Cela s’était produit encore une fois, il ne m’avait rien dit, rien répondu. Je me questionnai quelque peu, était-ce de la timidité, de l’incertitude ou bien un manque de confiance en soi ? Je n’en savais rien mais cela me frustrait de plus en plus. La première fois, j’avais compris, il avait été surpris et cela lui demandait un certain temps pour qu’il puisse me répondre avec franchise, mais cette fois, nous étions tous les deux dans l’intimité et il aurait été facile qu’il me déclare sa flamme à son tour. Je ne lui en tenais pas rigueur parce que peut-être que j’étais la première à qui il voulait offrir ces mots et qu’il le ferait à un moment plus propice.
Je devais passer au-delà de ce malentendu, nous vivions un moment privilégié, un si bel instant qui ne méritait pas d’être gâché pour aussi peu. Je me laissais faire et Noah m’embrassa, de la même manière qu’il l’avait fait lorsque nous étions dans la rue, il y avait environ une heure. Je compris que c’était sa propre manière de me prouver ses sentiments et que pour le moment, les mots étaient bien trop durs à sortir pour lui. Puis j’en vins à me dire que c’était tout de même assez mignon ce genre de retenue et que plus il attendrait ce moment et plus je l’envierais. Noah était tout ce que j’avais attendu toute ma vie, c’était la rassurance incarnée, la gentillesse et la générosité personnifiée. Je me sentais si bien à ses côtés, je me sentais revivre et surtout, j’étais moi-même. Je n’avais besoin d’aucun masque, ni d’aucune façade en sa présence. C’était exactement comme si nous ne pouvions faire qu’un et que notre complicité nous rapprochait suffisamment pour que nous nous considérions complètement liés.
Soudain, il passa ses mains sur mon corps, le caressant avec autant de tendresse qu’au début et lorsqu’elles vinrent se loger contre mes hanches, je sentis plus de maintien et il m’agrippa pour approcher son propre bassin du mien. Instantanément, un petit gémissement sortit d’entre mes lèvres lorsqu’il me pénétra. Ses mains toujours posées sur moi effectuaient de doux mouvements qui me faisaient frissonner toujours un peu plus. Mes bras se logèrent au creux de son cou et l’entourèrent délicieusement. Ma tête reposait sur ma propre épaule, du côté droit et mes paupières étaient fermées. Je ressentais les vas et viens du jeune homme en moi et plus cela avançait, et plus le plaisir grimpait. J’adorais cette sensation, c’était un bien-être fou, les frottements continuels qui s’exerçaient contre les parois de mon entre-jambe provoquait des fourmillements qui partaient de l’intérieur de mes cuisses jusqu’en bas de mon ventre. Mon corps tremblait, submergé par le désir et le plaisir qui montait graduellement. Noah savait ce qu’il faisait et le faisait avant tout, très bien. C’était indéniable, j’adorais faire l’amour avec lui, et même si nous le faisions presque systématiquement à chaque fois que nous nous voyions, ce n’était pas un signe d’avidité sexuelle mais bien le signe que nous collions parfaitement ensemble et que nous nous aimions infiniment.
Plus les coups de bassin du jeune homme étaient francs, plus mes cris s’intensifiaient. Ma respiration, rapide et haletante se faisait de plus en plus expressive et bruyante. Mon souffle chaud sortant de mes lèvres entrouvertes finissait dans le cou du jeune homme, juste en dessous de son menton. Je profitais à fond de ce moment et resserrait parfois mes bras autour du jeune homme tant l’action était bonne. Mon corps commençait à ressentir peu à peu l’expression du paroxysme de mon plaisir, faisant couleur la sueur et tachycarder mon cœur. C’était une vraie séance de sport, nous nous dépensions comme une vraie course à pied...
Mes cris résonnèrent dans la pièce où nous étions. Les décibels augmentaient à chaque coup de bassin et mon corps tremblait sous le plaisir grimpant. Noah savait comment s’y prendre, quelle intensité utiliser et à quel moment. C’était cela, ce genre de détails qui me donnait toujours envie de lui sauter dessus et d’ailleurs, je m’étonnais toujours à chaque fois de m’adonner à tant de pratique. Cela contribuait totalement à toute la complicité que nous avions entre nous. Finalement, j’approchai de plus en plus du paroxysme de mon plaisir tandis que Noah suivait mes cris pour réguler ses vas et viens. Mes ongles s’enfoncèrent d’un seul coup dans les épaules de mon compagnon alors que les parois de mon intimité commençaient à former des spasmes réguliers, me faisant frissonner et arriver à la fin de mon plaisir. Je sentis Noah éjaculer, c’était la fin et cela avait été plus vite qu’à l’accoutumée. Je n’en étais pas moins heureuse, nous n’avions rien bâclé et cela avait été juste parfait. Nous étions au summum de la complicité et c’était quelque chose que j’appréciais énormément.
Je le serrai fort contre moi alors que sa tête reposait sur mon épaule. Il en fit tout autant et nos respirations haletantes se faisaient entendre encore. Mon cœur battait la chamade, immuablement et mes yeux étaient toujours fermés. C’était un moment reposant, le contre coup des hormones nous donnaient toujours envie de nous endormir mais bien souvent, nous recommencions immédiatement et la question ne se posait pas. Néanmoins, cette fois-ci, c’était bien différent. Je le sentais pensif, comme si quelque chose le travaillait. Je ne parlais pas, le laissant totalement prendre le contrôle de la situation et lui laissant le choix de parler ou non. Il m’embrassa dans le cou et resta tout contre moi. Je profitais de cet instant privilégié partagée entre mes sentiments pour Noah et le plaisir qu’il venait de m’offrir.
Un silence se fit entendre, nous ne parlions pas ni ne bougions, nous récupérions simplement de tous ces efforts que nous avions fournis. Finalement, dans un murmure, il dit qu’il tenait à moi, énormément et que je ne devais jamais douter de cela… Mes bras se resserrèrent instantanément et un petit sourire se dessina sur mes lèvres. Il était adorable, il avait certainement du ressentir ma frustration passée et cela l’avait peut-être inquiété. Finalement, il se décolla et me regarda dans les yeux. Je pus apercevoir son sourire angélique, complètement adorable et communicatif puisque mes lèvres s’élargirent par la suite. Il me signifia qu'il me trouvait belle et cela me rendit encore plus folle de lui. J’adorais entendre ce genre de phrase sortir d’entre ses lèvres et ça me faisait toujours chaud au cœur. « Merci... » Lui dis-je tout simplement. Ensuite, je sentis son souffle chaud s’approcher de ma bouche dont les lèvres étaient entrouvertes puis ses muqueuses se collèrent aux miennes. Ce baiser était tendre, amoureux et passionné : tout ce que j’appréciais le plus au monde…
Ses bras me soutinrent, et il me porta pour que nous puissions nous diriger vers le lit. Arrivé à ce dernier, il me déposa délicatement dessus, s’y allongea également et nous nous faufilèrent tous deux sous la couette. Noah était allongé sur le dos et il m’approcha de son corps afin que je puisse poser ma tête sur son torse nu.
Un blanc se réinstalla. J’avais fermé les yeux et je profitais de la chaleur du corps de Noah pour me ressourcer. Au bout de quelques secondes, voire quelques minutes, Noah brisa ce silence pour commencer à se dévoiler à moi, complètement. Je l’écoutais, attentivement, les yeux tournés vers lui, le coude posé sur le matelas pour qu’il puisse soutenir ma tête. Ma bouche était à demi ouverte tant j’étais surprise d’autant de révélations… L’amour que j’éprouvais pour Noah augmentait à chaque fois que j’entendais ce genre de mots venir de lui. Je savais pertinemment qu’il était dur pour mon compagnon d’avouer ses sentiments, surtout verbalement… Alors, j’étais énormément surprise, c’était l’une des premières fois que je pus ressentir autant de sincérité sortir de sa bouche. Mes mains se resserrèrent et mon regard s’étalait sur le torse du jeune homme. Mes jours légèrement rougies, je commençais à parler, avec la même sincérité dont Noah avait fait preuve… « Je sais Noah… Et ne t’inquiète pas, je ne suis pas offusquée, juste un peu frustrée… Désolée, j’ai tendance à oublier comme ça peut être difficile de prononcer ces mots magiques… Je te comprends et j’attendrai le temps qu’il faut… Mais j’espère quand même que tu me le diras avant que je ne sois enceinte de Lilly-Rose… » Dis-je avec un sourire plaqué sur les lèvres. Evidemment, Noah ne parlait pas directement de moi mais j’avançais un peu les choses et puis, je voulais plaisanter quelque peu pour détendre l’atmosphère… Je savais pertinemment qu’il n’était pas obligé que nous nous retrouvions tous les deux, mariés avec des enfants. Nous étions encore loin de là, mais ça me faisait toujours sourire de savoir que même Noah avait ce genre de pensées…
Les battements du cœur de Noah tapaient régulièrement contre mon visage présentement plaqué contre son torse tatoué. Mes doigts délicats et frêles venaient, de temps à autres, caresser le creux de son sternum, y mêlant parfois mes ongles mais sans intensité, pour ne pas le blesser. Mes yeux étaient rivés sur mes gestes mais je me laissais volontiers déconcentrer par ses regards tantôt amoureux, tantôt attendris. J’étais parfaitement attentive à ses mots, ses ressentis et essayai tant bien que mal de traduire ce qu’il me disait pour connaître le fond de sa pensée. Je sentais qu’il était totalement sincère et j’aimais cette facette de lui malgré le fait que décemment, je savais qu’il y avait des choses qu’il ne me disait pas, ou qu’il n’osait pas m’avouer.
A ce moment, j’étais bien trop envahie par le sentiment amoureux et par tout ce qui pouvait s’y raccrocher. Aveuglée par toute cette vague de bonheur qui faisait que la vie était devenue bien plus facile à gérer, bien plus légère et bien plus agréable. A mes yeux, il n’y avait plus que Noah qui m’importait et je me fichais complètement du reste. J’étais bien décidée à tout faire pour que tout se passe pour le mieux dans notre relation et pour que toutes les erreurs que j’avais faites jusqu’à présent, ne se reproduisent plus.
Finalement, nous en étions revenus à parler de nouveau de Lilly-Rose, le prénom de notre future petite fille. Je riais un petit peu, il était vrai que j’avais signalé que je n’étais pas fan de ce prénom, mais plus je me le répétais et plus je me disais qu’il nous correspondait parfaitement. Il y avait un peu de lui et un peu de moi-même dans cette juxtaposition. « Oui, elle s’appellera Lilly-Rose, elle sera brune aux yeux bleus et elle aura à la fois mon caractère et le tien, mais le tien, un peu moins poussé à l’extrême, évidemment. » Je ris un petit peu, faisant référence quelque peu à ce qu’il s’était produit plus tôt et le regardai de nouveau, avec les yeux très pétillants, l’amour devait certainement se lire dans mes yeux et le simple fait d’avoir le regard posé sur lui était un soulagement énorme pour moi. Je sentis son étreinte se resserrer et je souris de plus belle, me blotissant de tout mon long contre lui. Nous ne parlions plus, il y eut un silence, quelques secondes de répit qui nous consumait tous les deux.
Au bout d’un moment, le jeune homme brisa ce blanc qui nous avait légèrement assommés en me demandant si un road trip m’intéressait, que nous roulerions jusqu’à trouver un petit coin pour dormir et que c’est ainsi que nous nous retrouverions. Puis d’un coup, j’étais totalement emballée par son idée, ça me faisait extrêmement plaisir qu’il me propose quelque chose ainsi. Ça nous permettrait de nous retrouver tous les deux, un peu comme à notre première rencontre et pouvoir profiter d’un peu de romantisme dans tout cela. Je me redressai, le coude contre le matelas et mon buste relevé, je regardai Noah dans les yeux avec un large sourire traduisant mon enthousiasme incontrôlé. « Oui ! C’est une idée géniale ! C’est exactement le genre de chose que j’adore, marcher ou bien rouler vers aucune destination particulière, juste profiter des paysages et de ce qu’on découvre… » C’était le moment idéal pour nous de faire ce genre de petite escapade amoureuse. Cela nouerait nos liens encore plus et surtout, ça nous aiderait à nous connaître encore mieux. Puis j’avais adoré le Noah du phare, alors la version « Road Trip » devait être encore plus exceptionnelle. « Rien ne me ferai plus plaisir que de partager ça avec toi… » Rajoutai-je, toujours un sourire attendri et satisfait au bord des lèvres. Puis finalement, après quelques secondes, je m’approchai de son visage afin de lui offrir un baiser tendre et amoureux.
Finalement, il se redressa également et m’indiqua qu’il était tellement fatigué qu’il allait s’endormir s’il ne faisait rien. Après tout, il ne devait pas avoir dormi des masses, alors je pouvais parfaitement comprendre. Je le regardai et acquiesçai d’un signe de tête. Il sortit du lit, enfila un caleçon et alla se chercher un verre de whisky au mini bar, j’étais habituée maintenant, je le connaissais bien, et c’était une grande coutume le scotch… Même si j’étais persuadée qu’au niveau de sa santé, ce n’était pas la meilleure des décisions de boire autant, du moins, si régulièrement, je le laissais faire et après tout, il était chez lui, je n’avais aucune loi à lui dicter. Je l’attendais, allongée de nouveau sur le dos et la couverture remontée sur moi pour ne pas ressentir le froid. Le jeune homme, après s’être hydraté (ou déshydraté), revint se mettre sur moi avant de m’embrasser, dans le cou, la joue, les lèvres, tout cela de manière très douce et tendre, ponctué de beaucoup d’amour. Au final, il me demanda si je ne voyais aucun inconvénient à louper le travail et ajouta qu’il avait quelques idées pour pouvoir nous occuper. Ce qui était parfaitement impossible mais il me tentait vraiment beaucoup, c’était dingue à quel point ce garçon me faisait de l’effet… Son air taquin et coquin me donnait envie d’enfreindre les règles et de faire tout ce dont j’avais envie. Malheureusement, je ne pouvais pas du tout me permettre de rater une seule journée de travail, c’était bien trop important pour moi. Un baiser langoureux s’opéra entre nous, je goutais pour la énième fois sa langue, douce et graveleuse à la fois, j’adorais cela, bien que le goût de l’alcool venait toujours embaumer et agrémenter nos baisers. Il avait l’air malicieux et je savais pertinemment qu’il voulait parler de sexe, ce qui me fit rire quelque peu. Alors, lui rendant son baiser comme il se devait, d’une manière franche, tendre et à la fois amoureuse, je dis : « J’ai le regret de t’annoncer qu’une deuxième partie de jambes en l’air ne sera pas possible mon cœur. Et d’ailleurs… » Je me tournai vers l’une des pendule qui était accrochée au mur puis refis face au jeune homme. « Je vais devoir y aller… Mais on se voit ce soir, n’est-ce pas ? » Je lui fis un sourire avant de l’embrasser de nouveau et de me lever, toujours complètement nue, pour pouvoir repasser mes sous-vêtements éparpillés un peu partout. Mon soutien-gorge était blanc à dentelle et laissait transparaitre ma poitrine. Ma culotte allait parfaitement avec le haut et était également transparente. Je me hâtais vers mes vêtements que je pris pour pouvoir m’habiller assez rapidement. D’un seul coup, je me tournai vers Noah qui était toujours allongé et me dirigeai vers lui, la lèvre inférieure coincée entre mes dents. Je me baissai vers lui et l’embrassai avec passion. Je relevai mon visage pour pouvoir contempler celui du jeune homme. Mes yeux se plongèrent immédiatement dans les siens traduisant tout ce que je pouvais éprouver pour le jeune homme. C’était fort et je ne pouvais m’empêcher de lui offrir tous ces élans d’émotions, au risque de finir par le dégouter par tant d’affection…
Le jeune homme m’attendrissait complètement lorsqu’il m’évoquait notre future enfant. C’était complètement adorable et dans un sens, ça voulait dire qu’il voulait que nous finissions ensemble, en tout cas, c’était ainsi que je l’interprétais… Il voulait soit disant que notre fille ait les mêmes mimiques et le même sourire que moi, ce à quoi je penchai la tête sur le côté et répondis avec une petite moue : « Tu es trop dur avec toi-même, moi je te trouve parfait. » Je souris de plus belle en exposant quelque peu ma langue avant de me faire embrasser par Noah. J’étais complètement sous le charme de ce jeune homme aussi beau qu’impressionnant. J’étais complètement aveuglée par sa personne, complètement obstinée par son corps, ses yeux, ses gestes, tout ce qui faisait de lui ce qu’il était et ce qu’il me montrait.
Nous avions conclus que nous ferions donc ce road trip ensemble et que nous monterions dans les hauteurs. A dire vrai, je ne savais pas de quelles hauteurs il parlait mais je lui faisais confiance et je savais que Noah avait de formidables idées et qu’ainsi, nous ne pouvions que nous amuser. Son idée pour le phare avait été parfaite alors je ne m’en faisais pas de soucis pour cette nouvelle escapade, je savais que ce serait attrayant et superbement bien organisé. « D’accord, je te suis, de toute façon je suppose que si c’est une idée comme le phare… Ça ne peut être que parfait. Et puis, en fait, je m’en fiche de l’endroit, temps que nous sommes ensemble, moi ça me va. » Mes lèvres s’étirèrent, encore plus grand et laissaient se dévoiler mes dents. Ce sourire traduisait toute l’excitation que je pouvais éprouver concernant ce petit voyage improvisé par mon amant.
Mes lèvres se prirent dans mes incisives, quelques fois puis encore, toujours en regardant Noah, le menton baissé vers mon cou et les yeux malicieux. Qu’est-ce que je pouvais aimer ce garçon, il me faisait rire, sa personnalité, loin d’être ordinaire, me faisait fondre, craquer et tout ce que l’on voulait. C’était un sentiment dingue et je n’avais jamais vraiment ressenti de telles émotions. Tout à côté de Noah me semblait fade et chaque couple que je pouvais croiser dans la rue ressemblait à une pâle copie de notre bonheur, notre amour.
Nous nous embrassions, une fois, deux fois, plusieurs fois… Jusqu’à ce qu’il s’arrête puis il s’allongea, sur le côté et me dit qu’il reprendrait des forces juste au cas où je n’aurais plus envie de travailler mes cours le soir même. C’était amusant et je ris quelque peu, pensant qu’il n’était pas forcément obligé que je révise ce soir-là et que nous pourrions peut-être simplement profiter de l’occasion d’être ensemble… Mais je me tus et ne dis rien en ce qui concernait mes véritables pensées. « Oui, tu as raison, repose toi, la nuit a été longue… » Dis-je, un petit sourire au bord des lèvres.
Finalement, je m’étais rhabillée et j’étais venue près de Noah pour l’embrasser quelques dernières fois. Je devais bientôt partir et j’essayais de profiter au maximum de ce moment particulièrement privilégié. Le jeune homme avait l’air bien fatigué, et il me semblait qu’il n’avait plus du tout envie de bouger. Alors, je me relevai, allai chercher ma veste en jean que je passai immédiatement en l’écoutant. Il n’avait pas la force de me conduire alors il me proposa d’appeler une voiture pour m’accompagner à mon lieu de travail. Je le regardai et je fis une autre petite moue qui en disait long sur mon désappointement puis déclarai : « Mhh, non c’est pas grave, je vais y aller à pied, ça me fera du bien et repose toi, tu en as besoin. » Je lui fis un dernier sourire avant de lui offrir un dernier baiser. « Le temps de passer chez moi et d’y aller, ça sera l’heure. Alors, à ce soir ? » Je n’avais aucune envie de le laisser, aucune envie de le lâcher et aucune envie d’arrêter de l’embrasser, mais je n’avais pas le choix. « Ne fais pas trop de bêtise en mon absence ! » Rajoutai-je tout en me dirigeant vers la porte qui menait au couloir. Je portai ma main à ma bouche, l’embrassai et fis mine de souffler sur ce baiser immaginaire pour qu’il le reçoive avant de sortir définitivement de la suite du jeune homme. Je soufflai un bon coup, comme pour me donner du courage, et pris l’ascenseur pour pouvoir m’en aller. J’étais parfaitement consciente qu’on aurait du mal à se voir régulièrement à cause de mon travail mais cela nous laissait le temps de nous ressourcer ailleurs que dans notre amour et cela évitait que nous développions une véritable dépendance de l’un à l’autre. Ce qui était sûr, c’était que j’avais l’infinie envie de me retrouver à ses côtés…