Nous sortions du fast-food, il me tenait contre lui, le bras derrière moi et ça m’enjouait toujours de voir qu’il pouvait être si proche de moi, même en publique. Après tout, même si nous n’étions pas dans l’enceinte de l’université, ou quelque chose s’y rapprochant, nous avions toujours la possibilité de croiser l’un de nos camarades. D’ailleurs, je m’habituais de plus en plus à ce que nous soyons quelque peu cachés. Au final, cela mettait un certain piment dans notre relation, c’était un peu comme si nous vivions une amourette en secret, c’était à la fois mignon et enfantin.
Nous étions devant le commerce quand Noah me demanda comment se réglait l’addition dans ce genre d’endroit. J’étais un petit peu déconcertée par le fait qu’il ne sache même pas ce genre de chose mais je ne le jugeais pas, si personne ne lui avait appris, il ne pouvait pas savoir. Je souris, très attendrie de la situation en le regardant et lui répondis : « Eh bien en fait, j’ai payé quand tu étais aux toilettes. » Je lui souris davantage tout en commençant à marcher avec lui. « Il suffit juste d’aller au comptoir pour régler… » J’avançais en même temps que Noah, côte à côte nous semblions tous les deux bien ensemble et j’adorais sentir sa présence, là, tout près.
Nous continuâmes de parler ensemble et il me fit la liste de tous les sports qu’il pratiquait. La liste était assez longue et je trouvais ça vraiment génial qu’il se dépensait autant. J’imaginais tout de suite toutes les activités que nous pourrions partager ensemble. D’ailleurs, sa liste contenait la natation, sport que j’adorais. J’étais parfaitement charmée par Noah, il m’impressionnait de plus en plus à chaque fois que nous nous voyions, à chaque fois que nous nous parlions. J’apprenais toujours quelque chose de nouveau qui me donnait instantanément envie de passer du temps avec lui, de lui parler et d’aller encore plus loin. Finalement, il me demanda quel était le secret pour ce corps, à ses yeux, parfait. Ce à quoi je lui répondis, d’un air tout aussi charmé et amusé : « Eh bien… Je cours beaucoup, j’essaie de me défouler le plus possible et de repousser mes limites à chaque fois. » Je réfléchis un petit peu tout en marchant. « En fait, quand je cours j’ai vraiment l’impression de vider mon esprit, tu vois ? » La course était vraiment pour moi le meilleur remède à mes déprimes et à mes chagrins passagers. Je me laissais toujours gagner par une montagne de soucis qui, à l’évidence, ne devaient pas m’affecter autant mais ma personnalité faisait que j’avais sans cesse du tracas pour tout. Le sport avait été pour moi la chose la plus bénéfique, me permettant d’oublier et de vaguer à d’autres pensées. « Mais je fais aussi de la natation et du basket, je suis inscrite à ces deux clubs à l’université. » Continuai-je. « Noah ! Il faudra qu’on aille à la piscine ensemble ! » Dis-je d’un air plus enjoué et plus enchanté qu’avant. On aurait vraiment dit une gamine mais au fond, ça m’aurait vraiment fait plaisir que nous partagions encore ce genre d’activités, ensemble. Cela ne pouvait que renforcer notre relation.
Arrivés à l’hôtel, la tête baissée, je regardais un peu autour de moi, timidement. Noah saluait quelques personnes et j’essayais de me faire la plus petite possible. En fait, tout m’impressionnait, encore plus que la dernière fois que nous étions venus ici. Les personnes qui tenaient cet hôtel étaient tous habillé de costumes très chics et tout autour de nous inspirait fortune et richesse. Arrivés devant l’ascenseur, les portes s’ouvrirent et un homme assez âgé en sorti. Je le regardais droit dans les yeux tandis qu’il tendait la main à Noah. Ils semblaient se connaître. C’était un certain M. Araud, il paraissait avoir un accent, il ne devait certainement pas être américain… Je souris lorsqu’il me prit la main et qu’il signifia à Noah qu’il était en charmante compagnie. Tant mieux, ça voulait dire que je n’étais pas totalement à côté de la plaque. Ils parlèrent d’un bal organisé apparemment par le Maire et le jeune homme avoua qu’il s’y trouverait. Je me demandais ce à quoi un bal pouvait bien ressembler ici, je n’avais jamais mis les pieds dans ce genre de soirée et appréhendais tout de même le jour où mon prestigieux petit-ami m’amènerait là-dedans. Puis, d’un coup, le quarantenaire se tourna vers moi, me disant que j’étais bien évidemment conviée. J’étais un peu prise au dépourvu, je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’invite, comme ça, surtout que je pouvais très bien n’être qu’une fille de passage et ne rien avoir avec Noah… Je fis bonne figure en souriant et en lui répondant : « Me-Merci… »
Finalement, nous rentrâmes dans l’ascenseur. J’étais toujours un peu stupéfaite par cette invitation tandis que Noah m’apprit que l’homme que nous venions de rencontrer était en réalité l’ambassadeur de France… Rien que ça. Il me dit ensuite que je ne pouvais pas manquer ce bal et que ce serait une offense de ne pas m’y rendre. Je ris légèrement, nerveusement avant de me tourner vers lui. J’étais un peu gênée et je ne savais pas ce que je devais faire… « Alors, il suffit d’être à ton bras pour se faire inviter… » Je ris encore un petit peu, essayant tant bien que mal d’étouffer mon incertitude. « Je ne sais pas vraiment Noah … » J’avais tout simplement peur. Peur de ne pas faire le poids face à toutes ces personnes plus grandes les unes que les autres. Si c’était comme dans cette série que je regardais quand j’étais plus jeune, je ne m’y retrouverai certainement pas. Je craignais vraiment de ne pas être à la hauteur et surtout de faire honte à Noah. J’étais tellement peu sûre de moi, et encore plus depuis l’évènement de la veille.
Arrivés dans la suite de Noah, il se dirigea directement vers son bar pour se servir un verre d’alcool et il me proposa un verre également. J’avais remarqué que c’était une sorte de rituel chez lui de se servir ainsi et boire de l’alcool, même à cette heure de la journée. « Oui je prendrais de l’eau, merci ». Je commençais à tourner un petit peu en rond dans la pièce. Réfléchissant à ce que je devais faire. Evidemment, d’un côté, il fallait absolument que j’accompagne Noah, j’étais sa petite-amie après tout, et il fallait que je sois à ses côtés à n’importe quel moment mais d’un autre côté, j’avais très peur de ne pas faire l’affaire et de ne faire que des âneries, ce qui devait certainement arriver puisque j’étais de nature assez maladroite. « Noah, tu te rends compte, si je t’accompagne, je ne sais même pas comment m’habiller, ni même comment me comporter… Ça se trouve, je vais être complètement paumée et je vais paraître idiote à côté de toi… » C’était sûr, j’étais complètement affolée, je pensais que je ne serais jamais capable d’endosser le rôle de « Petite-amie D’Aremberg ».
J’oubliais un instant que Noah était dans un hôtel et que dans tout grand hôtel qui se respecte, il y a au minimum une piscine et des jacuzzis. J’imaginais déjà les longueurs que nous pourrions faire ensemble et cette simple idée me donnait envie de passer plus de temps dans le palace qu’étais l’habitation de mon petit-ami. Dans l’ascenseur, il ajouta que jamais il ne s’exhibait avec une fille perchée à son bras, alors M. Araud avait bien du voir que cela était sérieux. Mon cœur fit un petit bon, cela me projetait immédiatement dans le futur… Si notre histoire était sérieuse, c’est qu’elle allait durer et cela me faisait le plus grand plaisir au monde.
Nous étions désormais dans la suite du jeune homme qui semblait quelque peu vexé par ce que j’avais dit quelques minutes auparavant. Je n’avais pas du tout l’intention de le vexer ou bien même de le blesser, j’avais dit cela plus sur le ton de la plaisanterie. « Oui oui… Je trouve ça très gentil de sa part et d’ailleurs, ça me touche beaucoup… » Dis-je pour me rattraper un petit peu et tenter de faire retomber quelque peu la pression. Il vint m’apporter une bouteille d’eau accompagnée d’un verre qu’il déposa près de moi. Ensuite, il me prit par la taille et me tira vers lui. Il avait compris que j’étais paniquée et il essayait tant bien que mal de me rassurer. Je l’écoutais tout en le regardant. Je n’avais aucun sourire et étais en grande réflexion dans mon esprit. Il finit par me demander si j’avais envie d’être sa cavalière et d’être présentée aux plus grands de ce monde. Ce qui ne manquait pas de m’impressionner. A vrai dire, j’avais peur de rencontrer toutes ces personnes, plus prestigieuses les unes que les autres tandis que moi, j’étais une simple fille, sans grand intérêt, sans même de vrais parents pour me laisser un héritage. Il déposa un léger baiser sur mon front alors que je continuais à le regarder, la bouche entrouverte. Il termina par me dire qu’un jour ou l’autre il faudrait bien que je me lance et que je devrais forcément faire comme lui avec le snack… Ce qu’il ne comprenait pas, c’est que dans ce sens, c’était bien plus facile que dans le mien. Il dit également qu’il n’en était pas mort et ce n’était pas faux, quoi qu’il y avait échappé…
« Tu as sans doute raison… En y réfléchissant bien, j’aimerai vraiment être ta cavalière. Ça me plairait énormément et puis de toute façon j’ai toujours rêvé d’être une princesse… » Je lui fis un sourire un peu plus soulagée maintenant. Après tout, je serai à ses côtés, je n’avais aucune raison d’avoir peur. Il me tendit le verre d’eau qu’il venait de me servir par la suite. Je le pris et bus une petite gorgée. Je le regardais toujours dans les yeux et c’est à ce moment qu’il me dit la plus belle chose qu’une femme puisse entendre dans toute une vie. J’en eus des frissons et tous mes poils devaient s’être hérissé. Je lui souris davantage et passai mes deux bras autour de son cou, après avoir déposé le verre sur la table. Je le serrai du plus fort que je pouvais, il était tellement adorable, tellement attentionné et je n’arrivais pas à m’imaginer qu’une personne puisse regorger en elle autant de passion et d’amour pour quelqu’un d’autre. « Merci Noah... J’ai vraiment très peu confiance en moi… » Soufflai-je en tenant notre étreinte aussi serré que possible.
En réalité, c’était un peu comme si ma jauge de confiance avait été diminuée au fur et à mesure que j’avançais dans ma vie. La première part qui me fut dérobée était lorsque j’étais petite à l’école. Les moqueries, parfois les insultes de mes camarades puis les professeurs qui n’aidaient pas du tout. Ensuite, le peu d’amis que j’avais. Je n’avais personne à qui me confier, personne sur qui me reposer lorsque ça n’allait pas. Ma mère était présente mais lorsqu’on vit une adolescence comme celle que j’avais vécue… Des amis sont presque indispensables. Ensuite, ma confiance en avait pris un coup lorsque j’avais découvert mon adoption, c’était la chose la plus dure à encaisser. Puis vint le décès de ma mère de substitution. Ce n’est pas que j’avais perdu de la confiance en moi lors de ce tragique évènement, mais j’en étais ressortie bien plus vulnérable qu’avant. Finalement, un petit-ami qui s’était royalement foutue de moi… Rien n’avait fait qu’un jour je pouvais enfin dire que j’avais confiance en moi. Rien du tout. C’était pour toutes ces raisons que je ne comprenais pas pourquoi Noah me mettait toujours sur un piédestal.
Je me délassai du jeune homme, reposai mes pieds à plat au sol et le regardai dans les yeux : « J’aurais juste besoin de ton aide, tu t’en doutes peut-être… » Je lui souris encore un peu plus avant de m’avancer vers lui et de l’embrasser furtivement. Après tout, j’avais tout à apprendre de Noah. Il fallait qu’il m’apprenne comment fonctionnait son monde, comme moi j’avais à lui apprendre comment fonctionnait le mien.
Noah avait raison, je me faisais toute une idée de cette soirée alors que si ça se trouvait, ce n’était rien du tout. Il fallait que j’arrête de faire ma paranoïaque auquel cas le jeune homme pourrait même prendre peur et peut-être même s’enfuir… Après tout, j’avais peur de l’inconnu et c’était effectivement se lancer dans quelque chose que je ne connaissais pas du tout. La soirée la plus mondaine à laquelle j’avais assisté était une fête organisée par le dirigeant de la société de mon père pour l’inauguration de l’un de ses nouveaux bâtiments. Rien de bien spécial et je ne pouvais même pas boire de champagne. Je n’avais que quinze ans.
Puis finalement, il fallait que je me fasse une raison. L’homme que j’aimais était puissant, pas du tout comme les autres et… Riche. Alors évidemment, ma vie ne ressemblerait en rien à ce que j’avais vécu avant et il fallait que je m’y fasse. Même si nous ne sortions ensemble que depuis quelques semaines, j’avais choisi Noah pour ce qu’il était et non pas pour ce qu’il avait. Alors si je devais m’accoutumer à toutes ces mondanités, j’avais fait le choix précipité d’accepter et d’éviter de me plaindre. J’avais déjà beaucoup de chance d’être à ses côtés et que nous soyons si fusionnel lui et moi qu’il ne valait pas la peine de se prendre la tête pour de si petites choses. « Oh ben si on peut boire quelques verres… » Je le regardais dans les yeux avec un sourire, plaisantant comme toujours et tournai le regard vers son verre de scotch. Je me doutais que cette nuit, il l’avait passé à boire et à ruminer à cause de la veille et je me demandais si son foie avait eu le temps d’évacuer tout ça, ce qui m’étonnerai vraiment. Mais il se contenait, il avait certainement encore une alcoolémie élevée mais ne paraissait pas le moins du monde ivre et temps que c’était le cas, je le laissais faire.
J’avais désormais les bras autour de son cou, le sourire aux lèvres et je l’embrassais de temps à autres. Lorsque je lui confiai que je n’avais pas confiance en moi, il me regarda d’un air plutôt sérieux et me dit qu’il fallait que j’aie confiance en lui. Je me rapprochai de lui encore un peu et dans un souffle lui dis : « J’ai déjà confiance en toi… ». Sur mes lèvres se dessina un petit sourire qui rejoint les lèvres de mon compagnon pour l’embrasser délicatement. Je ne pouvais pas me permettre de l’embrasser avec force, vue la blessure qu’il avait eu.
Il me dit par la suite qu’il ne fallait pas que je m’inquiète et qu’il m’aiderait puis finit par me dire qu’il avait très sommeil. Je compris immédiatement ce qu’il voulait dire par là et je souris immédiatement, me mordillant quelque peu la lèvre inférieure. Un petit pincement vint prendre mon estomac quelque seconde, c’était si bon de retrouver cette complicité après l’évènement de la veille…
Mes bras se trouvaient toujours autour de son cou. Je m’empressai de les retirer pour poser mes mains sur ses épaules, juste en dessous de sa veste. Mes yeux se refermèrent et mes lèvres vinrent se poser sur les siennes. Je commençais à l’embrasser, de plus en plus fougueusement, de plus en plus langoureusement. J’avais une pointe d’envie qui me prenait, c’était très fort et j’espérais que Noah serai sensible à toute ces émotions. De la force de mes bras, je poussai quelque peu Noah pour qu’il se retrouve contre le comptoir. Mes mains glissaient le long de ses bras pour que sa veste puisse tomber. Mes lèvres toujours posées sur les siennes, je baladais mes mains quelque peu en dessous de son t-shirt, mes doigts frêles caressant son buste de tout son long, relevant petit à petit le tissu qui le couvrait. Je rompis le baiser et, les yeux mi-clos, je regardai le jeune homme avec une certaine complicité dans les yeux et lui dit : « Tu n’as pas vraiment envie de dormir… Hein ? » d’une voix basse et suave. Profitant que nous soyons décollés, je montai donc son haut pour pouvoir le lui enlever directement. Je repris le baiser, encore plus fougueusement, passant parfois mes mains sur ses joues, d’autres dans ses cheveux. J’essayais de m’appliquer pour qu’il soit le plus satisfait possible…
J’essayais de faire le plus attention possible à la lèvre traumatisée du jeune homme. Je me doutais qu’un simple baiser ou bien, même un simple sourire pouvait lui provoquer de la douleur. C’est la raison pour laquelle j’évitais de trop forcer sur ses muqueuses. Pour finir, Noah eut un sourire lorsque je lui dis que j’avais confiance en lui, ce qui avait dur certainement lui faire mal puisque la seconde d’après il me dit qu’il était complètement handicapé et que j’étais un danger pour lui, ce qui me fit rire sans plus attendre. Le pauvre, dans quelle situation l’avais-je mis ? Je m’en voulais quelque peu qu’il se soit battu à cause de moi et il fallait absolument que je le remercie pour le courage qu’il avait eu d’aller affronter ce gars qui m’avait importuné.
J’avais cette retenue durant nos échanges langoureux, ce qui fit que j’étais bien plus concentrée que les autres fois. Même si ce n’était pas aussi intensif que ce que nous connaissions, c’était très excitant et j’adorais suivre les mouvements labiaux de mon compagnon. Il avait d’abord posé ses mains sur mes deux joues, ce qui ne manquait pas de me plaire. J’avais l’impression de ne pas pouvoir bouger à ma guise et c’était une sensation plutôt excitante… Sa veste tomba au sol et je pu sentir le jeune homme frissonner, j’avais l’impression que cela lui plaisait et de fait, le baiser que nous nous donnions était un peu plus vigoureux à ce moment-là.
Je lui avais demandé s’il avait toujours envie de dormir ce à quoi il me répondit qu’il aurait tout la mort pour dormir… Je souris amplement, la complicité que nous avions faisait à chaque fois mon bonheur. C’était un sentiment de bien-être exquis qui nous complétait parfaitement lui et moi. J’avais envie que ce ressentiment dure le plus longtemps possible et c’était la raison pour laquelle je m’efforçais d’entretenir ce magnétisme qui nous rapprochait à chaque fois.
Il reprit un baiser plus fougueux, plus intense et cela formait en moi quelques centaines de milliers de petites fourmis qui offraient à mes viscères un magnifique feu d’artifice. Je sentis mes vêtements se retirer, les mains de Noah frôlant mon corps à chaque fois. Je frissonnais et resserrai mes mains qui se trouvaient sur les épaules de l’homme qui me donnait envie à chaque instant. D’un seul coup, Noah se retourna et me mise sur le comptoir jambes écartées pour qu’il puisse venir se loger entre elles. Nos lèvres dansaient entre elles encore plus intensément et ma langue venait caresser celle de mon compagnon avant de valser ensemble.
Un sentiment bien connu commençait à monter en moi, le désir. Le désir de l’acte charnel. C’était intense et la sensation que cela me procurait me faisait un bien énorme. Mon cœur subissait des palpitations incroyables comme si mon esprit n’était pas assez pour me prouver à quel point j’étais attirée par Noah. Mes joues étaient rougies par la chaleur qui montait peu à peu en moi et mes mains devinrent toutes moites. A chaque fois que nous débutions ce genre d’ébat, j’avais l’impression de revivre à chaque fois ma première fois tant les symptômes de cet amour grandissant étaient pharamineux. Mes mains tremblantes parcouraient le corps de Noah, je caressais ses épaules, ses pectoraux, son ventre, puis remontais. Je recommençais l’opération quelque fois avant de redescendre mes doigts fébriles vers son pantalon que je déboutonnai instinctivement. Mon souffle était irrégulier et beaucoup plus agité qu’auparavant. J’avais l’impression d’étouffer et mon ventre qui se tordait à chaque caresse me donnait envie de sauter sur le jeune homme pour le déshabiller le plus vite possible. Je rompis le baiser et rouvrit les yeux pour observer mon partenaire. Je souriais de nouveau, plaquant mon visage contre son cou et y exercer quelques baisers ininterrompus.
Continuant mes caresses quelques secondes, je vins descendre son pantalon qui tomba machinalement à terre. Par la suite, je dirigeai mes mains vers mon propre corps et les passai derrière mon dos pour que mes doigts puissent désagrafer mon soutien-gorge que je retirai dans la seconde qui suivait. J’avais envie de faciliter la tâche à Noah, et surtout, que cela aille très vite. La chaleur, l’envie, absolument tout grimpait rapidement et c’était ainsi que je voulais que cela se passe…
Ma peau se couvrit d’un manteau fin de petite boule de chair, faisant hérisser chaque petit poil blond de mon corps. Mes yeux étaient fermés, profitant de chacun des baisers du jeune homme. Ils étaient francs mais doux et d’une immense sincérité. Même si nous avions l’air si bestial, nous n’en étions pas moins amoureux et tous nos gestes ainsi que nos attitudes étaient rythmés par ce sentiment. Je basculai en arrière, me rattrapant doucement sur mes deux mains afin que Noah puisse avoir beaucoup plus d’amplitude pour ses caresses et ses baisers. Mes paupières se relevèrent quelque peu, laissant un faisceau de lumière caresser mes pupilles et ainsi, je pouvais observer Noah qui s’appliquait de manière méticuleuse à ces rapides préliminaires.
La tension et la chaleur montait de seconde en seconde. Ma respiration était maintenant haletante et un feu tourbillonnant avait pris d’assaut l’intérieur de mon ventre. Ma tête se pencha en arrière et mes lèvres entrouvertes laissaient s’échapper l’air chaud de mon souffle entrecoupé. La simple idée d’avoir la sensation d’avoir ses lèvres sur ma peau provoquait en moi une tachycardie ininterrompue. Plus sa bouche descendait et plus mes jambes se resserraient, les pulsions devenant trop fortes. J’essayai tant bien que mal de me retenir, de ne pas sauter tout de suite sur lui, profitant de l’instant et de ses caresses qui m’excitaient tant. Je sentis ses mains descendre sur mon corps et se stopper au niveau de mon pantalon qui se fit retirer immédiatement, dans le même temps que mon tanga en dentelle bleue. Je les entendis tomber par terre alors que j’aperçus Noah retirer à son tour son boxer.
Nous étions désormais tous deux nus, semblables à Adam et Eve et nous nous étions collés l’un à l’autre plus que jamais. J’avais envie de lui autant qu’il avait envie de moi, je le sentais et je voulais que cela aille vite maintenant. Je n’en pouvais plus, je commençais à trembler tellement l’envie était prenante. Nous nous embrassions encore et à chaque fois que nous nous éloignions quelque peu, je rattrapais ses lèvres pour pouvoir y passer ma langue et caresser la sienne de manière subtile. J’avais envie de lui offrir les mêmes frissons qui m’habitaient à ce moment-là, même si je savais que les sentiments qui l’animaient étaient aussi puissants que les miens.
Mes mains étaient moites et je sentais mon corps chaud commencer à transpirer tant le désir était grand. Je rompis le baiser et ouvris mes yeux pour regarder le jeune homme. Je savais que ce n’était pas le moment pour parler mais j’avais tellement envie de lui dire ce que je ressentais à cet instant que mes lèvres s’ouvrirent d’elle-même, sans que je ne puisse retenir les mots qui en sortirent. C’était bien plus fort que moi et je ne pouvais pas m’en empêcher… « Noah… Je…» Je me stoppai quelque peu et repris un peu timidement « t’aime… » Je me mordis assez fort la lèvre inférieure avant de passer rapidement mes bras autour du cou de Noah, de le rapprocher de moi et de l’embrasser avec tellement de fougue que je basculai en arrière quelque peu. Je me collai complètement contre lui et passai l’une de mes mains dans ses cheveux tandis que l’autre se trouvait près de son cou que j’agrippai de temps à autre…