Milicent - Through Glass

Mili&Cam

Je n'avais jamais imaginé ce que ça faisait d'embrasser Mili. Depuis qu'on se connaissait, je ne l'avais jamais vu embrasser qui que ce soit en fait, du coup ce baiser était une totale surprise, pour nous deux. J'avais posé mes lèvres sur les siennes et elle m'avait rendu mon baiser après un instant. Un instant de doute durant lequel j'eus peur qu'elle ne décide de partir précipitamment de mon appartement, en me criant quelque chose comme : T'as vraiment cru que la porte était ouverte pour un looser comme toi ? Chose qu'elle n'aurait jamais dit tel que je la connaissais. Elle était bien trop gentille et n'accordait pas tant d'importance aux étiquettes, mais j'avais tendance à manquer d'assurance, et dans ces moments là l'imagination part rapidement loin..

Mais non, elle était restée. Elle était restée contre mes lèvres et m'avait rendu mon baiser. Tous deux autant étonnés de ce qui venaient de se passer, lorsque nos visages se séparèrent notre expression était similaire: C'est quoi ce bordel ?
Bien entendu, je ne savais quoi répondre à la question que Milicent me posa, et me contentai de dire « Excellente question.. Je suppose que ça veut dire la même chose que quand tu me l'as rendu.. » Si je supposais mal, j'allais être ridicule. Mais sinon, sinon son sourire et le rose qui teintait ses joues étaient irrésistibles et me donnaient une envie folle de recommencer. Mais, parce que je me rendis compte que mon poids risquait de l'étouffer avant d'en avoir le temps, je m'assis sur le canapé et lui tendis la main à fin qu'elle en fasse de même.

Un silence gênant s'installa, le genre de chose que nous n'avions jamais connu, le genre de silence que je ne croyais jamais connaitre, pas seul sur un canapé avec une fille en tout cas. « Je suis désolé si tu as trouvé ça..déplacé. » Je ne savais pas ce qu'elle avait en tête, à quoi elle pensait, alors j'attrapai ma canette de coca et en pris une gorgée, pour meubler ce grand moment.

Through Glass

« Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l'air du crime. Et j'ai joué de bons tours à la folie. » ► RIMBAUD

Comme Camille était un garçon solitaire, je ne l'ai jamais vu traîné avec d'autres filles autre que moi. Pleines de questions étaient en suspense dans ma tête comme ce que ce baiser voulait dire ? Ressentait-il les mêmes sentiments et frissons que moi ? Je n'en savais vraiment rien, car j'avais peur qu'il ne ressente pas la même chose. De me prendre un énorme vent digne de ce nom. Je préférais ne pas me poser des questions idiotes. Et puis je n'aimais pas vraiment donner des étiquettes à chaque personne, car cela fait trop prétentieuse. Nerveusement, j'ai touché mes cheveux en regardant Camille, j'avais très envie de recommencer. De quoi allait-vous me dire ? De lui déposer un baiser sur les lèvres. J'haussais les épaules de haut en bas pour dire une réponse très brève « Sûrement. Je pense que oui. » Je n'osais pas vraiment dire mes sentiments à coeur ouvert. Il fallait un petit moment pour je puisse le faire. C'est alors que le jeune homme de vingt-trois ans s'assit sur le canapé, j'ai attrapé sa main pour faire de même. Puis j'ai remarqué qu'il avait de la sauce tomate au coin de sa bouche. Je lui ai montré avec mon doigt, mais sur mon visage puis je me suis mise à rire. On aurait dit un enfant de huit ans. Alors, je me suis approchée un peu plus de lui afin de poser ma tête sur son épaule en attrapant sa main libre en oubliant presque de lui répondre. « Non je n'ai trouvé ça déplacer, mais disons que ça fait bizarre de passer du stade à l'amitié à celui de ... de ... l'amour. » Voilà c'était dit, ce qui me soulagea d'un poids sur le coeur.