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" Everything gets better with a cup of coffee... or not. "





Channing M. Takahashi Δ Seth M. Kim





“ Chapter One : The Drunk Guy”


Tranquillement assise seule à l'intérieur du Starbucks Coffee de la prestigieuse université, Channing savourait sans se presser son cappucino à la vanille, accompagné de trois délicieux muffins et de deux cookies. Ce matin, elle s'était montrée bien gourmande et avait commis une petite folie au niveau des pâtisseries, elle qui avait souvent tendance à avoir les yeux plus gros que le ventre. Profitant du fait qu'elle ne commençait ses cours qu'à dix heures du matin aujourd'hui, elle avait décidé de prendre son petit-déjeuner ici avant passer faire un petit au quartier général des Eliots pour faire passer le temps. La veille, elle s'était couchée un peu plus tard que d'habitude, à cause de devoirs qu'elle avait dû terminer et d'une petite soirée posée avec quelques unes de ses camarades bleutées. Cependant, elle appréciait prendre son petit-déjeuner dans des cafés ou boulangeries comme celui-ci, ayant une affection toute particulière pour le silence et la tranquillité matinale qui y régnait. Alors, toute motivée, elle avait enfilé une tenue chic et classe comme à son habitude avant de quitter son luxueux appartement. Autour d'elle, d'autres personnes semblaient également partager son opinion puisqu'ils en profitaient pour travailler ou vaquer à leurs occupations dans une ambiance calme et relaxante.

Tandis qu'elle observait d'un air absent Harvard se remplir de plus en plus, son Iphone se mit à vibrer, lui signalant l'arrivée de plusieurs messages. Revenant un peu les pieds sur terre, elle posa sa tasse de café et le prit en main avant de le consulter et de le déverrouiller. Au passage, elle en profita pour savoir quelle heure il était avant de constater qu'il n'était seulement que 8h30 du matin. En arrivant sur sa messagerie, elle vit cinq ou six notifications concernant les réseaux sociaux, des textos qui l'invitaient à des événements divers et variés comme des vernissages ou des expositions, ainsi qu'un message vocal de son père qu'elle s'empresse d'écouter.

Même si ça faisait déjà quatre ans qu'elle vivait entre autre aux USA et qu'elle retournait au Japon que pendant les vacances scolaires, elle devait quand même bien avouer que la séparation avec ses parents ne la laissait pas indifférente : de ce fait, elle aimait bien recevoir fréquemment de leurs nouvelles et savoir comment allaient les affaires. D'ailleurs, une fois ces messages consultés, elle rappela aussitôt son père, avec qui elle conversa en japonais, comme à l'accoutumé. Puis, vint le tour de sa mère, où elle passa à l'anglais. Encore une petite règle fondamentale instaurée par eux-même pour s'assurer qu'elle puisse toujours parler ces deux langues couramment.

Une fois la conversation terminée, elle retourna à son café et à ses muffins, tout en envoyant des sms et des snaps à ses amis. Cependant, un gars étrange entra dans le Starbucks et attira son attention. Il paraissait complètement à l'ouest, comme si il ne savait pas trop ce qu'il faisait. Comme s'il s'était réveillé d'une nuit plutôt agitée, il énonça vaguement sa commande au comptoir avant de s'asseoir mollement sur une chaise pour patienter. Durant un instant, Channing pensa juste qu'il s'agissait encore là d'un étudiant débarquant d'une soirée arrosée et qui était encore bourré, comme le ferait un Mather, quoi. Mais plus elle l'examina du regard, plus elle se sentit mal en le reconnaissant. Pas de doute, c'était bien lui, elle en était certaine, elle qui avait une excellente mémoire visuelle. Bon sang... mais qu'est-ce qu'il fichait aux États-Unis celui-là ? Et à Harvard qui plus est ?! Il faisait vraiment des études...?

« Alors ça, c'est bien ma veine... » songea-t-elle en bougeant inconfortablement sur sa chaise.

Au même moment, elle croisa le regard du jeune homme asiatique, qui la toisait d'un air un peu étrange, l'observant bizarrement. On dirait que lui aussi, il venait de saisir, bien qu'on dirait qu'il ait mis un peu plus de temps. Du coup, comme pour l'éviter, Channing tourna prestement la tête vers la vitre tout à tapotant frénétiquement des trucs sur son portable, priant pour qu'il ne l'ait pas remarqué. Mais dommage pour elle, s'était trop tard. Il l'avait vu et il s'approchait d'elle. Bordel, qu'est-ce qu'elle avait fait au bon dieu pour le retrouver ici celui-là ?  

par humdrum sur ninetofive


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Channing & Seth



J'essaie de garder le cap au volant de ma caisse, en faisant abstraction des klaxons des autres conducteurs, et des regards des passants affolés. Je viens de passer une excellente soirée. J'en sors à peine et pourtant j'ai déjà du mal à m'en rappeler certaines parties. Bah, peu importe, je sais qu'on s'est bien marrés. Enfin les autres, je ne sais pas, mais moi oui. Je me tâte rapidement la hanche pour vérifier que mon arme était toujours là, et ce faisant, je tourne le volant un peu trop vite et manque d'écorcher la voiture qui roulait paisiblement à côté de moi. Gros klaxon de sa part. "Ferme-la et apprends à passer la cinquième, connard!!" Je suis encore sous l'effet de la poudreuse et d'innombrables shots, mais hors de question que je prenne un taxi, ou le bus, pour rentrer. En plus il faut absolument que j'aille en cours ce matin.

Le rythme de vie que j'ai acquis ces deux dernières années me fait me sentir en état de décalage horaire permanent. Depuis que j'ai fini le lycée, je passe mes journées à faire les comptes du clan, j'enchaîne les rendez-vous avec des parlementaires, des hommes d'affaires, des députés, des chefs de la police... Et une fois que la nuit arrive, je pars mener nos hommes récolter ce que les commerçants, boîtes de nuits, casinos et autres affaires de notre secteur nous doivent pour qu'on assure leur protection. Et de temps à autres, On ramène deux ou trois rebelles dans nos caves.

Fini, tout ça, ici. Je me lève, je vais en cours, je rentre, et je suis censé ne rien faire jusqu'à ce qu'il soit temps que j'aille me coucher. Sérieusement? "Tu parles..." Comme si je pouvais être l'étudiant modèle par excellence. Alors depuis la rentrée, j'enchaîne les soirées.
En plus, j'ai trouvé un filon, j'me suis racheté deux nouvelles armes, et j'ai commencé à vendre, de mon côté. Qui sait? J'pourrais peut-être même créer un truc assez gros, ici. On se méfie pas trop de moi, en plus. À force de côtoyer des héritiers depuis ma tendre enfance, j'ai développé un goût particulier pour les costumes, et un style qui se rapproche assez du dandy. Surprenant, mais ça fait qu'en me voyant, personne ne se méfie de moi. Loin de là.

En attendant, je suis complètement débraillé. Avec ma veste sur le siège arrière, ma chemise tâchée de rouge à lèvres et entrouverte... Et puis j'vais finir par causer un accident, si j'continue comme ça. il me faut un café, un vrai. Je roule en direction du centre ville et je me gare comme je peux devant le premier Starbucks que je vois. J'y entre et grommelle quelque chose à la fille derrière le comptoir. Je paie et vais m'affaler dans le premier fauteuil que je vois. Je sors mon portable et le lève devant mes yeux. J'vois flou mais il est bien 8h... Je croise le regard d'une fille. Une jolie métisse que j'ai connu au Japon et dont je ne connais que le regard noir, pendant les réunions que je passais avec son père."La fille Takahashi, ici?" je chuchote, pour moi-même. Ça ne m'étonne pas que cette princesse, mécène en plus de ça, soit à Harvard. C'est plutôt elle qui doit être étonnée de me voir ici, ça va être marrant.

"Seth?" appelle la Barista. Je me lève pour aller chercher mon café. En revenant, au lieu de retourner vers mon fauteuil, j'avance vers elle et m'assied en face d'elle en retirant ma veste, avec un grand sourire. "Takahashi-san..." je dis en m'asseyant. "Quelle surprise de vous voir ici. Vous étudiez à Harvard? Si j'avais su j'aurais ramené les contrats passés avec votre père..." Je continue, en gardant le sourire. Je sais que je l'agace. "Vous permettez? " Je prends un muffin sur une de ses assiettes sans attendre sa réponse, en la regardant dans les yeux

© Kaiji
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Channing M. Takahashi Δ Seth M. Kim





“ Chapter Two : The name is Seth. (/!\Passage à la première personne)



Tandis que Seth prenait ses aises en s'installant en face de moi, je ne pus pas m'empêcher de soupirer d'ennui et de fulminer de l'intérieur. Ce garçon... je ne pouvais pas le supporter et lui même le savait que trop bien vu qu'il semblait s'en amuser en ce moment même. Je n'arrivais toujours pas à croire qu'il était là, ici, assis avec moi autour d'une table et en train de boire son café noir. Jamais je ne m'étais douter qu'une telle situation pouvait arriver et d'ailleurs, j'avais beaucoup prié pour que ce ne soit pas le cas.

Un sourire narquois dessiné sur ses lèvres, il me "gratifia" de l'un de ses sourires arrogants avant de prendre la parole. Et par la suite, il s'empara sans mon autorisation d'un des délicieux gâteaux que j'avais commandé. Franchement, il était tellement détestable, vulgaire, irritable, mesquin... je ne pouvais vraiment pas le voir. Et puis, sa mine et l'état de ses vêtements ne faisait que me prouver à quel point c'était un homme dévergondé et sans gêne qui ne vivait que pour jouer les délinquants et se comporter comme bon lui plaisait, sans se soucier des conséquences.

Le fait que mon père puisse faire affaires avec sa famille - qui rappelons-le exerce des activités illicites - me dégoûtait au plus haut point. Et puis, j'avais commencé à éprouver ce léger mal aise et cette crainte que leurs fameuses relations commerciales "tournent mal". De plus, Seth lui même exerçait des travaux peu recommandables pour le compte de son patriarche, notamment en jouant les gros bras et les créanciers. Et je puis, si je me souvenais bien, il portait toujours son arme à feux sur lui, partout où il allait. Raison de plus pour l'avoir dans le collimateur pendant les réunions d'affaires pour s'assurer qu'il ne fasse rien d'étrange. Mais bon, pour le reste, je devais bien l'avouer, il me faisait un peu peur, même si je tentais toujours de masquer cette facette lorsqu'il était là. Ça lui ferait bien trop plaisir de savoir qu'il pourrait m'avoir de cette manière en exerçant une certaine pression sur moi.  

« Seth, quel déplaisir de vous voir ici. C'est plutôt moi qui devrait être surprise. »

Je soutins son regard d'un air confiant avant de boire une gorgée de mon café. Puis, je rapprochai l'assiette de gâteaux près de moi, pour s'assurer qu'il n'en prenne pas un autre. Je repris cette fois la parole d'un ton peu avenant, comme pour lui signifier que j'étais on ne peut plus sérieuse.

« Laissons mon père en dehors de ça, si vous le voulez bien. Vous savez très bien que je n'approuve pas le fait que votre "famille" puisse côtoyer la mienne. Mais... puisque nous parlons d'Harvard, est-ce que ça voudrait dire que vous y étudiez aussi ? Çà, ce serait une première...»

J'étirai un petit sourire malicieux tout en buvant ma boisson suite à cette petite pique. L'idée même qu'il puisse faire des études dans l'une des universités les plus prestigieuses au monde l'étonnait assez pour la faire presque rire. Un gars comme lui qui au naturel pouvait tout faire... sauf étudier. D'ailleurs, sa tête de déterré ne faisait que le confirmer, aussi abordai-je le sujet.

« Et comme à votre habitude, vous passez vos soirées dehors... Je parie que vous êtes l'un de ces Mathers au cerveau complètement cramé par la drogue et l'alcool. Vous n'avez pas changé. »


par humdrum sur ninetofive


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Channing & Seth



Je lève un sourcil et prend un air faussement offensé devant ses remarques et l'écoute sous entendre de manière très contrôlée qu'elle me déteste. Enfin "sous entendre" Elle a toujours exprimé d'une manière à peine voilée qu'elle me détestait. Je ne lui rendais pas. Elle doit avoir, quoi, 20 ou 21 ans, maximum? Son dédain m'amuse. Je m'en amuse depuis presque trois ans, maintenant.
Père et moi avons payé des sommes astronomiques à ses parents pour qu'ils nous fasse passer avant leurs autres clients dans les ventes aux enchères, qu'ils nous réservent leurs tableaux les plus prisés, leurs sculptures les plus en vue... Et ça me fait rire de voir leur fille si ouvertement récalcitrante à faire affaire avec nous. Son père a la décence de cacher son dégoût, et pas elle. Ah, la jeunesse...

Je me remets même à sourire en la voyant boire son café avec un air satisfait. Cette gamine a même rapproché son assiette d'elle, par précaution! C'est pas vrai... Je connais par cœur ce numéro de petite fille parfaite. J'ai connu que ça quand je sortais du cercle fermé du clan. Des petites princesses imbues de leur personnes qui ne connaissent rien de la vraie vie. Je mords dans le muffin et la scelle mon regard au sien.

"Je suis navré de savoir que vous êtes chagrinée de me revoir... Et oui, j'étudie à Harvard, en sciences politiques et en économie. Je ne vois pas pourquoi vous êtes si surprise, après m'avoir vu négocier tout ce temps avec votre père, ça paraît logique. Ce qui m'étonne, c'est de vous voir, ici. Quoique, ça s'explique aussi. Je vous plains d'ailleurs. "

Je lève mon café aux lèvres et le boit en la fixant toujours, et le repose avec un soupir désabusé.

" Après avoir grandi dans une famille plus que chiante et parfaite, vous vous êtes habituée à vivre au milieu de jolies choses et à ce qu'on vous noie de compliments. Maintenant vous voilà ici, à Harvard, sûrement chez les Eliots, si je ne m'abuse, à profiter de votre statut d'héritière parfaite...Qu'est-ce que ça doit être frustrant de voir ce petit monde parfait par une personne telle que moi, un parfait Mather, qui aie autant d'influence sur l'état de votre entreprise familiale, n'est-ce pas? C'est vrai après tout... " Je me lève, café à la main, et fait le tour de la table pour me pencher dangereusement vers la jeune fille. " Nos achats ont représenté 40% de votre chiffre d'affaire annuel l'année dernière, n'est-ce pas? " J'attrape un autre muffin sur l'assiette en bord de table, et retourne m'asseoir.

" Vous me détestez peut-être, mais d'une part, vous ne connaissez pas grand chose de la vraie vie, mademoiselle Takahashi. " Je mords dans mon deuxième muffin, et j'ajoute en japonais, toujours un sourire aux lèvres.

" D'autre part, nous ne sommes peut-être pas au Japon, mais à moins que j'ai passé la nuit avec vous, je reste votre aîné, et vous me devez toujours le respect, aussi débraillé que je sois. "
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Channing M. Takahashi Δ Seth M. Kim





“ Chapter Three : Let's talk about life. ”



Mon cappuccino à la main, j'écoutais distraitement le Mather à peine dessoûler  me donner des leçons de vie. Certes... il était vrai que de part mon statut, j'avais indéniablement de la chance d'être membre d'une aussi illustre famille que celle de mon père, mais également celle de ma mère qui s'était forgée une bonne renommée grâce à sa carrière. C'est vrai : je n'avais jamais manqué de rien, on me couvrait sans cesse de louanges et de cadeaux et j'avais bien évidemment accès à beaucoup de choses en faisant peu. Alors oui, j'aimais cette vie confortable et je l'assumais. J'aime le fait de pouvoir être privilégié et de passer avant les autres, surtout aux yeux de mes parents. J'aimais le fait de pouvoir dépenser autant que je le souhaitais, sans me soucier de ma situation le lendemain à mon réveil. En somme, il était évident que je correspondait à l'image d'une jeune fille matérialiste et relativement insouciante. Mais ce que beaucoup ignorait, c'est que j'étais loin d'être aussi superficielle et prévisible.

Lorsqu'il se leva et qu'il se pencha près de moi, je me sentis légèrement frémir... sûrement à cause des odeurs d'alcool et de cigarettes qui émanaient de lui. Et, une fois de plus, il se saisit sans gêne d'un autre muffin au chocolat avant de retourner à sa place, l'air de rien.

Mais malheureusement, tout ce qu'il déblatérait n'était pas vide de sens : les sommes versées par son père représentaient une grosse part le chiffre d'affaires de notre société. Donc, il était tout naturel que malgré leurs agissements, mon père ne pouvait pas se permettre de les perdre comme clients : il avait beau en avoir beaucoup d'autres, bien sûr, mais les offres plus qu'intéressantes du coréen ne le laissaient pas indifférents. Ca m'embêtait grandement de le reconnaître mais malgré toute mes supplications, il ne voulait aucunement pas mettre un terme à leurs contrats. Impossible donc pour moi d'écarter Seth et sa famille.

« Ne soyez pas si sûr de vous... », lui dis-je presque dans un murmure assuré. « Ne croyez pas surtout pas qu'on est dépendant de vous. Des acheteurs et des gros amateurs, il y en a partout. Dès qu'un client aux ressources beaucoup importantes se montrera, il ne nous faudra pas longtemps avant de vous évincer et de ne plus vous revoir. »

A ces mots, je m'approchais de lui et lui volai le muffin à moitié entamé qu'il avait dans la main. Puis, une expression déterminée collée au visage, je terminai le reste du gâteau. Oui... ce n'était plus qu'une question de temps avant que Seth Minho Kim disparaisse une bonne fois pour toute du champ de vision des Takahashi.

« Il vrai que j'aime l'environnement dans lequel je vis, ainsi que mon confort quotidien. Mais je suis loin d'être  aussi superficielle et stupide que vous le pensez. Je sais à quel point les aléas de la vie peuvent être cruels, surtout dans mon milieu. Il suffit souvent de pas grand chose pour que les affaires tournent mal, ou bien encore pour que les artistes d'aujourd'hui ne sois plus rien demain. Car dans ce domaine fermée, il est dur de se faire une place. C'est pour ça que je respecte mon père et notre famille : ses ascendants sont partis de rien et sont devenus des grands. »

Je bus une autre gorgée de café et prit mon Iphone sur lequel j'activai le mode photo. Puis, après avoir bien recalibré l'écran et l'image, je pris un cliché de Seth et de sa mine affligeante après avoir énoncé un "Et voici Seth Minho Kim dans toute sa splendeur." Ceci fait, je la sauvegardai précieusement dans un album verrouillé, hésitant à la poster sur les réseaux sociaux.

« Vous avez beau être mon aîné, je n'ai pas de respect pour une personne telle que vous. Alors comme ça, selon vous, la vie c'est se droguer, se soûler à mort, menacer, tuez, frapper, torturer et traiter les femmes comme des déchets ? Ne me faites pas rire. Vous êtes un salaud. Et puisqu'on en parle, si jamais vous trouvez que je vous manque de respect, qu'allez-vous faire ? Et profitez-en pour me donner votre définition de la vie au passage. »


par humdrum sur ninetofive


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Channing & Seth



J'éclate de rire. Channing a énormément de culot.; elle me reprend même de la main le muffin que je viens de lui piquer Chez n'importe quelle autre fille ça m'aurait plus, mais là ça a tendance à m'agacer. "Aaah... J'adore les beaux discours qui viennent de personnes comme vous. C'est beau de sortir tout ça depuis votre grande tour d'ivoire... Je vous croirai quand vous aurez accompli quelque chose par vous même, et sans l'aide de votre cher Papa. Que vous respectez d'ailleurs, parce qu'il a fait la même chose que le mien. Parti de rien, pour avoir l'empire qu'il a aujourd'hui. Ah, c'est vrai, le mien n'a pas choisi les voies conventionnelles, c'est ça? "

Je me rappelle clairement du dédain évident que le père de Channing m'avait montré lors de notre premier rendez-vous, il y a quelques années. un tout jeune coréen qui se présente et qui prétend vouloir faire des affaires avec lui? "Et puis quoi encore?" Il a vite changé d'avis  en voyant les sommes que Père lui proposait.  On est entrés dans ses petits papiers, petit à petit, mais il gardait les mêmes distances qu'au début.  Et c'était plutôt réciproque. J'ai toujours détesté ce genre de personnes imbues d'elles-même et pensant vivre dans leur monde, au-dessus de tous les autres. Rien que d'y penser, ça me met en rogne; j'ai encore les cachets qui font effet, et ma colère monte plus rapidement que d'habitude.

" Votre père et le mien font la même chose à quelques détails près; ils créent tous les deux quelque chose qui restera après leur mort, et dont vous et moi seront responsables. Mon père est prêt à se salir les mains pour garder ce qu'il a créé, et en faisant affaires avec nous, votre père fait exactement la même chose; ce sont des brigands, tous les deux. Mais ça, vous refusez de le voir, du haut de vos principes, hein? Et vous vous pensez vous débarrasser de nous aussi facilement?! "

Et en plus, elle se permet de prendre une photo de moi. J'éclaterais de rire à nouveau, si j'étais déjà pas sur les nerfs. Je renverse tout ce qui se tient sur la table, y compris mon café, le sien, et le reste d'un revers de la main, pour envoyer valser la petite table quelques mètres plus loin, au pieds d'un client qui venait d'entrer. Je me fiche pas mal de la manière dont les plus jeunes que moi s'adressent à moi, mais là, elle a le don de m'énerver. Tout le starbucks est devenu silencieux. Je vois la barista prendre un téléphone du coin de l’œil, et les autres clients se tasser dans leurs fauteuils ou commencer à se lever pour quitter la salle. Je me lève et retire ma veste du dossier de ma chaise. La regarder jouer l'insolente, ça m'amusait deux minutes, mais maintenant sie lle commence à sérieusement vouloir jouer avec ma réputation...

" Personne ne vous a appris la vie à vous apparemment... C'est donc ce que vous souhaitez? Qu'on disparaisse de votre vie? Attention, je pourrais bien vous prendre au mot. On a pour tradition de ne jamais laisser partir qui que ce soit dans le clan. Ni les hommes, ni les filles... Ni les partenaires. " Je retire mon flingue de l'intérieur de ma veste, et l'accroche à la ceinture de mon pantalon. Plus question de rigoler avec cette gamine. Je me suis montré bien poli avec elle, mais autres clients ou pas, je pourrais bien perdre mon calme.

" Alors si j'étais vous, je ferais bien attention à ce que je dis, à qui je le dis, et à ce que je prends en photo. " Je lui dis d'une voix basse, en désignant son portable du menton " On est d'accord? "

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“ Chapter Four : Fear & Rage. ”



Lorsqu'il renversa soudainement, violemment et d'un seul geste tout ce qui se trouvait sur la table - ainsi que la table elle-même au passage, je sursautai, prise par surprise par son comportement violent. Les autres pensées que j'avais à son égard se confirmaient de plus en plus, ce qui me terrifiait et me satisfaisait à la fois. Pourquoi suis-je satisfaite ? Et bien tout simplement parce que depuis le début, j'avais vu juste. Dès le moment où je l'avais vu, dès le jour où il avait posé les pieds au Japon, à Tokyo, au siège social de ma firme, j'avais vu clair. Et maintenant, voilà qu'il se mettait à clairement me menacer, attirant l'attention des autres clients présents qui n'osaient pas lever le petit doigt, sûrement encore surpris ou paniqués pour ceux qui étaient restés. Après tout, il venait de sortir son revolver, sans se soucier qu'on puisse le remarquer. Ils devaient penser que c'était un malade mental - et je ne leur donnais pas tord - ou  quelque chose du genre. C'est à ce moment précis que je réalisai à quel point, en plus de cela, il était dans la légalité en ce qui concernait le transport de son flingue : la loi américaine l'autorisait il me semblait.

En tout cas, Seth était un fou furieux instable, et encore, j'étais polie. J'en étais certaine maintenant. Le fait qu'il ait mentionné que sa famille ne laissait pas partir quiconque, ni même des partenaires tels que la mienne, ne me rassurait pas du tout et m'indiquait une fois de plus à quel point j'avais vu juste. Mon père, qui avait eu les yeux plus gros que le ventre au niveau de sa rentabilité, s'était pris dans une toile d'araignée et il lui serait difficile de s'en libérer. Prise d'une vague de courage et d'assurance, je me levai, mon téléphone en main et m'approcha de lui avant de lui faire face. Le regard noir, plein de haine et de ressentiment, je lui déballai tout ce que je pensais de lui en japonais, sans m'en rendre compte, et en le tutoyant qui plus est.

« J'en étais sûre. Je l'ai toujours su. Tu n'es qu'un putain de malade mental, un fou furieux dangereux, toi ainsi que ton père. Dès l'instant où tu as franchis la porte du bureau de mon père, je l'ai compris. Je savais bien qu'à partir du moment où on allait signer le premier contrat, vous n'alliez plus nous laissez tranquille. Et malgré mes avertissements, Père ne n'a rien voulu savoir. Alors oui... je veux que vous disparaissiez, toi et ta maudite famille, de nos vies, que vous foutiez le camp et ne plus jamais vous revoir. Tu es un virus, un poison, un insecte, un parasite à éradiquer qui menace mon bien-être et celui de ma famille. »

Je me rapprochai encore davantage de lui, presque jusqu'à me retrouver nez à nez avec lui. J'étais tellement en colère que j'en tremblais. Mais... j'avais aussi peur. Peur de ce qu'il pourrait faire à cause de mes mots, peur des conséquences que ça pourrait avoir pour mon patriarche. Une partie de moi-même m'incitais à la boucler, pour ne pas plus envenimer les choses. Mais la rage l'emportais plus. Aussi, reprenais-je mon monologue en japonais.

« Je le redis : tu es un salaud. Jun, mon père, n'est pas comme le tien. Ce n'est pas un brigand. Lui et son père avant lui ont durement œuvré pour faire prospérer notre famille. Certes : il est vrai que je n'ai pas fait de grande choses par moi-même. Mais j'en sais assez sur la vie pour dire qu'il se bat encore et toujours pour notre bien. Au moins lui, ce n'est pas un criminel. Il ne tue personne, ne menace personne, ne torture personne et ne fais pas souffrir les autres pour obtenir ce qu'il veut. Et toi, tu n'es qu'un merdeux insensible qui se fiche bien de mener la vie dure aux autres. »

A ces mots, je me reculai, toujours aussi enragé et presque des larmes de colère aux yeux. Mon fort intérieur voulait à tout prix revenir en arrière, pour rembobiner et effacer tout ce que je venais de dire. Mais en même temps, je ne savais pas trop où j'avais puisé ce courage étrange. Et puis, je venais de jurer et d'insulter ouvertement quelqu'un - et pas n'importe qui - à voix haute, chose qui ne me ressemblait pas. Je regrettais...mais j'étais aussi fière de moi. Reprenant un peu contenance, j'observai l'ensemble du Starbucks : ceux qui étaient resté dans le café étaient là, complètement figés sur place, estomaqués, choqués. Sans doute parce qu'ils ne comprenaient pas le pourquoi du comment et qu'ils n'avaient pas saisis une brêle de mon déballage en japonais.

Mon regard se posa de nouveau sur un Seth furieux. Décidé, je sortis de mon sac un carnet de chèque et un stylo, avant de remettre machinalement la table renversé à sa place. D'un expression imperturbable, je m'assis et ouvrit mon carnet de chèque avant de le remplir. J'étais complètement folle d'essayer de l'acheter mais pour moi, s'était l'une des solutions possibles pour qu'il disparaisse à jamais de vie. Une fois ceci fait, je le signai et le lui tendit subitement.

« Trois millions de dollards et toi et ta famille vous nous laissez tranquille. Je sais que mon père me tuerai pour ça mais je m'en fiche éperdument. Je vais pas te laisser nous mener par le bout du nez, prisonniers de ta toile. Je vais pas te laisser nous détruire à petit feu. »

Je plantai mon regard dans le sien, plus sûre de moi que jamais. De toute ma vie, je n'avais jamais été aussi sérieuse. Sûrement les codes de l'honneur et du sacrifice nippon qui ressortaient en moi... Ou surtout la personnalité grande gueule de ma mère qui était jusqu'ici quasiment inexistante.

« Oh, et si vous continuez à agir comme ça en public, Seth-"san", ma photo deviendra le cadet de vous soucis concernant votre réputation, si vous voyez où je veux en venir. » Lui lançais-je en anglais, reprenant contenance.


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Channing & Seth



Mon premier geste en entendant les paroles de Channing est celui que mon instinct me dicte depuis mes 16 ans. Je sors mon arme de son étui, sur ma hanche, et je m'approche avec l'intention de l'assommer avec. Je l'ai laissée parer trop longtemps. Je l'ai prévenue, et elle continue. J'aurais dû la faire taire il y a un moment déjà. Mais non, j'me suis dis "c'est une gamine, laisse-la causer, elle se croit tout permis parce qu'elle a son papounet derrière elle", mais les faits sont là. Là, maintenant, elle est devant moi et Papa n'est pas là.

Si on avait été à Séoul, j'aurais pas hésité une seconde. Elle ne sait pas à qui elle s'adresse; j'ai arraché des ongles pour bien moins que ça. Si elle croit que quelque chose aurait pu m’empêcher de la faire disparaître, elle se trompe lourdement.  

"Un fou furieux, tu dis? Tu n'en as pas la moindre idée, pas la moindre idée, petite... Tu aimerais  te débarrasser de moi, c'est ça? Tu ne sais pas à quel point j'ai envie de réduire ce que tu as dans ta mignonne petite tête en bouillie... "

Qu'est-ce qui m'en empêche ici? Je n'ai ni le clan derrière moi, ni les relations pour me couvrir. Foutu pays avec sa police incorruptible... Cette réflexion me retient dans mon élan et je me retiens de lui asséner un coup avec la crosse de mon arme. Ça me coûte beaucoup, parce que Dieu que j'en ai envie. Je ne baisse pas le flingue, et le pointe entre ses deux yeux, en serrant la mâchoire. Si ce n'était pas pour les témoins, rien ne me retiendrai de lui envoyer du plomb dans le crâne. Une jeune et jolie héritière, qui se balade en dehors des cours, ce serait si facile de camoufler ça en agression qui a mal tourné.

Les pensées fusent et je suis tenté de retirer la sécurité de mon arme. J'inspire et expire à grands coups. Elle a encore son chèque et son chéquier à la main. Elle a l'audace de proposer de l'argent en plus de ça, quelle blague. Elle est si perchée que ça, elle voit le reste du monde de si haut? Je soutiens son regard et essaie de la comprendre. Encore un beau discours sur son père. Comment peut-elle être aussi aveugle? Elle me rappelle moi, au collège, quand je ne comprenais pas encore grand chose à la vie et que je défendais mon père contre tous. J'ai bien fini par être comme lui au final. Une part de  moi aura beau le détester, la vérité est bien là.

Je me mets à froncer les sourcils. D'où est-ce que ça me vient tout ça? Je sens le contre-effet des capsules, d'un coup, je me sens moins déterminé. Comme si on me coupait dans mon élan; j'ai la fatigue qui revient en force, d'un seul coup. Je baisse mon arme et me frotte les yeux d'une main. J'ai pas besoin de tuer cette gosse. Ça servirait strictement à rien. Et je lui aurait bien rendu service, à elle et à son fichu monologue. Je me sens las, et me rassois dans mon fauteuil, sans faire attention aux autres clients qui se précipitent hors du Starbucks.

"Alors c'est comme ça que tu penses pouvoir faire ta loi? Tu ne sais donc pas ce que ça veut dire l'honneur? Tu crois que je vais laisser un partenaire financier nous quitter comme ça? Comme si on était de vulgaires insectes? Comme ce que tu crois qu'on est? Tu vends ta tranquillité au rabais? trois millions? C'est tout ce que ça vaut?  " Je me mets à rire doucement. " C'est tout ce que tu vaux? Même mes putes se vendent mieux que ça. "

© Kaiji
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"Everything gets better with a cup of coffee... or not."





Channing M. Takahashi Δ Seth M. Kim





“ Chapter Five : Buy Buy Buy. ”



D'un œil attentif, après qu'il ait un moment fait joujou avec son revolver, je l'observais lentement perdre sa vivacité et son entrain, avant qu'il se rasseye mollement, comme pris de vertige. Sans l'ombre d'un doute, je savais bien que c'était à cause des drogues qu'il avait consommé qui baissaient en efficacité. Mmph... il me faisait vraiment pitié dans un sens. Détournant mon regard de lui, je déposai mon chéquier sur la table et déchirait le chèque que j'avais précédemment fait.  

Suite à son insulte, je levai de nouveau les yeux vers lui, avant de secouer légèrement la tête de gauche à droite. Aaah, lui et sa personnalité de gentleman légendaire et exemplaire qui ressortait... Il traitait vraiment les femmes plus bas que terre. Je plaignais vraiment celles qui "travaillaient" pour lui. A cette pensée, contre toute attente... je me mis à rire aussi. Un rire jaune et las, qui exprimait clairement que je n'en pouvais plus. Oui... Cette discussion commençait à me peser, me désespérait et m'épuisait. Le fait qu'il ne veuille pas que nos familles cessent nos relations m'agaçait et me fatiguait à la fois, au sens propre. Est-ce qu'il n'y avait rien que je puisse faire pour qu'il ne remette plus jamais les pieds dans l'entreprise de mon père ?

Réfléchissant, je balançai la tête en arrière avant de me lever. Je fis le tour de la table et m'assit sans cérémonie sur celle-ci, face à lui. Pendant plusieurs minutes, je l'observai, sans un mot, le regard un peu vague. Partenaire financier... et puis quoi encore. Nos relations n'étaient rien de tout cela.

« Tes "putes", comme tu dis, se vendent peut-être mieux mais ce n'est pas de vendre mon corps dont il s'agit, là. Et puis, tu es atteint ou quoi ? Nous n'avons jamais été vos partenaires financiers. Nous vous vendons des œuvres d'art uniques au monde, des collections et des pièces de maître inestimables qui redorent votre villa. Nous finançons les grands artistes. Nous ne sommes pas la banque internationale ! Nous ne sommes ni vos emprunteurs ou vos créanciers ! Nous ne faisons pas de commerce de l'argent ! Donc on n'est pas vos partenaires financiers ! C'est si dur que ça à comprendre ? Vous pourrez nettement mieux trouver votre bonheur ailleurs pour bien moins cher ! » ... Même si on restait les meilleurs en terme de qualité, pensais-je dans mon fort intérieur.

Je croisai les bras et me rapprochai de lui, me penchant un peu vers sa chaise pour me retrouver à une distance proche mais raisonnable de son visage. En passant un main derrière moi, je récupérai mon chéquier et mon stylo. D'un geste, je les lui tendis, avant de presque murmurer mes mots en japonais.

« A combien serais-tu prêt à acheter ma tranquillité ? Telle est la question. Alors, tu n'as qu'à mettre le montant que tu veux sur le chèque. J'me fiche du montant. Tu me prends peut-être pour une fille superficielle mais je ne suis pas vénale : pour le bien-être de ma famille, je suis prête à TOUT. Où si tu ne veux pas d'argent, imposes-moi donc tes conditions. Mais par pitié, jures-moi qu'après ça, ni moi, ni mon père, ni le reste de ma famille, nous te reverrons jamais. »

Je lui lançais un regard assuré et plein de sincérité. Effectivement, j'étais prête à tout pour avoir la paix. Enfin tout... dans la limite du raisonnable. Maintenant, j'espérai juste que Seth se montre coopératif.

« ... Grâce toi, il n'y a plus l'ombre d'un client dans ce Starbucks. Même la serveuse s'est enfuie après ton numéro. Il va falloir arranger ça. »

Je l'étudiais à présent du regard, désireuse de savoir ce qu'il allait me proposer.


par humdrum sur ninetofive


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Channing & Seth


Je sors mon paquet de clopes et je m'en grille une en entendant Channing éclater de rire. Qui sait, cette fille est peut-être plus cinglée qu'elle n'en a l'air. Heureusement que tous les clients sont partis, mais ça veut dire autre chose; que la police ne va pas tarder à rappliquer. En tout cas, une chose est sûre, elle est vraiment désespérée. Pour essayer de négocier sa tranquillité dans un Starbucks près de Harvard, aussi facilement, elle devait vraiment n'en avoir rien à faire. J'aspire la fumée du tabac et l'entend parler encore de je ne sais quoi. Le rush des cachets commence à vraiment disparaître, et je me sens extrêmement las. J'ai même plus la force de l'écouter et de réfléchir à toutes les manières dont je pourrais la faire taire. Je ne pense qu'à mon lit pour l'instant. Même si je suis pris d'une immense flemme, il faut bien que je bouge avant que les autorités et je ne sais qui arrivent. Je fais mine de me lever quand elle s'approche de moi. Pas assez près pour m'empêcher de bouger, mais assez pour que ça me surprenne. Et je lui accorde de nouveau mon attention.

"Mes conditions?"

À mon tour d'éclater de rire. Je tire une taffe sur ma cigarette, me lève, et m'approche de la jeune fille. Depuis tout à l'heure, ses grands airs de fille noble et bien pensante me donnent envie de vomir. Mais elle vient de commettre une énorme erreur en me posant la question. Si j'avais bien voulu entrer dans son jeu au début en étant poli, je n'ai plus du tout envie de cette mascarade. Elle avait voulu être irrespectueuse? Très bien. Je prends son chèque et son stylo et les regarde attentivement.

"Je dois t'accorder une chose; tu as du courage, pour une gamine, de me provoquer autant. Mais j'en ai encore plus pour ne pas t'avoir enfermé dans ma cave et t'avoir arraché les ongles un à un, pour m'avoir insulté, moi et mon père de cette façon."
Rien qu'imaginer la scène me rend de meilleure humeur. Je me remets même à sourire. Je pense que je ne serai content  qu'en voyant Miss Justice attachée sur une chaise et moi des pinces dans la main. Cette pensée m'arrache un plus grand sourire.

"Tu sais, je ne vois vraiment pas où est la différence entre toi, et mes "filles", et je peux te dire que négociation, elles ont l'air bien plus douées que toi. Je ne sais pas vraiment ce que tu vaux, sans ton argent, alors qu'elles, je sais exactement ce qu'elles valent. Triste non? Enfin... Tu pourras dire à ton père, que je me sens disposé à couper tout contact avec vous. Nous ne ferons plus jamais appel à vous, nous arrêterons immédiatement toute transaction entre nos deux sociétés." Elle avait voulu me prouver qu'elle est différentes de mes filles? Je vais lui montrer exactement le contraire. Je me penche vers elle et lui chuchote à l'oreille. "Quand toi et moi on aura passé une nuit ensemble."

Je lui laisse pas le temps de comprendre , et écris en large sur le chéquier qu'elle m'a tendu "TON CUL". J'attrape ma veste que j'avais laissé sur ma chaise, et me dirige vers la sortie du café.


© Kaiji
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