m’arrêter cette fois. Mairin. ». Cette phrase portait à confusion : qu’est ce qu’il n’allait pas arrêter ? De l’étrangler ? Allait-il vraiment la tuer ? Et tout à coup, sans que personne n’ai pu le voir venir, ni lui ni elle, Noah posa ses lèvres avec toute la brutalité qui sied à un geste longtemps retenu, sur celles de Mairin. Il desserre la main qu’il a autour de sa gorge et lentement la remonte vers l’arrière de son crâne, se laissant aller à un baiser fougueux, passionné, qui faisait mal au ventre, qui donnait envie de crever, de se donner la mort … et dont il n’arrivait pas à réfréner l’intensité accru par la tension de la scène précédente. Lorsqu’il a dit qu’il n’allait pas s’arrêter cette fois, il ne parlait pas du fait de l’étrangler. Mais, du fait de se rapprocher de ses lèvres. De ne pas reculer. De se condamner et de s’abandonner. Comme un vampire face à sa proie.


PS. DSL DSL DSL, le rp le plus long du monde





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Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
 Prise soudaine de conscience. L'oxygène se faisant plus rare et plus toxique. Mairin en convulserait presque, se rétracterait, comme la lâche qu'elle était. Tout devenait trop réel, trop douloureux. Elle ressortirait de cette discussion houleuse et piquante de haine, totalement disloquée, prête à crever. Elle le pressentait, elle ne se souciait pas de sa vie, ni de la sienne. Elle n'était préoccupait que par les mots qui s'échappaient de leur bouche. Le courage n'était pas son plus beau compagnon.
Il était fuyant, comme son regard. Mairin l'arrogante faisait place à une fille perdue, une fille glacée. Le mensonge devenait soudain son ennemi dans ce jeu où le masque était maître, il guidait la danse comme un cavalier enflammé. Elle était celle qui se laissait lentement, si lentement entraînait vers le fond. Pensait-elle pouvoir résister ? Imaginait-elle pouvoir surmonter tout ça? Certains sentiments rendaient plus idiots que d'autres. Elle n'avait jamais autant été consciente de son coeur, pulsant, sanguin. Elle le pensait mort. Crevé et écrabouillé par cette pute d'existence. Son passé était teinté d'un sang pourri, empesté la mort et le mauvais sexe. Elle refoula ses souvenirs pour faire face au présent. Le présent lugubre, fourbe mais brillant de vérité.

Le froid mordait sa peau mais rien n'était plus brûlant que le regard que lui lançait le jeune homme. Puis il s'avança, encore et encore. Elle aurait presque voulu lui hurler "stop" mais ses lèvres restèrent scellées. Elle le laissa alors se livrer. Encore. Mais les révélations furent plus brutales. Plus inattendues et son visage se fissura pour ne laisser apparaître que le désarroi et la souffrance. Cette discussion se transformait en drame. Un drame qu'elle ne contrôlait pas et qui la laisserait aussi vide qu'une coquille.

Elle se colla encore plus à l'arbre, voulant s'y fondre, disparaitre pour ne plus l'entendre... Elle n'en avait pas envie. Elle secoua lentement la tête ayant envie de lui hurler de se taire. Allait-elle encore une fois s'enfuir? Serait-elle toujours aussi lâche? Elle serra les dents, pâle, tremblante et ne s'en cachant plus.

Incapable de prononcer un seul mot, elle l'observait, se nourrissant de la vision qu'elle avait tout près d'elle, s'accrochant bien malgré elle, aux mots qui étaient prononcés. Elle se sentait prête à vomir, oui. A s'éclater, même, en mille morceaux. Car elle le haïssait, plus encore, à présent. Une haine teintée d'un amour qu'elle n'oserait jamais s'avouer totalement. Elle n'était qu'un oisillon face au loup. Et le loup avait l'air de se repaître de ce qu'il venait de lui arracher.

Elle inspira et expira plusieurs fois, ne le lâchant pas de ses yeux fous. Elle le crèverait bien un jour car peu lui importait, sa mort ou la sienne. Ce n'était qu'une fatalité qu'elle attendait avec grande impatience.

Elle biaisa alors. Faisant mine de reprendre sur elle, elle lui renvoya en pleine figure qu'elle ne lui laisserait pas lui appartenir, que son corps n'était pas un terrain conquis pour lui. Terrible boniment. Elle se mentait avec cruauté. Elle se laminait le coeur comme il venait de le faire. Mais là encore, il ne lui laissa rien. Rien d'autre que ses mots qui hanteraient son esprit à jamais. Je te déteste. Pire encore, je te hais. D'une haine qui dépasse l'entendement, d'une haine qui n'a aucune fichue définition existante en ce monde. Elle est innommable mais faut il bien mettre un mot sur ce sentiment pour que tu le comprennes. Je t'exècre de façon viscérale, je te gerbe chaque minute de cette putain de vie ... Et pourtant, oui, il y a plus que ça. Et je n'oserais pas mettre un mot sur ça. Tu as sûrement raison, je suis plus faible, plus lâche. Je ne te donnerais rien d'autre. Je ne te donnerais pas mon amour. Je ne le donnerais sûrement jamais à personne car dés notre première rencontre tu m'as emprisonné dans quelque chose que je ne contrôle pas. Et quand j'y pense, j'aimerais ne t'avoir jamais croisé.

La conversation prit un tour plus léger en apparence mais tant d'accusations se cachait dans ses mots. Elle se laissa aller vers lui, le narguant de son sourire, son attitude de salope reprenant si lentement le dessus.

Elle laissa alors échapper son prénom. Cadeau précieux mais empoisonné. Brusque accès de violence. Sa gorge était enserrée par sa main, puissante et la laissant suffoquer, lui coupant toute respiration. Agrippant son poignet, elle voulut se dégager alors que son dos s'érafler contre l'arbre. Un murmure à son oreille et une chaleur plus délectable vint se lover en elle. Son cerveau masochiste savourant ce murmure, ce délire sexuelle. Et brusquement, sans qu'elle ne l'ait prévu, les lèvres de son bourreau vinrent se poser violemment contre les siennes. Il lâcha sa gorge pour la remonter plus haut, la laissant respirer ne serait-ce qu'assez pour qu'elle puisse répliquer à ce baiser que son corps tout entier réclamait depuis leur premier regard croisé. Un gémissement, une abdication totale. Sa main effleura son visage, comme hésitant entre caresse et griffure. Elle la posa simplement, se perdant corps et âme dans la danse langoureuse de leur bouche liées. Son être semblait se liquéfier, se rassasiant de ce qui semblait être devenu sa raison de respirer. Elle ne flirtait plus, elle ne jouait plus et elle en quémandait plus. Mais brusquement, les bruits alentours se frayèrent un chemin jusqu'à son cerveau et elle mit un terme à ce qui semblait être le début de la fin.

Haletante et frissonnante d'un désir inachevé, elle l'observait. Qu'est ce qui me dit que tu ne joues pas ? Que je suis pas ton énième amusement ? Je te briserais, Noah, si tu t'amuses à ça avec moi. Je te détruirais lentement et assez longtemps pour qu'à la fin, il ne reste plus rien de toi. Je ne me donne pas à toi vainement. Mes sentiments ne sont pas des mouchoirs que tu jetterais après un plaisir passé ... Ne fais rien qui puisse te coûter. Rien qui puisse me faire assez souffrir pour que tu ne sois plus rien du tout pour moi ...

Oui car, à ce moment précis et depuis plus d'un mois, il était bien trop pour elle. Il représentait plus que toutes les personnes pouvant l'entourer depuis si longtemps. Il était son point d'ancrage comme celui qui la précipiterait vers la mort. Chaque minute près de toi est une torture. Une souffrance bien douce et délicieuse, assez pour que je renonce à mes promesses personnelles. Tu m'as sous ta totale emprise. Elle fit une pause, frôlant ses lèvres des siennes, laissant un sourire se poser sur celle-ci Mais le plus jouissif, c'est que je sais que tu es tout autant soumis à moi et ça me suffit entièrement. ▲ NOAH

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✧ Forêt de Salem ✧Mairin & Noah


Ce n’était pas un instant de perdition ni de faiblesse. Noah était parfaitement conscient de ce qu’il faisait et n’avait cessé de le répéter à la jeune fille. Leur relation, et il le savait très bien, allait fonctionner en étape. Un crescendo lent et douloureux vers un paroxysme qui voudrait que l’un des deux finit par devenir fou, ou se tue. Aucun des deux n’aurait pu abandonner après les paroles qu’il venait de prononcer. Pas par attachement, mais par pur masochisme, délire suicidaire, délectation de sadisme. Il n’avait cessé de clamer leur force depuis le début de leur rencontre, l’un comme l’autre rejetant amèrement et refusant de reconnaitre l’emprise qu’ils pouvaient avoir. Mais, en venant poser sur la table leurs faiblesses il repartait pour un tour nouveau de manège infernal. Le prononcé de sentiment n’avait rien de romantique, il était plutôt comme un nouveau poignard qui venait les affaiblir dans leur propre condition, autant que les renforcer puisqu’ils prenaient conscience de l’effet qu’ils avaient sur la personne en face : « Pourquoi veux-tu que je m’épuise à te détruire quand tu le fais déjà toute seule, sans mon aide ? La seule chose que tu aurais pu t’échiner à gagner est mon abdication. Et j’abdique tout seul en te concédant cette cruelle mais non moins réelle vérité, l’aveu de mon amour, qui te replongera dans l’ennuie insipide de ton existence. Je me suis arracher ces mots, je me suis arracher le cœur, et je le piétine pour toi. Tu ne peux plus rien enlever à celui qui n’a plus rien ».

Il voyait dans son regard la folie gagner en puissance, comme si elle était partagée entre le rejet absolu de ce qu’il pouvait dire mais qu’à la fois elle suppliait d’en avoir plus. Et plus il remarquait sa situation inconfortable, plus il avait la sensation qu’elle pensait qu’il était entrain de tout détruire, plus Noah appuyait ses propos comme s’il s’agissait d’une douche à l’acide ou du bruit strident d’une fourchette sur un tableau qu’il continuait de racler. Son flot de parole sur le fait qu’elle le détestait ne fit pas sourire Noah le moins du monde qui avec autant d’insistance qu’il prenait soin de marquer, continuait de la fixer droit dans les yeux, les sourcils froncés, la tête légèrement penchée en avant comme s’il allait lui sauter dessus, articulant chaque syllabe : « Chaque morceau de chaire, chaque partie de mon être, chaque parcelle de mon corps, de l’enveloppe glacée de mon épiderme à mes viscères lacérées, te rejette, te méprise et te déteste. Chacun de mes soupirs, chacun de mes souffles, chacune de mes expirations crache la fumée des sentiments incinérés que je te porte. Mon sang bouillant est devenue de la lave, de la soude ou du cyanure qui m’asphyxie, me broie les os, me consume de l’intérieur et je me laisse volontairement crever me délectant du plaisir de te voir tomber avec moi. Toi la personne que je hais du plus profond de mon âme. Quand je te regarde, quand je t’écoute, quand je te respire, je te déteste, je te méprise, je te hais, et plus encore. Il n’existe pas de mot, ni assez de lettres pour en former un nouveau capable d’exprimer à sa juste valeur les émotions sordides que tu m’inspire. Tu me rends malade, ivre, complètement fou. Je t’abhorre de me faire ressentir toutes ces choses qui me condamnent. Je te hais à chaque seconde un peu plus s’il est encore possible d’haïr quelqu’un à ce point. Je te hais de m’avoir rendu à la vie. Et je t’aime encore plus de savoir que tu me la reprendras ». Noah reprend son souffle avant d’ajouter, pour répondre à ses propos, d’un ton à peine plus dédaigneux : « Je n’attends ni ne veux rien de toi. Ta lâcheté me suffit parce qu’en te mentant à toi-même tu continue de t’infliger la pire des souffrances. Et tu resteras prisonnière de ton marasme te nourrissant de sentiment putride qui finiront par te détruire de l’intérieur. Quel pouvoir espères-tu encore exercer sur moi ? ». Il eut un rire moqueur avant d’ajouter à sa dernière réplique : « Tu aurais préféré ne jamais me croiser ? Je sais maintenant que tu te mens à toi-même. C’est pathétique ».

Lorsqu’une personne est condamnée à mort, il parait que le supplice vient, non pas de la mort elle-même, mais de l’attente. Quand on connait le jour de sa mort, on ne le redoute plus, on l’espère avec impatience pour qu’enfin tout cela se termine. Par un tour subtil de l’esprit, on se retrouve à espérer plus fort que toute autre chose le jour de la potence pour qu’enfin nous soyons délivrés de cette attente sordide. L’attente douloureuse, frénétique, infâme. Le baiser que venait de partager Noah et Mairin était pareil à ce schéma psychologique. Il venait à la fois faire office de délivrance et d’aveu, l’un comme l’autre se permettant de baisser les armes l’espace de quelques secondes où ils ne contrôlent strictement plus rien. Et à la fois comme le présage d’une animosité plus vive encore. Ce baiser ressemblait à la voracité avec laquelle une hyène brise les os du cadavre qui lui sert de dîner. Il était électrique, passionné, bleu, rouge et orange. Noah sentit à peine la main de Mairin sur sa joue complètement abandonné à ce moment, ne pensant plus à rien, comme si le temps s’était figé comme si plus rien ne contrôlait ni ses lèvres, ni sa langue, ni les morsures qu’il lui appliquait de temps à autres sans pouvoir s’en retenir. Il serrait ses cheveux plus forts encore tandis que son corps tout entier se laissa magnétiser par celui de la jeune fille se retrouvant complètement collé à elle et à cet arbre. Mairin rompit ce baiser et Noah se redressa instinctivement, ouvrant les yeux comme s’il s’agissait là d’un retour à la vie. Il la fixait quelques secondes, le souffle haletant, les lèvres rouges de l’effort et du maquillage de Mairin qu’était venu le peindre. Comme s’il s’agissait de la marque de cette infamie. Comme s’il était décontenancé, perdu, frustré, et dégouté. Il avait la nausée, clairement, cette proximité avait eu un effet psychosomatique. La première pensée qui lui vint à l’esprit fut bourrée d’incertitude : Il s’agissait en effet de leur premier baiser. Mais qui pourrait tout aussi bien être le dernier. Il n’y a rien d’établis, rien de durable ou de convenu entre les deux jeunes gens. Ils venaient simplement d’ajouter une fonction de plus à leurs machines de torture. Elle commençait à lui dire, en somme, qu’elle n’avait pas confiance en lui, que rien ne garantissait la véracité de ses actes et propos. Noah avait toujours la main dans ses cheveux, et était toujours collé à elle, comme si son corps ne répondait plus de lui. Il lui répondit d’une voix basse et taciturne alors : « Tes menaces sonnent comme le psaume d’un prêtre. Il passe son temps à condamnés nos pêchers et jamais nous n’en sommes punis. Tu ne me fais pas peur. Et, rien ne te garantira jamais mes intentions profondes. Comme ce soir là, sur le toit, où tu ne savais pas si j’allais te lâcher ou te serrer. Comme il y a deux minutes ou tu pensais que j’allais t’étrangler alors que j’ai finis par t’embrasser. Tu me mépriserai si tu savais à quoi t’attendre avec moi, si tu pouvais me deviner. Tout comme moi je détesterai pouvoir t’anticiper. Nous ne sommes pas de ceux qui se plaisent et complaisent dans la routine émotionnelle, qui baignent de certitudes et savent comment les choses vont s’agencer. Nous sommes de ceux qui flirtent avec le danger, qui se demanderont chaque jour jusqu’à quel point ils iront prendre le risque d’essayer. Je te l’ai déjà dis sur ce toit : quand on prend le risque de tout perdre, on s’expose invariablement à la chance de tout gagner. Mais rien, absolument rien ne te garantira jamais mes intentions. Crois tu que je veuille pour toi le repos, la paix, l’aisance et la fluidité des sentiments ? Jamais. Chaque jour tu te demanderas si ce que je dis est vrai, et même si tu ne veux pas l’admettre, tu auras peur. Pas de moi. Mais de voir que quoique je puisse faire, rien ne pourra jamais nous séparer. Un jour viendra où tu cesseras de te débattre en eaux troubles. Ou tu me rejoindras au fond de la vasque entouré de ces cadavres que nous aurions tués ensemble. Mais là encore, rien ne te garantira que je dise vrai. Alors, calme tes appréhensions de vierge effarouchée. « Que nos rideaux fermés nous séparent du monde, et que la lassitude amène le repos. Je veux m’anéantir dans ta gorge profonde et trouver sur ton sein la fraicheur des tombeaux » ».  Après avoir finit son monologue avec ces vers de Baudelaire qu’il trouvait plus qu’appropriés à la situation, Noah resta une fraction de seconde à regarder Mairin, le souffle haletant qu’il s’efforçait de retenir. Un sourire à la fois narquois et malicieux se dessinait au coin de ses lèvres : « Je pourrais ne plus être rien pour toi ? ».  Il se mit à passer ses doigts, en l’effleurant, sur la joue de Mairin : « Crois-tu pouvoir oublier mon regard qui jure de te tuer ? » Il laissa ses doigts glisser dans le même geste jusqu’au cou de la jeune fille : « Crois-tu pouvoir oublier ce frisson électrique qui ne sait pas choisir entre l’envie d’en avoir plus et l’envie de ne plus rien avoir du tout ». Il continuait de descendre ses doigts le long de l’épaule de la jeune fille qu’il déshabillait sur son passage : « Crois-tu pouvoir te passer de cette pulsion étrange qui hurle dans ton ventre de me tuer ». Il remonta ses doigts en sens inverse jusqu’à venir effleurer ses lèvres doucement : « Crois-tu pouvoir oublier mes lèvres, ce poison tout juste crée pour les tiennes ». Il s’attardait un instant sur ses lèvres qu’il entrouvrait légèrement à l’aide de ses doigts : « Crois-tu pouvoir te passer de l’euphorie saisissante dans laquelle nous plongent nos baisers, de la manière dont ils te font sentir plus vivante et plus morte que jamais ? ». Il retira ses mains et en redressant légèrement sa tête qu’il avait penchait comme obnubilait, il releva les yeux vers elle, son sourire narquois aux lèvres : « Ne me menace pas. Agis. Tu n’as pas à attendre que je te fasse souffrir pour en faire de même avec moi. Nous sommes tous les deux déjà condamnés, quoique nous fassions. Je suis condamnés à t’aimer jusqu’à m’en rendre fou. Je pensais jongler entre la vie et la mort depuis que je t’ai rencontré, mais en réalité tu m’as rendu immortel. Si bien que je le sais, je le sens, ce supplice ne s’arrêtera jamais ». Elle se mit à jouer de ses lèvres face à Noah qui sentit un nouveau frisson électrique lui parcourir l’échine. Il regardait ses lèvres, comme hypnotisé et abandonné à cet instant : « Le plus jouissif est de voir que tu continue d’être faible même quand tu me crois à genoux. Nous ne sommes pas soumis l’un à l’autre. Nous nous dominons l’un l’autre. Le plus jouissif est de sentir ton corps tout entier rejeter le mien alors que tes lèvres m’appellent encore ». Il se colla plus à elle, avec brutalement, passant un bras dans son dos afin de la redresser bien droite. Il se pencha dans le même mouvement, comme s’il allait l’embrassait, avant d’ajouter presque en chuchotant sans rien enlever de son euphorie et du sourire malsain qu’il avait sur les lèvres : « Embrasse-moi. Mords-moi. Torture-moi. Achève-moi. »


PS. Bon ......... je crois que le plus court ça sera pour la prochaine fois :$ Pardooooon encore et We go again : Mairin 1001568715





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We go again
Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.
Maniaque du contrôle, obsédée par la domination, Mairin ne se sentait plus maître de rien du tout. Comme si son corps lui disait clairement d'aller se faire foutre, de lâcher prise et de laisser libre cours à ses envies les plus secrètes et les plus folles. Rien n'était plus simple, en soit. Rien ne lui paraissait plus à sa portée que de sortir de cet étau qui la bridait et semblait la faire suffoquer. Elle ne lui laisserait rien, plus un seul cadeau, plus un seul regard, ni sourire qui pourrait lui faire penser qu'elle ressentait les mêmes choses. S'abandonner pour mieux se perdre ? Non. Elle l'avait fait une seule putain de fois et cela avait tournée au fiasco. Elle engendrait le mal, là où ses pas s'attardaient, la noirceur s'enracinait. Elle n'était plus ni innocence ni candeur. Simplement le délire et l'agressivité. Certaines rencontres faisaient ressortir les plus gros défauts qui pouvaient la constituer. Ce mec en était la preuve. Pas une seule fois, jamais, elle ne s'était sentit douce et attendrie à ses côtés et ça ne lui manquait pas. Elle ressentait l’irrépressible envie de se jeter du haut d'un toit, de se couper les veines jusqu'à les noyer tous deux dans son sang, prête à crever juste pour se sentir revivre. Elle s'en voulait, se lacérer intérieurement pour la situation dans laquelle elle se mettait. Elle n'avait plus conscience d'elle-même si ce n'était des mots qui sortaient de sa bouche, sa voix éraillée, crissante comme si elle avait trop crié. Et elle hurlait. Elle hurlait depuis si longtemps sans jamais lâcher un seul son. Elle s'infligeait cette douloureuse punition simplement pour le sentir près d'elle, simplement pour l'enchaîner à son corps pour toujours. Dire qu'il était comme son héroïne ou sa nouvelle came aurait été bien trop cliché et vaguement représentatif du sentiment qui l'animait. Il était plus, trop. Son âme le réclamait depuis leur première rencontre et elle s'était évertuée à enfouir cette attirance tout au fond d'elle, simplement pour faire durer le plaisir. Ne s'autorisant aucun répit.

Elle aurait dû fuir. Dés que son corps avait percuté le jeune homme. Partir, courir, jusqu'à ne plus sentir les muscles de ses jambes. Le frapper peut-être, pour le faire souffrir autant qu'elle souffrait. L'ignorer, feignant de ne pas le reconnaître. Mais Mairin aurait été bien lâche si telles auraient été ses réactions. Sa dignité, il lui en restait si peu, lui aurait été totalement arrachée. Sa colère enflait, encore et encore, tout comme l'excitation latente qui la possédait, au fur et à mesure qu'il lui déclarait son amour et sa haine. Elle eut peur. Oui, brusquement la peur prit le dessus. Elle en aurait chialé. Elle ne voulait pas qu'il ressente tout cela. Elle voulait seulement sa haine, rien que ça. L'amour n'avait rien à foutre ici. L'amour gâchait toujours tout, il brûlait tout sur son passage et ne laissait rien que des carcasses vides et noires. Si ses muscles répondaient encore, peut-être aurait-elle pu l'étrangler, le griffer, le gifler. Mais elle resserra sa prise sur son corps fragile et douteux.

Tu n'as pas le droit. Tu n'as aucun droit de ressentir tout ça. Et je n'ai aucun droit de l'accepter. J'écrabouillerais tout sentiments amoureux de ton esprit, je l'arracherais et je cracherais dessus. Je prendrais tout pour qu'il ne reste que ta haine pour moi, pour que tu puisses achever ton travail, que tu puisses enfin serrer tes mains autour de mon cou et me sentir partir. Après tout, ce n'est pas ce que tu voulais faire, lorsque tu m'as emmenée sur ce toit ? Tu ne voulais pas réellement me lâcher ? Me tester peut-être ? Ta passion aveugle tout. elle ne te laisse aucune liberté. Tu te crois libre, là, en m'ayant tout donné ? En me déclarant ta flamme comme si nous étions deux amants interdits ? Tu penses m'avoir rassasié … Un rire, moqueur puis elle reprit. Je n'en aurais jamais assez. Même lorsque je sentirais ton corps lâcher prise, que je verrais tes yeux se révulser comme preuve de ton dernier souffle, je ne serais jamais comblée. Ce serait bien trop facile mais rien n'est facile entre nous, n'est-ce pas ? Ce serait bien trop ennuyant. Tout n'est qu'un entremêlement de sentiments qui me donnent la gerbe et me donnent envie. Envie de toi, peut-être. Te baiser avec colère pourrait être intéressant …

Elle le laissa se rapprocher, encore. Ses yeux défiants, son sourire cruel. Elle n'allait pas le laisser gagner. Elle ne lui laisserait pas l'opportunité de rendre les armes. Il reprit, rebondissant sur sa déclaration de haine. Ils se frôlaient sans jamais vraiment se toucher et pourtant, elle ressentait sa chaleur avec une lucidité effrayante. Elle le fusilla du regard lorsqu'il se moqua clairement d'elle, la traitant comme un être pathétique. Et peut-être l'était elle, en fin de compte. Son mépris la blessa, plus que de raison. Elle baissa les yeux, ne voulant pas ressentir le poids des larmes retenues. Serrant les dents, elle ne répondit rien. Il n'y avait rien à dire. Et même lorsqu'elle se sentait si minable, elle ne regrettait rien, en effet. Douce existence tourmentée, elle se rappelait ce qu'avait été sa vie avant lui. Rien d'autre qu'un enchaînement de conneries plus risibles et tortueuses les unes que les autres. Il lui avait soudainement rendu le souffle qu'elle recherchait depuis trop longtemps, tout en l'emprisonnant dans un monde rempli de querelles. Et encore là, aucuns regrets, aucune envie de retourner à cet avant si mélancolique.

L'être humain était assez surprenant. Préférant souffrir, se laisser aller à des situations qui ne lui apportaient que larme et colère, se demandant quelques fois, dans de pauvres moments de calme si il ne serait pas mieux de mettre un terme à tout cela ? Mais lorsque la solution semblait être la mort ou la torture éternelle, quel échappatoire y avait-il ? Elle n'en trouvait aucun. Aucun qui semblait lui convenir. Le lâcher lui semblait désormais impossible, pas lorsque leurs lèvres semblaient faites pour s'entendre mais que leur corps se repoussaient et s'attiraient comme deux aimants. Il n'y avait absolument rien à faire de plus que de patienter et de s’alanguir. Elle semblait prête à se briser, tout son être semblant en vouloir d'avantage, rêvant de plonger en lui et de ne jamais en ressortir. Puis elle fit cesser le manège, le cœur au bord des lèvres. Caprice inassouvi, elle le mit en garde mais comme toutes les autres fois, ça n'eut aucun effet. Du moins, pas en surface. Elle laissa retomber la main qu'elle avait eu le malheur de poser sur son visage. Mais lui, ne la lâcha pas. Elle sentait sa main crispée dans sa chevelure et son corps peu indifférent à leur proximité tout contre le sien alors qu'il reprenait. Se retenant de lui cracher au visage, elle préféra lui répondre J'ai l'envie pressante de te tuer. Je pense que si tu ne me tenais pas si fermement et que j'avais à ma portée quelque chose d'assez pointu pour te faire mal et te faire saigner, je n'hésiterais pas à m'en servir. Tu sous estimes mes paroles, soit. Tu veux de l'agissement ? Ne joue pas avec moi. Tu ne me connais pas, tu ne sais absolument pas jusqu'où je peux aller … Si me voir souffrir et trimer est pour toi un plaisir, te voir crever de mes mains serait tout aussi plaisant. Mes limites ne sont que celles que je m'autorise à me placer. Le reste, ce n'est que du détail. Je ferais de ta vie un enfer, notre enfer. Car si tu plonges, je plonge, irrévocablement. Et ça pourrait me faire chier mais au final, c'est excitant. Oui … Elle se lécha les lèvres, comme si elle voulait se rappeler le goût de leur baiser avant de reprendre. Çà me plaît et je crois que malgré tout ce que tu viens de me dire, tu as encore de quoi répliquer, quelque chose qui fera que tu m'intéresseras encore. Toujours. Tu n'as pas tout vomis sur mes pieds, tu ne m'as pas tout donné et je veux plus. A savoir si tu es prêt à me laisser plus …

Et enfin, elle lui fit part de ses doutes, se dévoilant et révélant avec une faiblesse naïve ce dont elle avait peur. Il réagit en conséquence. Sa main vint effleurer sa joue, descendant plus encore alors qu'il parlait, lui rappelant et lui prouvant par de bons arguments qu'elle ne serait jamais capable d'oublier. Il l'avait marqué comme un tatouage, une blessure béante qui mettrait une éternité à cicatriser. Il remonta enfin jusqu'à ses lèvres, son souffle effleurant ses doigts intrusifs. Elle les repoussa finalement, le regard haineux. Si ses yeux avaient pu tuer, oh … elle en rêvait. Mais non, il continuait de parler, de la narguer juste en existant. Les mots s'insinuaient en elle comme une chanson trop longtemps écoutée, comme un poème connu par cœur mais qui pourtant ne lassait pas. Jamais. Ses lèvres pourpres se mirent à trembler, révélant une humanité qu'elle pensait perdue. En ressentant cela, elle se reprit. Elle ne laisserait aucune larme franchir la barrière de ses yeux, pas devant lui. Ce serait comme lui offrir son cœur sur un plateau d'argent. Alors la jeune femme reprit son masque arrogant, elle le nargua, à son tour, effleurant ses lèvres. Et des blessures, encore, des plaies saignantes. Sa main assassine vint agripper son vêtement alors que les derniers mots de l'être qu'elle haïssait le plus se perdirent dans le silence. Sa bouche percuta la sienne et elle se sentit revivre, encore, toujours. Vorace, violent et passionnée, ce baiser serait le dernier. Elle ne se le promettait pas, elle ne tenait jamais ses promesses. Elle pressentait seulement qu'elle devait mettre fin à tout ça, pour ce soir. Sa langue insidieuse, son souffle erratique puis elle le repoussa, s'éloignant bien vite de l'arbre contre lequel elle était restait prisonnière. Elle remonta un de ses bas qui semblait avoir voulu se faire la malle jusqu'à sa cheville, comme une invitation érotique non voulue et glissant deux mains nerveuses dans ses cheveux en pagailles. Je ne suis pas faible. Je ne le serais pas devant toi. Tu ne le mérites pas, tu ne mérites que dalle ! Je te déteste tellement de me faire ressentir tout ça, dit-elle le regard souffrant. Tu ne peux pas simplement disparaître ? Me laisser vivre, en paix ? Oh, je t’accorde que ma vie est vraiment merdique, que, parfois, je préférerais être comme tous ces gens non loin de nous, qui arrivent à s'amuser comme si chaque minutes étaient merveilleuses. Ouais, j'en rêve putain ! Mais je me suis faite une raison. Ma vie ne sera jamais facile, ne sera jamais juste et rempli de richesses et de beautés. Juste malheureuse et ennuyeuse. Mais avec toi dans ma vie, je me sens prête à faire plus que n'importe quoi. Elle lâcha un ricanement, triste. J'étais prête à te donner mon corps. J'crois bien qu'un seul regard de ta part pourrait me faire me coucher sur le sol et écarter les jambes comme une belle salope … Mais tu le mérites pas, encore une fois. Je me donnerais quand je le voudrais, quand j'en aurais l'envie et ce sera moi qui te baiserait, au final.

Elle regarda le cadavre de la bouteille qu'elle avait lâchée accidentellement. Quel dommage, je n'aurais pas dû la lâcher, on aurait pu fêter toutes ces déclarations en se bourrant la gueule. Relevant les yeux vers lui, elle le détailla, longuement, sans un mot. Est-ce possible de haïr et d'aimer quelqu'un à ce point ? Je ne te connais même pas. Je ne sais rien de ta vie et je ne veux pas en faire partie. Tu as l'air de bien trop souffrir, toi aussi, dans un monde qu'ils ont tous l'air d'envier. Moi je ne t'envie pas. Je te plains, en fait …  ▲ NOAH

(c) AMIANTE


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