On the deep web ... ϕ Tanaïs

Ah le deep web... Cette partie cachée d'internet, accessible depuis un logiciel, ou tout le monde est anonyme. J'avais découvert ce monde fascinant depuis quelques mois. J'y avais très vite trouvé une opportunité d'extension de clientèle. J'avais créé une sorte de magasin en ligne, intraçable par la police, où je livrais mes clients de cette ville à l'endroit qu'ils souhaitaient. Que ce soit une poubelle d'arrêt de bus, une boite postale, ou dans un buisson du parc, j'effectuais régulièrement mes rondes pour déposer la marchandise. C'était ça de dealer en 2015.
Pour renforcer ma sécurité, rien de tel que de se connecter dans un réseau public. On n'est jamais trop prudent. En cette fin d'après-midi, j'étais rentré dans ce Starbucks bondé pour me prendre un frappuccino, mais aussi pour faire le point sur mes commandes. J'avais trouvé une place adossé contre un mur pour que personne ne puisse voir ce que je faisais. De toutes façons, je passais mon temps à taper des lignes de codes.

Tanaïs L. Morgan a écrit:

Tu voulais aller prendre l'air aujourd'hui. Tu avais la tête dans tes cahiers et tu en avais plus que Mart. Les propriétés, les théorèmes. Ta tête allait exploser. Tu avais décidé d'aller au Starbucks pour te prendre ta boisson favorite et enfin prendre du temps pour toi. Tu avais emporté un livre d'horreur, car oui tu adorais lire. Surtout ce style de livre, un peu glauque. Tu prends une petite douche, comme même. Il te faut un minimum pour sortir. Tu t'attaches les cheveux en queue haute en faisant une tresse qui rajoute un petit détail sexy à ta coiffure qui est à la base simplette. Tu prends ton sac à main et tu pars. Tu marches tranquillement sous ce beau soleil. Tu étais habillée d'une robe blanche, qui m'était en valeur ta poitrine. Tu aimais te sentir belle. Tu arrives enfin à ta destination et rentres dans le Starbucks. Tu commendes ta boisson favorite et tu t'assois à une table. C'était désert et tant mieux, car pour lire, tu aimais être au calme. Tu t'assois tranquillement et tu commences ta lecture, tous en sirotant ta boisson avec délice.

C'est pas vraiment commun de voir une jeune fille habillée de la sorte dans un Starbucks. Je suis comme captivé par son image. Elle, qui vient juste de s'asseoir devant moi. J'essaye de rester concentré sur mon boulot, mais c'est pas facile. Combien de grammes déjà pour celui-ci ? Rah impossible de me concentrer. Je ne peux m'empêcher de jeter quelques coups d'oeils à cette jolie inconnue. Mais qui est elle ? Elle est en train de lire ? Quel genre de livre ?
Une rapide recherche sur google me donne quelques détails sur ce livre. Et si j'engageais la conversation en prétendant avoir lu le livre ? J'étais vraiment un sale type qui aimait manipuler les gens. Je sirotais ma boisson et lançait dans sa direction, sanslever mes yeux de l'écran.
"Ce qui me dérange c'est le personnage principal..."
Je marquais une pause avant de reprendre.
"Au final, même a la moitié du livre, on ne sait toujours pas de quel coté il se place ? C'est un bon gars, ou un mauvais gars ? C'est dingue, il est assez troublant en faite. Attachant mais parfois répugnant."
J'étais assez fier de mon intervention, je pouvais remercier le site internet et la chroniqueuse pour ces précieuses informations.

Tanaïs L. Morgan a écrit:

Tu étais bien installé. La tête en pleins dans ton livre que tu avais presque finis. L'histoire était vraiment bien, malgré que tu en es des frissons dans le dos. Tu étais assis bien confortablement avec ta boisson, ton livre et le soleil qui te brillait dessus. Tu étais à fond, mais tu endentes quelqu'un parler. Tu relèves difficilement la tête, avec encore toutes l'histoire en tête. Tu as du mal à te concentrer. Toi quand tu es dans ta lecture, tu es à fond. L'homme en face de toi parle de ton livre, tu crois. Tu croises son regard. Tu poses ton livre et sirotes ta boisson attendant qu'il est fini de parler.

-Je suis d'accord avec toi, le personnage est assez répugnant.

Tu lui souris, tu avais trouvé un gars intéressé à la lecture, alors toi aussi sa t'intéressais. Il avait l'air de s'y connaître en plus. Il te reste plus que quelques pages sont tus avait fini. Tu t'attendais à un vrai retournement de situation et tu espères que ton livre sera à la hauteur. Il y a quelques mois, tu as lu un livre terrifiant. Il s'appelait "Fille des cauchemars". Tu en as cauchemardé pendant plusieurs semaines.

-As-tu déjà lut Fille des cauchemars de Kendare Blake ?

Il est vraiment terrifiant. Mais à la fois tellement bien. Tu affiches un sourire faisant apparaître tes dents blanches et tu remets ta chevelure en arrière avec un geste sexy.

-Au faîtes, moi c'est Tanaïs.

Bon d'accord, l'homme en face de toi n'avait pas l'air d'être ton genre. Il est tatoué de partout, mais tu ne juges jamais au physique. Tu juges par apport à ce que les hommes ont dans leurs petits pois chiches qui leur servent de cerveau. Tu souris à ce pensé. En tout cas, s'il s'y connaît en littérature, on devra s'entendre. Il est bizarre que tu n'aies pas remarqué sa présence auparavant. Tu devais être tellement emporté par l'action de ton livre que le monde autour de toi n'était plus celui qui t'entourait mais celui du livre. C'est ça que tu aimais dans la lecture, t'évader.

"Fille des cauchemars ? Non j'e n'en n'ai pas eu l'occasion..."
J'espère qu'elle ne tentait pas, elle aussi, de me piéger. J'allais pas sur-renchérir. Je ne l'avais pas lu, un point c'est tout. De ma main, je fermais l'onglet de ma page ouverte sur la critique. Je savais mentir, mais il ne fallait pas en abuser non plus. De plus, la fille devant moi était tout à fait charmante. J'allais pas non plus me tirer une balle dans le pied maintenant.
"Enchanté mademoiselle, moi c'est Jacob."
Je lui adressais donc un sourire en réponse au sien. Cette fille avait un charme fou... Décidément elle me perturbait. Il fallait que j'enchaîne.
"Vous voulez boire un verre ?"
J'avais pas vraiment l'habitude de vouvoyer les gens. Mais pour séduire cette belle brune, je devais mettre toutes les chances de mon coté. De ma main, je fermais mon ordinateur. Mais peut-être voulait-elle finir son livre en toute tranquillité ? Je m'excusais.
"Pardon, vous voulez surement finir votre bouquin tranquillement... Je vous laisse."
Je ré-ouvrais donc mon MacBook Pro décoré avec des stickers de groupes ainsi que de marques de skate.

Tanaïs L. Morgan a écrit:

Il ne connaissait pas, ce n'était pas grave. Il ne pouvait pas connaître tous non plus et heureusement. Sinon cela nous aurait fait trop de points communs. Il te vouvoie, tu te sens déstabilisé. Tu te sens vielle aussi. Il n'est clair que tu n'es plus très jeune mais vous, ça te viellis carrément.

-Je veux bien, mais je t'en pris Jacob tutoie moi.

Tu dis, sa calmement tu ne voulais pas qu'il le prenne mal, malgré que toi-même ça ne te dérangeait pas, mais cela faisait bizarre. Puis il était très sympa. Enfin, il en avait l'air. Tu commandes un verre de vodka chez le serveur. Le serveur t'attribue un sourire flatteur et il matte sans gêne ta poitrine. Tu te sens mal à l'aise alors tu détournes le regard. Il restait planté la comme un con. Je demande de l'aide à Jacob du regard. Ce que les gars peuvent être lourd quand il s'y mette. Une fois partit, je soupire de soulagement.

-Les gars sont vraiment très lourd quand il s'y mette.

Tu reprends ton souffle et tu le regardes qui rouvre son ordinateur. Tu le refermes d'un coup de main frôlant sa main au passage. Tu lui accordes un sourire flatteur.

-Et si je veux continuer à parler avec toi moi ?

Tu aimes bien te sentir puissance. Le serveur revient et dépose ton verre ainsi que celui de Jacob et pars sans dire un mot. Tu sirotes ta boisson en silence.

"Pas de soucis... Tanaïs."
J'observe le manège du serveur. Il est vraiment sans gène. La jolie Tanaïs cherche de l'aide du regard. Je ne peux m'empêcher de tousser bruyamment en adressant le sourire le plus forcé possible au serveur.
"Humm.... Humm !"
Immédiatement, il tourne les talons après avoir prit notre commande. Je ne peux m'empêcher de lâcher un très vulgaire, mais discret.
"Mais quel fils de pute..."
La vulgarité est surement l'un de mes pires défauts, si l'on met de côté mes diverses addictions. Mais je suis comme ça, "Brut de pomme" comme on dit en France.
"M'en parle pas, ce gros lourd...."
Je suis exaspéré. J'en profite pour me faire passer pour le bon garçon. Je matte d'ailleurs discrètement son décollté depuis tout à l'heure, elle ne l'a surement pas remarqué. Sa main sur ma mienne me chamboule. J'ai toujours eu un faible pour les jolies femme. Tanaïs était même une très belle femme. Elle voulait donc faire connaissance, c'était plutôt bien parti.
"Je suis pas sûr de pouvoir te conseiller d'autres livres..."

Tanaïs L. Morgan a écrit:

Il m'avait débarrassé de ce gros lourd. Les garçons ne nos jours ne pensant plus qu'à ça. Bon quoique ma robe mettait ma poitrine en valeur, c'était fait exprès. Mais il pourrait au moins être plus discret. De plus que cela ne se fait pas pour un serveur. Tu soupires.

-Nous ne sommes pas obligés de parler de livre. Et si tu me parlais de toi ?

Tu lui souris. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu voulais parler avec cet homme. Tu ne le trouvais pas particulièrement beau, mais il avait d'une pur gentillesse qui t'attire chez lui. Tu bois ta boisson. Tu avais vraiment besoin d'un remontant. Tu ne fumes jamais de drogue sauf peut-être des joints. Mais ce sont tous. Par contre, tu fumes. Et tu avais grand besoin de fumer. Tu te lèves et demandes à Jacob s'il veut venir.

-J'ai besoin de fumer, tu viens ou tu restes ? Comme tu veux.

Tu n'attends pas vraiment sa réponse, tu le tires par le bras et l'attires avec toi dehors. Tes talons de font faire des déanchés avec des hanches. Il est vrai que quand tu quittes le Starbucks tous les hommes avaient les yeux rivés sur toi, mais tu ne faisais pas attention. Après qu'elle est le mal de se mettre en valeur ?  

-Tu en veux une ?

Tu lui tends une cigarette. Tu allumes la tienne et la porte vers ta bouche. Tu tires sur ta clope et recraches la fumée qui s'évapore petit à petit dans l'air.

En l'espace de quelques instants, elle était passée du côté "très sympathique" au côté "ultra détestable". C'était une jolie femme mais, à y regarder de plus près, elle avait un comportement assez aguicheur. J'avais pas remarqué qu'elle portait des talons. Et ça démarche... Elle m'avait attiré dehors sans même m'avoir demandé si je voulais l'accompagner. J'avais pu saisir d'une main mon ordinateur qui avait faillit tomber. Une fois dehors, j'étais passablement énervé. Elle m'avait complètement retourné le cerveau. Je suis pas vraiment le genre de mec que tu prends par le bras pour aller fumer dehors.
"Non merci, ça va aller. Je préfère mes cigarettes."
De toutes évidences, ces cigarettes était définitivement trop "light" pour moi. Je décidais donc de sortir mes cigarettes de ma poche et d'en allumer une. Il fallait que je fume, elle m'avait mis sur les nerfs.
"Tu veux savoir quoi ?"
J'essayais de prendre l'air le plus neutre possible même si elle m'avait vraiment cassé les pieds à me trainer dehors. J'étais sympathique mais froid.

Tanaïs L. Morgan a écrit:

Tu ce n'est pas vraiment ce qu'il s'était passé. Il était devenu froid et désagréable. Il te rembarra très froidement. Tu ne comprenais pas bien ce qu'il venait de se passer. Tu le regardes froidement, toi tu ne joue pas au mec qui essaye d'être sympathique, mais qui regorge de la colère en lui. Tu soupires. Après tous c'était lui qui était venue ne t accoster.

-Comme tu voudras.

Tu réponds si froidement que l'on dirait qu'un Ice Berg et passé. Une fois ta clope finis, tu l'écrases par terre la jetant dans une poubelle. À l'odeur de sa cigarette, tu comprenais qu'il ne fumait pas de cigarette normale. De ma drogue. Tu ne supportais pas trop cette odeur, quoique tu en aies eu 'habitude, dans la fête, etc.. Il y en avait toujours qui fumé de genre de choses.

-Rien, je ne veux plus rien savoir.

Tu étais énervée. Sa réaction t'avait énervé. D'autant plus que tu ne savais pas pourquoi il avait réagi ainsi. Que lui avais-tu fait ? Tu repars à l'intérieur du strass et tu reprends ta place. Tu ouvres ton livre et reprends à la page ou tu t'étais arrêté. Mais tu n'arrivais pas à te concentrer. Tu respires fort et tu reprends ton calme. Tu étais une fille de caractère, tu n'allais pas te laisser marcher sur les pieds.